— good old memories. (elias)

⋅ since : 04/11/2017

- good old memories -
elias pearson et lula goldstein

Quoi de plus normal que de faire travailler les artistes de votre ville ? — Cela faisait une bonne quinzaine de minute que la petite Lula était là, à tanner le patron de ce restaurant pour un set de quelques chansons seulement. Elle avait apprit par ses parents que ce petit endroit n'hésitait par à promouvoir des artistes, et avait sauté sur l'occasion. Depuis quelques années maintenant, elle trainait sa guitare et ses compositions dans les restaurants, les bars et les cafés de la ville, prête à jouer quelques chansons pour un cachet souvent minable, mais qui lui permettait malgré tout de vivre de sa passion. Et quand Lula voulait quelque chose, si cela touchait sa carrière, il y avait peu de chances qu'elle se laisse abattre. Mais l'homme lui clamait que ce n'était pas possible, pour des raisons qui lui semblaient toutes plus invraisemblables les unes que les autres. — Vous êtes prêt à faire venir des artistes de Londres, mais pas à ne serait-ce que considérer m'engager pour une soirée, alors que je suis sur place ? — L'homme sembla embêté, peut-être parce qu'elle disait la vérité, peut-être parce qu'elle lui faisait perdre son temps. Il fini par lui répondre qu'il y penserait, avant de s'enfuir, la laissant seule. — C'est n'importe quoi, — marmonna-t-elle dans son coin. Elle savait bien que ce ne serait pas facile. La voie qu'elle suivait, l'envie de vivre juste de ses chansons, tout cela avait toujours été une galère sans nom, mais à chaque porte qui se fermait devant elle, la musicienne se sentait un peu moins soutenue. Laissant sa carte avec ses coordonnées trainer sur le bord du comptoir d'accueil, elle se retourna, prête à partit, avant de tomber nez à nez avec un jeune homme au visage bien familier.

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Des voix, non, des cris te parviennent de la salle jusque dans la cuisine où tu termines de nettoyer les couverts de ce midi. Tu entends une voix féminine qui plaide sa cause et surtout sa musique de ce que tu comprends. Elle souhaite se produire quelques minutes dans le restaurant, un set de quelques chansons, rien de plus. Et tu entends ton patron répondre que non, ce n'est pas possible. Tu ne comprends pas vraiment sa réponse parce que vous avez déjà accueilli des artistes de la chanson. Durant l'été, certes mais ça n'empêche que les touristes ou même les habitants de la ville sont présents peu importe le mois de l'année. Tu te sens un peu mal pour la demoiselle qui continue malgré tout de lui donner des arguments pour le convaincre. Mais toi, tu le sais à quel point ton patron peut être têtu et borné quand il s'y met. Difficile de lui faire changer d'avis quand il commence sur sa lancée. Tu l'entends finir par dire qu'il y pensera avant qu'il ne monte à l'étage. Les escaliers grincent, tu peux les entendre de la cuisine. Tu quittes cette dernière pour aller à la rencontre de la jeune femme, en espérant qu'elle ne soit pas déjà partie. Et en passant les portes, tu te rends compte que non, elle est bien là mais elle s'apprête à partir. Tu arrives à temps. Je... Son visage, il te perturbe et t'empêche de continuer ta phrase. Elle te dit quelque chose et son visage, tu l'as déjà vu quelque part mais où ? Quand ? Tu n'arrives pas à t'en souvenir, ça t'énerve. Désolé pour lui, il est très... Borné quand il s'y met. Tu grimaces alors que tu réfléchis et que tu identifies un peu plus son visage. Tu essaies toujours de mettre un nom, un endroit ou une rencontre sur ce visage. Ça va te revenir, tu le sais. Je lui en reparlerai si tu veux, tu as une page ? Un CD ? Quelque part pour écouter ce que tu fais ? Ça te revient, tu t'en souviens, t'en rappelles. Tu te sens bête de ne pas l'avoir reconnue de suite parce qu'elle n'a pas beaucoup changé. Elle a grandi, elle est devenue plus femme. Tu es Lula ? Que tu lui demandes avec un sourire, au cas où. Tu ne sais jamais, c'est peut-être juste une femme qui lui ressemble comme deux goûtes d'eau même si ça t'étonne énormément.

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Une présence se fait rapidement entendre, avant même que Lula n'ai le temps de quitter les lieux. Un espoir au coeur, elle se retourna, espérant tomber nez à nez avec le patron qui lui apporterait une réponse positive, une confirmation pour une date, qu'elle puisse enfin chanter dans ce petit lieu. Mais non. C'est un brun, visiblement dans la vingtaine, qui l'observe attentivement. Lula met quelques secondes avant de mettre un nom sur ce regard, qu'elle connaissait bien. Cela faisait quelques années, et il avait vieilli, vraiment bien vieilli si elle devait être honnête. Elias, le gamin de qui elle avait prit la défense un peu trop souvent alors qu'elle avait probablement qu'une dizaine d'années, et à qui elle avait fait les yeux doux bien trop souvent pour que ce soit avouable. Béguin d'enfance, elle était un peu trop honteuse pour lui rappeler qui elle était. Il ne semblait visiblement pas s'en rappeler, et ce n'était sûrement pas plus grave. — Ce n'est pas grave. Je ne comprend pas sa logique, mais ce n'est pas dramatique, au final. J'irais chanter ailleurs. — Elle eu l'impression de se rassurer elle-même, alors qu'elle regrettait amèrement la réaction du fameux patron, pour qui bossait visiblement à présent Elias. Il continuait de la fixer, visiblement intrigué par quelque chose, et Lula se doutait que c'était probablement son identité. Elle détourna finalement le regard vers le comptoir, avant de faire un léger signe de la tête. — J'ai laissé une carte, il y a mes informations, où trouver ma musique et tout ça. Peut-être qu'il changera d'avis, surtout avec ton point de vue. — Elle ne put s'empêcher de le regarder à nouveau, lui souriant. Les années étaient bien passées, depuis, et elle n'avait plus eu de nouvelles d'Elias après qu'il ait quitté l'école, plus âgé qu'elle de quelques années. Éventuellement, son petit béguin avait fini par disparaitre, et elle en avait même oublié le garçon en question. C'était une drôle de coïncidence de tomber sur lui à présent, mais elle avait toujours beaucoup aimer ces petits jeux du destin. Il sembla finalement la reconnaitre, prononçant son prénom avant même qu'il n'ai le temps de le lire sur la carte d'affaire posée sur le comptoir, ce qui arracha un sourire à la demoiselle, avant qu'elle n'hoche la tête. — C'est bien ça, oui. Ça fait longtemps, Elias. — Elle ne savait pas trop quoi lui dire de plus, incapable de savoir vraiment les souvenirs qu'il avait gardé de la période où ils étaient dans la même école.

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