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 en ces temps imparfaits. (aliya)
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MessageSujet: en ces temps imparfaits. (aliya)   en ces temps imparfaits. (aliya) EmptyJeu 22 Fév 2018 - 15:58

en ces temps imparfaits pour chaque cause un effet
si ce monde est imparfait, ta vie est ce que t'en fais.

Inspirer, expirer. Inspirer, expirer. Inspirer (...) Le soleil se lève et je me lève avec lui. Comme tous les matins, ou presque, les draps de mon lit me paraissent si inhospitaliers à peine les yeux ouverts, que je suis incapable d'y rester cinq minutes de plus. La couverture dont l'épaisseur plume semble me broyer le torse, le coton qui irrite ma peau, l'oreiller qui avale mon visage, le silence, l'obscurité et la sensation d'être piégé pour de bon, l'impossibilité de m'échapper et de réfléchir. J'ai passé bien trop de temps coincé entre les deux épaisseurs blanches des lits d'hôpitaux et maintenant, il y a cette part de moi, de plus en plus grande, de moins en moins résiliente, qui vortex le reste et m'oblige à m'extirper du sommeil dès les premières lueurs ou à le retarder jusqu'à ce que je sois incapable de tenir debout. Le Tommy des débuts refusait de dormir. Crevait d'envie de dormir, aussi, pour ne plus être là, pour oublier et plonger dans un monde où, de toute façon, rien n'est rien. Le Tommy des débuts, il parvenait pas à s'apaiser, à retourner dans sa prison veloutée. Il n'attendait que l'arrivée du répit qui l'emporterait jusqu'au petit matin mais était trop terrifié par le moment de flottement, les minutes d'entre deux où il n'était pas occupé par sa journée mais pas encore endormi non plus. Ces moments pleins de pensées, de réflexions, de souvenirs. Mais quels souvenirs ? (...) Inspirer, expirer. Inspirer, inspirer, inspirer. Expirer enfin. (...) Je ne suis pas seul dans le lit. Les prunelles habituées au noir de la pièce, je jauge une seconde le corps gracile, la peau chocolat au lait et la chevelure brune. Il me faut une minute pour me refaire la soirée d'hier et malgré moi, j'esquisse un sourire éteint. Alors, je m'ébranle. Passage éclair à la salle de bain, puis j'attrape un tee shirt, un sweat et un short, une feuille et un stylo, et je suis parti. "Parti courir, reste si tu veux." que je lui soupire sur le papier. A vrai dire, je m'en fous un peu et lorsque je referme derrière moi l'imposante porte de la villa, j'ai déjà oublié. Inspirer, expirer. Expirer. Expirer jusqu'à en avoir la tête qui tourne. C'est devenu une habitude, une routine, un besoin pour épurer mon esprit de tout son contenu parasite. J'épuise mon cerveau et mon corps jusqu'à ne garder que l'énergie pure et la sérénité qu'elle me confère. J'aime le matin. La ville encore endormie sous les étoiles est vide et tranquille et je ne l'aime jamais autant qu'à cet instant précis. Alors je me plais à parcourir les mêmes coins, traverser les mêmes rues, longer la mer, grimper et redescendre, dans un sillon que je connais par cœur. Avec lui, j'ai appris à connaître ses gens. Les deux quadras grisonnants et leurs fringues de luxe que je n'ai jamais vus s'aventurer au-delà du quartier résidentiel dans lequel je vis, celle des Lanes et le duo qu'elle forme avec son jeune husky au masque Batman, la gosse blonde à l'air solaire, qui court pas loin devant moi, sur la berge. Les gens de Brighton, que je connais sans les connaitre.
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