they say I did something bad (libre)

⋅ since : 28/11/2018

Elle se pavane et flâne. Redécouvre les ruelles de cette ville qu’elle sillonne depuis bien trop longtemps déjà. Retour à la casa. Retour à la case départ. Son pantalon de tailleur évasé recouvrant la preuve de ses méfaits – ce bracelet électronique qui lui offre un semblant de liberté. En réalité, elle est enchainée. Une colombe mise en cage, retenue entre les griffes de Brighton, celle qui l’a vu naitre. Et quand ils la voient, les autres sourient, parce qu’elle n’a rien d’un bandit, même si à la fin, ils se méfient. Alors, elle leur cache. De peur d’être la paria, celle que l’on pointe du doigt. Plutôt être désirée autour d’une barre à danser pour des chiens plutôt que d’être celle dont on ne veut pas. La rejetée de service. Celle qu’on matraque pour ses péchés et ses vices. Pourtant, Salina, elle n’a de criminel que l’amour qui faisait battre son cœur plus fort. Mais c’est une histoire qu’elle se garde de raconter. De toute façon, les gens ne croient que ce qu’ils voient. Et ce qu’elle a autour de la cheville est assez gros pour en faire oublier les mots. Le bracelet raconte sa propre histoire. Et elle, elle n’a rien à dire, rien à ajouter. Son casier cause pour elle. Alors, elle se contente de la boucler. Elle se perd. Dans sa tête, dans les rues. Finalement, elle atterrie au cimetière, devant la tombe de sa grand-mère. Le visage enfoui dans les poils de sa capuche alors qu’elle tremble de froid. – T’aurais probablement détesté ce que je suis devenue… murmuré du bout des lèvres – des mots à peine audibles, comme si elle ne voulait pas les entendre elle-même. – Mais j’essaye de m’en sortir comme je peux. Elle parle plus fort, cette fois-ci. Comme pour se convaincre, se redonner de l’aplomb. Elle dépose un baiser sur le bout de ses doigts qu’elle dépose ensuite sur la tombe avant de lui tourner le dos pour s’en aller. Mais il y a quelque chose qui va pas, qui file pas droit. Ça commence par des piquements sur lesquels elle ferme les yeux. Puis ça devient plus dérangeant. Elle s’arrête de marcher, intriguée. Et il y a son corps qui se secoue à recevoir des coups de jus trop violents. Elle crie de douleur. Elle comprend pas ce qui foire avec son bracelet, mais ça déconne et pas que dans sa tête.

⋅ since : 17/12/2018

Alba avait une journée libre, ce qui était rare, alors elle décida d'en profiter en se promenant en ville. La brunette avait été porté sa fille à l'école et lui avait promis d'aller la chercher à la fin de la journée. Alba s'ennuyait toujours d'Olivia, quand elle n'était pas avec elle. Être devenue mère était la meilleure chose qui lui soit arrivée. Quand elle regardait sa fille, elle savait qu'elle avait fait quelque chose de bien, dans sa vie. Alba savait qu'elle était née pour être mère. Le sourire aux lèvres, la brunette était perdue dans ses pensées et se promenait en même temps. Il faisait un peu froid, mais pas assez pour empêcher Alba de se promener et de souffler un peu. Le boulot pouvait l'épuiser, mais elle aimait ce qu'elle faisait, alors Alba ne se plaignait pas trop. De plus, ce n'était pas son genre de se plaindre pour aucune raison et même quand elle avait des bonnes raisons de se plaindre. La jeune femme arriva près du cimetière. Elle ne savait pas qu'est-ce qui l'avait conduit dans ce lieu. La dernière fois qu'elle a été dans un cimetière, c'est pour les funérailles de son frère. Malheureusement, elle n'y était pas retournée. Alba se sentait coupable de ne pas avoir pris le temps pour aller voir son frère et lui parler. La jeune femme allait devoir retourner à Londres, si elle désirait lui rendre une petite visite. Peut-être qu'elle allait le faire. Il le faudrait. Ça faisait tellement longtemps. Alors qu'elle s'apprêtait à quitter les lieux, elle entendit une inconnue crier de douleur. Curieuse, elle vit une femme à quelques mètres d'elle qui semblait souffrir. Alba alla donc la rejoindre en courant. « Mademoiselle, qu'est-ce qui se passe? Avez-vous besoin d'une ambulance? »

⋅ since : 28/11/2018

Elle serre les dents en titubant entre les tombes alors que son bracelet lui balance des décharges de plus en plus violentes. Elle ne comprend pas, la gamine. Il ne lui avait jamais fait cela auparavant et il n’est pas supposé le faire. Elle se voit déjà clamser au beau milieu du cimetière, électrocutée par le vice de son amour - seule. Quelle ironie. Et pendant une seconde, Salina se maudit. D’avoir été aussi bête, d’avoir pris l’avalanche à sa place, de l’avoir même rencontré. Sauf qu’elle peine à se souvenir de sa vie avant Alexei. Ce n’est pas grâce à lui qu’elle respire, mais c’est grâce à lui qu’elle se sent en vie chaque jour que dieu fait. Mais alors qu’elle met tout en œuvre pour se sortir d’ici, une voix étrangère la tire de ses pensées. Prise d’assaut, la gamine se met automatiquement sur ses gardes – prête à mordre. La prison change une femme. Et Salina n’a plus confiance en personne. – Ca va très bien, qu’elle répond sèchement en continuant, tant bien que mal, d’avancer. Finalement, elle relève la tête et croise le regard de cette femme qui n’a rien demandé, qui voulait simplement l’aider. Et c’est accablée de remords que la gosse lui tente de lui attraper doucement le poignet. Mais elle renonce, de peur qu’elle ressente à son tour les coups de jus. – Non attendez… Je suis désolée… Je ne voulais pas être désagréable, c’est juste que… Elle peine à prononcer tous ces mots. Certains sautent. D’autres exigent une longue pause à mesure que les décharges s’abattent sur la cheville de Salina. Finalement, elle baisse les yeux et relève le bas de son pantalon pour montrer à l’inconnue ce qu’il se trame. Elle n’ose plus croiser son regard parce qu’elle sait que la plupart des gens fuient à la vue de ce bracelet électronique. Ils ont peur. Se méfient de la petite, et pas si innocente, Salina. – Il déconne… qu’elle prononce d’une voix à peine audible. Pourtant, la gamine n’est pas du genre à se laisser démonter. Généralement, elle tient tête à tout le monde et ne se laisse atteindre par personne. Mais la solitude est un dangereux fléau. Et les voir s’éclipser un à un chaque fois qu’ils croisent sa route et voient le bracelet, ça devient pesant.

⋅ since : 17/12/2018

Alba avait les bases pour aider les gens, mais elle n'était pas une experte, alors, dès qu'elle voyait quelqu'un en détresse, elle appelait une ambulance et s'assurait que la personne allait bien. Alba avait le coeur sur la main et, parfois, ça pouvait lui causer des problèmes. Alba pouvait aider des personnes qui n'étaient pas forcément des bonnes personnes. Dans le fond, la jeune femme devait faire attention, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'aller voir les gens, lorsqu'ils n'allaient pas bien, comme cette inconnue, une jeune femme qui devait être au début de la vingtaine, une jeune femme qui avait encore toute la vie devant elle. Alba trouvait cela triste de la voir dans un tel état. Elle semblait souffrir atrocement. Elle lui demanda alors si tout allait bien et fut choquée de la réponse froide de cette inconnue. « D'accord... si vous le dites. » Ça lui apprendra à être trop gentille avec les gens. Alba était prête à s'éloigner et continuer son chemin, lorsque l'inconnue lui dit d'attendre. Alba se retourna et lui fit face. « Ce n'est pas grave... Je peux comprendre. » Du moins, en partie. Alba se demandait qu'est-ce qui se passait dans la vie de cette jeune femme pour qu'elle soit dans cet état. L'inconnue lui dit qu'il déconnait. Alba ne comprenait pas et, quand elle regarda la cheville de la jeune femme, elle comprit qu'est-ce qui se passait. « Oh... est-ce que ça arrive souvent? Peut-être qu'il est mal installé. Je ne sais pas... » Alba se trouvait idiote. Elle ne connaissait rien, en ce qui concernait les bracelets électroniques.

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