Non mais quelle petite fouineuse. C'est con quand on y pense, la soirée se profilait si bien. Si simplement. Ils allaient se retrouvés après des semaines à jouer au fantôme. Danser. Peut être même partager un baiser. Depuis le temps qu'il crève d'envie de l'avoir pour lui. Mais non, il a fallu que madame gâche tout. Il soupire et la regarde s'éloigner après qu'elle l'est accusé de s'incruster dans sa vie. Elle exagère là, elle ne s'est jamais plainte avant. Ou alors elle était trop polie pour lui dire de lui lâcher le slip. Quelle chieuse. Pire encore, ça lui fait presque mal d'entendre ses propos, comme s'il était clairement insignifiant pour elle. Il demande pas à ce qu'elle soit folle de lui mais un petit quelque chose. Il pensait l'avoir ressenti, avoir vu la lueur maline dans ses yeux. Faut croire qu'il s'est planté. Et si dans un premier temps, il se dit qu'il devrait suivre ce qu'elle dit et se trouvé une autre gonzesse à vampiriser, il a pas envie d'en rester là. Elle l'a presque empoisonné en vrai cette petite nénette. Elle n'est rien et représente pourtant beaucoup à ses yeux. Impossible de l'expliquer. Il finit par la suivre, elle qui s'enfuit dehors, elle qui prend ses jambes à son cou trop facilement, une attitude qu'il reconnait pour l'adopter souvent. Une fois qu'il l'aperçois à l’extérieur, il lui agrippe le bras, l'obligeant à le suivre sans la ménager. Vivement et fermement. Et si ça lui plait pas tant pis. Putain t'es foutrement gonflé. Je m'incruste ? Parce que tu vas me faire croire que ça te plait pas tout ça ? Il joue la carte de l'arrogance, il sait pas s'il a raison, il ne sait plus grand chose la concernant de toutes façons. Elle le met en déroute trop facilement. Il finit par lâcher son bras. Alors c'est simple, t'as deux options, soit tu décides que je suis juste un sale con qui t'emmerde, auquel cas je te laisserai tranquille, soit tu décides que tu m'aimes bien et t'arrêtes de t'voiler la face ! Il hausse les épaules, c'est simple comme choix en vérité : soit elle le veut dans sa vie, soit ce n'est pas le cas. Basta. Et il la laissera tranquille si elle décide de lui dire adieu ce soir. Parce qu'il tient parole Rafe. Une de ses rares qualité.

@Chloé Strenton

- Winter's ball -
TESSA'S THEME

J’aimerais croire Nicholas. Mon cœur me pousse dans cette direction mais comment je suis censée lui faire confiance, il a mis du temps à revenir vers moi et après cette gourde qui a fait de moi une cible pour les paparazzis, il se pointe avec une barbie. Elle est sublime, des cheveux parfaits, un corps parfait, elle a plus de poitrine que moi j’en viens immédiatement à complexer en comparant mon décolleté et le sien, c’est tout juste si je n’ai pas envie de fuir. Les hommes ne comprennent pas cela, mais on a cet instinct nous les femmes, on sent quand on peut être en rivalité avec une autre ou pas. Parfois c’est juste que l’on sent les choses, qu’une femme peut foutre le bordel facilement dans une relation que l’on a établie. Il y a des nanas, c’est leur passion, elle adore foutre le bazar. Je suis sûre que cette pimbêche aimerait m’éjecter. Peut-être même juste pour le plaisir et se sentir puissante, peut-être juste pour être à côté de Nick si on prend une photo, je n’en sais rien, c’est vrai que je me prends la tête mais on est de deux mondes différents, trop différents peut-être. Je ne sais pas ce que cela va donner, lui moi… est-ce qu’il y a un lui et un moi, je ne suis même pas sûre, j’ai peur, la peur est naturelle dans ce genre d’instant mais j’ai peur.

Une chose est sûre c’est que là, j’ai froid, je suis totalement gelée. Quelle idée j’ai eu de vouloir prendre l’air. Mais il faut trop chaud à l’intérieur et j’ai eu cette désagréable sensation d’étouffer. Ma robe me maintient un peu trop la poitrine, sans doute mais je suppose qu’il me fallait une faible température pour que ma colère retombe un peu. Nick me suit, il est rapidement à côté de moi il part. Je l’écoute sans trop savoir si je dois le croire, sans trop savoir comment je dois prendre tout ce qu’il me dit. J’ai peur de ne pas comprendre, de ne pas être à la hauteur. J’ai peur, cette peur ne part pas, mais si j’ouvre mon cœur à cet homme, alors je m’ouvre à un nouveau monde et ce n’est pas sûre qu’il me plaise. J’aime le cinéma, les séries et tout ça mais je ne veux pas être une célébrité, je ne veux pas que l’on décortique ma vie au peigne fin, Nick a l’habitude, très bien mais moi non et cela ne m’intéresse pas, je ne veux pas de ce monde mais je dois réfléchir, car si je me ferme à ce milieu, je me ferme forcément à Nick et est-ce que je peux l’envisager ? Je ne suis pas sûre. Ce soir, il m’annonce qu’il est avec la poupée barbie pour une question d’image, qu’il ne voulait pas venir avec elle et apparemment, elle aurait préféré être aussi avec un autre homme. Mais pourquoi les forcer à de telles extrémités ? C’est exactement ce genre de chose que je ne pourrais pas supporter. Alors quoi, si je sors avec lui, je ne peux pas m’afficher à son bras ? Du moins pas quand je veux ? C’est trop de dilemme, je suis larguée et je gèle littéralement. Je regarde Nick finir sa tirade, j’ai ses sourcils froncés, il me fait la cour et pourtant il m’annonce que son monde me fera souffrir, plus précisément, si je le choisis… je suis larguée, complétement paumée, il veut quoi ? Moi ? Me faire souffrir ? Je tente de réfléchir mais tout va trop vite. Il pose sa veste sur mes épaules et je ne tarde pas à passer mes bras dedans pour éviter de trop grelotter. Son numéro est dedans. J’inspire. Avant que l’on retourne dans la salle blindée, je le retiens par le poignet et je me hisse à sa hauteur. Je pose juste mes lèvres sur les siennes, presque comme la première fois mais cette fois je sens qu’il y a plus de passion derrière tout ce geste. Je m’arrête, je me mords la lèvre, je ne quitte pas son regard. « - ça devrait rester entre nous pour le moment… » Je marque une pause avant d’ajouter. « - laisse-moi un peu de temps, tout cela semble si complexe, je veux te connaître mais ton monde… l’idée même d’en faire partie m’effraie… et l’idée de savoir que tout doit être une comédie… je ne suis pas sûre d’y arriver… d’être à la hauteur… » Ma main caresse sa joue, j’aimerais que l’on reste tous les deux sur ce balcon indéfiniment. « - tu devrais aller la retrouver non ? Ce n’est pas le deal ? Les contrats et tout cela ? » Je m’écarte un peu. « - Je vais rentrer je crois moi… cette soirée … tout cela, je crois que j’ai eu ma dose de mondanité. Excuse-moi… » J’ouvre la porte vitrée et je me glisse derrière le lourd rideau en espérant ne pas trop attirer l’attention. Je tombe nez à nez avec la partenaire sulfureuse de Nick. Elle est plus grande que moi et c’est tout juste si je n’ai pas sa poitrine généreuse sous le nez. Je bloque deux minutes. Elle est accompagnée du maire que je reconnais, il me sourit. Nick sur mes talons. « - Oh Nick chéri, te voilà, le maire voulait te dire parler un peu, mais je ne peux pas parler toute la soirée pour toi mon chéri allez vient » J’ai envie de vomir. Cette comédie. Je me tourne légèrement vers Nick, je remonte ma robe et je décide ne m’éclipser poliment les larmes aux yeux. Non, je ne suis pas faite pour ce monde. Absolument pas.

@nicholas vandôme

- Winter's ball -
ROBE&&COIFFURE/MAQUILLAGE

Ce soir, je ne veux pas me prendre la tête. Je suis célibataire, je suis une belle femme et je veux avoir confiance en moi. Je porte une belle robe, j’ai mis des talons et je suis même passée chez l’esthéticienne. Je ne prends jamais le temps d’être parfaite comme cela mais j’ai eu envie de penser à moi. Je ne suis pas une personne égoïste, pas du tout à vrai dire, je donne de mon temps aux autres, je suis médecin, si j’étais égoïste je ne ferais pas des gardes en plus parce que l’on manque cruellement de personnel. Je suis une femme bien et parfois je remets tout en doute. Généralement les doutes d’une femme viennent d’un homme. Nolan, toujours lui, dans ma tête, cette obsession, j’aimerais être moins attachée, j’aimerais être plus détachée mais non, je suis littéralement amoureuse de ce type et j’en souffre. Je vois bien que Nolan n’a pas les mêmes attentes que moi, je le sens, il est hésitant, il ne semble pas si enjoué à l’idée d’un futur avec moi. Je ne sais pas quoi faire, je devrais le quitter, je devrais le laisser pour pouvoir avancer mais je suis faible, sous sa coupe. Alors ce soir, je voudrais oublier cette situation, oublier que ma poitrine se serre quand je pense à Nolan, oublier que je traine mes sentiments et qu’ils deviennent pesant. Ce soir, je veux m’amuser. On est presque à un gala, un truc de célébrité, je me sens presque comme une actrice sur un tapis rouge. Ce soir mon partenaire c’est Teddy et je sais que je peux être moi-même avec lui. J’en suis ravie. Alors on peut boire du champagne et danser, profiter, oublier les urgences, les opérations, oublier aussi nos patients et être à 100 % à cette soirée.

D’ailleurs ma nature revient vite à la charge parce que je peine avec mes talons et je finis dans les bras de Teddy. Nous deux on éclate de rire sans trop se soucier de ce que pourraient penser les gens autour de nous. J’ai arrêté de me sentir juger depuis longtemps, il faut un peu de confiance pour être médecin. Je pense avoir pile ce qu’il faut, là où je perds mes moyens c’est juste devant Nolan. Teddy me rattrape et m’aide à me remettre sur mes deux pieds. Je termine cul sec ma coupe de champagne, qui ne s’est pas renversée sur le sol ou pire sur l’une de nos tenus. Sentir l’alcool toute une soirée ce n’est pas terrible. Teddy en profite pour me taquiner. Je lève les yeux au ciel. « - tu ne dérogeras pas à la danse et j’enlèverais mes chaussures s’il le faut ! » Teddy tente alors une approche vers un serveur pour que l’on puisse obtenir une boisson. Apparemment le champagne c’est pour les mauviettes, les faibles, je vais lui montrer de quoi elle est capable la mauviette ! Je lui donne une tape dans le bras, je suis moins douce que tout à l’heure mais il à l’habitude. On est médecin en traumatologie, la douceur on ne connait pas vraiment dans notre métier. « - Non mais ! Commande-moi un shot de téquila puis un sex on the beach, tu vas voir à quel point je ne suis pas faible du tout ! » Le shot de téquila c’est pour Joan, c’est un de nos rituels, elle aurait pu être là. Une petite téquila paf quand rien ne va plus, rien de tel, remède garanti. Je me sens de bonne humeur de soir, j’ai envie de bouger et danser, je sais que ce n’est pas trop le genre de soirée où on peut se déhancher mais j’espère que je vais m’amuser. « - Je te préviens Teddy, à partir d’un certain nombre de verres, je peux devenir incontrôlable ! C’est à tes risques et périls, mais je suppose que tu es un homme qui aime le danger non ? » Je lui fais mon sourire taquin et un petit clin d’œil. J’aime bien l’embêter.

Elle est perdue la gamine. Est ce qu’elle a bien réagi ? Est ce qu’elle n’a pas été un peu trop loin en accusant Rafe de s’incruster dans sa vie ? Elle sait pas, elle sait plus. Alors machinalement, elle va dehors, histoire de prendre l’air. De respirer un peu, loin de la foule oppressante, loin de Rafe. Elle pensait être un peu tranquille, à l’abri des regards. Mais non. Le garçon en a visiblement décidé autrement. Il lui attrape le bras, la faisant pivoter vers lui. Il lui ferait presque mal. Lache moi ! La rouquine essaie de se débattre, mais avec son poids plume, c’est peine perdue. Ne me fais pas dire ce que j’ai pas dit. Elle se défend comme elle peut. C’est difficile de nier que la situation ne lui plait pas. Autant que c’est difficile de nier qu’elle n’apprécie pas qu’on s’intéresse à elle. D’ailleurs, elle se demande encore pourquoi elle l’intéresse à ce gars. Parce que quand on y pense, elle a rien comme les autres nanas Chloé. Elle le fuit, elle lui tient tête et malgré ça, il est encore là, comme ce soir. A vouloir partager  une danse. Du chantage ? Vraiment ? Comment réagir à ça, il n’y a pas plus gamin comme réaction. Elle ferme les yeux un instant, ne sachant pas trop quoi répondre. Avant de se lancer, elle prend une grande inspiration. Tu m’emmerdes Rafe. C’est pas son genre à Chloé, d’insulter gratuitement comme ça, mais elle a l’impression qu’il la pousse un peu trop dans ses retranchements. Elle est en train de perdre ses moyens, c’est dingue comme juste la présence du garçon peut la changer. C’est trop compliqué pour toi de comprendre que j’suis pas comme toutes les filles que tu te tapes ? Tu peux pas te barrer comme ça et revenir comme une fleur. J’suis pas un jouet qu’on jette quand on en a plus envie et qu’on reprend parce que y’a rien de mieux ailleurs. Elle s’en voudrait presque la gamine d’être aussi cash, mais en même temps, ce qu’elle vient de faire, c’est avouer à demi mot que oui, elle tient à lui, que oui elle s’est inquiétée qu’il disparaisse comme ça sans raison. Oui, il lui a manqué et oui elle l’aime bien, mais ça, elle est bien trop fière pour l’avouer.

@Rafer O'Leary

Il compte bien continuer cette conversation. Elle n'est pas terminé et ça le saoule de la voir fuir de la sorte, s'échapper des mailles du filet qu'il a tisser depuis trop de temps, comme si tous les efforts qu'il avait fourni étaient réduis à néant. Raah, elle le fait tourner en bourrique, il a le sentiment que son cerveau va exploser. Il la lâche finalement qu'elle parle de chantage. Il n'a pas fait de chantage, pas une seule seconde, il cherche juste à saisir, comprendre. Parce que Chloé ne donne que du flou, du vague. C'est pas du chantage Chloé... Il a pas le temps d'en dire plus Rafe qu'elle a déjà repris la parole, elle est vulgaire, c'est pas dans ses habitudes, c'est même la première fois qu'il la voit agir ainsi. Perturbant mais rassurant, parce que si elle sort de ses gongs de cette façons, c'est sans doutes qu'il n'est pas aussi insignifiant qu'elle le suggérait quelques minutes plus tôt. Il la regarde tandis que ces yeux brillent de colère. Et lui, y'a ce sourire qui se dessine sur son visage quand elle avoue qu'en réalité, c'est plus la peur d'avoir été abandonné voir remplacée qui l’inquiétait que de réellement savoir ce qui s'est déroulé dans son existence. Il est pas sure ceci dit Rafe, parce qu'avec elle, il marche sur des œufs, il a l'impression d'apprendre le chinois. Elle lui donne du putain de fil à retordre. Pire, il se prend tellement au jus qu'à cet instant précis, il a juste envie de l'embrasser, sans arrière pensées. Sans forcément la mettre dans son pieu juste après. Putain qu'est ce qu'il est en train de se passer là. Alors il recule d'un pas, parce que ça le fait flipper sur le coup ce p'tit con. C'est ce que je fais quand les choses sont hors de mon contrôle... Je m'exile. J'ai besoin d'être seul. Une méthode d'auto-défense qui a prouvé son efficacité depuis le temps. Parce que Rafe, il a toujours tout gérer tout seul. Il a besoin de personne. Il se mordille la lèvre. Et pourquoi j'irais voir ailleurs, aucune ne t'arrive à la cheville. Puis, quitte à se prendre le vent de l'année, il s'approche d'elle et vient caresser son visage, remettant une mèche de cheveux qui s'est échappé de cette coiffure qui a du lui prendre des heures, derrière son oreille. Je t'ai dit que t'étais magnifique ce soir ?

@Chloé Strenton

C’est peut être pas du chantage mais c’est comme ça qu’elle le ressent la gamine. Etre obligée de faire un choix qu’elle ne veut pas faire au risque de le perdre lui. Elle perd ses moyens face à lui et clairement, c’est la première fois que ça lui arrive, de se sentir comme ça devant un gars. Elle en devient même vulgaire et finalement, heureusement qu’ils sont dehors, loin de la foule et surtout loin de Lewis, son frère. La rouquine se radoucit un peu en entendant Rafe parler, se sentant coupable d’être allée aussi loin dans les mots. Alors qu’il recule, elle avance vers lui doucement. Définitivement, s’il y a une chose qu’elle sait, c’est qu’elle ne veut pas le perdre. Même si ils ne sont pas amis, ni rien. La prochaine fois, promets moi que tu me préviendras avant de disparaitre. La voix de la gamine s’est radoucie. Elle comprend pas trop cette idée de vouloir rester seul quand quelque chose ne va pas, parce qu’elle n’a pas été élevée comme ça. Chez elle, on parle. Même quand ça ne va pas, on parle. Surtout quand ça ne va pas. Parler ça n’a pas l’air d’être son truc à Rafe, alors c’est pour ça qu’elle se contente de lui demander de la prévenir. Elle aurait pu lui dire qu’elle était là, si il avait besoin. Mais non. Ce n’est pas son genre à lui, et elle l’a bien compris. La rouquine se sent ensuite rougir lorsqu’elle comprend qu’aller voir ailleurs n’a pas l’air d’intéresser le garçon. C’est bizarre comme sensation, ça lui fait chaud au cœur de savoir ça mais en même temps, elle ne peut s’empêcher de se poser des questions. Pourquoi elle et pas une autre ? parce que depuis le temps qu’il l’a connait, il a bien du comprendre qu’elle n’était absolument pas prête de coucher avec lui. Pourquoi moi Rafe ? Pourquoi tu t’intéresses autant à moi ? Après tout, il doit bien avoir des dizaines et des dizaines de filles plus jolies qu’elle, plus ouvertes. Enfin, elle frisonne en sentant la main du jeune homme venir se poser sur la joue, puis sur une mèche de cheveux. Elle est incapable d’arrêter ce geste. C’est doux, c’est agréable. C’est vrai ? Tu trouves ? Elle rougit un peu plus, pas très habituée à recevoir ce genre de compliments. Faut dire que si elle s’est faite aussi jolie ce soir, c’est pas uniquement pour le bal mais aussi et surtout pour Rafe.

C'est promis... Et malgré ce qu'il se dit, il est en train de se prendre au jeu du couple. Il n'a pas encore embrassé Chloé qu'il connait déjà les disputes qui incombent au rôle de petit ami. Pas ce qu'il veut ou peut être que si, faut avouer qu'il est paumé Rafe ces temps ci. Il se dit qu'il prendra le temps de regretter tout ça plus tard. Il agit à l'instinct, sans se poser la moindre question. Il ne veut juste pas la voir fâchée, pas ce soir, pas alors que la soirée se profilait trop bien. Et finalement, ces paroles prennent. Elle s'adoucit, il retrouve la mignonnette. Le pire dans l'histoire, c'est qu'il la baratine même pas, il a couché avec personne depuis sa rencontre avec elle. Bon y'a eu sa phase dépressive une majeure partie du temps mais il a pas eu envie d'une autre depuis que son regard lubrique s'est posé sur les courbes féminines de la gamine. Ca arrivera sans doutes un jour où l'autre ceci dit, une bonne opportunité qui se présente, une ex qui se pointe et il remettra un coup dedans. C'est pas un type franchement fidèle, puis coucher, ça veut pas dire grand chose pour lui. J'en sais rien. j'sais juste que quand je te regarde, y'a rien d'autre qu'existe. Putain c'est débile ce qu'il dit, ça n'a pas le moindre sens, en vérité, il n'arrive pas réellement à expliquer ce qu'il ressent avec des mots. Parce que pour lui, c'est une foutue première de s'accrocher comme ça. Il secoue la tête et reprend sur des phrases plus bateau, celles dont il a l'habitude et qui le mène généralement à ses fins. Il hôche la tête. Bien sur qu'elle est divine bordel, d'ailleurs, elle ne l'a pas remarqué mais il n'est pas le seul à s'être tourné sur son passage. D'autres l'enviait clairement, parce qu'une fille comme Chloé, on en rencontre pas tous les quatre matin, cette beauté sauvage, ce coeur encore intact. Rafe s'approche encore un peu et penche la tête en avant. Il en rêve depuis des semaines et tente sa chance ce soir. Ces lèvres effleurent doucement celles de la rouquine avant de s'en emparer clairement, avec une fougue qui désarçonnerait un cavalier de son cheval. Sa main qui emprisonne sa nuque. Son coeur qui s'emballe. Que c'est bon bordel.

@Chloé Strenton

Lorsque son regard croisait celui de Becca, il se rendait compte qu'il avait fait le bon choix. Il avait besoin d'une soirée loin de la maison vide que Malia avait laissée derrière elle, il devait arrêter ce cercle vicieux de solitude. A chaque fois qu'il poussait la porte de la maison, le poids du monde tombait sur ses épaules, au point de l'étouffer. Le sourire de Becca lui mettait du baume au cœur. Elle était splendide dans cette robe et il aurait été idiot de refuser son invitation au bal. Un léger baiser déposé sur sa joue avant qu'elle ne lui réponde. “Je vais bien aussi, merci.” Des mensonges, toujours des mensonges. Le dire à voix haute c'était tenter de se convaincre lui-même. Tout s'écroulait autour de lui, tout ce qu'il avait connu s'envoler en éclats, mais il ne voulait rien lui dire à Becca. Puis elle évoquait la bataille de boules de neige qui avait eu lieu il y a quelques jours et un sourire étirait ses lèvres, baissant timidement les yeux sur ses chaussures. Puis il replongeait ses yeux bleus dans les siens, penchant la tête sur le côté, les sourcils froncés. “C'est plutôt moi qui devrait te poser la question, non ? Il me semble que tu as fini à terre, recouverte de neige, mais je peux me tromper.” finissait-il en haussant les épaules d'une façon joueuse. Il lui tendait ensuite la rose qu'il avait acheté pour elle en route. “Ça me fait plaisir.” soufflait-il alors que la main de la jeune femme frôlait la sienne. C'était une sensation étrange. Il avait l'impression de la connaitre depuis toujours, Becca, il avait l'impression de la connaitre depuis des années. Si au départ elle l'avait intimidé, aujourd'hui il était plus calme face à elle, en harmonie. Elle était devenue son refuge au milieu de la tempête, Becca. Il avait l'impression de respirer à nouveau lorsqu'il était avec elle. Il arrangeait sa cravate de façon théâtrale lorsqu'elle le complimentait un sourire niais flottant sur ses lèvres. Il était flatté. Sans un mot de plus, elle entourait son bras et ils entraient à l'intérieur. La foule surprenait Andrew tout d'abord, la chaleur et la musique ensuite. Son regard glissait sur les différents visages sans faire attention aux regards qu'on leur lançait en retour. La pression que Becca exerçait sur son bras attirait son attention. Il toussotait avant de poser son regard sur la jeune femme. “La même chose que toi.” répondait-il en hochant la tête avant de reposer son regard sur les couples qui dansaient déjà. Alors que Becca se tournait pour se diriger vers le bar, il attrapait sa main. “Tu ne veux pas danser d'abord ?” lui soufflait-il le regard un peu fuyant. Il avait fait ça sans réfléchir, sans vraiment savoir pourquoi. Il avait du se dire que c'était ce qu'elle voulait.

- Winter's ball -
ROSA'S THEME

Je le méprise, mais totalement. C’est un flic et j’ai grandi dans la haine des forces de l’ordre. Et puis quand je vois combien sont corrompus par un peu de pognon, cela ne fait que me dégoûter d’avantage sur cette espèce de poulet. Alors ce mec, je le méprise, il pourrait être n’importe quoi, il n’est qu’une merde qui n’arrange rien à mes petites affaires. Il n’a pas la pression constante de Marcus sur le dos, il en sait pas ce que c’est de vivre avec les règles de ce taré, et là accessoirement, il m’a forcé à le prévenir et je sais pertinemment que cela va être de ma faute. Pour Marcus il faut un coupable à tout et c’est souvent moi qui trinque. Alors je pourrais être plus douce, plus mielleuse mais je n’en ai rien à faire de lui, tout ce qui m’intéresse, c’est de m’en défaire justement. Il faudrait qu’il comprenne que les petites menaces dont il me fait part ne me font pas peur. Qu’est-ce qu’il peut pour moi ? Et puis j’attends sa collègue, je suis sûre que je vais être ravie de la voir ou alors de rencontrer un fantôme. Pour avoir pratiqué la police, je connais pas mal les petites combines et j’ai flairé à mille lieux celle-ci, il ne faudrait pas trop me prendre pour une idiote. Je fais peut-être un peu trop la maline mais le but de la manœuvre c’est qu’il ne se doute pas que sa présence m’inquiète. Le coup de la cigarette j’avoue que c’est du génie, parce qu’après tout, je ne le touche pas et en plus, je ne suis même pas sûre qu’il soit en service alors je peux me permettre un peu plus que s’il portait son uniforme ou sa plaque. Je me le regarde, il est bien plus grand que moi, cela m’oblige à lever la tête. Je garde mon air arrogant, il n’a rien à voir avec ma véritable personnalité, c’est ce masque que j’enfile quand les choses tournent mal.



Je ne vois pas venir la chose. Cette réponse illico de ma provocation. Il choppe ma cigarette qui n’est même pas à moitié consumée. Je ne peu m’empêcher de froncer les sourcils. Je me demande forcément ce qu’il est en train de faire et je pense que l’espace de quelques secondes, il peut le lire sur mon visage, cette expression perplexe. Il prend une bouffée, il en profite allègrement. Et d’ailleurs, il ne profite pas seulement de ma cigarette mais aussi de la vue que lui offre mon décolleté. Je le déteste, quel genre de mec se comporte comme un véritable goujat de la sorte ? J’ai envie de le baffer, je me retiens, il pourrait me sortir le sempiternelle refrain de l’outrage à agent ou je ne sais pas trop quoi. Je fulmine juste, je me retiens, j’aurais aussi voulu lui donner un coup de genou bien placé, c’est fatal chez les mecs et j’avoue que je me demande ce qui m’en empêche, cela me laisserait largement le temps de partir en courant. Remarque, courir avec des talons et dans cette robe ? Mission quasi impossible. Je reste donc là devant lui, un regard froid et haineux. Il me parle de la vue et je comprends d’ailleurs trop vite qu’il parle des billets qui sont planqués dans mon décolleté. Je reprends alors ma petite comédie, je tente de ne pas me laisser démonter, parce que clairement c’est ce qu’il essaie de faire et il n’est pas question que je me laisse avoir par un type comme lui. Je le laisse me souffler la fumée au visage, pour ce qui est de la répartie on repassera, refaire ce que je viens de lui faire, c’est minable et pas terrible mais passons. « - Parce que je n’ai pas le droit de ranger mon argent où je veux ? Il n’y a bien que les gros pervers pour se rendre compte que j’ai mis de l’argent à cet endroit... » Je fais une fausse grimace. « - Si tu es tant en manque de chair, je suis sûre que tu dois pouvoir de dégoter une pute pour la soirée, ce que je ne suis pas, alors tu veux bien, mais j’ai mieux à faire que de traîner avec de la vermine, enfin pardon avec un poulet. » Je récupère ma clope pour la faire tomber sur ses chaussures, histoire que la cendre les tâche un peu. Je vais pour partir mais sa voix me retient. Il dit alors quelque chose de trop. Enfaîte il va trop loin, je sens qu’il me provoque mais c’est plus fort que moi. Je me retourne en furie. « - Ne parle jamais de ma mère compris ? Jamais ! Et Marcus n’est pas mon père, il ne le sera jamais, tu m’entends ? Va te faire foutre, ça te fait plaisir de venir me faire chier c’est ça ? Tu t’es dit qu’il fallait arrêter quelqu’un et cela tombe sur moi ? » Je le repousse, il veut que l’on discute, il me menace de m’arrêter, il n’est pas question que je me laisse avoir comme ça, je suis plus forte que cela. « - Oh maintenant tu veux m’arrêter ? T’es qu’un connard, c’est tout ce que tu es ! Laisse-moi tranquille ! Et n’insinue jamais plus que Marcus est mon père, c’est un fils de pute ! Tout comme toi, tu ne vaux pas mieux que lui avec tes coups en douce ! Tu peux me dire ce que tu me veux, discuter un peu ? Sinon tu m’arrêtes ? Tu veux me sauter toi aussi ? Maintenant c’est comme ça que l’on demande ? Si tu ne me laisses pas, je cris, j’ai une voix très perçante ! Et je suis sûre qu’on défendra plus une demoiselle qu’un connard dans ton genre ! » Je le pousse encore un peu, il m’insupporte, je le déteste. Je fulmine, il ignore qu’il vient de réveiller un volcan. « - Alors tu vas me dire ce que tu veux ? Pas question d’aller à l’écart, je veux pouvoir faire un scandale si tu vas trop loin… trop loin dans un tas de sens d’ailleurs ! » Je m’écarte de lui, je sors une nouvelle clope que je m’allume rapidement, l’addiction au tabac c’est fatal. J’inspire la fumée, je ferme les yeux et je tente de me détendre… Marcus n’est pas mon père, même pas un père de substitution. Il n’est rien, je le déteste. Comment peut-on imaginer qu’il m’est engendré…
@Harlan Olszewski

- Winter's ball -
TESSA'S THEME

Les paillettes, les apparences, la richesse, les faux sourires et les mensonges, c'est ça le monde de Nick et encore, je ne fais pas dans le détail. C'est bien pire que ce que l'on croit. Je n'ai jamais été attirée par ce genre de milieu, c'est plutôt l'inverse, le genre de personnes que je fuirais. J'ai déjà du mal à être dans un bal comme celui de ce soir avec des gens qui ont de l'influence sur notre petite ville de Brighton alors imaginez-moi à faire le plus hypocrite des sourires sur un tapis rouge. Je ne sais pas comment fait Nick, je le trouvais tellement différent et enfaîte c'est une vie irréelle qu'il a. Je ne veux pas faire partie de cela, je ne veux pas être juste un nom de plus sur une liste interminable de fille, je ne veux pas être celle qui le fera renoncer à sa passion, je ne veux rien, juste lui mais, si je le veux lui, je dois prendre tout ce qu'il y a à côté. Comment je dois faire ? Comment je peux faire ? Je dois sans doute le laisser partir. Réfléchir sinon. Je suis perdue, j'ai appris la vérité sur Nick de manière brutale et je crois que je lui en veux encore. J'aurais de l'honnêteté dès le début hors, je n'ai pas eu le droit à cela. La franchise est primordiale dans un couple et j'ai du mal avec le fait qu'il ne m'ait rien dit. Il m'a laissé être la proie des médias pendants quelques jours, l'histoire c'est certes tassée mais j'aurais aimé qu'il fasse quelque chose, sans réellement savoir quoi finalement. C'est tellement compliqué. Peut-être que je ne suis pas faite pour les relations finalement et surtout pas celles qui commencent avec autant de complications. Je dois réfléchir, j'aimerais juste pouvoir retrouver le Nick de la soirée, du bar, celui qui a soigné mon pied, que j'ai embrassé avec fougue, qui m'a donné envie d'en savoir plus sur lui, le véritable lui pas cette facette qu'il s'amuse à montrer.

La réalité doit pourtant venir nous frapper. Je me suis hissée pour l'embrasser. Doux et chaste baiser. Puis, je pars. Je me faufile à l'intérieur, la chaleur me frappe presque, trop de différence de température. Je tombe presque nez à nez avec barbie poupée d'un soir, cette garce. C'est plus fort que moi, je sais pourtant que Nick ne l'apprécie pas et me voilà jalouse, je l'envie littéralement. Merde quoi, elle est belle, elle est plutôt bien fichue, elle a une poitrine à faire complexer n'importe quelle femme. Je fais pale figure à côté, mon petit bonnet A ne doit pas être très attrayant. Je ne peux m'empêcher de me demander si Nicholas la trouve belle, si elle est de base son genre de fille, si vraiment il a un genre de filles. Je ne devrais même pas me poser la question. Je l'entends parler, elle demande la présence de son partenaire. Je lève les yeux au ciel et je ne veux qu'une chose, la fuite, la tangente au plus vite. Je m'éclipse alors que Nick est sollicité. Je crois que j'en ai assez pour ce soir, trop de mondanité ne me réussit pas. Je préfère rentrer, je solliciterais des sponsors pour mes associations un autre moment. Je crois que je ne serais pas moi-même si je devais convaincre des investisseurs pendant que Nick minaude avec sa poupée au bras. Comment peut-on si bien jouer la comédie hors caméra ? Je ne veux pas le savoir. Je me suis toujours d'ailleurs demandée comment des acteurs qui minent être un couple en caméra n'éprouvent rien en réalité, je ne serais pas douée pour séparer mes sentiments, vraiment pas.

Pourtant, Nick me rattrape. Il ne semble pas être partant pour se lancer dans de faux discours. Une part de moi est soulagée. L'autre se dit que je vais être vue en sa compagnie et que forcément je vais encore me retrouver en devanture de magasines. Il veut danser. Je m'arrête pour lui faire face. J'arque un sourcil étonnée par cette demande. Oh ce n'est pas que je sois mauvaise danseuse, enfaîte j'aime beaucoup cela, c'est une passion, je suis plutôt douée. Il pique cette passion, je ne refuse jamais une danse. « - Une danse ? Vraiment… As-tu toujours envie de danser si je te dis que j'ai été championne nationale en danse de salon ? » Le défi est intéressant et pourtant, je reste sur ma réserve. « - Je ne sais pas si c'est une bonne idée, il y a du monde et je ne suis pas sûre d'assumer les retombés médiatiques. » Je ne sais pas, j'hésite mais, au moment où mon regard croise le sien, je capitule. Je lui tends la main. « - Une danse et tu n'as pas intérêt à me marcher sur les pieds ! C'est une valse qui passe, alors partant? » Je peux voir la blondasse fulminer plus loin derrière et je crois que j'adore cela, alors je me laisse volontiers guider sur la piste de danse où plusieurs couples dansent déjà.
@nicholas vandôme

Elle est rassurée la gamine. Les propos de Rafe la calme, l’apaise. C’est un sentiment assez bizarre de se dire que de simples paroles, d’un gars qu’elle connait à peine peuvent faire autant d’effet. Elle ne s’attendait pas à ça Chloé, quand elle a rencontré Rafe pour la première fois. Bien au contraire. Les paroles de sa meilleure amie lui paraissent être un lointain souvenir désormais. Comme si elle avait décrit un autre garçon. Parce que le Rafe qu’elle a en face d’elle, il lui parait plutôt sincère quand il lui promet qu’il la préviendra avant de disparaitre à nouveau. Tout comme quand il lui avoue que rien d’autre n’existe a part elle, quand elle est dans son champ de vision. C’est agréable de s’entendre dire de tels mots. Même si ça parait bateau, c’est la première fois qu’on lui dit de telles choses à Chloé. Alors, elle ne peut s’empêcher de rougir. Parce qu’elle ne sait pas quoi répondre. Elle ne s’attendait pas à ça la gamine. Loin de là. Et elle s’attendait encore moins à la suite des évènements. Lorsqu’elle sent les lèvres de Rafe venir se poser délicatement sur les siennes, elle est incapable de bouger. Incapable de dire si elle a envie de ce baiser ou si elle doit le repousser. C’est pas la première fois qu’elle échange un baiser avec un garçon, mais cette fois ci, elle est désarmée la gamine parce qu’elle est perdue dans ce qu’elle ressent. Pourtant, elle y répond à ce baiser, avec la tendresse qui la caractérise tant. Elle n’a pas envie que ça s’arrête, sentant ces petits papillons s’installer au creux de son estomac. C’est comme si le temps s’était arrêté l'espace de quelques instants.

Becca, elle n’avait plus ressenti ce sentiment depuis bien longtemps. Ce sentiment d’être en sécurité aux côtés d’une personne, ce sentiment de bien être en voyant cette même personne sourire. Elle avait le regard pétillant, le coeur battant la chamade quand son esprit prenait quelques libertés en pensant à lui. Andrew. Jamais elle n’aurait espéré, pas même imaginée, tomber sur un homme comme lui. Et pourtant, ce n’est autre que sa main qui se déposa sur ses hanches, alors qu’elle laissa son regard se perdre dans le sien. Le rose lui monta délicatement aux joues, et ce, faute d’une proximité dont elle n’avait pas l’habitude. Elle ravala sa salive, essayant de se concentrer sur les gestes à faire. Et puis elle l’avait prévenu Becca, qu’elle n’était pas une bonne danseuse. Il ne lui en voudrait donc pas si elle venait à faire un pas de travers ou encore si elle venait à lui marcher sur les pieds. Et même si Becca lui avait menti, il n’était pas au courant de son don pour la danse. Becca laissa l’odeur d’Andrew lui chatouiller les narines. Un parfum doux, délicat, mais intense à la fois. Lentement, ils se mirent à danser, se mêlant à la foule. Il ne faisait plus qu’un à présent. Andrew s’approcha un peu plus de Becca, et son coeur ne put s’empêcher de s’emballer. Essayant de garder son calme, elle eut un léger sourire amusé. — Ne dis pas de bêtise Andrew. Je vois bien comment les autres dames te regardent. Et je ne pense pas que leur mari soit vraiment ravis. Ils continuèrent de danser. Becca se laissa totalement emporter, son visage bien trop proche de celui d’Andrew. Elle ne vit pas les minutes s’écouler, et elle n’entendit pas même la musique s’arrêter. Elle était ailleurs, Becca. Et c’est seulement quand elle vit les autres personnes s’arrêter qu’elle fit de même. Légèrement, elle s’écarta d’Andrew, quand bien même elle aurait voulu rester collée à lui. Quelques personnes applaudirent, et ils firent de même. Et c’est là, sans trop savoir pourquoi, Becca déposa son regard sur les mains de l’homme face à elle. Et elle le vit. Cet anneau doré, son annulaire gauche. Elle fronça délicatement les sourcils. Car lors de leur première rencontre, il n’y figurait pas. Becca recula à nouveau. Elle fut prise de bouffée de chaleur. Ça ne pouvait pas être vrai. Becca croyait rêver. Comme si tout son monde venait de s’effondrer en l’espace de quelques minutes. Elle jeta un regard fouillant sur les autres personnes. Mais personne ne remarqua son malaise. Non, Andrew ne lui aurait jamais fait ça. — Je .. Je dois y aller Andrew. Je suis désolée. Elle ne dit rien de plus, Becca. D’un mouvement rapide, elle se dirigea au bar, pris la rose qu’elle avait laissée là avant leur danse, remonta sa robe à l’aide de ses deux mains et elle se dirigea vers la sortie dans une démarche un peu trop rapide. Sans même s’en rendre compte, elle se mit à trottiner. Et tout comme Cendrillon aux coups de minuit, elle s’échappa de cette soirée, laissant tomber sur son chemin la rose qu’elle tenait dans ses mains.

@Andrew Decker