Époussetant son buste, Bianca poussa un grognement dépité avant de jeter son gâteau dans la poubelle. Cela faisait plusieurs jours que la jeune femme n’avait pas été capable de cuisiner quelque chose de correct. Le sentiment de frustration était tel que personne ne pouvait lui dire quoi que ce soit sous peine de goûter à son courroux. Il fallait avouer qu’elle prenait vite la mouche et jeter l’éponge devenait chose commune. Ouvrant grand la fenêtre, elle colla une cigarette entre ses lèvres tout en montant le volume de la musique. Il n’y avait que ça pour l’empêcher de trop penser. Ce soir, elle avait demandé à ne pas travailler, pour la première fois depuis son arrivée elle ne se sentait pas à devoir danser pendant des heures. Un petit coup de mou qui passerait aussi vite qu’il était arrivé. Un message plus tard et Margot confirmait son arrivée. Si les deux jeunes femmes étaient colocataires depuis un petit moment, Bianca aimait à penser que leur relation ne s’arrêtait pas qu’à ça. Elle l’a considérait même comme une amie. Du moins elle essayait. Margot avait le don pour ne pas laisser entrer qui que ce soit dans sa vie, ne se liait pas d’amitié avec grand monde et préférait la solitude à la foule. À ce niveau là, l’italienne ne pouvait qu’être en accord avec tout ça. Cela dit, elles vivaient tout de même sous le même toit et méritaient d’apprendre un peu plus à se connaître. Bianca devait sans doute l’a rendre chèvre à toujours lui poser mille questions, ne l’a laissant jamais lui laisser le choix à écouter ses journées. Elle savait qu’elle pouvait vraiment être embêtante parfois. Que pouvait-elle y faire, cela faisait part intégrante de ces gênes. Quoi qu’il en soit, la petite blonde ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi Margot se décider à soudainement vouloir discuter sans crier gare. En général, elle lâchait le morceau après trois heures de monologue de la part de Bianca. Il n’y avait rien à faire, elle ne changerait jamais. Une bonne heure plus tard, sa colocataire passait enfin la porte. « J’ai failli m’endormir, j’espère que ça valait le coup ! » Lâcha la jeune femme avec un grand sourire. Elle prenait le risque de la faire se renfermer d’un coup et elle le savait très bien.