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 old memories (laurel)
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Ross Leeson

Ross Leeson


⋅ paper notes : 57
⋅ since : 02/01/2019

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MessageSujet: old memories (laurel)    old memories (laurel)  EmptyJeu 17 Jan 2019 - 19:40

Il est à sa place habituelle. Accoudé au bar qui colle et sent la bière bon marché. Là, entouré des autres pochtrons dans son genre, il se sent chez lui. Comme à la maison. Des amis, il en a peu Ross, mais il sait qu’il pourra toujours compter sur ceux-là pour lever le coude ou pour pleurer sur son triste sort. Sort qu’il s’est lui-même destiné, mais le jeune homme souffre d’un syndrome de victimisation qui l’empêche d’avoir les idées claires. Pour lui, son existence n’est qu’une vague plaisanterie cosmique et l’univers tout entier s’acharne contre sa petite personne. Bien heureusement, Dieu a laissé une cure miracle à tous ses maux : l’alcool. Et ça, Ross l’a compris depuis bien longtemps. D’autant qu’un vice en entraine souvent d’autres et il est connu pour avoir un penchant pour la luxure. Le plaisir charnel. Les femmes. Toutes les femmes. Il a le don – ou la malédiction, de les trouver toutes, plus ou moins, magnifiques. Et leur résister est une souffrance qu’il refuse de s’affliger. – J’paris tout ce que tu veux que personne peut pécho avec cette phrase. Le pari est lancé. Un défi stupide qui fait pourtant palpiter le cœur du jeune homme qui ne renonce jamais quand il s’agit de s’attirer des ennuis. – Watch me doing some magic, il leur adresse un clin d’œil et se lève de son tabouret pour filer tout droit sur sa proie. Une jeune femme qui bouquine seule à une table, un verre de vin rouge posé sur la table. Un cliché qui lui donnerait presque la nausée s’il n’avait pas en tête l’idée de vouloir la corrompre. En réalité, Ross trouve cela excitant. Il l’imagine snob, à se croire mieux que tout le monde alors qu’elle lit dans un bar au beau milieu de la nuit. Quelle réussite cela serait de la faire tomber dans ses bras. Quelle satisfaction il pourrait en tirer. Il s’en frotte d’ores et déjà les mains. Et finalement arrivé à son niveau, il tousse pour s’éclaircir la gorge, comme pour se redonner de l’aplomb, ou comme pour signaler sa présence. – Votre père, il travaillerait pas chez nintendo par hasard ? Parce que vous avez un corps de DS. Des mots prononcés avec toute la confiance du monde. Il ne cède pas au ridicule de la situation – bien au contraire. Il demeure la tête haute, prêt à la charmer, comme toutes les autres avant elle. La jeune femme ne peut s’empêcher de rire, mais il ne se laisse pas démonter. Il insiste et joue de tous ses atouts pour la faire craquer. Mais c’est finalement la queue entre les jambes qu’il revient vers chez amis. – J’veux rien entendre. L’égo blessé en plein cœur alors qu’il commande un autre verre. – Désolé Ross, c’était la dernière tournée. Soirée de merde. Il attrape sa veste et se tire à la vitesse de la lumière. Il marche dans les rues de Brighton, l’échec toujours en travers de la gorge alors qu’il s’amuse à frapper dans un caillou comme si c’était un ballon de foot. Il devrait rentrer chez lui. Ce serait plus sage. – Putain ! Il tente tant bien que mal de faire rentrer sa clé dans la serrure, mais la porte ne s’ouvre pas. Elle est fermée de l’intérieur. Encore un coup de sa sœur qui ne supporte plus ses escapades nocturnes, faut croire. Il a l’alcool mauvais, à cette heure-ci, Ross. Et il n’a qu’une envie : tambouriner sur la porte, la faire sortir de son lit pour qu’elle vienne lui ouvrir. Mais pour une fois dans sa vie, il a un brin de conscience. Alors il renonce. Et il retourne dans la noirceur, là où est sûrement sa place. Il erre parmi les âmes solitaires et ses acolytes de nuit. Le monde est différent quand le jour se fait la malle. Les démons se réveillent. Le silence s’installe. Et sans s’en rendre compte, il se retrouve finalement dans la rue d’un appartement qu’il connait bien. – Laurel, t’es là ? t’es réveillée ? Il essaye de murmurer contre la porte, mais sa voix est bien plus audible que ce qu’il croit. Il sait pas trop ce qu’il fiche ici, Ross. Peut-être qu’il a besoin de se remettre de son humiliation de tout à l’heure. Ou juste d’un endroit où dormir.
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MessageSujet: Re: old memories (laurel)    old memories (laurel)  EmptyDim 10 Fév 2019 - 5:21

Outfit – Les bonnes nuits de sommeil sont devenues un concept de plus en plus étranger à Laurel. Si elle parvient à s’assoupir, ce n’est que pour quelques minimes heures, tout au plus. Mais la moindre petite chose l’arrache à ce repos dont elle aurait pourtant grand besoin, qu’il s’agisse d’une porte claquée trop fort par un de ses voisins ou d’un rayon de soleil qui traverse sa chambre à une heure trop tardive du matin. La majorité du temps, quand Morphée se refuse à elle, la Kane restait étendue au milieu des draps et des oreillers, le regard figé sur ce plafond vieux et abimé qu’elle se jurait de repeinturer depuis son emménagement dans cet appartement. Elle en connaissait désormais le moindre recoin, les moindres fissures. Elle pouvait reconnaître sans la voir l’heure approximative qu’il était en suivant le mouvement des rais de lumières qui le frappait jour et nuit. Elle suivait des yeux cette petite araignée qui avait décidé de faire sa toile dans un coin de la pièce, guettait le moindre moustique qui s’aventurait dans ses filets sans savoir ce qui l’attendait. Quand elle s’en laissait, son regard s’éteignait derrière ses paupières et son esprit divaguait en imaginant la vie d’autrui au travers des murs de son logement. Les engueulades du couple d’à côté devenaient un énième épisode d’un sitcom quelconque. Leurs réconciliations sur l’oreiller, un film érotique de série B de maigre qualité. Sa voisine qui chantait à tue-tête n’aurait sans doute jamais fait tourner les chaises des juges à The Voice, mais au moins n’avait-elle pas des goûts musicaux trop médiocres. Cette nuit-ci, pourtant, lui paraissait plus longue, plus ennuyante que les autres. Un silence de plomb régnait dans les parages. Ils dormaient tous depuis belle lurette, la laissant dans la plus grande des solitudes, un gouffre infernal dans lequel elle s’enfonçait sans fin.
L’horloge sur le cadran lumineux du four affichait près de quatre heures du matin. Adossé au comptoir de la cuisine, verre d’eau en main, Laurel laissa un soupir filtré entre ses lèvres avant de prendre une gorgée du breuvage fade et sans saveur, mais dont la froideur fit naître un frison le long de son corps. La soif pourtant n’était pas ce qui l’avait tiré hors de son lit. La lassitude de tourner en rond, d’avoir tester toutes les positions possibles pour troquer l’ennui, d’être partie en chasse de ce sommeil qui c’était fait la malle quelques heures plus tôt sans laisser d’adresse pour seule responsable. Une quête bien veine qu’elle recommençait soir après soir pour se buter aux mêmes obstacles. L’immobilité comme refuge dans la noirceur de la nuit, elle manque presque un battement quand son nom est craché tout contre la porte, dans une plainte geignarde qui empeste l’alcool et la décrépitude. L’écho des mots résonnent toujours dans sa tête, il lui faut pourtant quelques secondes avant de répondre à l’appel et s’approcher l’entrée pour y cueillir l’âme égaré. La bonté du cœur ne l’y pousse pourtant pas. Sans doute veut-elle seulement épargner ses voisins de ce piteux spectacle nocturne. Ross manque de tomber face première quand la porte s’ouvre vers l’intérieur, son appuie devenu bancale avec le mouvement de la pièce de bois. – What do you want… it’s nearly four in the morning, Ross. – qu'elle lui reproche sans trop grande vigueur, la voix flemmarde et le front plissé par l'agacement ou la fatigue - impossible de discerner l'un de l'autre. – Come in, better that than you waking up everyone in this building. – Et d'un geste vague de la main, elle l'invite à se glisser à l'intérieur, refermant derrière eux la porte en évitant de la faire claquer inutilement contre le cadre.
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