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Tara Cohen

Tara Cohen


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MessageSujet: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptySam 8 Déc 2018 - 23:32

Elle a posé une première question à son père.
Des dizaines d’autres ont suivi. Patriarche qui a préféré se renfrogner et ignorer le son inquisiteur de sa voix. Il a pesté. Il lui a demandé d’arrêter de faire danser les fantômes du passé. Il n’y a rien de plus à dire, Tara. Remarque qui n’a pas suffit à éteindre le feu en devenir. Des messages anonymes. Un homme mis sur le devant de la scène. Une incompréhension devenue étau contre sa gorge. Assez pour l’étouffer ; pour lui donner l’impression de crever. Gamine perdue dans une vérité déguisée, dans des mensonges que son père pourrait actionner. Idée qui vogue dans sa chaire depuis que les mots se sont alignés. Alors elle a rien dit. Silence conservé pour l’empêcher de hurler. Elle a cherché des preuves, des indices. Phalanges qui se sont débattues contre le bureau, contre des armoires fermées à double-tour, au milieu de ce bureau glacial.
La lettre de sa mère à la main pour comprendre.
Rage au coeur, rage au ventre.
La sensation que tout se remettait en cause. L’impression vertigineuse de se casser la gueule.
Son père enfonçant une lame en plein coeur. Son père devenant un visage assombri par les mensonges. Alors quand ce dernier lui a proposé des petites vacances pour se reposer ; l’idée n’a fait qu’un tour dans son esprit.
Le besoin de quitter Brighton. Le besoin de s’éloigner du pire. Le besoin de combattre les démons ailleurs qu’en enfer. Le besoin de le retrouver lui et de donner une chance à tout ce qu’ils pourraient construire. Envers et contre tout. Envers et contre tous.  (…) L’étendu azur paraît irréel. Scène chimérique. Un paradis sur terre où les flammes ténébreuses n’ont aucune place. La chaleur de l’eau cogne contre ses reins. De légères vagues qui apaisent les maux.  Tara, elle pense plus à rien. Les paupières closes alors que son souffle demeure régulier, dénoué de tout cataclysme. Ses cheveux dorés à l’image du sable chaud forment une cascade dans son dos nu. Une peau caramélisé par les rayons du soleil. Les Bahamas comme refuge aux angoisses et à la vérité qui rattrape son existence. Plage privée et florissante pour le patriarche Cohen. Terre d’asile pour la poupée et son chauffeur. Ce couple qui se retrouve enfin rien qu’à deux après des mois à se battre avec le regard des autres. Relation anonyme aux yeux de leurs proches pour ne pas le foutre dans la merde ; pour q’il ne perde pas son boulot. Tara, elle s’en fou de s’afficher. Elle attend que ça. Amour trop puissant, amour trop vif pour se cacher. Le regard brillant qui s’ouvre sur l’horizon en pensant à lui. Sourire en coin qui se dessine sur la courbure vermeille de ses lèvres. A ses côtés, elle arrive à oublier. Pour quelques minutes. Pour quelques heures. Oublier les questions qui détonnent. Oublier les réponses qui s’absentent.
Avec lui, tout paraît plus simple. Et parfois si compliqué à la fois. Un soupire s’égare dans l’air humide et la sirène quitte le contact de l’eau. Silhouette qui déambule sur le sable. Échine à peine couverte d’un bas de maillot de bain. Les regards extérieurs dont elle s’en fiche. Les regards extérieurs qu’elle ignore avant de rejoindre la villa non. Elle pénètre à l’intérieur, lance un regard la femme de ménage et le cuisinier. La gamine attrape une gaufre recouverte de crème fraiche, sourit et monte à l’étage.
Tout paraît calme. Volupté de l’instant. Un sourire qui se profil en observant Shaun étendu au détour des draps froissés. La tête inclinée sur le coté rien que pour le regarder. Rien que pour sentir l’enveloppe de son myocarde se tordre et battre à s’en rompre.
Amour exacerbé. Amour vivifiant.
Une ode à la vie, une ode à ses sens qui s’éveillent.
Une beauté brute. Une beauté mystérieuse. Des zones d’ombres qui crament avec les siennes. Tara se hisse sur son compagnon. Les cheveux et le corps encore trempés par la baignade. Sa main sur son torse ; l’autre trop occupée à tenir son petit-déjeuner. — It’s time to wake up. Les mots roulent sous sa langue. Charme de sa voix qui est soufflée avec finesse, tendresse. Un sourire en coin et les gouttes d’eau fraiche chutent sur ce corps aux muscles dessinés. Il peine à ouvrir ses paupières et Tara se baisse un peu plus. Le souffle chaud déferle le long de sa peau. Une danse sensuelle, captivante. Les pensées noires qui vrillent et se coincent loin de tout ça. Même si les lendemains seront brutaux. Même si les lendemains ne seront que chaos. — I’m bored. I need to be distracted right now. Quand Shaun croise son regard ; elle hausse les épaules. Ses seins dénudés sans aucune gêne. Ses cheveux masquant sa peau. Et sa bouche qui capture la sienne pour un échange bien trop vif. — Could you help me please ? Souffle rauque qui se dégage. Une goutte de crème qui s’égare sur son ventre. Et Tara qui dompte le feu en se courbant pour passer ses lèvres le long de la courbe de tissu. Assez pour devenir échaudée, assez pour allumer les premières braises. Sa langue qui cherche, ensorcelle. — Oops. La malice qui accentue le rose sur ses joues. Poupée qui se joue du chauffeur. Poupée qui se plaît à le rendre fou. Le voir rouler des yeux, souffler et se demander où est ce qu’il a bien mis les pieds en cédant à ses avances.
Une histoire torturée dès le départ. Ça aurait pu être qu’un coup comme ça.
C’est devenu une nécessité, un organe vital au milieu des autres.
Shaun comme un point d’accroche, un refuge.
Son tout.
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Shaun Penwyn

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MessageSujet: Re: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptyDim 16 Déc 2018 - 2:08

Le corps déboussolé par le décalage horaire. Contrairement à c’que tu pensais, t’es plus habitué à ces longs voyages en avion. L’organisme a oublié presque trop rapidement ces années passées sur la route et dans les airs, à parcourir le monde pour se produire sur tous les continents. La résistance sûrement amoindrie par le rythme de vie malsain que tu mènes. Aucune hésitation, même.
Une arrivée gonflée à l'adrénaline, pourtant. La liberté qui se dessine sur le sable blanc. L'innocence même, alors que les regards s'estompent. Pas de patriarche Cohen pour venir semer le doute dans ton esprit. La pression absente de ton crâne, quand tu sens la silhouette de Tara s'écraser contre la tienne. Légèreté nécessaire, à laquelle tu n'avais pourtant jamais pensé. Dans ta tête, la difficulté installée trop profondément pour disparaître si facilement ; en réalité, tout autre chose. Facilité déconcertante en ces lieux à l'écart du reste. Planqués derrière les remparts de la villa, le personnel qui reste muet comme une tombe, qu'importe ce qui fait trembler les murs.
La première nuit agitée, sous les tentatives d'embrassades décrues par le sommeil guettant. Un lendemain un peu plus conquérant, contre les mobiliers de la cuisine. Les rires et les soupirs venant cogner contre les recoins de la pièce. Les jambes de la poupée autour de ta taille quand tu la hissais sur le comptoir en marbre blanc. La lascivité au bord des lèvres, le cœur en pleine course et les reins bouillonnants. Une relation qui semblait tellement simple, à cet instant. Une histoire parmi tant d'autres, sans rien pour venir l'obscurcir. Absentes, toutes ces ombres habituelles au tableau. Son père. Ton boulot. Ses amies envahissantes. Tes cachetons.
Ces derniers, planqués dans une paire de chaussettes mise en boule au fond de ta valise. Deux avalés hier soir, quand elle s'était évadée dans la salle de bain. T'as tenté de résister, Shaun. De vivre sans, durant la durée du séjour. Quarante-huit heures, à peine. Deux rotations de la planète avant de sombrer à nouveau dans tes déboires. La douleur était trop importante dans ton crâne. Les muscles grelottants comme dernière mise en garde avant la rupture. T'as cédé, parce que t'es tellement faible. Et ce ne sont pas les sourires de Tara qui pèsent assez dans la balance. Ses baisers et ses gestes pas assez puissants pour contrer l'addiction trop bien installée dans ton organisme. L'échec cuisant.
Les yeux toujours clos malgré les rayons de soleil filtrant au travers des rideaux ivoires. Un drap déposé sur la peau nue, armure de fortune malgré la chaleur de l'île. Le rythme du sommeil se remet en place, sans doute trop lentement. Une grimace déforme tes traits au contact frais de l'eau sur ton derme. Inconsciemment, tes phalanges se déposent sur la main s'imposant sur ton torse. Cette voix suave pour te tirer des bras de Morphée. Battement des paupières, et les prunelles tombent dans l'émeraude. Un rictus au coin des lèvres à ses mots. La divinité dansante au-dessus de toi. Tes yeux divergent, explorent sa silhouette dénudée. « Well, I'm the one distracted right n... » Pas le temps de sortir un mot de plus, quand ses lippes s'écrasent contre les tiennes. Un échange trop court, pourtant. Tes doigts se perdent dans la chevelure solaire quand elle se contorsionne à la rencontre de ta peau. La langue comme une traînée ardente. Un rire pour déchirer le silence.
Le palpitant s'emballe, pompe l'hémoglobine dans tes veines. Tes mains abîmées viennent entourer le visage de la poupée, l'attirent contre le tien. La bouche contre la sienne, dans un des rares baisers que tu inities. Les lèvres s'entrechoquent, s'abandonnent. Les phalanges glissent entre ses mèches, s'y accrochent quand ta silhouette se redresse contre la sienne. Le buste contre sa poitrine exposée. Dans ton crâne, le bordel. Les pensées se mélangent et s'éclatent. It's not right, what we do. But I love you so damn much. Tes lippes glissent de sa bouche à sa mâchoire, à sa nuque que tu couvres de mille-et-un baisers plus impudiques les uns que les autres. « Does this help, then ? », que tu lui murmures au creux du cou d'une voix rauque, encore endormie. La main libre explore sa peau, s'aventurent de ses seins à son dos, vient saisir la chute de ses reins dans un sentiment d'appartenance.
Puis tu finis par t'écarter, seulement pour croiser le vert de ses iris. Pour y chercher un semblant de sincérité. Parce que tu commences à y croire, Shaun. T'espères comme un con que tout ça ne soit pas qu'un jeu à la con de sa part ; un pari stupide avec son entourage. Un moyen parmi tant d'autres de provoquer son paternel. Les doigts quittent ses cheveux pour glisser sur son visage, ses joues, ses lèvres. Incapable de détourner le regard, absorbé par cette beauté qui ne peut pas être réellement tienne. Parce que c'est beaucoup trop beau, ces conneries. Trop simple pour être vrai. Les mots te brûlent la gorge, sans passer tes lèvres. Des aveux pour venir tout foutre en l'air, t'en es certain. Alors les sentiments restent muets, bloqués sur le silence.
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Tara Cohen

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MessageSujet: Re: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptyLun 17 Déc 2018 - 9:04

Y a son sourire qui serpente sa bouche. Les lippes écarlates à chaque fois qu’elles rencontrent celles de l’homme. Un corps à corps qui débute. Le contraste des gouttes d’eau salée et de la chaleur qui se dégage. Un soupire quand sa poitrine s’écrase à même son buste.
La pointe de ses seins qui se déchire pour une caresse de plus. Un frisson le long de sa colonne et ses reins qui se creusent. Soupirs à la volée ; et les baisers victorieux. Tara, elle sent son palpitant battre à s’en rompre. Des battements irréguliers. La cage thoracique embrasée par ses mots, ses caresses. Les lèvres du type qui se perdent comme une trainée de poudre. Comme une drogue dont elle ne veut plus se passer. Le goût de l’infini, le goût de l’éternel. Le ventre tordu à l’instant où ses phalanges s’agrippent à sa nuque. Contours rosés à chaque passage de ses ongles. Une façon de le marquer ; une façon de le posséder. Telles ses dents qui mordillent la peau de son cou. Et son sourire qui devient un empire. Elle le construit à chaque respiration, chaque espoir né grâce à lui.
Des sentiments qui s’intensifient.
Un amour qui se construit sous l’émeraude de ses yeux. Myocarde pris en piège. Myocarde qui imprime chaque lettre de son prénom. Danse effrénée pour cette vie qu’elle se voit construire avec lui. Les peaux sont parsemées d’un désir ardent. Gémissements dont l’écho perfore le silence. —  Not enough. Remarque balancée. La voix tremblante. Le son rauque qui émerge et vient défier les barrières. Les rêves endormis qui s’éveillent. Les idéaux envoyés au creux de cet océan tourmenté. Plus rien ne compte. Plus rien ne semble réel à coté du portrait qui se dresse. Tara, elle se met à sourire quand le regard de Shaun vient la foudroyer.  Elle le désire. Elle le veut. Des pulsions perlant le long de ses reins. Le creux de ses cuisses cramant de tellement plus. Mais pendant quelques secondes, y a aucun mot qui filtre. Aucun son pour capter l’atmosphère. Les étoiles qui tapissent le ciel. Et le ciel qui devient clair, loin du tumulte quotidien. Il cause pas le type. Et pourtant, tout se dessine. Discours d’or qu’elle touche du bout des lèvres en rompant la distance. Une main contre son torse pour le faire chuter sur le matelas. L’autre qui se précipite au détour de ses muscles, de son ventre. Caresses effrontées. Caresses affirmées. Sourire aux lèvres alors que l’ivresse s’approprie le mouvement effrénée de ses phalanges. Galbe de chair saisit d’une poigne ferme, déterminée. Des mouvements lancinants ; son corps qui se tend. Elle le regarde, Tara. Avec envie, avec amour. Elle le dévore de ses yeux verts, elle le dévore de ses doigts tentateurs. Tarentules qui rôdent ; monstres silencieux. Ses lèvres qui flirtent avec les siennes pour mieux se faire la malle. L’éden qu’elle vient goûter avec audace. Ses lippes comme impératrices de son désir. Son bas-ventre prisonnier d’une étreinte capitulante. Elle le ronge jusqu’à la moelle. Chevelure dorée qui parsème son échine. Sa bouche victorieuse qui ne cesse et en réclame encore plus.
Gémissements qui viennent se noyer contre son palais.
Un regard vers Shaun. L’audace qui le pousse au bord du précipice.
Silhouette qui se redresse pour arriver à sa hauteur. Une main dans sa nuque pour s’accrocher et le forcer à s’approcher. Sa poitrine qui s’écrase ; respiration en suspend. Haletante, Tara l’embrasse. Un baiser initié sous les astres qu’on nomme avidité, chaleur, espoir. Sa langue possède la sienne d’une libération salvatrice. Putain que c’est bon, putain que j’en veux encore, Shaun. Y a son front qui bute contre le sien. Pendant quelques secondes, la poupée, elle dit plus rien. Un instant de lucidité. Un éclair d’une vérité qui vient lui claquer à la gueule. Les images tournent avec rage. Leur rencontre. La tension. Le charme. La tentation. La jalousie. La douleur. Les craintes. Leur premier baiser. Leur premier fois. Eux, sous toutes les coutures. Une gifle contre ses joues rosées. Peau de porcelaine qui s’échaude. Tara, elle se met à trembler. Le creux de ses cuisses contre sa chaire durcie. Le bas de son maillot à peine calé sur le coté pour un peau à peau ardent. Des ondulations du bassin pour le sentir se tendre, le sentir la désirer un peu plus à chaque seconde. Elle a le feu aux reins Tara. L’envie irrépressible d’être possédée, tyrannisée par sa masculinité. Le rage au ventre d’une fusion carnassière. Ses paupières se ferment l’espace d’une seule seconde. En rouvrant les yeux, c’est une main qui glisse contre sa joue. Une douceur qui contraste avec la luxure de ses hanches qui remuent.  — It has never been a challenge or something else. Un aveu qu’elle fait claquer dans la pièce. Une voix brisée ; rauque et galbée par le volupté. Elle veut qu’il sache. Incapacité à se taire plus longtemps. Parce que depuis le début, il a eu cette influence sur elle. Parce que depuis le début, il fait flamber son myocarde sans même le remarquer. Sept mois écoulés à l’aimer en silence, à garder ses sentiments dans une barrière vermeille. Pour pas tout foutre en l’air, par peur de le voir déguerpir. T’es qu’une gosse Tara, pourquoi il resterait ? La vingtaine entamée. L’insouciance. La folie. Cette putain de folie dont Tara pourrait crever. Accepter de sauter dans le vide sans filet de sécurité si c’est pour mourir dans ses bras. Mourir avec l’idée qu’il l’aimera. Même si le monde cesse de tourner. Même si les palpitants s’écorchent. Une quête. Un hymne à l’amour. Des questions qui ont résonné trop de fois au point de la faire chialer ; les points serrés à l’abri du regard des autres. Les insultes au bord des lippes ; âme enragée à l’idée de le perdre. — Shaun, I. (…) Elle marque une pause. Elle hésite. Elle frôle ses lippes d’une tendresse retrouvée. Un sourire en coin. Une gêne valsant sur ses traits. — I need you to know…I’m so in love with you. Déclaration scintillante. Comme l’opale de ses yeux. Une brillance qui pourrait cacher une émotion palpable. Larmes refoulées. Contre-coup d’un tas de sentiments. Mais Tara, elle veut plus faire semblant. Un pas au bord du précipice dans lequel elle plonge en se mettant à nue. Les épaules contractées par la peur ; la bouche pincée. Elle le fixe ; tremble de tout son être. Elle baisse le regard — terrifiée à l’idée d’un contre-coup en plein ventre.
Je t’aime, Shaun. Au détour de tes maladresses et tes forces. Je t’aime Shaun. Loin des autres, loin du pire.
Je t’aime Shaun et ça me terrifie, ça me déglingue. Mais je refuse de teinter le paysage de mensonges éphémères. Les mots anonymes. Son souffle superposant celui de Shaun. Les cuisses resserrées autour de son bassin. Et une attente douloureuse. Martyr entre ses jambes. Martyr contre ses reins. Le palpitant qui ne porte plus qu’un prénom : le sien.
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Shaun Penwyn

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MessageSujet: Re: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptyMer 26 Déc 2018 - 3:01

Les lippes muettes, mais qui parlent pourtant. Des aveux du bout des lèvres, contre les siennes et sur sa peau d'ivoire. T'en oublierais presque tout le reste, Shaun. Tous ces maux qui te rongent en silence. Des secrets bien trop gardés, malgré une protection bancale. Tara, elle sait forcément. Elle connait ce passif qui pèse sur tes épaules. La réponse à toutes ces questions au détour d'une simple recherche sur internet. Les déboires avec la drogue, les raisons de ton renvoi de la fédération. Elle est au courant, sans le moindre doute. Et pourtant, jamais les interrogations ne sont nées sur ses lèvres. Jamais elle n'a cherché à savoir les détails, à connaître ta version de l'histoire. Aucune mention de toutes ces histoires que tu traînes derrière toi, comme un boulet accroché à ta cheville. Elle s'en moque, sûrement. Se fout de savoir ce qu'il s'est passé, tant que tu restes à ses pieds, prêt à dire amen à toutes ses suppliques. Comme un putain de clébard en laisse. Et au final, ça t'arrange qu'elle ne dise rien. Qu'elle ne remette pas en cause toutes les choses, tous les mensonges qui ont pu passer tes lèvres. Toutes ces fois où t'allais soi-disant voir ton pote, alors que tu traînais dans les bas-fonds de la ville pour acheter tes conneries. Parce que tu le sais très bien, Shaun. Qu'à partir du moment où elle t'imposera de répondre, tu ne seras pas foutu de mentir une seconde de plus. L'esprit trop affaibli par des prises récurrentes. La confiance émiettée depuis. Il est bien loin, cet homme sûr de lui qui montrait l'exemple dans les vestiaires. L'assurance brisée. T'es plus que l'ombre de toi-même. Une pâle copie, voilà la seule chose qu'elle a connu de toi, Tara.
Une pâle copie, qui sombre toujours autant contre sa silhouette et ses attaques. Elle mène la danse et tu ne fais que suivre le mouvement. Ta bouche se perd contre la sienne, glisse le long de sa mâchoire jusqu'à sa nuque. Son parfum t'enivre, met à mal le peu de résistance qu'il te reste. La peur au ventre, quand la situation t'échappe. Celle de ne pas être à la hauteur, de ne pas être présent à l'instant présent. L'addiction qui se mêle aux fonctionnalités de bases, dérègle l'ordre des choses et bloque souvent ce désir entre tes cuisses. La honte propre au sexe masculin, cette impression de perdre tout pouvoir quand l'excitation reste terne. Mais ce sevrage brouillon imposé ces derniers jours, il fait obstacle à tout ça. Les cachetons en moins efficaces, alors que tu sens les veines bouillir et durcir ta peau. Et Tara, elle ne fait qu'accentuer le supplice de part ses mouvements. Ses lippes laissent un sillon ardent sur ta peau, réveillent le derme et ton soulève ton palpitant dans sa cage. Tes phalanges viennent se perdre dans les mèches dorées, s'y raccrochent quand elle s'impose. Le gémissement rauque au bord des lèvres, les poumons qui gonflent et soulèvent ton buste. Ces pensées qui s'éclatent les une contre les autres. Des sentiments inavoués, toujours restés muets. Des non-dits trop nombreux. Son prénom qui passe ta bouche, ces quatre lettres qui se noient entre les soupirs. Ce regard lascif que tu croises, il ne fait qu'accentuer ce feu qui te dévore les reins. L'émeraude provoquante pour réveiller le reste. La douce souffrance devenue vitale.
Tu captures ses lippes sûrement trop rapidement, avide du contact. Les mains contre son dos, aventurières contre sa peau. Possessives, alors que les doigts se resserrent contre la chair. Le cœur en pleine course, inarrêtable. Prêt à éclater. Qu'importe, tant qu'elle est là. Qu'importe, tant qu'elle est contre toi. Elle nargue d'autant plus, la Cohen. Quand tu sens l'intérieur de ses cuisses frotter contre toi, quand tu perçois la chaleur qui y règne. Bataille perdue d'avance contre sa langue, la bouche abandonnée contre la sienne. Ses lèvres que tu dévores, emprisonnent entre tes dents dans une tentative vaine d'avoir un peu de contrôle. Les phalanges, elles glissent contre la porcelaine. Détaillent les moindres formes de son corps, les monts et les vallées dessinés sur sa peau. Finissent par s'imposer au bas de son ventre, arrogantes. Le rictus ancré sur le visage, un regard planté dans le sien. Puis la main s'installe, les bouts des doigts épousent l'intimité réveillée. Son excitation glissante contre ta peau. Des gestes lascifs entre ses cuisses, et l'esprit à l'écoute des moindres réactions au touché qui se veut salvateur. Tu jouerais presque, Shaun. Contre et autour de la chair rosie. Insistant, là où il faut. Ses mots, ils ne changent rien aux mouvements. Curiosité piquée, malgré tout. Et le regard interrogateur planté dans le sien. « What do you mean ? », que tu lui demandes pourtant, la voix éraillée par les supplices. La main libre contre sa joue, s'emmêle ensuite dans ces quelques mèches que tu replaces derrière son oreille. L'autre, elle est toujours amoureuse. S'impose et domine entre ses cuisses. L'hésitation sur ses lèvres, sa voix au bord du précipice. Tu sens la peur monter, Shaun. Pour n'importe quoi, à vrai dire. Des possibilités qui te paraissent toutes aussi stupides les une que les autres. Toutes, sauf ces mots qui s'échappent. Ses mots. Et dans ton crâne, l'explosion. Les idées qui s'entrechoquent, plus rien ne fait sens. Plus rien n'a de sens. Le geste s'achève contre son entre-jambe, reste en suspens pendant de trop longues secondes, sans doute. Tu déglutis. Cherches à comprendre. A enregistrer ces propos lâchés, sans prévenir. Le long silence qui s'impose, alors que t'es pas foutu de piger correctement. « Tara… » Un murmure, finalement. Pour briser la lourde quiétude. Un soupir, également. Les doigts remontent, abandonnent et s'échouent sur ses hanches. La tête qui bouge de gauche à droite. « Please, don't. Don't do that to yourself. » Et le cœur, il se déchire à l'instant même. Parce que ce sont d'autres mots qui te brûlent la gorge, d'autres qui menacent de sortir d'une seconde à l'autre. And I love you too, Tara. So damn much you would to believe. You keep my head above water. You keep my broken mind from crumbling to pieces. I love you, you have no idea how much.
Les corps basculent, ta silhouette imposante au-dessus de la sienne. Ses iris que tu ne fuis pas, contre toute attente. Malgré les mots, malgré les regards. Les phalanges toujours contre sa hanche, les doigts à quelques centimètres de ses seins que tu n’oses plus effleurer. Le souffle court. Incapable de faire quoi que ce soit. Pas foutu de la toucher comme il faut, à cause de cette réponse que tu lui as lancé. Pas foutu de t’éloigner non plus, le palpitant trop accroché au sien.
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Tara Cohen

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MessageSujet: Re: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptyMer 26 Déc 2018 - 4:55

Tara, elle peine à respirer.
Les effluves du désir qui s’abattent. Le corps en transe ; bercé par cette main aventureuse. Le creux de ses cuisses qui chavire au contact insolent. Shaun qui nargue, s’amuse et laisse fondre le bout de ses phalanges. Elle qui pourrait chuter à terre et en redemander. Une agonie lente mais pourtant exquise. Une impression de vie qui fait renaître les flammes d’une existence bousillée trop tôt. Tableau idyllique d’une vie dorée où le sang est venu se confondre dans les recoins. Pesanteur sur chaque pore de sa peau mise sous silence pour vivre une comédie grandiloquente. Mais ses pensées se perdent dans l’espoir d’un prénom, de ces lettres qu’elle veut gémir et souffler. Chaleur enivrante, assaut donné par des caresses qui apaisent et font revivre. Palpitant sur le point d’exploser là où son souffle rauque en redemande. L’émeraude de ses yeux fustige le sien. Sourire en coin sous la mesure de sa respiration. La gamine perd pied. Tête qui s’incline ; lèvres pincées qui en redemanderaient. Une énième dose dont elle ne sait plus se passer. Addiction vorace au creux des entrailles. Et y a les mots qui fusent. Y a les mots qui défient le silence éreinté par l’ivresse. Les lettres qui dansent au bord des lippes ; la peur qui se fait dévorante. Seconde couche de derme qui se greffe à la première. Une angoisse qui l’empêche de respirer ; de voir clair. Réflexion en vrac comme tout le reste. Elle serait prête à disparaître face à l’angoisse. Les organes déchiquetés par les doutes. Ceux que Shaun impose en murmurant son prénom. Echo qui paraît déchirant ; rongé par la surprise. La gamine n’est plus qu’une poupée de chiffon à la merci du chauffeur. Domination qu’il mène du vide dans ses iris ; du vide dans ses paroles.
Une réponse qui devient glace. Une réponse qui achève la blonde.
Un poignard logé entre les côtes. Mouvement incisif prêt à rompre sa carotide.
Une claque en plein visage qui la force à un mouvement de recul. Une impression d’un surplace qui lui ouvre les portes de l’enfer. Paradis ravagé par les ténèbres qu’il disperse de ses mots. Tara, elle peut pas s’empêcher de le fixer. Incrédule, brisée aussi.
Les yeux brillants et les larmes prêtes à chagriner ses cils. Sensation vertigineuse qui se joint à la nausée tout juste naissante. L’estomac retourné et les lèvres tremblantes. La colère comme reine quand le fou s’éloigne. Son dos prisonnier du matelas ; là où la stature de Shaun domine. Elle veut s’éloigner, s’enfouir. Le visage teinté de rose. Le visage soumis à la honte. Les perles salées qu’elle refoule pour sauver ce qui reste de son égo. L’impression de n’être rien d’autre qu’une fille de passage ; une âme perdue qu’il a modelé et éloigné à la définitive. Une pauvre conne dont il s’est lassé sans même avoir su remarquer les prémisses sentimentales. Des mois à se taire, des mois à faire semblant. L’aimer envers et contre tout. L’aimer loin des regards curieux. L’aimer à s’en faire exploser le myocarde. Une morte lente et éprouvante pour laquelle Tara aurait pu signer encore et encore. Refrain inlassable, à peine vivant à cet instant. Les poings qui se tordent vers les draps. Le craquement des phalanges pour témoigner de la rage. La poitrine gonflée ; la cage thoracique défoncée par des battements anarchiques. Le contact de sa peau contre la sienne n’a plus pour seul effet que la douleur. Les images se précipitent et endeuillent l’horizon. Leur première rencontre. Leur première discussion. Les premiers regards. Les premiers non-dits. Le premier baiser. La première perte de contrôle. La vitesse fulgurante à laquelle son palpitant s’est mis à battre rien que pour l’espoir de goûter ses lèvres ; de se faire aimer par le type. Tendresse de ses sourires, ivresse de ses baisers. La gamine, elle est tombée amoureuse sans contrôle.
Elle vient de tomber tout court.
Une chute où son corps se disloque. Elle est à terre Tara. Silhouette qui crève dans les méandres de tout ce qui ne sort plus. La voix brisée. Le coeur avec. Et toi, tu continues de me piétiner avec ton silence, Shaun.  Ses paupières se scellent une fraction de seconde. L’espoir répugnant de remonter le temps ; de s’empêcher de cracher la vérité. L’impossible quête qui lui revient en plein visage au moment où elle croise son regard. — Are you serious ? Les mots sont prononcés avec peine. Le souffle brisé qui se superpose aux éclats d’un amour à sens unique, visiblement. Elle tente de se dégager mais reste éprise de sa présence, de la chaleur de son corps créant un contraste fugace. Une brise au milieu de la tempête. Là où les vagues sont inégales et violentes. Là où elles frappent les rochers à la recherche d’une accalmie. Là où le sang pourrait couler et laisser une trainée au goût métallique.
Des appels au secours qu’il ne voit pas. Des s.o.s lancés et qui crèvent comme Tara. Mort imminente que rien ne semble décider à éviter. Drame se dessinant avec des angoisses voraces. Elle est dévorée sur place, la gosse. Par la peur viscérale de le perdre ; de se perdre aussi.
— Sorry but It’s too late. I’m fucking in love with you. Vérité qu’elle ne camoufle pas. Les propos sont encerclés par des tremblements bons qu’à soulever l’estomac. Elle a froid, Tara. Bien trop froid alors que le feu est à peine éteint ; à peine consumé. Ses yeux brillent. Ses yeux parlent. Ils évoquent tous bas ce que son coeur crie bêtement à voix haute. Sa main qui essaye de repousser son buste pour s’échapper. Échec misérable comme l’impression qu’il lui donne. Alors l’essai se transforme en un coup trop léger pour imposer son effet. Même là, elle ne le fait pas le poids. Lassitude venant dévorer la courbure de ses lèvres. Ses hanches qui se referment machinalement le long des siennes. Bassin étriqué par le désir ardent ; bousillé par la douleur. Un entre-deux que la blonde voudrait voir brûler avec les démons.
You make me fall in love. Your past, your pain, your mistakes, I don’t care cause it’s you. Des heures passées sur l’ordinateur. Des heures à se bercer des rumeurs absurdes, des réalités édifiantes. La drogue, la perte de contrôle, le rejet. Le roi chutant de son trône. Des heures à lire entre les lignes. Des interrogations murées dans le silence avec la crainte stupide de le faire fuir ; de le perdre. Angoisses qui se réalisent à la seconde présente. Le palpitant qui s’affole, les mots qui fusent, l’impossibilité d’arrêter. Autant que tu saches tout avant de me quitter, abruti. se retient-elle de dire d’une voix qui danse avec les sanglots. Son index pointe son torse. Bout échaudé des phalanges qui s’accroche à lui comme à une ancre ; comme à une dernière volonté d’un condamné à mort. — It’s only you. So I can’t act as if nothing had happened even if you want it. L’ironie abuse des mots. Elle se fait violente et manipulatrice. Elle se fait présente dans un dernier souffle. Et Tara, elle regrette presque tout ce qui sort de sa bouche.
Le mieux à défaut du pire. Pour quelques secondes.
Et après, l’hémorragie continuera. Et après le sang coagulera autour de leurs myocardes.
Et après, nous ne serons plus qu’un vague souvenir. Une souffrance tordant nos entrailles.
— Look at me. Sa main glisse sur son visage. Un échange visuel qu’elle force ; exige. La gorge nouée. Le corps entre deux flots. La peur et l’envie. La colère et le désir. Elle saccage son bas-ventre d’une énième ondulation. Torture de ses cuisses qui saignent de réclamer sa chaire. Torture de ces cuisses qui veulent vibrer à l’unisson. — Say it. Say you feel nothing at all.  Elle se redresse volontairement et vient faire remuer ses lèvres près des siennes. Le souffle chaud et brisé. Le souffle chaud et haletant. Capitulation de son regard quand la pointe de ses seins pétrie les contours musclés de son buste. Elle marque une pause. Elle crève de l’embrasser.
Un dernier baiser. Une dernière impression de vie.
— Say it, Shaun. Cause I can’t. I can’t believe everything was just about my fucking imagination. Et de force, de désespoir, de peur, elle guide sa main contre sa poitrine. Étreinte qui sème le pire contre l’échine. Réminiscence de tout ce qu’il cause. Tableau maladroit de cet amour dévorant. Caresse qui force la cambrure de ses reins. Une main qu’elle fait glisser vers ses cuisses là où le désir déborde sur ses phalanges. Ondulation. L’insolente poupée qui revient à la charge ; qui demande son dernier soupir, son dernier souffle. Contact qui fait rougir sa peau, comme ses cuisses qui s’échauffent là où la chaire ose encore durcir.
Elle le veut ; elle se déteste.
Elle l’aime ; elle se déteste.
Une dernière fois avant que tout s’éteigne. Les étoiles qui ont trop brillé ; pour laisser placer à la vie sans lui, à ce cauchemar en devenir.
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MessageSujet: Re: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptyVen 28 Déc 2018 - 2:30

Le regard toujours planté dans le sien. Orbes sublimes où tu disparais. Où tu n'arrives pas à lire la moindre vision du futur. Tout n'est que brouillon, ratures. Des erreurs et des échecs qui s'additionnent au pied du lit. Mais cet air dans le vert, la blessure nette et précise. La plaie que tu martyrises par des mots amers. Une réalité dissimulée, pour ne pas souffrir à ton tour. Egoïsme pur. La survie comme seule possibilité. Un cerveau qui ne fonctionne pas comme il faut, qui ne comprend pas. N'arrive pas à mettre les idées en ordre. Beau bordel, où c'est la blonde qui règne, au final. Reine des pensées, impératrice des désirs. La dictature des sentiments. Are you serious ? Trop, même. Tara, elle ne doit pas s'attacher. Elle ne devait pas s'attacher. Et c'est toi qui as merdé, Shaun. Qui n'a pas réussi à repousser la sirène quand son chant est venu te charmer. Pas foutu de mettre des distances. Elle pense être entichée, pense être accrochée à toi. Des erreurs morcelées dans ses mots. L'envie de secouer la tête, d'imposer la négative à tout ce qu'elle te dit. Stop that, Tara. Stop saying nonsense. I was not made for you. Tellement de douleurs qui s'inscrivent dans ton crâne. De soi-disant évidences que tu cherches à imposer.
Pourtant, ta main est toujours appuyée contre sa chair. La chaleur toujours autant intense sous ton épiderme. Le myocarde à pleine allure. Tu déglutis, baisse enfin le regard. Les prunelles fixant les draps plutôt que ses formes. Elles te seront interdites, bientôt. La beauté renfermée, inaccessible. Parce que tu l'as cherché, parce que tu l'as provoqué. Ce sont tes échecs, Shaun. Une situation que tu n'as pas réussi à prendre en main. Cette façon dont tu as cédé, beaucoup trop rapidement. Un rapprochement sorti de nulle part, un soir d'orage. Des ailes poussées en quelques secondes, pour aller cueillir ses lippes. Silhouette fragile, gelée contre la stature imposante. Situation dont tu as profité, à la première minute. Proie devenue prédateur en l'espace de quelques secondes seulement. Quelque chose qui a forcément disjoncté dans les synapses, un comportement en dehors des conventions. Un manque de respect envers celui qui t'a sorti la tête de l'eau en t'offrant un boulot. Manque de respect envers Tara. Faible homme sujet à ses instincts primaires. Déraillé par une silhouette trop parfaite.
Une peur fondée, cette fois. La mention des échecs passés. Elle sait forcément, Tara. Elle est au courant de tous ces maux que tu traînes derrière toi. Ne connait rien de ceux qui te poursuivent toujours, pourtant. Secret bien trop gardé, honte dissimulée sous son regard. Elle n'a que les histoires lues sur l'écran, que les vérités avouées aux yeux de tous. Les rappels à l'ordre du précédent employeur, les trois chances éclatées. Deux passages en centre de désintoxe. Pas de troisième. Non, une rupture de contrat à la place. Rules are rules, Shaun. Even if you're important for the business. Des mots prononcés avec une certaine appréhension par les ressources humaines. Qu'est-ce qu'elle s'est dit, quand elle a découvert tout ça ? Qu'est-ce qu'elle s'est mis en tête, en lisant tout ce qu'elle pouvait trouver en ligne ? Le blason effrité par une réalité trop présente, impossible à oublier.
L'émeraude imposée dans ton regard. Des mots qui incitent à la réponse. T'inspires, tentes de trouver un moyen de te sortir de cette situation. La déesse rage, étale cette colère incandescente. Joue de tes désirs de sa propre chair. Provoque et brûle. La peau durcie, ardente. Avide du contact contre la sienne. La prise de souffle difficile, sonore à ses assauts. Elle est le mal incarné, le serpent vantant les mérites du fruit défendu. Tes doigts frôlant l'indécence. Tes phalanges qu'elles possèdent, qu'elle guide contre le charnel. Poitrine gonflée par la lascivité. Le sang bouillonne dans tes veines. Carrure tremblante au-dessus de la vénus. Possédé par ces sentiments qui se mêlent à l'excitation. L'amour accroché, au bord des lèvres. Les siennes que t'embrasses voracement alors qu'elle te perd au milieu du dédale de ses cuisses.
Tu ressens, Shaun. Beaucoup trop. Les émotions emballées, malmenées par ces échanges inespérés. La main se fait conquérante à nouveau, dans une ode à son corps. Le baiser appuyé contre ses lippes, la langue imposée entre. Danse avec la sienne. Dans ton crâne, tout se casse la gueule. Cette façade, l'armure enfilée quand elle est là. Carapace qui fait face à l'érosion. Le désir démolit tout sur son passage. Les sentiments, ils n'apportent que le coup de grâce. Phalanges amoureuses de sa peau, de son entre-jambe que tu bénies à chaque mouvement. Possession viscérale. « Not your imagination. », que t'arrives enfin à murmurer, les yeux coincés dans les siens. Voix abimée par tout ce qui se passe. L'adieu à son Eden, quand tes deux mains glissent dans son dos. Ta carcasse assise sur le matelas, son corps que tu redresses contre.
Tes doigts glissent contre sa peau, explorent et subliment. Ses cuisses incitées à entourer tes hanches. Un râle lascif quand tu la laisses longer ta peau durcie. Une main au bas de ses cheveux, l'autre à la chute de ses reins. Mouvements du bassin, caresses impures au creux de ses jambes. Ses seins que tu vénères, les pointes capturées contre ta langue. Son propre plaisir dégoulinant sur ta chair rigide. Les gémissements pour embellir le bruit des vagues au loin. Des soupirs qui meurent contre sa silhouette. Les iris sombres se relèvent, s'ancrent aux siens. « I do feel, Tara. Way too much. » Voix chevrotante, chargée du poids des aveux. La main remonte dans sa nuque, à la naissance de son visage. S'installe contre sa joue. Les doigts caressant ses traits. Ces moindres détails dont t'es beaucoup trop amoureux. Sa personne entière, reine de tes songes et désirs.
Les mots ne brisent pas l'allure, les coups toujours insistants en elle. Le bas du ventre brûlant, se consumant un peu plus à chaque seconde. Les muscles tendus pour la tenir contre toi. Le souffle plus rapide, les poumons gonflés. Endurance héritée par des années passées dans le monde sportif. Une cadence qui peut tenir sur la durée. Le creux des reins qui dit le contraire, quand tu sens la chaleur monter sous ton épiderme. Cette boule qui ne fait que grandir, menace d'éclater à chaque instant, à chaque fois que tu t'imposes entre ses cuisses. La douce mort qui danse au-dessus de l'étreinte luxurieuse. Son corps, pareil à une œuvre d'art sous ton regard.
Bordel, c’qu’elle est belle.
Putain, c’que tu l’aimes.
Tara et ses provocations. Tara et ses mots. Tara et ses regards. Tara et ses gestes.
Tara et toi.
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MessageSujet: Re: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptyVen 28 Déc 2018 - 3:54

Tara, elle se retient de chialer.
L’abdomen pris d’une douleur violente. Un derme qui se déchire sous le poids des mots. Une remontée acide vers un myocarde dont la nécrose est naissante. Des lèvres qui crachent la vérité et les siennes pour la condamner à l’agonie. Sentiment n’étant plus qu’un fléau. Une relation bafouée où virevolte la rancoeur. Cette incompréhension telle une morsure frappée par le venin. Poison pour s’installer dans chaque veine. Celles qui battent, celles qui cognent. Telle la douleur à même ses tempes quand elle ordonne ses idées en silence. Le souffle rauque pour dominer l’instant ; la main de Shaun que la gamine malmène sur l’érosion de ses pointes tendues. Un soupire. Un gémissement sur la retenue ; quand son palpitant frôle le bord du précipice. Fossé sanguinaire qui accueillent les émotions candides, les espoirs déchus. Spectre caustique de propos qu’il réfute, souille de sa remarque. L’écho encore trop présent, encore trop vorace. Tornade qui emporte tout sur son passage. Une blessure crée de toute pièce de sa voix rauque, tremblante. De l’amour à la haine pour un laps de temps infime. Créature sauvage qui s’anime et hante la poupée comme une maladie incurable. Une maladie dont on crève même en pensant être réanimé. Désir qu’elle espère revoir naître sur l’énergie de ses phalanges. Un moyen de lui prouver qu’il tient à elle. Un moyen de lui prouver que son imagination n’a pas salit la mécanique.
Une accroche à l’espoir. Une accroche à eux.Un gémissement qui s’extirpe quand il malmène le creux de ses cuisses. Chaleur inexorable qui grimpe et lui prend la gorge. Sa bouche n’est plus que l’esclave de la sienne. Un baiser qui fait claquer les lippes, qui échaudent les astres. Galbe dont l’érosion s’écrase contre son buste. Pression acharnée pour sentir chaque battement du palpitant. Pour sentir chaque accélération, chaque contraction. Pour se faire sienne même quand il en réfute la simple image. Elle sent ses reins se cambrer, la gamine. Une main qui s’accroche aux draps, l’autre qui se perd dans sa nuque.
Shaun, il fait danser le feu. Valse des flammes qu’il sème de ses phalanges joueuses. Un contact fantasmé en silence des centaines de fois. Un contact qui devient salvateur. Elle appuie avec hargne sur cette main familière ; rien que pour le sentir d’avantage. Rien que pour dépeindre l’azur du ciel de ce plaisir embrasé.
Les mots sont balbutiés, crachés et encerclés par ce souffle rauque bon qu’à la faire vriller. Il cause. Il recule d’un pas. Il paraît assumer. Phrase exaltante ; autant que l’impulsion de sa main pour la forcer à se redresser. Le galbe arrondi qui s’écrase contre lui. Un moyen d’étouffer. Un moyen de se faire du mal ; quand le bien n’est qu’un empereur aux phalanges victorieuses. Le creux de ses cuisses capitule, s’autorise à n’exister que pour l’audace qui prend forme. Elle bascule sa tête en arrière. Crinière de sable pour contourner sa chute de reins. Là où ça chauffe, là où ça désire plus qu’il ne le faudrait.
À en perdre la raison, à se perdre tout court au passage.
La bourrasque quand il la possède de sa chaire durcie. Le rivage qui s’éloigne quand ses pointes sont les martyrs du chauffeur. Lente agonie ; fantasque désespoir. Une main dans sa nuque pour se soutenir, l’autre sur sa hanche qu’elle emprisonne. L’ondulation de son bassin telle des vagues impétueuses, sans pitié. Elle s’éprend de lui, de la forme du vice. Elle gémit son prénom, gémit son amour. Notes vocales où les émotions ne temporisent plus rien. I do feel, Tara. Way too much. Précipice verbal pour lequel Tara signe sa condamnation. Criminel, bourreau bon qu’à l’aveugler. Censure universelle sur laquelle la poupée crache. Parce que plus rien ne compte. Ni les angoisses, ni les autres. Ni le pire qui se dessine à l’encre de chine sur du papier froissé.
L’équation ne comporte que deux valeurs ; des centaines de possibilités. Elle mord son épaule, gémit contre son échine et revient bouffer ses lèvres. Un baiser pour métaphore. Un baiser pour sceller les promesses silencieuses. Tara, elle ondule telle une vénus. Elle capture l’instant, elle le capture lui. Sa propre main qui glisse pour rejoindre la danse ; pour doubler les sensations. La bouche entrouverte flirtant avec la sienne. Baiser offert puis récupéré dans un souffle intense. Elle tangue, la blonde. Des coups plus forts, plus intenses. Autant que sa main qui le force à retomber sur le matelas. Elle ne quitte pas son torse, se fait soutient à la rythmique de son bassin. Une valse qui prend des airs de tango. Face à face quand elle se baisse pour malmener ses lippes. Une morsure, puis une seconde. Un rire qui éclate au milieu de la bataille lubrique. Succube qui frôle avec l’innocence. Intention maladive d’un amour dévorant.
Putain que c’est bon, putain qu’elle en veut encore, putain qu’elle le veut, lui.
Les deux mains qui se lient pour soutenir ce corps d’éden qui chassent les fantômes. Des ondulations saccadées, vivaces, pour créer la douleur délicieuse, pour l’amener au bord du précipice. Petite morte qu’elle veut voir s’étendre à même ce paradis rosie par la chaleur. Elle l’embrasse, Tara. La douceur qui contraste avec le feu omniprésent à l’apogée de son bas-ventre. — I’ve never been in love before you. Un autre aveu. Chaque mot stoppé par un soupire, un gémissement. Palabres aussi incendiaires que le feu allumé entre ses cuisses. Un doigt qu’elle fait glisser au creux de sa bouche là où sa salive s’y imprègne. Même doigt qui condamne celle de Shaun à l’appropriation. Flirte vers ce palais où pourraient rouler les mots. Elle sourit en coin. Elle se baisse, se redresse, et se baisse à nouveau pour l’observer. Intensité verdoyante d’un olympe au goût de vie.  — You’re the first one. You’re the first one who makes me feel this way. Vivante. Heureuse. Amoureuse. Libérée de ses démons. Elle n’y tient plus. Aveux qui calment le trouble mais pas le feu au creux de ses reins. Allure venimeuse quand la gamine se déhanche telle une amazone en terrain conquis.  — And the last, I’m sure. Certitude arrachée aux lettres amoureuses. Plus personne ne saura la faire aimer de la sorte. C’est tellement bon que Tara, elle ferme les yeux. Pour apprécier, pour calquer son souffle au sien. Elle fond sur les abysses durcies, marque de son empreinte et laisse une couverture foudroyante narguer l’endroit.
Elle gémit chaque lettre de son prénom. Roulade sous le palais ; émotion dans l’émeraude de ses yeux. La plus belle des déclarations.
La plus belle mise à nue. Sa main qui l’oblige à se relever. Son corps qui se hisse, s’abaisse. Une quête où s’enfonce la chaire rien que pour la voir se crisper, la voir en redemander. Baiser pour faire taire les saints, les prières anonymes de toute croyance.
— Fuck Shaun ! Un supplice au son brisé de sa voix. La bouche asséchée et tellement avide de la sienne. L’opposition édifiante de ce qui se trame sous le contour osseux de son bassin. Libération de cette adrénaline ; carotide battant la mesure du charme. Elle se retient tant bien que mal mais tangue à chaque coup ; à chaque impression d’en mourir. — Don’t stop. Pas maintenant que le précipice s’approche. Pas maintenant que son paroxysme se forme. Pas maintenant, Shaun. Elle dévore sa nuque, remonte la ligne de sa mâchoire et l’embrasse comme rarement. Une intensité bonne qu’à se faire éclater le myocarde. Celui qui bat contre le sien.
Superposition sentimentale. Sa main saisit la sienne pour emprisonner son sein.
La danse est fugace, proche du but final. Et elle le regarde. Et elle dessine son amour du vert de ses yeux.
Je t’aime, maintenant et demain.
Je t’aime, maintenant et pour l’éternité.
Tes blessures seront les miennes, tes maux deviendront une seconde peau.
Pour toujours.
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MessageSujet: Re: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptyVen 28 Déc 2018 - 16:08

Les pensées en vrac, le crâne possédé et laminé par la vision enchanteresse. Le cœur irrécupérable tellement qu'il bat à tout rompre dans ta poitrine. Dédale monstrueux de sentiments que tu ne peux nommer. Elle est partout, Tara. Impératrice jusque dans ta peau. La silhouette frêle qui fait chuter la carrure de fer par de simples regards. Elle a tout gagné, tout vaincu sur son passage. Des no man's land laissés derrière, son sillon encore ardents dans son chemin. Des valeurs bafouées, juste pour l'étreindre. L'honneur balancé, juste pour l'aimer. Et tu te souviens encore de cette promesse brouillonne que tu t'étais faite, Shaun. Ces premières fois où elle a ondulé sous ton regard, les hanches comme un appel du vide. Les formes qu'on ne pouvait même plus fantasmer, tellement qu'elle les exposait à tes prunelles. Des vêtements à faire rougir le plus nigaud de tous. Elle dansait sur le carrelage comme en terrain conquis, les lippes étendues dans des provocations libidineuses. Plus d'un regard attiré, quand toi tu longeais les murs. Le reste de la suite de domestiques, jamais insensible à la sirène. La désapprobation dans le fond des yeux, ou la luxure ancrée sur les traits. Pas de juste milieu dans cette histoire. Un spectacle aux yeux de tous, sauf le paternel Cohen. L'esprit insouciant, alors que sa poupée berce les idéaux impurs de son garde du corps.
Le bassin mis à mal, les reins incandescents sous les impulsions de son corps. Quatre lettres répétées inlassablement au creux de sa nuque, là où tes lèvres se perdent et s'imposent. Sa peau malmenée entre tes dents, des marques silencieuses de ces sentiments que dégueule ton palpitant. Des traces éphémères, pour créer les interrogations. Est-ce qu'il a des doutes, le patriarche ? Est-ce qu'il perçoit tous ces gestes qui se dessinent derrière son dos ? Non, bien sûre que non. Les conséquences auraient déjà mis à mal la petite idylle dissimulée. Trop obstiné par tout le reste, trop préoccupé par une carrière. Alors qu'il suffit d'une oreille bien placée, d'une main à graisser pour obtenir la vérité déconcertante. N'importe qui parmi les employés pour venir mettre le coup de grâce à la relation. She's fucking the bodyguard, sir. Une simple phrase, pour tout foutre en l'air. Pour te foutre en l'air.
Parce qu'elle est devenue l'organe vital, Tara. La seule raison pour laquelle tu ne te laisses pas sombrer dans les limbes. Ça serait si simple pourtant, d'abandonner. De lâcher prise et de couler sans l'espoir de remonter à la surface. Cette idée, comme un charognard au-dessus de ta tête pendant des mois. Quand t'étais au plus bas, quand tu sentais ton corps crever à petit feu sous les assauts que tu lui imposais. Un rythme de vie chaotique, l'existence pendue au bout d'un fil amoché par les échecs. Un boulot tout con, pour payer les armes de destruction. Un boulot tout con, pour sauver le reste de vitalité qui agonisait dans la carcasse. Tu ne lui dis pas, à Tara. Mais ce jeu qu'elle a lancé dès les premiers jours, il a regonflé ta poitrine. Le rire, au départ. Certaine moquerie à l'attention de ses essais facétieux. La fatigue, ensuite. Un ras-le-bol certain de la voir insister de la sorte. Puis la nécessité, au final. Ce vide dans le crâne, quand elle n'est pas là. Quand elle s'écarte pour te laisser cette paix que tu lui demandes. Pas foutu de savoir ce que tu veux réellement. Oh but you do know what you want, Shaun. It's written all over your face.
Tara, elle est ce baume au cœur inespéré. La bouffée d’air frais alors que tu te noyais.
Rien d'une sainte pourtant, quand tu la vois se cambrer de la sorte. Que ses propres doigts glissent entre ses cuisses. L'abdomen bouillant, et la chair durcie pour attiser les flammes. Olympe conquise par les coups irréguliers. Les lèvres se croisent, se jaugent et se déchirent. Des suppliques qui meurent contre sa bouche. Le plaisir résonnant contre sa peau. Ton dos cogne contre le matelas, et ta main qui était jusqu'à lors installée dans sa nuque glisse autour de ses seins. Chair palpée sous le bout de tes doigts. Tu ris avec elle, Shaun. Le son cristallin pour chasser tout le reste. Des éclats emplis d'une complicité congrue. Sa voix pour bercer les songes, à nouveau. Des vérités éclatées contre ta carcasse. Le cœur chargé par tout ce qu'elle dit, par tout ce qu'elle révèle sans la moindre impunité. Fantasmes bien trop réels, d'un seul coup. L'authenticité au bord de tes lèvres, comme à l'habitude. Des propos si simples dans ton crâne, mais que tu peines à sortir à voix haute.
Parce que putain, toi aussi. Toi aussi t'as le crâne qui s'emballe comme jamais. Ce feu nouveau en plein milieu de ton myocarde. Oh, y'en a eu d'autres. Des jolies silhouettes pour combler la solitude. Y'a eu Tasha, au détour des couloirs de la fédération. Accroché, certes. Pas assez pour le qualifier d'amour. Relation de circonstance, plus qu'autre chose. Evidence entre les deux lutteurs, quand le besoin s'est fait sentir. Relation exposée au-devant des écrans, pour aller avec les storylines et le drama habituel des rings. Un moyen de l'imposer elle, surtout, sur le devant de la scène. T'as toujours cru en tes comparses féminines, toujours pensé que le talent ne s'arrêtait pas au sexe masculin. Relation vite achevée, quand la distance s'est imposée entre les deux corps.
Tara, elle n’a pas le même rôle. Pas la même importance. Concubinage beaucoup plus court, pourtant. Des mois qui se comptent sur les doigts d’une seule main. Le temps distorsionné, quand tu vois cette facilité déconcertante entre les deux esprits.
Mort assurée qui plane, telle l'épée de Damoclès. Le corps pris au piège contre le sien, la danse lascive au creux de ses cuisses. Tu la regardes onduler, la sirène. Ses formes parfaites sous tes prunelles. Beauté pure qui se dessine. De ses hanches à ses seins, de sa nuque à la chute de ses reins. Défauts absents. La voix éraillée par le plaisir. Le ventre ardent, avide de tous ses passages répétés en elle. « You're so gorgeous, I can't even stop looking at you. » Les compliments qui roulent contre ton palais, pareils à des déclarations dans ta bouche. Un baiser pour clore toutes ces appréhensions stupides. Charnel et empli de cette même suavité. Ta langue contre la sienne, les lippes fusionnées qui ne laissent passer que des gémissements étouffés. L'explosion qui scintille, menaçante entre tes cuisses. Don't stop, et pourtant, tu sens l'apogée s'intensifier. Un rythme que tu ne peux tenir.
Alors tes phalanges, elles s'invitent elles aussi entre ses cuisses. Provoquent et caressent pour la faire chuter. Longent l'épicentre, appuient et malmènent. « Look at me, babe. » Tu veux la voir sombrer, Tara. Saisie de soubresauts libérateurs, sentir son souffle haletant effleurer ton visage. Tu veux l'entendre jouir contre ton épiderme. S'abandonner et accepter sa défaite. Parce qu'elle rôde, la tienne. S'impose un peu plus à chaque seconde. L'abdomen vrillé par la concupiscence installée. Les doigts conquérants au creux de ses jambes pour accélérer la fin, poisseux contre son ébullition.
Mondes et merveilles contre ta paume.
Chef d’œuvre des dieux contre toi.
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MessageSujet: Re: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptyVen 28 Déc 2018 - 17:41

Elle plonge, Tara.
La courbe des enfers où les flammes s’étreignent. Une danse échaudée au goût carbonisé. Un royaume du vice qu’elle construit de ses ondulations. Un empire qu’elle offre à Shaun au détour de soupirs mal ordonnés. Peau contre peau. Un corps à coeur pour faire imploser ses sentiments. Une vérité bonne qu’à lui éclater au visage. Ivresse guettant le creux de ses cuisses quand son palpitant n’est plus qu’une soumission au chauffeur.
Ça avait été aussi facile que compliqué. Rêveries sinueuses au détour des couloirs froids. Des regards lourds de sens, lourds d’émotions. Pour le faire plier, céder à la tentation. Des envies plaquées contre les pores de sa peau ; des désirs pour broyer la terre céleste. Une évidence signée un soir d’hiver. Le souvenir encore semblable à une lame aiguisée entre les côtes.
Sa silhouette qui errait dans les rues de Brighton après une dispute avec le paternel. Anniversaire maudit. Anniversaire macabre. Celui que l’homme semblait pas capable d’assumer. Les mots ont claqué sous le palais ; l’effet d’une gifle pour la gamine.
Don’t talk about her, Tara. She died. Les lèvres tremblantes, une porte qui se claque et les larmes bonnes qu’à ronger le rosé de ses pommettes. Autant que le froid. Autant que les flocons de neige sur sa peau. Un premier message à Shaun. Et l’ignorance. Un second message. Puis l’oubli. La voix dysfonctionnelle alors qu’elle marchait à vive allure. Le souffle coupé ; le palpitant broyé. Une fraction de seconde où ses idées se sont mêlées au rire du diable. Le chauffeur. Les courbes ravageuses d’une brune incendiaire. Les mains contre son torse ; les siennes dans son dos. Des baisers à l’allure salace. Leurs ombres qui ont disparu dans la nuit.
Tara, elle est restée sur le carreau. L’impression de crever dans une agonie lente et pénible. Il est le souvenir de ses mèches bercées par le vent glacial. Ses yeux embués par les larmes. Les lèvres entrouvertes alors que les peines se mélangeaient dans un cocktail acide et virulent. Le visage de sa mère. Les mots de son père. Shaun et cette fille. Un dernier point pour révéler l’inévitable ; ce n’était pas que du désir. c’était son coeur qui croulait, c’était son coeur qui se brisait. Sa silhouette pour s’écrouler à même le matelas. Des sanglots en écho de la colère, de la déception. Les larmes pour souiller le tissu de soie.  Y avait eu la voix de son père au travers de la porte. tara, open the door. i’m sorry. Il avait cru dans une ignorance nauséabonde être responsable du pire. Il n’avait pas vu le visage écarlate de Tara ; ni l’amour à sens unique qui l’étouffait autant que ça la rongeait. Une tragédie pour réaliser ses sentiments. Une tragédie pour crever au passage. Puis l’ignorance les semaines qui ont suivi. Pas un mot. Pas un regard. Une fuite loin de son bourreau.
Et maintenant, Tara, elle peut pas s’empêcher de sourire. Elle peut pas s’empêcher de sentir son coeur s’emballer. Jardin d’Eden qu’il cueille à chaque mouvement vorace. Le creux de ses cuisses qui s’embrase ; réclame encore plus. Sa bouche souillée par les siennes dans des baisers de damnés. Existence bafouée qui s’éprend d’un regain de vie.
Les mains prisonnières de cette chaleur qu’il dégage. Le tableau devient un hymne au désir, à l’insolence de ses sens en éveil. Elle plane, Tara. Comme une camée qui avale sa dose. Comme une camée qui en réclame encore.  Le palpitant qui explose sous l’influence des propos. Des mots qui roulent sous le palais ; voltigent dans sa boîte crânienne. Putain. Elle gémit de plus belle sans détacher son regard du sien. Amazone qui domine la féérie d’une terre conquise depuis trop longtemps. Les baisers étouffent ses gémissements. Les ongles bons qu’à lacérer l’échine rien que pour s’y ancrer un peu plus. Aucun répit. Aucune pause.
Le temps qui s’affole. La mécanique qui détonne. L’écho de leurs soupirs comme mélodie enchanteresse. Et il attise, il cherche. Ses phalanges entre ses cuisses. Étoile ravagée par le désir qu’il malmène et fait briller d’un plaisir équivoque. Libération à même l’échine quand elle remue avec hargne. Ses deux mains pour pétrir sa poitrine et ses lèvres qui lui suggèrent de continuer là où ses gémissements crèvent. Voix rauque ; respiration brisée. Putain que Tara décrocherait les astres pour les caler dans ses yeux à lui. Putain qu’elle lui dévouerait sa vie pour une promesse d’éternel. Elle l’aime. Elle l’aime dans sa splendeur et sa déchéance. Elle l’aime à s’en brûler le coeur, à s’en martyriser les poumons.
Les organes qui vrillent autant que la gamine qui ravage les doigts du chauffeur de sa chaleur. De cette aura qui déborde pour lui appartenir. Elle se baisse, l’embrasse, le délivre du mal dans l’approximation de ses baisers. Elle se relève à peine, sent son souffle cogner à même la peau de son cou. Une pression sur sa main pour qu’il continue, pour qu’il déchire le creux de ses cuisses. Sa chaire durcie qui s’enfonce, cogne, dérive. Une sirène en exil au milieu des vagues là au creux de son bas-ventre.  — I want you to cum hard, babe. Elle peut pas s’empêcher de rire. L’exil de l’éclat innocent au milieu du vice quand ses dents mordent sa lèvre. Une impulsion de plus de son bassin. Et des dizaines d’autres. Elle domine, Tara. Elle mène une danse qu’on nomme irréel au milieu d’une bataille perdue y a bien longtemps.
Et son corps tremble. Et ses sens s’embrasent. Le prénom de Shaun qui résonne. Sa voix qui se perd dans des gémissements plus forts que les autres. Un cri presque retenu à même son échine. Elle l’embrasse, jouis à même sa bouche, jouis à même ses doigts et sa chaire qu’elle sent vibrer. Un sourire qui se dessine, un soupire de plus. Elle perd pieds, elle se perd avec.
Les silhouettes qui chutent, retombent, tanguent entre la réalité et les délicieuses chimères. Tara, elle est à coté de la plaque. Sa main qui se pose sur son ventre, épouse la mesure de sa respiration. Sa main qui s’amourache de la chaleur à l’émancipation victorieuse. Sa tête qui se tourne, ses yeux qui n’osent plus soutenir les siens. Comme si la réalité revenait. Peur de le voir faire un pas en arrière. Peur de le voir l’abandonner.
Alors la gamine se redresse, là assise au bord du lit, le corps nu et échaudé. Ses phalanges qui se serrent au drap. Un souffle. Une angoisse qui claque sous le palais. — Don't ever imagine you're not good for me. Parce que de ses défauts à ses qualités, de ses zones d’ombres à la clarté de son rire, la gamine est amoureuse, conquise, éprise. Les qualificatifs trop faibles pour décrire ses sentiments. — Cause It’s killing me. Elle ose enfin le regarder. Le vert qui brille, le vert qui laisse l’émotion émerger.
Sirène à l’audace brouillée par les doutes ; la peur de se coller à lui, la peur d’épouser son corps au détour d’une tendresse retrouvée. Est-ce que tu regrettes, Shaun ? — So don’t be an idiot even if I know this is your favorite role. Un sourire complice borde ses lippes.
Le coeur qui s’emballe.
L’empire qu’elle dessine de ses yeux. Le monde qu’elle lui offre de son rire.
Et elle se dit que l’aimer est sans doute ce qui aurait pu lui arriver de mieux.
Promesse muette d’un éternel.
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Shaun Penwyn

Shaun Penwyn
what a skeletal wreck of man this is

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MessageSujet: Re: under the sheets @shara.   under the sheets @shara. EmptyVen 28 Déc 2018 - 23:27

L’armure à terre. Les doutes éclatés. Il n’y a plus que Tara et ses soupirs lascifs. Plus qu’elle pour faire tourner ton monde.
Salvation nécessaire. Ça fait longtemps que t'as pas vibré comme ça, Shaun. Des années que tu n'as pas ressenti cette exaltation dans ta poitrine. L'effet semblable aux heures de gloire, à toutes ces fois où t'as soulevé les ceintures gagnées au milieu du ring. Réveil du muscle que tu pensais mort, nécrosé dans ta cage thoracique. Tes doigts encerclent ses hanches, suivent les ondulations de sa silhouette. Les prunelles toujours plantées sur sa peau, sur son visage décoré des affres du plaisir. T'as un rictus au coin des lèvres, de la voir se tordre au-dessus de toi. Les phalanges assassines entre ses cuisses. Le cœur qui bat à tout rompre, prêt à éclater. Les veines tapantes contre l'épiderme.
Exaltation qui tord l'abdomen. Le souffle se perd entre les soupirs. Tu perds pied, complètement. Capitule une énième fois contre les assauts de la gamine. Batailles des lippes qui s'enchaînent, se succèdent. Caresses lascives de son éden contre la peau durcie. Ça te tue à petit feu, tout ça. De la sentir contre toi, de voir cet air dans l'émeraude. Ça te flingue complètement, quand ses mots te reviennent en tête. Révélations au milieu des soupirs. Aveux sortis de nulle part. Réalité en laquelle tu as du mal à croire. Elle se voile la face, Tara. Ne peut chuter face à toi. Ne peut pas laisser son cœur entre tes mains abîmées. C'est trop dangereux. C'est signer son arrêt de mort autant que le tien.
Pas foutu de la repousser pourtant. Pas cette fois. Pas maintenant. Pas quand elle expose ses faiblesses et ses espoirs. Des mots libidineux prononcés sous un rire de cristal. Des gémissements pour décorer la pièce. Ton palpitant qui se soulève à chaque fois que le prénom est prononcé dans un soupir. Déchiré entre ses doigts. Apothéose au creux des reins, jouissance freinée contre sa bouche. Les muscles tendus, paroxysme avant le dernier relâchement. Souffle rauque qui s'échappe des lèvres, dernière vapeur de l'étreinte. Les poumons reprennent leur rythme rapidement, l'organisme habitué depuis de trop nombreuses années aux écarts d'endurance. Coup d'œil vers la blonde, vers ta déesse. Ta geôlière. La distance qu'elle impose, d'abord par le regard. Vent de panique quand elle s'échappe. Qu'elle s'écarte ailleurs sur le matelas. Une main tendue, mais c'est déjà trop tard pour rattraper sa fuite.
D'autres mots sur le bord de ses lèvres. Ses appréhensions muettes, ses peurs qui ne t'auraient jamais traversé l'esprit. Homme complètement dépaysé quand elle est là. Des signaux que tu n'as jamais réussi à lire chez le sexe opposé, de toutes façons. Elle ne fait pas exception, la Cohen. Ne fait qu'appuyer cette évidence te concernant. Loin du séducteur, tableau de chasse presque vide. Elles se comptent sur les doigts de la main, celles qui ont partagé tes draps. La carrière avant tout, des années durant. De longues périodes passées sans la moindre étreinte, l'esprit trop obnubilé par la réussite, par ce rêve de gosse que t'arrivais enfin à effleurer du bout des doigts. Que t'as réussi à saisir à pleines mains, quelques années plus tard. La fédération au premier plan. Trop attaché à ce métier qui régissait ton existence. Et c'est pour ça que t'as fini dans les bras d'une collègue, c'est pour ça que tu t'es accroché à elle pendant des années. Plus simple de cette façon, les cœurs dans la même optique. On ne s'aimait pas à corps perdu. On lâchait la pression le moment venu. Mais à chaque fois, les carrières sont passées en premières. Entente prévue au départ même de la relation.
Alors tu te rapproches de Tara, passes tes bras autour de la silhouette dénudée. La tête nichée dans sa nuque, le souffle contre sa peau. Constellation de baisers sur le derme. Not good for me. Le sourire aux commissures des lèvres. « I'm not, Tara. But I'm fine with it anyway. » Because the only thing I care about now, is you. And I wish you no harm, I wish you no pain, no sorrow. So I'll just stay around until you wanna get rid of me. Sa peau attirée contre ton buste, contre ta carcasse qui ne demande que son contact. Le visage perdu dans la dorure encadrant son visage. Parfum inhalé. L'enfer dans lequel tu fonces la tête baissée. Elle n'est que tentation, Tara. Dessin du Malin pour mieux mettre à mal ton crâne. Trop jeune, trop vive pour ton esprit malmené par les années. Trop belle pour ta gueule amochée. Trop maline pour se faire avoir de la sorte. S'empêtrer dans des sentiments à ton égard. Une idée qui reste coincée, qu'importe ce qu'elle pourra dire. Trop de mal à y croire.
La torture dont tu te contentes, quand même. Bataille abandonnée, pour peu que tu sois avec elle.
Les pieds au sol, ta main entourant la sienne. « C’mon, let’s put some clothes on before we head downstairs for a real breakfast. » Sous les regards des autres. Ces silhouettes invisibles qui ne font que subir les affres d’un couple maudit.
Car ces instants ne sont que répit. Qu’une pause dans la course effrénée. Un retour pour Brighton, pour le manoir où les secrets ne feront que s’additionner. Le rôle que tu reprends, la carrure discrète derrière la famille d’importance.
Invisible, comme les autres.
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