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 guilty party (ryo)
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Cecil Von Sydow

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MessageSujet: guilty party (ryo)   guilty party (ryo) EmptyLun 14 Mai 2018 - 13:55

Cecil, il aime pas grand-chose dans la vie. Ca peut se compter sur les doigts d’une main, sans aucun doute – ses chats, lui-même, le thé à la violette, lui-même. Et très certainement que dans cette liste, quelque part, y aurait les livres. Il adore ça, et c’est pas franchement étonnant qu’il puisse passer des heures à flâner entre les rayons des librairies. Il prend un livre, en regarde la couverture, la juge intérieurement, le repose. Il joue avec eux comme on peut jouer avec des corps, des sentiments, des instruments. Il trouve ça fascinant, quelque part, même s’il se garde bien de le dire – un bref j’aime me tenir au courant de ce qui traîne dans ces vieux machins suffit généralement à justifier le temps qu’il passe dans ces endroits. Il finit par les connaître par cœur, tourne sans arrêt dans les mêmes échoppes – et si sa fidélité s’explique généralement par l’ambiance, le catalogue et autres critères absolument banal, elle peut aussi venir des probabilités qu’implique un dit endroit. S’il a choisi, ce jour là cette librairie ci, ce n’est pas un pur hasard. Il sait très bien qui il peut y trouver. Or, Cecil, il a envie de s’amuser aujourd’hui, il a pas trop la tête à juste lire des quatrième de couvertures. Il s’est réveillé, ce matin, habité d’une disposition particulière à faire chier les gens. Il y a des gens plus faciles à importuner que d’autres, et, aussi étrange que ça puisse paraître, la perspective de s’engager dans un réel conflit le chauffe très peu. Ce qu’il veut, c’est titiller, jouer sur des cordes sensibles faciles à trouver, pousser son locuteur jusqu’à l’épuisement. Sur qui ça peut être efficace ? Oh, la question ne se pose même pas. Il sait pourquoi il est ici, il sait ce qu’il attend de pied ferme alors qu’il erre dans les rayons, les yeux finalement plus scotchés sur le plafond que sur la bibliothèque de part et d’autre de lui.
Puis finalement, il le voit.
Il sourit. Enfin, ça va être amusant.
Ryo il est là, assis dans un fauteuil, un livre devant le visage. Il a probablement pas remarqué sa présence, encore – il a l’air bien trop calme pour ça. Avec la satisfaction d’un braconnier ayant repéré l’oiseau rare qu’il cherchait depuis des jours, Cecil se fait craquer les doigts. Puis, d’un pas limpide et bien trop léger pour ne pas trahir une certaine gaieté, il s’approche du fauteuil, se penche pour lire la couverture, toujours sans lâcher un mot. « Rimbaud, hein ? Ca fait un peu l’archétype du jeune rebelle qui aime s’amuser avec les hommes plus vieux, si tu veux mon avis. » Il lance finalement. Leurs regards ne se croisent pas, la ligne directe entre eux étant brisée par la couverture du livre, mais il est persuadé que le jeune brun pouvait entendre la moue faussement déçue dans sa voix. Cette attitude précieuse, hautement perchée qu’il arbore, il sait que Ryo peut pas la supporter. Il sait que ça le fait se crisper, détourner le regard, et surtout, il sait qu’il peut pas supporter l’idée de lui avoir cédé le temps d’une nuit. Cecil sait pas trop si ça le vexe ou pas, s’il agit comme ça pour se venger ou par pur ennui. Mais en tout cas, il adore ça. Lentement, il pose son doigt sur le haut du livre de son cadet, le lui faisant baisser pour qu’enfin, leurs yeux se rencontrent. Alors, un fin sourire, terriblement narquois – voire insupportable – se dessine sur ses lèvres. « Salut, Ryo. Ca faisait longtemps, non ? »
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MessageSujet: Re: guilty party (ryo)   guilty party (ryo) EmptyDim 3 Juin 2018 - 3:35

Ryo est cet homme pour qui demain est pareil à hier, hier pareil à demain. Chaque jour passe avec l'assurance que rien ne sera différent. La routine catalyse ses émotions, rien ne l'émeut, rien ne le surprend mais tout l'apaise, de la première clope au mojito de 18h15.
Il lui arrive parfois de changer quelques petites choses, des trucs stupides, qui ne veulent rien dire pour d'autres mais qui de ses yeux à lui ressemblent à des montagnes, insurmontables.
Par exemple.
Ryo se lève toujours à 7h09 du matin, ses yeux s'ouvrent à pile mais son corps bouge avec la fonction snooze. Quand il est d'humeur à tout envoyer balader, le brun traîne au lit jusqu'à 7h20. Et ça l'angoisse toujours un peu, c'est ça le plus stupide.
Parce qu'il n'aura peut être pas le temps de prendre sa douche, de fumer une clope, boire un café. Parce qu'il risque de mettre cent ans pour libérer la chaîne de son vélo, qu'il pourrait arriver en retard, décevoir les gens. Il déteste décevoir les gens, son amour le fait déjà bien assez.
Dans le fond, le changement l'effraie plus qu'il ne l'exacerbe. C'est un adulte qui s'accroche au quotidien que son lui adolescent est parvenu à mettre en place, de petit boulot en micro-appartement.
Ryo chérit chaque demain pareil à hier.
Lorsqu'il est en repos, s'il ne traîne pas dans les jambes de Gabi ou à la terrasse d'un café, le brun flâne dans les rayons d'une librairie, la même, toujours la même. Il feuillette les derniers best-sellers et jette son dévolu sur de la littéraire française parce qu'il lit l'anglais presque aussi bien qu'il le parle. Après l'éducation sentimentale, une saison en enfer. Ce bouquin, il le sait, sera fini avant même d'être acheté. Enfin. Il l'aurait dû, aurait pu l'être.
Cecil.
Ryo reconnaît sa voix alors même qu'il ne se fréquente absolument pas. Ils ne sont pas amis, encore moins amant mais le brun a fait l'erreur de l'être une fois. Ce n'est pas son genre d'avoir honte de ses parties de jambes en l'air mais bon sang, ce type, le français ne l'assume absolument pas. C'est...le croisement fabuleux d'Elton John, Jean Racine et Lady Gaga. Aussi moche sur le papier qu'en vrai. Ses doigts se crispent sur le bouquin qu'il approche de son visage pour mieux se cacher. Il espère, prie pour qu'avec un brin de chance, Cecil lui fiche la paix, pense qu'il c'est trompé.
Quel idée.
Sir Cecil ne se trompe jamais.
L'enfer – le livre – cède sa place à un autre. Tendis que son bouquin cède sous le poids d'un doigt que Ryo se voit bien mordre, ses sourcils se froncent, son visage se ferme. Ryo ? Qui est Ryo ? Je ne le connais pas et vous encore moins. Il siffle, se planque de nouveau derrière son livre et tente de reprendre sa lecture. En vain. Parce qu'il sent, revoit ce sourire à la con qui n'annonce jamais rien de bon. Merde. Va. T'en. Sa voix, qu'un chuchotis. Tu ne peux aller voir ailleurs si j'y suis ? Je me suis croisé dans les rayons, tu devrais bien t'entendre avec l'autre moi. Il rajoute, parce qu'il sait que le type est du genre têtu. Aller, oust !*

* ryo utilise le français.
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MessageSujet: Re: guilty party (ryo)   guilty party (ryo) EmptyLun 18 Juin 2018 - 12:53

L’indifférence l’exaspère. Un titillement incessant qui le fait grimacer, tiquer. Cecil a ce besoin constant d’être remarqué, qu’on lui accorde une attention quelconque – positive ou négative, il prend tout, là n’est pas le souci. Il n’attend certainement pas de ses amants que tous soient à ses pieds – l’idée même d’une telle épiphanie suffit à l’ennuyer terriblement. Sa postérité se construit sur la haine, l’admiration, le mépris, l’exaltation – un panel de sentiments qu’il veut hétérogène, qu’il veut versatile, parce que lui-même veut être quelqu’un de versatile. Mais voilà, Ryo, lui, ne peut pas se résumer à un curseur errant indéfiniment entre les deux extrémités du spectre. Parce que Ryo, ce qu’il veut, c’est le détester en silence. Et le silence, c’est l’acouphène persistant dans son oreille gauche, le bourdonnement sourd qui tonne dans la droite, le silence, il déteste ça. Certains, en voyant Cecil faire, affirmeraient certainement que c’est là les agissements spécifiques d’un pervers narcissique, d’un immonde personnage ne supportant pas le mépris qui vient remplacer la fureur de l’étreinte. Ce n’est rien de cela – un pervers narcissique ? Peut-être, cependant.
Mais Cecil quémande la haine. Il quémande, au fond de tout, l’attention. Si Ryo n’est pas prêt à la lui donner de lui-même, bien.
Il ira la chercher.
C’est ce qu’il fait. Et tant pis si ça doit meurtrir la fierté de Ryo – entre celle du jeune homme et la sienne, il a vite fait de choisir. Il le voit perdre ses moyens, se décomposer un peu, aller jusqu’à le chasser en français. Son sourire s’élargit, alors qu’il se redresse – au moins, il a son attention à présent. Il inspire, croise les bras dans son dos, se surprend à penser, qu’après tout, c’est dommage. Si leur entente n’avait pas duré que le temps d’un embrasement des passions, il aurait surement apprécié ce gosse. Son cynisme presque naturel, le romanesque de son être. Mais cette situation est, sans aucun doute, autrement plus distrayante qu’une simple relation entretenue par une amitié placide et discrète – je t’apprécie moi aussi, quoi de plus ennuyeux que ces quelques mots ? Mais ce serait terriblement rasant que de bien m’entendre avec toi, Ryo. Le fond de sa pensée énoncé en quelques mots. Et le rire moqueur que Cecil ne contient qu’à moitié, on peut l’entendre se plier autour des mots qu’il accentue. Il tourne un peu autour du fauteuil du jeune homme, fait mine d’observer la bibliothèque au-dessus de lui et d’en étudier les titres qui la remplissent. Littérature (poésie) française, ça ne l’étonne même pas un tantinet, comme si c’était le décor évident pour un personnage comme Ryo. Et sinon, à quoi s’adonnait mon ancien amant préféré ? Il insiste, ralentit sur le mot amant, parce qu’il sait que c’est ce qui fait frémir Ryo. Il sait qu’il ne peut pas supporter l’idée de s’être perdu dans ses bras le temps d’une nuit. Se retournant vers lui, il se penche et pose un doigt sur la page que le jeune garçon est en train de lire (Alchimie du verbe). Je veux dire, bien entendu, hormis se perdre dans des textes révoltés et terriblement français.
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