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Invité Invité
| Sujet: nostalgie de la lumière (apollinariya) Lun 3 Déc 2018 - 16:08 | |
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- apollinariya fedorevna rostova - une sainte avec le diable au cœuri. harness your blame, walk through- âge et lieu de naissance: le tocsin de sa vie a déjà sonné vingt-sept fois. vingt-sept lamentations qui se sont heurtées à l'apathique indifférence de la jeune femme. toute sa vie, elle a survécu plus qu'elle n'a vécu, déambulant dans les espaces blancs, infinis, muets, de la mère patrie. condamnée à la désillusion depuis qu'elle a vu le jour à nijni novgorod, impératrice déchue de la volga. les kremlins et les palais immémorés ont servi de décor au prologue lymphatique de ses odyssées. - origines et nationalité: la russie bouillonne en elle. un animal sauvage des contrées boréales. et les tsars maudits du saint pays revivent dans ses yeux, dans la blancheur de ses mains, dans le roulement incontrôlé de ses r et dans la dureté de ses fricatives. lorsqu'elle montre des papiers trafiqués, elle se prétend anglaise. depuis longtemps, qu'elle dit, depuis bien assez de temps pour avoir oublié ses origines slaves. mensonges. - statut familial: maman n'était qu'un meuble, papa était un conquérant plus qu'un père. les liens du sang déchirés par le pouvoir, le vermeil s'est répandu sur le parquet en acajou du salon familial. autrefois enfant choyée, jadis princesse de porcelaine ornementant le néant stérile de la vie des rostov. elle n'est maintenant plus qu'un nom que l'on n'ose même plus chuchoter, par peur de s'attirer remords et reproches. et c'est seulement lorsqu'elle se présente, lorsqu'elle prononce son nom du bout des lèvres (polina fedorovna) qu'elle se rappelle que, effectivement (je m'appelle polina fedorovna), elle a un père. - statut civil: le vague à l'âme et le vide au coeur. polina n'a aimé qu'une fois - une passion aussi violente qu'un coup de fusil dans le coeur, aussi brève et aussi bouleversante qu'un équinoxe. et plus rien ne sera comme avant. - occupation: une jeunesse forgée par la main de fer de la propagande. enrôlée à quinze ans, en fonction à vingt-et-un (la jeunesse, c'est l'innocence, qu'ils disaient). affectée au département des services secrets de la conquête spatiale, elle a vu le côté le plus sombre de la lune. l'ego phénoménal de la nation, l'animosité inavouée que tout le monde entretenait encore pour ces salauds d'américains ou ces traîtres de japonais. la tête d'un pays écroulé, enchaînée à un déni nécrosé et nécrosant, fantasmant sur des utopies de science-fiction qui, disaient-ils, redonneraient sans aucun doute toute sa gloire impériale à la russie. le désenchantement est amer, la déception est une douche froide ; son pays n'est pas grand. son pays est un tas de ruines, un géant devenu vieillard dément. alors, polina se tire une balle dans le pied. polina trahit la nation, au nom d'idéaux tout aussi superficiels, mais qui lui semblent un peu plus doux. au nom des beaux yeux d'un américain, sous couvert d'un amour immortel (qui dépérira quelques semaines plus tard). mais les traîtres ne gagnent jamais - alors elle a fui. maintenant, elle n'est plus rien - seulement une danseuse dans un cabaret douteux. humiliée en permanence par le regard des hommes. - cinq choses favorites: la danse classique / un oiseau de verre. la délicatesse. elle ne se sent véritablement libre que lorsqu'elle se perd dans les mouvements désarticulés qui lui écorchent les pieds et lui meurtrissent les muscles. elle dansait, autrefois, elle dansait. puis la fuite, la nécessité de l'anonymat, l'obligation de consentir à une abrogation totale de ce qu'elle était. amputée de ce qui avait été sa plus grande passion, elle ne se concède cette tendresse sibylline que dans la pénombre de salles vides. trop grandes pour elle. les aquarelles / les couleurs édulcorées qui s'étalent négligemment sur une toile. aucune autre peinture n'a cette délicatesse - parfois, elle souhaiterait que ce soit son corps entier (pas seulement ses chimères) qui se noient dans les esquisses sirupeuses. elle se dilue dans des couleurs plus belles que celles de ce monde. le sang / le vermeil qui coule sur ses dessins, sur ses doigts, sur ses fantasmagories. tout en est teinté. une fascination transcendante plus que pernicieuse. la jouissance de voir ce que l'homme ne doit pas voir. l'éblouissement face à ce qu'il y a de plus intime chez les êtres vivants - le sacro-saint liquide qui chauffe les boulevards de son corps. la neige / lorsqu'elle lui coule entre les doigts et gèle ses nerfs échauffés, polina est frappée en plein cœur par les réminiscences d'une vie anéantie. une douleur exquise, une asphyxie délicieuse - un mal du pays qu'elle revit incessamment, chaque fois que le paysage se couvre d'un blanc mortifère. le froid, la glace, la mort éphémère qui pressent le renouveau, tout cela n'est que l'écho inharmonieux d'un tableau qu'elle aurait, au fond, aimé ne jamais quitter. les albums photos / parce qu'encore une fois, elle s'attache beaucoup trop au cadavre, elle pleure beaucoup trop sur ce qui n'est plus. enfant insatisfaite des jours passés, le futur l'effraie. alors elle se réfugie continuellement dans des représentations éternelles de moments éphémères. elle scrute cette autre qu'elle doit voir comme un moi, tombe amoureuse d'elle ou la déteste. une palette d'émotions sauvages qu'elle ne trouve que dans la contemplation de ces moments d'antan. - saison préférée: les lèvres bleues et les joues rouges. cette période de l'année où elle peut inspirer longuement pour sentir l'air froid la geler de l'intérieur ; l'hiver. - traits de caractères: silencieuse / calme / observatrice / susceptible / passive-agressive / égoïste / douce / sensible / rancunière / calculatrice / vindicative / ésotérique / nostalgique / empathique. - groupe: hellebore. - avatar: allison harvard. ii. swing wide your crane, run meMamouchka, J’aurai passé la frontière finlandaise lorsque tu liras cette lettre. Ou bien, je serai morte. Mais cette possibilité n’est pas à envisager – je ne l’envisage pas, et tu ne devrais pas non plus. Je ne veux pas que tes mains tremblent, je ne veux pas que ta voix se brise, je ne veux pas que tes yeux s’oxydent. Je veux que tu te sentes libre de répondre à cette lettre – à haute voix, de crier au néant à quel point tu m’aimes (j’espère), à quel point tu me détestes. Ou peut-être à quel point tu hais les aléas du sort. Si tu as besoin de le crier ; crie le, hurle le – papa n’entendra pas parce qu’il n’entend de toute façon jamais rien. Mais par pitié, ne pleure pas, ne t’effondre pas. Si ces mots doivent être l’écho de ma résilience ou simplement le témoignage de mon existence, je veux qu’ils tiennent debout. Je ne veux pas que mes ectoplasmes s’évaporent dans les explosions confuses de ta peine. Je veux survivre là où j’ai existé. Et je suis désolée. D’avoir échoué. D’être restée silencieuse toutes ces nuits et d’avoir trahi la nation. Je suis désolée d’avoir brisé ton cœur et les espoirs de papa. Je suis désolée d’avoir cru à mes convictions, mes sentiments individuels, plus qu’à une entité collective à l’article de la mort. Je veux me défendre – te dire que je n’y suis pour rien, empêcher la haine et le ressentiment de nécroser ton cœur. Est-ce que cela servirait à quelque chose ? Je n’ai plus le temps et les convictions pour les plaidoyers. Dans quelques heures, ils seront aux portes de la maison, et je sais que papa les laissera rentrer. Si je m’attarde, je serai morte dans la soirée. Pourtant, je reste là, Incapable de partir sans mettre un point final à tout cela. Alors si tu te poses la question ; oui, je l’ai aimé. Oui, je lui ai fait confiance. Et oui, j’ai été stupide. Peut-être que cela te satisfera, mais il est parti – il n’est plus qu’une ombre disparaissant dans la lumière, et j’ai été stupide. J’ai froid, maman. J’ai froid et j’ai peur et j’aimerais te supplier de m’aider – mais je dois partir. Je ne te demande pas de me pardonner, je ne peux pas en avoir l’audace. Mais je te demande de prier pour moi. Parce que j’ai peur. Chaque espace vide me fait peur, et je sens que mon cœur explose en moi quelques centaines de fois, et je ne peux rien faire. J’ai peur maman, et je voudrais pleurer. Je voudrais peut-être mourir, aussi, mais je ne peux pas m’y résoudre. C’est stupide, maman, parce que partir, c’est pire que la mort. Partir loin de vous, loin du mal que vous m’avez fait et des illusions dont vous m’avez bercée, c’est pire que la mort. Mais je n’ai pas le temps de mourir ce soir, je dois partir. J’agoniserai peut-être un peu demain matin. J’aviserai pour la suite. J’espère que tu pourras être fière pour moi maman, parce que je n’ai plus la force de l’être. Аполинарня Фёдоровна Роcтова (ou, si tu as encore la force de ma considérer comme telle : ta fille, Полина.)
(en vrac) elle boit beaucoup trop de thé pour son propre bien / elle a un chat, pouchkine, et elle rêve d'avoir aussi un chien / elle sait jouer du piano à queue et de la lyre / elle sait parfaitement se battre, bien qu'elle n'aime pas avoir recours à la violence (plus parce qu'elle tente tant bien que mal de ne pas se faire remarquer qu'autre chose) / elle n'aime pas particulièrement séduire - ses attachements sont discrets et silencieux / fut un temps où elle collectionnait les poupées en porcelaine / elle parle généralement assez peu mais est très observatrice / elle a une cicatrice sur la cuisse gauche, témoignage livide d'un vieil accident de voiture / elle est végétarienne / elle est plus spirituelle qu'elle n'est vraiment religieuse / elle rêve de pouvoir reprendre la danse classique un jour / elle croit au destin, aux esprits et à la clairvoyance mais est persuadée que l'homéopathie est une affaire de charlatans / elle a une excellente mémoire / elle parle six langues - le russe, l'anglais, le français, le suédois, le mandarin et l'italien. elle n'a cependant jamais réussi à apprendre l'espagnol / elle a peur de l'océan
iii. when eyes are all painted sinatra blue- pseudo/prénom: nastasia (encore et toujours). - âge et pays: dix-neuf ans, pays du fromage et de l'amour (les deux se valent franchement). - type de personnage: inventé. - votre avis sur le forum: nul. - où avez-vous connu le forum: wa c'était très certainement bazzart. - autre: beaucoup d'amour sur vous.
Dernière édition par Polina Rostova le Jeu 13 Déc 2018 - 13:51, édité 8 fois |
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Invité Invité
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Lun 3 Déc 2018 - 16:10 | |
| T'es belle avec cette nouvelle tête. Rebienvenue parmi nous. |
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Edgar Smith vilified, crucified, in the human frame
⋅ paper notes : 1201
⋅ since : 24/02/2018
click down - getaway car. address: #221, west side. contact book: availability: (closed) logan, cecil, pippa, ava, jillian.
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Lun 3 Déc 2018 - 18:06 | |
| choquée que tu joues une meuf. absolument pas surprise qu'elle soit russe, par contre. j'ai hâte d'en lire plus et rebienvenue à la maison. |
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Cole Warwick
⋅ paper notes : 730
⋅ since : 27/03/2018
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| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Lun 3 Déc 2018 - 18:13 | |
| Rebienvenue chez toi |
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Ford Rosendale inside my spirits fading
⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018
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| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Lun 3 Déc 2018 - 19:34 | |
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Clara Andersen a little storm with skin
⋅ paper notes : 915
⋅ since : 28/01/2018
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| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Lun 3 Déc 2018 - 20:10 | |
| I need more too rebienvenue en tout cas |
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Eli Costello
⋅ paper notes : 96
⋅ since : 08/11/2018
click down - getaway car. address: contact book: availability: closed (jane, gabe, elian, teddy, laurel.)
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Lun 3 Déc 2018 - 22:33 | |
| rebienvenue chez toi |
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Lisa Ferguson
⋅ paper notes : 1620
⋅ since : 17/12/2017
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Mar 4 Déc 2018 - 10:13 | |
| (re)bienvenue à la maison |
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Invité Invité
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Mar 4 Déc 2018 - 23:38 | |
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Yasin Shankar
⋅ paper notes : 1379
⋅ since : 25/11/2017
click down - getaway car. address: 123, west side. contact book: availability: (Open - Logan)
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Ava Costigan
⋅ paper notes : 354
⋅ since : 15/05/2018
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Invité Invité
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Jeu 6 Déc 2018 - 16:20 | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Jeu 6 Déc 2018 - 17:09 | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Sam 8 Déc 2018 - 17:25 | |
| re bienvenue alors apparemment :) Le début de ta fiche est bon courage pour la suite |
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Invité Invité
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Sam 8 Déc 2018 - 22:17 | |
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Invité Invité
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Invité Invité
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Mar 11 Déc 2018 - 0:23 | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Mar 11 Déc 2018 - 15:20 | |
| Je t'ajoute ça tout de suite, Nastasia. |
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Invité Invité
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Kit Lipewski
⋅ paper notes : 109
⋅ since : 23/11/2018
| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) Mer 12 Déc 2018 - 10:51 | |
| t'es trop belle comme ça mon chaton. et ta plume, la perfection on en parle ? (re)bienvenue à la maison en tout cas, il nous faudra un lien avec ta poupée. |
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| Sujet: Re: nostalgie de la lumière (apollinariya) | |
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