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Ava Costigan

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MessageSujet: bitches out (victoria)   bitches out (victoria) EmptyMar 22 Jan 2019 - 21:33

Achat compulsif. Remède des coeurs corrompus. Des heures emportées par les galeries qui défilaient entre les vitrines. L'instant se découpait entre mes paupières. Je vacillais par habitude. Un parfum d'ambre et de rose mélangé aux pensées. De flamme en flamme, mon âme brûlait et tombait en lambeaux. Parce que Ronan me manquait dans ses présences. Son regard vitreux, transpercé par les néons d'une lampe que la nuit dévorait lentement. Je ne prononçais plus les mots. Les injures, comme les sentiments, s'enfonçait dans les chairs. La constatation était terrible. Je l'aimais. Et le poignard meurtrier rencontre ma poitrine. A chaque souffle. A chaque soupir. Une vice inversé dans les poumons. Le besoin de cracher sans le respirer. Sa promesse était encore suspendue à mes lèvres. Pour le meilleur. Pour le pire. J'entrais dans le couloir menant au magasin de chaussures. Les escarpins exposés sur les surfaces luxueuses. La douceur de l'illusion qui me transportait ailleurs. De nouvelles semelles pour partir plus loin. De nouvelles semelles pour prendre la fuite et ne jamais revenir. Je pinçais les lèvres et jetais mon dévolu sur une paire de Louboutin. Une pièce unique, existant en une seule taille qu'une autre cliente quémandait en même temps. Je me tournais et découvrais la silhouette élégante de Victoria. Prédécesseuse du coeur de Ronan. Une inclinaison romantique que je ne comprenais pas. Une relation imposée par l'époque, par les décharges hormonales. Je la détestais pour si peu. D'avoir existé. D'être resplendissante et accomplie. Je m'approchais et arborais un sourire carnassier. Le défi, le feu attisé par la compétition dont le trophée jonchait dans mon coeur. J'avais gagné. Je l'avais épousé. Et maintenant, je périssais au rythme de ses décadences. Savait-elle à quel point nous étions maudites ? A quel point la douleur rongeait l'âme ? «Bonjour, Victoria.» Sifflai-je d'une voix nasillarde. «Oh mais je suis étonnée que nous chaussions pareil. Avec un aussi gros nez, je n'aurais pas pensé que tes pieds soient petits.» Raillai-je avec une expression aimable. Une taquinerie qui passait subtilement, tandis que les regards pétaradaient et menaçaient de cramer la ville.
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MessageSujet: Re: bitches out (victoria)   bitches out (victoria) EmptyMer 23 Jan 2019 - 11:53


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Ava. Un visage familier, d'une époque lointaine. Un visage qui aurait pu être amical, si ce n'était pas pour la rivalité constante entre les deux. Deux adolescentes qui ne cherchent qu'à exceller, et qui n'ont rien fait de mal, à part avoir les mêmes ambitions. Le succès, créer quelque chose de tangible de leur existence. Ne jamais se contenter de suivre la foule, mais plutôt diriger cette foule. Depuis, les chemins se sont éloignés, les caractères se sont forgés, et il ne restait plus que cette animosité. Dans le fond, animosité inutile et enfantine. Comme cette première pique lancée dans le visage de Victoria. Un premier son des cloches pour entamer le round. Sur le visage de l'Anglaise, se dessinait pourtant un sourire, convaincue de reporter déjà la manche. L'erreur d'Ava était la superficialité de sa remarque. Une attaque gratuite sur le physique de la psychiatre, à laquelle cette dernière avait déjà la réponse. « La chirurgie esthétique n'est pas dans les goûts de tout le monde, surtout quand nous voyons les résultats désastreux que ça peut avoir. », le regard accroché à celui d'Ava, la trentenaire le détourne en fin de compte pour le porter sur l'objet de sa convoitise. Une paire splendide. Des chaussures qu'elle s'imaginait déjà porter avec des tenues précises. « Ton nez est un bon exemple pour dissuader qui que ce soit. Ton chirurgien ne t'a pas raté, dis donc. ». Et c'est avec la plus grande des facilités que les mots s'enroulait dans la langue de Vicky. Sans daigner regarder son interlocutrice parce qu'elle n'en valait pas la peine. Les syllabes s’enchaînant dans un ton calme, naturel, et indifférent. « Tu pourrais le traîner en justice, vu ce qu'il t'a fait. ». Il important de noter que Victoria n'éprouve jamais du plaisir dans ce genre de confrontations. Que ce soit avec Ava ou avec quelqu'un d'autre. Cependant, se laisser faire n'est pas dans sa nature. Ce n'est pas ce que son père lui a appris de faire. Ce n'est pas ce que ses profondes convictions lui imposent. « Mais tu le sais mieux que n'importe qui, tu es bien une avocate, non ? », asséner les coups. Toujours plus vite. Toujours plus fort. Toujours plus loin.

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MessageSujet: Re: bitches out (victoria)   bitches out (victoria) EmptyMer 23 Jan 2019 - 21:42

Les répliques assassines. Des regards chargées d'une rivalité ancienne. Celle des deux gamines au sommet de l'abysse. Des rêves et des ambitions bafouées par la peur du vide. J'avais besoin de sa passion pour enflammer la mienne. De ses réussites pour mettre la barre encore plus haut. Pendant des années, sa démarche avait hypnotisé mon esprit. Des pas claudiquants sur les longues allées du lycée. Des réputations qui se murmuraient dans toutes les bouches. La comparaison éternelle entre les brunes souveraines de la foule. Victoria, héritière de l'empire Walker. Et moi, affiliée aux grandes firmes commerciales Eaton-Ribeiro. Des cercles qui se croisaient et se déliaient dans la pénombre de la nuit. Je pinçais les lèvres et m'approchais suavement. Des gestes élégants. Une expression esquissée dans la grâce de l'aube. Car le mensonge se confondait dans mon identité. Celle de la femme du chef. Le pilier d'un clan de vices et de sang. De flamme en feu, mes pensées chancelaient. Je gardais une posture aiguë, ne prêtant guère attention aux insultes. Lentement, je me penchais et effleurais son bras dans un mouvement plein de compassion. « Ça doit être terrible de vivre dans la désillusion.» Mon visage était naturel. Un teint doré qui s'épandait sur les traits de la Méditerranée. Une prestance imposée par les origines qui s'emmêlaient dans mes veines. «Je ne suis plus avocate. Aujourd'hui, je suis bien mieux que ça.» Une carrière troquée pour un amour inconditionnel. Des revers de la médaille qui se rouillait contre ma peau. Je portais un nom qui faisait trembler les murs de la ville. Je possédais le pouvoir par alliance. Un titre de meurtrière par substitution. Mes yeux roulaient et tombaient sur la paire de chaussures. Elles étaient d'autant plus magnifiques à ses pieds. Et je les désirais encore plus. Symbole d'une victoire dérisoire au milieu de tous les malheurs. Un objet pour compenser le vide émotionnel. J'agitais les épaules en désapprouvant sa posture. «Ma chérie, tes orteils sont clairement à l'étroit. Avec des chevilles aussi masculines tu devrais te tourner vers des ballerines. Ou tenter le tout pour le tout et marcher pied nu dans la rue. » Sifflai-je froidement. Je me saisis de la seconde chaussure et la glissais à mon pied. Le cuir collait parfaitement à ma peau. Ces escarpins étaient faits pour moi. Il était hors de question que je les lui laisse.
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MessageSujet: Re: bitches out (victoria)   bitches out (victoria) EmptyJeu 24 Jan 2019 - 14:05


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Les insultes ne sont assassines que quand elles s'encrent sur une réalité. Quand elles tiennent leur base d'un vécu tangible. Un point sensible. Une faille exploitable. Plus jeune, Victoria admirait cette rivalité continuelle avec Ava. Gazoline pour les faire marcher vers l'avant. Pour pousser l'une et l'autre à surpasser les attentes de leur entourage. Dans un monde, dans leur monde, où tout était dicté par des hommes. L'Anglaise l'a toujours respecté. Malgré les taquineries, les piques, et les insultes camouflées. Elle l'a toujours respecté. Pour la simple et bonne raison que, avant, la Portugaise s'acharnait pour elle-même. Pour s'imposer, pour être sa propre personne. Façonner son propre monde, selon sa propre vision. Motivation partagée par Vicky qui a fait de même de son côté. Seulement, l'Ava qu'elle avait sous ses yeux aujourd'hui n'était plus que le fantôme de son passé. Ses manières élégantes étaient toujours présentes, certes, mais les années ont effacé son identité. Les années durant lesquelles Victoria ne l'a plus croisé. « Tu sembles le savoir mieux que n'importe qui. », un sourire en plus. Un sourire de trop. Un sourire pour rendre à la brune sa fausse compassion. Elle était bien mieux que ce qu'elle n'était ? Vraiment ? « Laisse-moi deviner, une femme trophée ? ». Les mots de la psychiatre ne se basaient sur rien d'autre qu'une intuition. Pourquoi Ava s'effacerait-elle du milieu londonien ? Pourquoi se contentait-elle de remarques juvéniles, là où elle aurait pu mettre en avant une splendide carrière, là où elle aurait pu rappeler à Vicky tout ce qu'elle a fait pour marquer le monde de son emprunte ? « Après tout ton acharnement à prouver que tu étais la meilleure au lycée, tu te contentes aujourd'hui d'une bague au doigt et une paire de louboutin que tu n'auras pas ? Malheureux. ». Ses lippes appuient ses mots, et son regard bleuté se tient, immuable, face à celui de l'ancienne avocate. Confrontation hautaine. Confrontation nécessaire, car Victoria n'aime pas la méchanceté gratuite. Fière comme pas deux quand il s'agissait de remettre quiconque à la place qu'il mérite. Une position qu'elle teinta d'un éclat de rire, en regardant sa rivale enfiler la seconde paire, et se prendre à une autre partie de son physique. « Ah, Ava. Tes piques sont dignes d'une adolescente. ». Superficialité. Des insultes qui ne faisaient ni chaud ni froid à l'Anglaise. « Si ton âge mental s'est arrêté à tes seize ans, ça explique ta carrière avortée. ». Ses opales dévient enfin, glissent au sol pour admirer la chaussure qu'elle avait glissé à son pied. Perfection. Quelques mouvements de pieds et la brunette reprit à nouveau la parole. « Sois mignonne et rends-moi ma seconde chaussure. »

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MessageSujet: Re: bitches out (victoria)   bitches out (victoria) EmptySam 26 Jan 2019 - 10:13

Lames aiguisées roulant au fond de la gorge. Des piques d'adolescentes et des impulsions enfantines. Je me noyais dans la nostalgie d'une époque d'insouciance. Un temps qui remontait pour nous emprisonner dans les couloirs lumineux du lycée. Les deux rivales. La brune et la brune. Des silhouettes affinées, un charme désarçonnant et seulement la couleur des prunelles pour faire la différence. Je me redressais et fixais son expression. Elle dégelait les mots avec la facilité de l'habitude. Une machine bien rodée. Des confrontation tacites, devenues ancestrales dans le sang et les souvenirs. L'héritage d'une jeunesse passée à exceller sur les rangs de l'école. La malédiction d'un aujourd'hui qui glissait sous les doigts. Je voulais la détestais. Mais toute la haine que je lui adressais revenait mon hanter. Toutes les injures se retournaient pour perforer ma chair. Nous étions le symbole d'une entité complémentaire, tour à tour, noir et noir puis blanche et blanche. Des nuances qui se succédaient et nous retenais dans l'instant. Dans cette guerre ridicule pour des chaussures aux semelles ardentes. J'esquissais un sourire narquois et me contentais de l'écouter. L'insulte ne m'atteignait pas. Le choix d'une carrière avortée pour lui. Le choix d'une vie sacrifiée pour Cian. Je ne regrettais pas ma nouvelle famille. Je ne regrettais pas les années qui se distillaient et le vide qui grondait. Tout me paraissait flou, naturel. Une âme qui périssait continuelle jusqu'à atteindre son abysse. Enchaînement d'une destinée qu'elle n'osait pas. Victime de son deuil. De ses valeurs factices et d'une moralité scientifique. Ignorer l'amour pour se donner une chance d'être forte. Pour honorer la mémoire d'un mari éteint entre les voussures du ciel. « Un trophée est bien plus précieux d'un héritage basé sur une génétique douteuse.» Je repliais les genoux et m'asseyais sur le fauteuil, l'escarpin au pied. La grâce du profil étalée sur les coussins de satin. Les vendeuses nous observaient, obnubilées par une scène annonciatrice d'un grand désastre. «Je suppose que je suis chanceuse, je n'ai plus besoin de prouver, maintenant. Mais la lutte ne finit jamais pour d'autres. Ça ne te fatigue pas de perdre ? » Une dernière supplication murmurée. L'éclat de lumière, dévoilée dans la collision des forces. Oui, fatiguée. Parce que moi je l'étais. Je respirais mes blessures et crachais des morceaux de poumons. Je mourrais lentement, d'une agonie qui ne finissait pas. D'un solitude qui fermait ses jougs sur mon esprit. «J'essaie de descendre à ton niveau, Walker. Te parler avec aisance serait une perte d'énergie. Alors toi, sois mignonne et rend moi ma chaussure. » La voix froide et glacée. Un regard d'abysse fixant ses opales d'un défi qui brûlait en moi. J'étais prête à tout pour cette paire. C'était stupide. Je me languissais d'une victoire face à elle. D'un espoir filamenteux qu'on écrasait sous les ténèbres de ma prison dorée. «Tu n'as pas de patient à embobiner ? De répliques psychologiques empruntés à réciter pour justifier qu'au fond tu n'y comprend rien ? » Qu'au fond elle était malheureuse et pathétique. Sa seule bataille pour un bonheur éclair se trouve là, dans ce magasin.Et pour le reste, elle avait lâché prise. Elle avait abandonné.
Contentée d'une vie vagabonde.
De draps salis et de répliques fallacieuses.
Une élégance féminine qu'elle souillait sous la vanité masculine, injectée depuis l'enfance dans ses veines qui se contractaient dans leur poison.
Alors non,
elle n'aurait pas ces louboutins.
Elle n'aurait que mon mépris.
Et tout comme ces semelles, il était rouge ardent.
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MessageSujet: Re: bitches out (victoria)   bitches out (victoria) EmptySam 26 Jan 2019 - 22:13


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Victoria s’affiche radieuse. Sourire glorieux. Elle ne retiendra d’Ava que ce qu’il lui faut pour l’assommer. Tout le reste n’était qu’enfantillage. L’ancienne avocate pouvait s’enflammer comme elle le souhaitait, ses propos n’étaient que le fruit d’une désillusion profonde. Le nom Walker, un patronyme inscrit sur les pierres, qui s’étale de génération à génération. Tandis qu’elle, elle n’est qu’une idiote qui se croit reine, Ava. « Un trophée n’est qu’un objet. », là où un héritage représentait toute une histoire. « Tôt ou tard il sera oublié sur une étagère, à prendre la poussière. Un jour, un trophée plus étincelant, plus rayonnant, fini par le remplacer. ». Poison que la psychiatre crachait sans aucun mal. Venin fondé sur des spéculations. Pour l’avoir vu plus de fois qu’elle ne pouvait compter. Autant dans son entourage, proche ou lointain, en grandissant. Autant dans le vécu de ses patients qui ont défilé sur le canapé de son bureau. C’est la nature des mâles. Quant à sa question suivante… Eh bien, elle n’aura d’autre réponse que le regard serein de la brune. Opales azur qui transmettaient sa pensée. Victoria n’a rien à prouver, à personne. Encore moins à Ava. « N’est-ce pas ce que tu fais depuis toute à l’heure, Ava ? », réciter des répliques empruntées à un épisode de the real housewives of brighton. « Je les avais en premier et je compte bien les garder. J’imagine que passer derrière moi, imiter tous mes faits et gestes, c’est devenu une habitude pour toi maintenant. », flattant, mais franchement agaçant.

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MessageSujet: Re: bitches out (victoria)   bitches out (victoria) EmptySam 9 Fév 2019 - 18:07

Jalousie de sang. Des mots agglutinés au fond de la gorge. Je la détestais de briser mon équilibre. Je la détestais d'atteindre mes sentiments. Folie fiévreuse au bout de la langue. Elle me dépouillait de mes sacrifices. A réduire mon mariage. A réduire ma carrière, mon rôle au sein du clan Costigan. Elle ne savait rien, Victoria. Ni les douleurs ni les peurs. Une existence dans l'ombre du souverain. Des vies conditionnées par les moeurs de la matriarche. Et ce fils, condamné par son héritage. Malédiction de pouvoir qui infectait les veines. Certains jours, je restais pour le protéger, les griffes acérées dans mes poches. J'étais prête à tout pour lui. J'étais prête à mourir. Au delà de ces gloires sociales, du plancher de ces tribunes qui manquaient, il y avait Cian. Ce bout de coeur naquit de ma chair. Ces larmes sans sel, coulés au creux des joues. Je restais de marbre, le sourire figé sur des lippes voluptueuses. «Probablement. Tu en sais quelque chose, pas vrai ? » De ses aventures fracassées dans la nuit. Des chimères d'amour pour combler le vide sous ses côtes. Trophées dont elle faisait partie. Trophées qu'elle collectionnait sur une étagère. Je m'installais sur le siège et fixais la chaussure greffée à mon pied. «Excuse moi d'être plus jeune. Mais je ne t'imite pas, Victoria. Tu as eu une seule chaussure en premier. La seconde m'appartient. C'est mathématique. » Je haussais les épaules. J'avais tout mon temps. Comme elle aimait si bien le répéter, je n'avais pas de carrière, pas d'entrevue professionnelle, seulement un mari occupé dans son bar. Mes activités se limitaient à elle. A ces louboutins que je me jurais de garder.
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MessageSujet: Re: bitches out (victoria)   bitches out (victoria) EmptySam 16 Fév 2019 - 16:58


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Le sourire radieux, la malice au fond des yeux. Victoria ne pouvait que se réjouir de la prévisibilité d'Ava. La vérité, c'est qu'elle en était même un peu déçue. Elle qui s'attendait à un peu plus de punch dans ses attaques, la brune se retrouvait au lieu de ça confrontée à des attaques idiotes. « Bien sûr, pour en avoir collectionné certains. », l'Anglaise ne fuit pas son mode de vie, ou de son statut de mère célibataire. Elle l'a choisi de son plein gré. Ce n'était pas par un manque quelconque, ou l'incapacité de se poser. Ses priorités demeuraient ailleurs. Cependant, Vicky gardait ses liaisons et sa vie intime très gardées. Secrètes, même. Parce que cela ne concernait personne. Et les curieux, comme Ava, se permettaient des présomptions mal fondées. Face à des paroles aussi vide de sens, la psychiatre pouvait retoquer sans difficulté. « Il me semble que tu viens de résoudre l'équation. », céder du terrain n'est pas dans ses traits à l'héritière Walker. Loin de là. « Tu n'as qu'à garder la seconde alors. », le rictus moqueur. La chaussure à son pied lui était inutile sans la seconde. Cependant, si Ava s'acharnait et s'accrochait à la seconde, qu'elle en fasse ce qu'elle veut. La psychiatre se contenta de faire signe à une des vendeuses. « Je vous prends la chaussure qui est à mon pied. », quitte à payer le prix de la paire, parce qu'il n'était plus question d'utilité, il était question d'emmerder la Portugaise.

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