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Tara Cohen

Tara Cohen


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MessageSujet: pushing me away -- (shara)   pushing me away -- (shara) EmptyJeu 17 Jan 2019 - 15:51

Symphonie du myocarde. Battement dépeint sous l’écho des résonances. Mélodie archaïque sous les couches de fatigue. Chambre aseptisée où la silhouette est braquée. Mèches blondes en cascade sur des épaules affaissées. L’Émeraude rongé par les larmes. La main tremblante. Les ecchymoses sur l’ivoire. Une douleur lancinante. Côtes brisées sous l’effusion de la chute. Visage de poupée malmené. Dédale macabre des souvenirs qui reviennent comme une claque.
La chute du roi. La reine pour spectatrice. Echiquier sanglant. Les fous qui gagnent. Les fous qui triomphent. Les ombres pour fardeau. Les spectres pour bourreaux. Déflagration amoureuse pour la faire prisonnière du mal. Cri strident pour se raccrocher. Cri strident pour le maintenir éveillé. La peur vorace. La peur pour guider chaque tremblement. Le bras du patriarche pour tenter de la trainer hors de la foule. Le refus. La colère. Le déni. L’éloignement. La chute finale. Robe maculée tâchée de sang. Robe maculée et ancrée de cette poussière pourpre. Shaun, stay with me. Open your eyes, look at me. I’m here. Please, you know how much I love you. Précipices des mots effacés par chaque sanglot. Main liée à la sienne dans cette ambulance. Propre carcasse abîmée. Désintérêt total de son état. Désintérêt total de la douleur sur l’échine. Rien de comparable à celle qui grouille au creux de la cage thoracique. Myocarde qui ne bat plus qu’à moitié. Myocarde en suspend contre le sien. Les larmes qui s’écroulent sur l’étreinte des phalanges. Les larmes qui bénissent les derniers soupirs. Appel à l’aide baisé par le silence. Des heures d’attente. Des heures cloitrées dans cet endroit sans vie. Incapable de bouger. Incapable de partir. Incapable de se faire soigner. Les cernes pour violacer l’ivoire. Les cernes pour peindre la fatigue. La silhouette assise sur le lit. Main dans celle du chauffeur. L’autre contre son visage. Complainte sentimentale qui la flingue. Propre canon vissé contre le palpitant ce soir là. La gorge nouée, amère de toute l’incompréhension. Sursaut à la porte qui s’ouvre. — Tara, you need to rest and…in your room. Voix du patriarche. Témoin muet de tout ce qui est venu lui claquer à la gueule. Vérité qui s’étiole. Vérité qui se dessine. Refus de l’accepter. Refus de le voir. Intonation ferme pour marquer l’ordre. Un pas vers sa gamine. Les phalanges qui remuent dans l’air à la recherche d’une accroche. Mais il se ravise, le type. Un pas en arrière.
Un pas en arrière pour détailler le spectacle. Un pas en arrière pour comprendre sans l’approximation des mots. La blonde pétrifiée et paralysée. Muscles qui s’atrophient. Les larmes perlantes. Les larmes pour brûler le rosé des joues.
Sanglots crachés à la gueule de son père alors qu’elle n’a plus la force de lutter. Elle n’a plus la force de mentir. Elle n’a plus la force de cacher l’inévitable. Putain Shaun, comment tu peux croire que c’est possible ? Tu es là, inconscient et tu crois que ça me fait quoi ? J’en crève. J’en crève de devoir faire semblant. J’y arrive plus. Pardonne-moi. — I don’t care, Dad. Please leave me alone and go back to your business. That’s what you do best. Les lettres cinglantes qui roulent sous le palais. Les lettres cinglantes qui s’exilent dans l’asphalte. Pesanteur du palpitant qui ne bat qu’à moitié. Les traits du patriarche pour accueillir mère colère. Les saints qu’il doit maudire pour ce qui grouille dans sa tête. Une main contre l’épaule de sa fille. Geste étouffé par un mouvement brutal. Don’t touch me. Parce que la seule présence qu’elle souhaite, c’est Shaun. Sa voix basse qui flirte à son oreille. Son sourire qui siège comme empereur. Son rire pour réveiller le trouble. La chaleur de son corps. La chaleur de sa peau. Ses fêlures, ses maux, ses doutes, ses failles. Tout. Tara, elle veut tout de lui. Supplication envoyée au tout puissant et étouffée par le bruit des machines. — What’s the problem ? Shaun is only our chauffeur. Stop caring about him like he’s more. Réaction vorace. Comme les mots. Comme le poids de cette trainée silencieuse. La silhouette qui se relève. Le regard émeraude pour croiser le sien. Noirceur des iris comme lame acérée. Elle ricane, la poupée. Nervosité qui file sous les veines. Nervosité qui devient seconde peau. La tête qui se secoue. La douleur qui se ravive. — Maybe because he’s more ! Lâché prise qui conjure les mensonges. Lâché prise égal à une bombe dans la gueule du patriarche. Sourcil arqué. Rire nerveux. Tara qui recule. Tara qui cogne le mur. Amour caché. Amour refoulé sous les regards curieux. Amour relégué à des pirouettes mensongères. Putain que ça lui file la nausée à la poupée. Putain qu’elle respire plus qu’à moitié.  — Wait, what do you mean ? Un regard vers le père. Un regard vers le tyran. Le palpitant embrasé. Colère écarlate au creux de ses poings. Vermeille enragé pour taper l’échine. La tête qui se baisse. Sol maculé pour accrocher l’émeraude. Traînée d’espoir qui termine à terre. Comme Shaun. Détonation encore ancrée au creux de ses oreilles. Instabilité émotionnelle des larmes qui coulent à nouveau. — Nothing. Just, look at you. You became so heartless when you lost her. Where is my dad ? Where is my hero ? L’éclat de la peine pour frapper le patriarche. Il ne réplique pas. Il ne s’avance pas. Il acquiesce de ses yeux sertis de rancoeur. Être à moitié mort quand l’épouse modèle a croulé sous les balles. Être à moitié vivant depuis pour se donner la certitude d’exister. Comédie racolante qui soulève le coeur de Tara. — Go away.
(…) Répétition incisive des mots. Boîte crânienne qui cogne. Les tempes asservies de colère. Vérité venue lui éclater à la gueule. Stature du médecin pour annoncer l’évidence putride. Refus de sa part d’accepter. Négation accumulée pour contrecarrer chaque explication. Blood analysis, abnormal, pills, addiction, help. Phrases même plus formées dans son esprit. Explosion d’une réalité enfouie sous les illusions. Elle a pas voulu y croire, Tara.
Elle a pas voulu sombrer avec lui. Doutes au coeur pourtant durant quelques secondes. Quelques minutes de latence à errer dans cette dépendance. La rage et la peine greffées au bout des doigts. Les affaires balancées de tous les cotés à la recherche du pire. Recherche impétueuse pour dicter sa propre vérité. Puis les phalanges tremblantes. Doublure d’une valise. Sachet transparent avec des pilules entassées. Coup de poignard au palpitant. Assez pour la faire chuter. Assez pour la faire goûter la poussière du sol. Douleur des flancs amoindries par celle dans la poitrine. Les larmes. Les cris. Les poings tapant sur le parquet. Les cachets balancés au fond des chiottes. Et les ressentiments greffés à la gueule. Tara, elle est morte une deuxième fois en découvrant l’innommable vérité. Première disparition quand il s’est écroulé sous le poids des balles. Quand leur amour a été fustigé d’une détonation acerbe. Et maintenant, la poupée est pétrifiée. Plantée dans un coin de la pièce à détailler le lit. Le corps enveloppé dans des fringues trop grandes. Les siennes. Pour s’enivrer de son odeur. Pour s’enivrer d’un contact vital. Puis un mouvement. Des paupières qui luttent pour s’ouvrir. Une main qui cherche une autre. Les draps qui se froissent. La tête qui s’incline. Les iris qui se captent enfin. Tara, pétrifiée, incapable de bouger, incapable d’avancer. Volonté d’accourir et de bouffer ses lèvres. Volonté d’accourir et de lui cracher tous son amour. Paralysie de la carcasse. Colère trop forte. Déception qui annihile l’amour. Je comptais pas assez pour que tu affrontes ça avec moi ? Je suis qu’une idiote à tes yeux toute façon. Je suis qu’un passe-temps avant de trouver mieux. Tu as même pas su me dire je t’aime. J’aurais dû le comprendre. J’suis pas celle qu’il te faut apparemment. Doutes qui déracinent les sentiments.  Les phalanges bloquées sur le tissu. Le regard froid. Le regard éteint. Émeraude qui devient cendres. Cendres qui deviennent stigmates. Comme les traces sur la peau. Comme les contours nécrosés. Comme le souffle qui manque. Comme la respiration qui s’éteint. Comme le rire sarcastique qui rêve d’éclore. Comme son amour qui la ronge. Comme la peur qui gagne. — Don't move or you'll hurt yourself. Et ce sera rien comparé à ma propre douleur. Ce sera rien comparé à ce que tu crées en moi. Ce sera rien comparé à la manière dont tu piétines mon coeur pour quelques pilules sous le palais. Ce sera rien comparé à l’idée d’une vie sans toi, sans nous. Un soupire filtre. Un écho léthargique à l’instar du reste. Les larmes qui montent. Les larmes retenues par la rage. Traînée colérique sur le visage. Les traits fermés. — And it should be complicated to calm yourself since I destroyed all your fucking pills. Evidence crachée à la gueule du chauffeur. Instabilité des émotions. Lui, enfin réveillé. Lui enfin tiré d’affaires. Lui, face à une poupée morte trop vite. Rose fanée par le goût amer des comprimés. Les épines triomphantes au bord des lippes. Aucun répit offert. Aucune possibilité de retour en arrière possible. Tara qui ne bouge pas. Silhouette prisonnière du mur. Shaun captif de la distance. — You’ll find an other hiding place, babe. Valse ironique des lettres. Rire pour brouiller la vue. Autant que les larmes qu’elle ne refoule plus.
J’voulais te suffire Shaun. J’voulais t’apporter la paix.
J’voulais te retenir loin du mal. J’voulais t’aimer pour camoufler les maux.
J’voulais être sienne. Quand tu as choisi de les conférer unique reines de ta vie.
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Shaun Penwyn

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MessageSujet: Re: pushing me away -- (shara)   pushing me away -- (shara) EmptyDim 27 Jan 2019 - 12:57

L’écho des balles qui résonnent encore dans le crâne amorphe. Réminiscence limbique du corps qui s’entrechoque avec celui de l’autre. De la main qui cherche l’arme, qui force son passage pour écarter le danger. Du coup qui transperce l’air. De la peur violente dans le crâne. L’idée que le projectile est parti se loger sous la peau de porcelaine. Rompre les chairs de Tara pour mieux la faucher dans le mouvement de panique. L’échec de trop. L’erreur pour faire crever l’esprit qui ne demande l’euthanasie que depuis de trop longues années.
Puis l’adrénaline, elle s’est éteinte au profit de la douleur. Muscles tranchés. Souffrance vivace dans le thorax. Et ta carcasse qui emporte celle du malfrat dans ta chute. Le contact du sol. Mal ondulant sous le derme quand tu t’écrases.
Là ne sont que les vagues souvenirs d’une nuit en enfer. Dernière écume mourante sur le sable. Une suite des évènements absente de la tête, effacée au profit d’un oubli protecteur. Un traumatisme pour préserver. Pour tenter de sauver les derniers meubles en état de fonctionnement.
Migraine ardente. Gorge rêche d’un repos forcé. Les paupières trop lourdes, avachies sous le poids de la lumière dans la chambre. Mais son parfum qui s’immisce quand même jusqu’à toi. Conscience chevrotante qui se raccroche à l’effluve, qui espère y trouver cette corde pour remonter à la surface. Au lieu de t’en servir pour stopper tout le reste. Les doigts s’agitent, traînent sur le drap à la recherche de la moindre étreinte. La moindre bouffée d’air pour te laisser respirer. Pourtant, ce n’est que le froid du tissu pour accueillir les gestes. Dominante tremblante face à l’absence. Des pensées qui résonnent quand l’esprit se ranime. Tara. Sa silhouette qui s’écroule sur le sol, dans cette tentative brouillonne de la sortir de l’embrassade dantesque. Masse blonde pour passer devant le regard. Derniers vestiges d’un souvenir qui s’effrite. Peur mesquine que tout ça ne soit qu’une invention du crâne pour mieux se jouer de toi. Un écho au choc. Alors les yeux retrouvent leurs forces, l’instant d’après. Prunelles devenues un mastodonte à soulever. Le sombre qui peinent à s’habituer à la clarté soudaine. Contraste parfait avec le néant dans lequel le regard se noyait, quelques secondes auparavant. Appareils et machines ignorés, quand les formes reviennent.
Le palpitant qui saute quand c’est elle que tu discernes. La silhouette menue recroquevillée dans ce fauteuil au coin de la pièce. She’s alive, she’s here and breathing. Réflexe discret des phalanges qui se tendent vers elle, stoppé quand la douleur claque sur le pectoral sous l’effet du geste. Le visage déformé par la gêne dans la chair. Sa voix pour rompre le bruit ambiant des machines. Mélodie pour ranimer les songes au sein du crâne. Poitrine gonflée par la familiarité de l’écho. C’est à peine si tu captes son ton, Shaun. Trop obnubilé par sa présence. Trop obnubilé par sa sécurité. Les lippes qui tremblent. Les mots qui ne passent pas cette gorge aux parois arrachées. Ça brûle, putain. Ça ruine. Are you ok ? Please tell me you’re safe. Please tell me nothing bad happened to you. Qu’un silence pour dire ce qui ronge la langue. Qu’un regard pour l’appeler.
Et l’inquiétude qui ne fait que monter, quand ce sont ses traits qui s’assombrissent. Le fracas des mots comme un coup de poignard. Douleur plus violente que celle de la balle transperçant l’épiderme. All your fucking pills. Des mots qui ne sonnent pas juste dans la voix de Tara. Des palabres qu’elle n’est pas censée prononcer. She can’t know. Le reste des mots qu’elle dégueule, rage écarlate sur les propos. Tu détournes les yeux, Shaun. Fuis tel un lâche face à la vérité qu’elle t’expose. L’espérance conne que tout allait rester de cette façon. Que t’allais continuer tes machineries dans son dos. La pensée qui dansait toujours dans un recoin de ton crâne. Elle finira par partir, de toutes façons. T’es qu’un passage, une phase pour provoquer l’autorité du paternel. Quelques mois, tout au plus, avant qu’elle ne mette un terme à l’idylle incongrue. T’as le cœur qui se serre, quand t’entends son rire se mélanger aux sanglots. Honte à peine descriptible tellement qu’elle dévore.
Tu te souviens, de la première fois où t’as avalé une de ses merdes. Gamin à peine arrivé dans le business qui voulait mettre toutes les chances de son côté. Des discours des plus anciens pour guider les pas au sein de l’industrie. You gotta take those, if you wanna peak kid. It’s good for the shape. Des conneries gobées aussi vite que les cachetons qu’on t’avait alors foutus dans la paume. L’insistance des grands noms pour que tu cèdes. Des arguments plus bancals les uns que les autres. Mais putain, c’étaient les stars de l’époque. Ces mecs que t’aspirais à devenir. Des prises pour faire comme les autres, au départ. Te donner l’impression d’être vraiment rentré dans les rangs. Puis c’est le corps qui a continué. Les demandes pressantes quand les pilules mettaient trop longtemps à arriver. T’as même pas eu le temps de comprendre le manque que t’étais déjà complètement accro, Shaun. Nouveau visage de la fédération qui suivait les préceptes des légendes sombrant dans l’oubli. Le danger ignoré, ravalé en même temps que les dopants. Un corps à sculpter, qu’importe les moyens. Un rythme à suivre, qu’importe la façon.
Et le pire, c’est que malgré l’exposition de la nocivité dans les années suivantes, t’as continué. Même quand les autres tombaient un à un. Même quand les enterrements devenaient habitudes. Un memoriam en début de show, puis on remballe, on passe à autre chose. On oublie. On continue à vivre sans les autres. On avale toujours plus. On se moque des conséquences, tant qu’on est bon dans le ring et qu’on passe bien à la caméra. Les tests qu’il faut contourner deviennent juste une étape. Un niveau à passer pour continuer le suicide latent. Jusqu’à l’échec. Jusqu’à la troisième erreur. Jusqu’à la porte qui s’est refermée sur ta gueule.
Tu déglutis, Shaun. La salive pour tenter d’apaiser la gorge semblable à du papier de verre. Les iris plantés sur le mur sans âme. Parce que c’est toujours plus simple que de la regarder. C’est toujours plus simple que d’affronter son regard et ses accusations. De faire face à cette rage légitime dans l’émeraude. Le souffle que tu peines à reprendre. La mâchoire serrée. What do you want me to say, Tara ? I’m an addict. Always have been. I cannot be trusted. Dominante lasse qui s’écrase sur tes traits, à l’arête du nez. Douleur du thorax ignorée. « I told you, Tara. » Voix éraillée. Revenant d’entre les morts. Brisée sous le poids d’une culpabilité certaine. Parce que putain, tu t’en fous de ce que ça provoque sur ton organisme. Tu t’en fous des résultats et de cette mort qui viendra plus vite que la moyenne. C’est le regard de la blonde qui t’achève. C’est ce ton dans ses palabres. Ce sont ses pleurs qui résonnent dans la pièce. « Don’t do that to yourself, remember ? » L’enfer qui s’éveille quand tes yeux la retrouvent. Les prunelles qui prennent le relais là où les mots trébuchent. You were not supposed to fall in love with me. You were not supposed to care. I tried to keep you out. I fucking tried but failed like I do all the time.
Un pardon qui ne vient pas. Pas maintenant, pas ici. Peut-être jamais.
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Tara Cohen

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MessageSujet: Re: pushing me away -- (shara)   pushing me away -- (shara) EmptyMar 29 Jan 2019 - 18:08

Les images qui fustigent. L’éclat lumineux pour frapper les iris. La couverture émeraude prise d’assaut par les cendres. Le corps lourd. La carcasse ancrée au sol. Le désordre émotionnel. Le désordre des muscles qui s’atrophient. L’esprit sonné. Le palpitant écorché. Les paupières battantes. La vue brouillée. La vue embrumée par les silhouettes qui dansent. La peur pour dénaturer l’abdomen. Contracture pour déclencher la nausée. Les détonations qui font rage.
Les détonations qui décapitent l’asphalte. La respiration de Tara qui s’accélère. Le souffle brouillon. Le souffle haletant. La main qui frôle le sol. La main qui cherche un point d’appel. Une accroche. Son accroche. Son ancre. Sa bouée de sauvetage. Celui qu’elle aime. Celui pour qui elle est tombée la première. Celui pour qui elle crèverait. L’espoir vain.
Les yeux qui s’entrouvrent. Les yeux qui cataloguent la scène macabre. Le corps inerte. Le filé pourpre pour entacher le maculé. Contradiction des pigmentations. Contradiction des sentiments. La peur mêlée à la colère. Les doutes pour surpasser les certitudes. La vue funeste. Shaun expirant sa douleur. Shaun expirant la dernière onction. Putain, elle arrête pas d’y repenser, Tara. À ses mains pour comprimer la blessure. Aux larmes pour se mélanger au sang. Au cri de son père pour espérer retenir son attention. Les synapses en collision de tout ce qu’il représente. L’incapacité de bouger. L’incapacité de l’abandonner. Malgré les menaces sur ses épaules. Malgré les sales types pour faire rougir la peau de son bras, prêts à la traîner loin de lui. Le refus catégorique.
Les perles salines pour faire rougir l’ivoire. Les supplications pour faire dérailler la voix. Remember the Bahamas ! Remember how we’re happy. Remember how much I love you, Shaun. I'm nothing without you. I’m nothing without us. You need to stay alive. You need to stay with me. Les phalanges empourprées. La paume pour comprimer la blessure. L’hémorragie pourtant béante. Les mèches dorées pour frôler le tissu. La respiration qui crève comme Tara.
L’idée d’une vie sans lui. L’idée de se reconstruire sans sa présence. L’idée de conjuguer sans ses sourires. L’idée de se lever sans les effluves boisées de son odeur. Tâche impossible. Tâche assassine. L’assaut des forces de l’ordre. La voix qui retentit. La blonde qui supplie. Les secours pour prendre le relais. Sa main encore ancrée dans celle de Shaun. Le patriarche pour déborder là où les sentiments cognent. La pression des phalange sur le bras de sa fille. La pression des pulpes sur le maculé. L’ordre d’abandonner le chauffer. L’ordre de le suivre. L’ordre de se faire soigner. Le dégagement féroce de la blonde. Le dégagement éhonté bien plus parlant que tous les mots.
Incapacité de le laisser. Incapacité de l’abandonner. J’irai nul part Shaun. Je peux plus vivre sans toi. Je peux plus espérer sans toi. Tu m’as fais t’aimer, ne me reprend pas tout ça. Tu m’as fais tomber à terre pour toi, alors ramasse les éclats que tu as semé. Même depuis que la vérité est venue lui éclater au visage. Des heures passées dans cette chambre. Des heures suspendues aux sons des machines. Des heures à errer dans les couloirs aseptisés. Rares instants volés avec son meilleur ami. Autre moitié de son âme qui combat les démons aussi. Être aimé étendu dans un autre lit.
Le duo maudit pour conjurer le mauvais sort dans des étreintes sincères et féroces. Pour se raccrocher. Pour se tenir debout. Pour se donner l’impression d’être vivants.
Le regard bercé par celui du chauffeur à présent. L’émeraude pour glisser vers la noirceur, le néant. La douleur lancinante sur chaque pore du derme. La carcasse dans un coin de la pièce. Les larmes pour dévaler. Les larmes pour éradiquer les sentiments. La haine aussi perceptible que la déception. Elle s’en veut, Tara. De rien avoir vu. De rien avoir compris.
Elle lui en veut, Tara. D’avoir gardé le silence. De l’avoir écartée comme une sombre merde.
Elle en veut au destin aussi. Fraction de seconde où la gamine regrette cette rencontre. Les sentiments qui rongent. La chute mécanique. La chute émotionnelle. Puis les battements du palpitant pour éradiquer les doutes.
Les poings pourtant serrés en le voyant. L’accélération de la dynamique du scope. L’emballement du myocarde pour contrecarrer la férocité des mots. L’écho à l’aveu ultime. Les mots pour franchir la barrière charnue des lippes. L’ourlet pour délivrer l’impensable. L’attachement. L’amour. L’envolée sentimentale claquée à la gueule de Shaun. Revers contre le visage que Tara ne peut tolérer. — Shut the fuck up Shaun ! Le cri qui déchire l’asphalte. Le corps tremblant. L’ordre pour le faire taire. L’ordre pour soulager la douleur que ça cause.
La silhouette qui s’élance. Les pas pour la séparer du lit. Les phalanges recroquevillées contre le barrière. Le souffle brisé par les ressentiments. Le souffle brisé par l’acharnement.
Les lèvres à peine entrouvertes des mots qui ne filtrent plus. La détonation en écho. Le sang pour troubler l’émeraude. La poitrine se soulève à toute vitesse.
— How dare you say that once again ? Echo à leurs corps dénudés sur le lit. Écho à l’aveu rosé. Echo à la froideur de l’homme. Écho aux paroles balbutiées en guise de réponse.
La déchéance sentimentale pour rameuter les doutes. La douleur sous l’échine pour rappeler l’instant. Déflagration dans le palpitant.
Mais rien comparé à la déchirure qu’il cause maintenant. — It’s too late. I’m in love with you. And it hurts like hell. Le rire sardonique. Le rire chagrin. L’ironie pour dépeindre l’ourlet charnue. L’ironie pour se calquer sur le rosé. Les mains enfouies dans le sweat beaucoup trop grand. Ancre à Shaun. Moyen de se rappeler de son odeur. Moyen de se rappeler de la chaleur de son corps contre le sien.
Méandres nébuleuses. Méandres amoureuses. Elle sent les larmes dévaler contre son visage de porcelaine. Perte de contrôle où la tristesse étouffe la colère. Quotidien ébranlé par le spectre de la mère. Par la hantise de ses lettres. Par la folie meurtrière des comprimés sous le palais. Image pour atteindre. Image pour fustiger. Héroïne tragique fusillée par les conneries du type. Prête à s’écrouler. Comme sa carcasse qui tient à peine debout.  — I lost my mom. And you know how much I was broken. Do you think I could lose you too ? Big news, asshole : answer is totally no ! J’en suis plus capable, Shaun. C’était pas un pari. C’était pas un moyen de faire enrager mon père. C’était pas un moyen de rendre jalouses mes copines. C’était pas un moyen de passer le temps. C’était fort. Ça me dévorait. Ça me rendait dingue de t’imaginer avec d’autres. Ça me rongeait de l’intérieur de rien te dire. Mais toi, tu as réussi à le faire. Toi, tu as réussi à me fracasser de tes mensonges.
— Why did you say anything ? I'm only a doll ? Your mid-life crisis ? You don't love me, shaun. Because, you wouldn't have been able to lie to me. Parce que c’est ce qu’elle croit, Tara. À tort ou à raison, l’impression funeste de n’être qu’un detour sur le chemin. Une poupée pour ouvrir les cuisses et dompter le désir. Une gamine idiote qu’on ne prend pas au sérieux. Pas foutu de lui dire qu’il l’aime. Pas foutu d’assumer ses sentiments. Des mois ensemble et le chaos qui se crée. Elle tremble, la blonde.
Les perles au creux des yeux.
La distance qui se crée. Incapable de rester proche du lit. Incapable d’attendre l’insoutenable.
Incapable de le laisser se détruire.
Pas quand son coeur crève de l’aimer.
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