après tout, ce n'est pas ton problème. si ça ne dérange pas terri alors, ce n'est pas toi que ça va déranger. et puis, c'est pas comme si vous vous retrouviez pour la première fois chez lui en l'absence de ses parents. un jour, sa mère aurait pu oublier sa paire de lunettes ou son père zapper de prendre son porte-feuille alors, ils seraient revenus et le même discours aurait retentit au travers des murs de la maison. ce n'était pas un problème et puis, vous en aviez tous les deux envie alors, à quoi bon se retenir et rester sur de la frustration pure et dure ? sourire aux lèvres, tu lui expliqueras les choses de façon claire or, il ne semblait pas avoir enfin que tu t'arrêtes. tu le bouffais des yeux quelques instants avant de t'attaquer de nouveau à ses lèvres sans pour autant cesser tes mouvements. aujourd'hui était différent des autres fois. c'est comme si c'était un jour spécial. peut-être la dispute de trop, la réconciliation qui fait plus de bien que d'habitude. en tout cas, vous aviez l'air moins pressé. t'avais l'impression que c'était la première fois que tu t'apprêtais à coucher avec terri alors que c'était loin d'être le cas. à chaque fois, c'était différent et magique à la fois mais aujourd'hui, ça semblerait encore plus intense. du moins, c'est ainsi que tu voulais peut-être voir les choses. terri reprit le contrôle un court instant, se débarrassant du dernier morceau du tissu qui vous séparait. son corps contre le tien te faisait sentir différente, belle, unique. t'avais envie de l'avoir toujours plus proche de toi jusqu'à ce que vos deux corps ne fassent plus qu'un. tes lèves ne voulaient quitter les siennes. lorsque terri bascula légèrement sur le côté, t'en profitais pour repasser de nouveau au dessus et avoir l'occasion de t'attacher les cheveux. tu te redressais légèrement, quittant quelques secondes ses lèvres pour retirer ton élastique du poignet et accrocher tes cheveux en une queue de cheveux parfaitement lisse. heureusement, ils se laissaient dompter eux. c'était tout de même beaucoup plus simple. tes mains posés sur son torse, ta langue vient assez rapidement chercher la sienne pour ajouter un petit peu plus de piment à vos baisers. c'était aussi ta façon à toi de lui montrer que t'avais envie de lui, que t'en avais marre de te disputer avec et aussi, que tu tenais un minimum à sa personne.

une fois de trop. une fois de plus. peu importe en fait. tu t'en fous un peu, tu ne penses pas à cela pour le moment. tout ce que tu veux, c'est te réconcilier avec terri parce qu'il est claire que vous vous disputez toujours pour tout et n'importe quoi. il serait peut-être temps d'arrêter de faire n'importe quoi. tu peux lui montrer que tu tiens avec lui, en tant qu'ami et peut-être plus encore. surement plus encore. oui parce que c'est bien le seul mec avec qui tu te comportes ainsi. y a que pour lui que tu arrives à mettre ta fierté de côté. y a qu'avec lui que tu couches et ça ne serait pas le cas si tu ne tenais pas à lui, s'il n'était pas spécial. tu veux profiter du moment, sans te soucier de tous les autres problèmes à côté. peut-être aussi lui faire comprendre que ce n'est pas une fois de plus, une fois comme les autres. cette fois-ci, c'est différent. tu veux lui montrer que tu l'aimes. c'est fort, t'en as conscience. tu essaies de ne pas y penser parce que tout cela te fait peur. tu ne prendras jamais le risque de le perdre. tu fais taire tes sentiments, jour après jour. c'est beaucoup plus facile. tu n'as pas envie de te retrouver le coeur brisé. t'as déjà vu tes potes dans cet état et c'est clairement pas pour toi. en plus, tu n'es même pas sûre de toi. peut-être que ça finira par passer. c'est comme ça que tu vois les choses. au final, même terri tente de te faire comprendre que ça sera différent des autres fois. en fait, tu n'essaies pas de comprendre ce qu'il raconte. tu ne comprends pas vraiment ce qu'il sous entend et tu n'as pas envie de te faire de faux espoirs. ce sont peut-être uniquement des paroles en l'air. tu ne relèves même pas le surnom. tu sais que ça pourrait tout gâcher. tu te bouffes la lèvre, tentes de reprendre son souffle alors que ton coeur n'en fait qu'à sa tête. mh, mh... une simple réponse. deux petits sons qui s'échappent de tes lèvres alors que ses va-et-vient s'intensifient. tu prends ton pied, c'est clair. tu l'accompagnes. c'est comme si vos corps étaient faits pour danser en parfaite harmonie. c'est beau à voir. c'est fluide. c'est magique. voilà comment tu vois les choses. à ce moment, tu te contiens pour ne rien dire, pour ne pas laisser échapper des mots que tu pourrais regretter dans le futur. t'as envie de passer une bonne soirée. tu veux rentrer avec lui. alors, tu ne dis rien. c'est mieux ainsi.

finalement, tu préfères faire comme s'il n'avait rien dit, comme si t'étais concentrée dans le truc et trop occupée pour l'écouter. c'est tellement mieux comme ça. tu n'as pas envie de te faire de fausses idées. vous avez toujours été sur la même longueur d'ondes tous les deux et tu n'as pas envie de tout gâcher en pensant des choses fausses. il a surement dit cela dans le feu de l'action sans réellement le penser. d'ailleurs, ça se termine dans le silence si on peut dire ainsi. ta respiration est tellement courte que tu peines à trouver ton souffle. t'as l'impression d'avoir couru un marathon. tu finis par détacher tes cheveux et tu reposes la tête contre l'oreiller pour reprendre tes esprits. pour toi, c'était juste top genre, le septième ciel. pour terri, tu sais pas trop si t'as créer un malaise total ou s'il a juste fini trop vite à son goût mais, il semble pas forcément sur la même planète. en tout cas, tu te redresses sur tes coudes pour l'observer et balancer cash, sans passer par quatre chemins :  wahou, c'est dingue comment t'as l'air blasé ! non, pas de nouvelle dispute, juste un constat. toi qui pensais que c'était différent de d'habitude, ça avait l'air pire pour lui. tu voulais juste le faire réagir, lui faire comprendre que parfois, son comportement pouvait te saouler, sa façon de se montrer aussi détacher. du genre, j'ai fait mon taff maintenant, laisses-moi tranquille. tu décidais donc de te lever pour récupérer tes affaires. après tout, le temps commençait à tourner. en même temps, tu balançais tout de même ce que tu en pensais tout en pesant tes mots.  c'était cool quand même. tu hausses légèrement les épaules, un peu déçue de sa réaction.

forcément, comme à ton habitude, tu te braques. parce que t'arrives pas à lire en lui cette fois-ci. tu ne sais pas à quoi il pense mais en tout cas, il ne dit rien. tu lui fais donc la réflexion et il te répond de façon peu certaine, ce qui te choque encore plus. tu fronces légèrement les sourcils et finalement, il t'embrasse une dernière fois, posant sa main contre toi. tu te dis donc ce n'est pas de ta faute sinon, il serait distant et froid comme il en a l'habitude. ok... que tu murmures avant de te lever pour récupérer tes affaires. tu lui parles rapidement de ton ressenti histoire d'avoir le sien. sa réponse te fait légèrement sourire et tu hausses les épaules. ouais enfin, c'est pas comme si on avait eu le choix. c'est quoi faire ça vte fait bien fait, soit se faire choper par les parents. alors, il aurait fallu des explications et le regard qu'ils portent actuellement sur toi aurait été différent. tu préfères ça. il te propose de prendre ta douche et tu jettes un coup d'oeil à la télé. y a un truc qui t'intéresse alors, tu vas te reposer sur le lit. vas-y, j'irais après. comme c'est un gars forcément, il reste pas des heures et des heures sous la douche et c'est tant mieux comme ça. d toute façon, vous avez pas trop le temps, il faut que vous rejoigniez les autres très bientôt. lorsqu'il sort, il refait le point avec toi et tu sautes du lit en secouant la tête. ouais t'inquiètes, j'en ai pas pour longtemps. et c'est vrai que pour une fois, tu fais vite. t'as pas pris le temps de te relaver les cheveux, sachant pertinemment que tu le feras après la soirée à cause de l'odeur de la clope et des trucs qui peuvent tomber dans tes cheveux lors qu'une soirée bien arrosée dans un endroit bondé de monde. lorsque tu sors de la douche, tu le rejoins directement dans la chambre et tu te rappelles ce qu'il racontait toute à l'heure. forcément, ça a piqué ta curiosité. tu réfléchissais à propos de quoi toute à l'heure ?

il va prendre sa douche et t'en fais de même une fois qu'il est sorti. t'en profites pour réfléchir à tout ça, à votre relation, à ce que tu veux, ce que tu aimerais lui dire. et puis, tu te rappelles aussi de son petit air pensif après que vous ayez terminé. tu te demandes ce qu'il ne va pas chez lui. tu te demandes si c'est à cause des mots qu'il t'a dit. si c'est juste ça alors, t'as fait comme si tu n'avais rien entendu donc, il ne devrait pas s'en faire. tu soupires parce que t'es complètement paumée et que tu ne sais clairement pas comment réagir avec lui. vous vous comportez comme un petit couple, vous vous engueulez comme un couple et pourtant, vous refusez de mettre des mots sur ce lien qui vous unit. t'as jamais aimé les étiquettes de toute façon, sans doute pour cette raison que tu prétends ne jamais être tombée amoureuse. c'est peut-être le cas. peut-être que tu l'as déjà été aussi. ou encore, peut-être que c'est ce que t'es en train de vivre avec terri. maman te disait que, lorsque ça t'arriverait alors, ça serait comme une évidence. maman, elle voit toujours tout en rose de toute façon. tu te dis que ce n'est pas un bon exemple. toi, t'as toujours suivi ton frère, inconsciemment. pourtant, on ne peut pas dire que lenny soit le mec le plus stable du monde. c'est pas un modèle de vertu alors, peut-être que tu devrais rapidement te raviser. du coup, quand tu sors de la salle de bain, tu décides de demander de but en blanc. tu lui demandes à quoi il pense et il te parle des embrouilles. surement celles qui se produisent entre vous, assez régulièrement. carrément mais bon, qu'est-ce que tu veux ?! je crois qu'on est faits comme ça. parce que toi, tu te vois pas dans un truc tout rose. vous n'êtes pas fait pour cela tous les deux et c'est pour ça que ça fonctionne aussi bien entre vous. tu hausses les épaules, tu le rejoins lorsqu'il te tend la main et tu jettes un oeil à ta montre. on devrait peut-être pas tarder à y aller. simple suggestion pour que vous n'ayez pas à discuter tous les deux. un moyen d'échapper à la réalité une fois de plus.

t'as passé un bon moment avec terri maintenant, tu te dis que ça pourrait être encore mieux. en effet, ça doit être encore plus différent lorsqu'il est question de réels sentiments avoués. ou simplement le fait que vous officialisez les choses. seulement voilà, tu te sens pas du tout prête à en arriver là. surement que lui non plus. en fait, tu ne sais même pas ce qu'il pense de tout cela. tu ne sais pas vraiment comment il te considère si ce n'est comme une amie. peut-être que tu n'as pas besoin d'en savoir plus. ça t'as toujours suffit jusqu'à maintenant. pourtant, les petites marques d'attention qu'il te porte te pousse à te dire que tu es différente des autres meufs qu'il a pu côtoyer dans le passé. tu comptes plus que toutes les autres qui ont pu passer dans son lit avant toi. peut-être que c'est juste qu'il tient trop à votre amitié pour te laisser croire qu'il traîne avec toi juste pour le sexe. bref, t'en sais trop rien et pour le moment, t'as pas envie de le savoir. vous vous décidez enfin à rejoindre les autres, main dans la main à travers les rues. arrivée devant le lieu de rendez-vous, tu le lâches directement et replaces tes cheveux bien au dessus de ta veste. qu'ils se trouvent un autre centre d'intérêt parce que ça commence sérieusement à me gonfler. tu hausses les épaules. c'est vrai que c'est chiant de toujours entendre les mêmes choses, les mêmes questions à longueur de temps. tout ça, ça ne regarde que vous après tout !