fermeture du forum.
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

Partagez
 
 metaphor (seth)
Aller en bas 
Ford Rosendale

Ford Rosendale
inside my spirits fading

⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptySam 3 Nov 2018 - 0:59

seth et ford
you bend me and you shake me
you beg me then you break me
let me in, i'll bury the pain
(metaphor/in flames)

Un sweat-shirt noir enfilé en vitesse, les clés de la moto de route entre tes doigts blanchis par une trop forte pression. Tu claques presque la porte de ton appartement, descends les marches en vitesse. Le palpitant qui s'emballe dans ta poitrine, déstabilise ta respiration. A quoi tu joues, Ford ? Tu sombres dans les fonds abyssaux, te laisses engloutir au moindre appel. Pareil à un clébard. Cette haine qui grandit toujours un peu plus en toi, contre lui, contre ses mots et ses provocations. Contre toi, surtout. Des insultes que tu profères dans le garage de l'immeuble quand tes mains peinent à délier l'antivol de ta moto, flottent dans l'air pour se répercuter contre ton propre comportement. Tu visses ton casque sur ton crâne, enfiles tes gants sans y prêter la moindre attention. Des gestes que tu connais par cœur, que tu répètes chaque jour. Qui t'arrachent pourtant une grimace, au vu des conditions de ta sortie nocturne. Le son familier du moteur résonne entre les murs sans vie, les pneus qui crissent contre le sol.
L'attente imposée en bas d'immeuble, appuyé contre la moto. Ton casque à la main, les yeux perdus sur les motifs verts le recouvrant. Bouffé par une hésitation qui a trop tardé à venir, t'es comme coincé sur place. Incapable de faire ce pas en sa direction, de chuter face à ses demandes. Pas foutu de faire le chemin inverse non plus. Tes yeux, ils cherchent machinalement une lueur à son étage, la moindre silhouette. Des ombres liées pour t'assener une douleur malsaine, que tu cherches pendant de longues secondes. Et pourtant, tu ne discernes rien. Tu t'efforces pour rien. Un soupir s'échappe entre tes lippes, ta main libre passe sur ton visage, entre tes cheveux mis en bataille par le casque. Tu abandonnes face à ses appels. Tu lui concèdes cette bataille d'avance. Lui accorde l'avantage.
Tu profites de la sortie d'un voisin pour t'engouffrer dans le bâtiment, le pas étrangement assuré. Des marches que tu montes par deux, le chemin vers les enfers. Vers ton démon assigné. En ces lieux, t'as suivi ton patron ; t'es toujours resté derrière, en retrait pendant les discussions des deux intéressés. Pas cette fois. Ce soir, t'as le rôle-titre.
Deux coups contre sa porte de la main ne tenant pas ton casque. La marche arrière oubliée à l'instant où le son de ton poing contre le bois résonne entre les murs du palier. « Open the bloody door, Abberline. It's freezing. », tu hurles presque dans le couloir, ignorant la potentielle gêne que tu puisses occasionner au voisinage. Le cœur à vive allure, prêt à imploser dans ta cage thoracique. Le sang cogne dans tes veines, ravive cette pléiade sentimentale qui te déstabilise. Haine déchirante. Désir brûlant. Besoin vital de le voir, dans les deux cas. Et cette jalousie qui te dévore, lorsque tu l'imagines dans les bras de quelqu'un d'autre. Que tu le vois se perdre contre la bouche de quelqu'un d'autre.
Quelqu’un d’autre que toi.
Revenir en haut Aller en bas
Seth Abberline

Seth Abberline


⋅ paper notes : 313
⋅ since : 07/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptySam 3 Nov 2018 - 22:26

— and you'd say ; Baby don't go, I'll make you wait,
I promise I'll be better, All of these things they will change.
[ sord ] @banks (sterio remix)

L'esprit perdu ailleurs, entre les lignes d'une autre histoire – d'un autre monde. Une quatrième dimension où ses lèvres auraient pu rencontrer les siennes un millier de fois, sans que les conséquences ne le retiennent la tête sous l'eau. C'est terrible, cette impression de se noyer sans lui, et de manquer d'air quand il est là. Un dilemme cornélien entre la peste et le choléra. Le laisser partir et souffrir. Le laisser rester pour en mourir, petit à petit, entre ses bras. Toutes ces pensées trop sérieuses lui tiraillent l'esprit, comme ces notifications qu'il cherche d'un regard avide sur l'écran de son téléphone. La brune qui lui fait face, elle n'en dit rien. Elle ignore les mauvaises manières de l'acteur et tous les secrets qu'il peut bien composer du bout des doigts. Elle ferme les yeux là-dessus, parce que tout ce qui compte, c'est d'être ici. D'être face à l'acteur, plus que d'être face à Seth. C'est la différence entre Ford et les autres. Entre Ford et le reste du monde. Fucking Rosendale. Une exclamation qui claque au creux de sa caboche blonde, quand il constate que son aîné est toujours là. Un point de comparaison, un modèle de référence, le centre de ses affects les plus violents, les plus terribles.
S'embrasser et s'oublier sur les effluves d'un autre parfum. Elle est douce, Ashley. Quand elle glisse ses paumes tièdes sous le tissu de sa chemise, qu'elle égare quelques doigts dans ses cheveux. Il en frissonne à s'en dégoûter, l'esprit à moitié déconnecté. Partagé entre un présent trop palpable, entre ces lèvres qui se pressent contre les siennes, et le visage d'un autre qui se calque derrière ses rétines. Fucking Rosendale. Il redessine mentalement toute la conversation, chaque syllabe, l'une après l'autre. Les provocations pixelisées, les mensonges, les aveux. T'aurais jamais dû faire ça, Abberline.
Il s'arrache aux lippes de la brune quand on frappe à la porte. Sa voix, elle sonne comme le glas. Un fracas violent dans le silence étouffant du salon. Un éclat de vie traverse ses prunelles, trop évident, trop révélateur. La brune s'écarte vivement alors que ses yeux à lui se fixent sur la porte. « Go ahead. You've been waiting for her the whole time, right ? » Il secoue la tête et se campe sur ses pieds, la langue fourchant sur quelques excuses maladroites. « I'm sorry. I didn't mean to do that, I... » Elle hausse les épaules et se détourne, récupérant son sac et sa veste, une moue partagée entre déception et rancoeur. « It's okay. I knew you were that kind of guy so.. No surprises. » Il n'y répond rien, Seth. Il la laisse ouvrir la porte et disparaître dans le corridor, après un bref face à face en chiens de faïence avec Ford. Ford. Son palpitant dérape et il recule d'un pas dans son propre appartement. Le laisse s'y imposer et écoute la porte claquer derrière sa silhouette. « What the fuck is wrong with you ? Shouting like a goddamn psycho in the hallway. What about my neighbors ? » Sa langue claque contre son palais et il croise ses bras contre son torse, pour dissimuler les tremblements qui courent jusqu'au bout de ses doigts. « Look at yourself. Shaking like a leaf. Calm down. She left. » Parce que n'est-ce pas là tout ce qui compte, au final ? Seth, il joue l'indifférence. Il rassemble les morceaux pour se tenir droit face à lui, mais c'est évident ; un simple geste mettra le feu aux poudres et il s'effondrera en un millier de fragments entre ses mains.
Revenir en haut Aller en bas
Ford Rosendale

Ford Rosendale
inside my spirits fading

⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyDim 4 Nov 2018 - 20:28

Le cœur en feu, les veines en ébullition. Cette compression dans ta poitrine quand la porte s'ouvre, une peur incontrôlable de ce qui se trouve derrière. Et tu déglutis en voyant la beauté qui s'en échappe. Son regard que tu tiens pendant quelques secondes, dans la recherche d'une dominance inutile. Des secondes qui paraissent des heures, avant qu'elle ne disparaisse dans le couloir. Tu ne lâche pas sa silhouette jusqu'à ce qu'elle quitte ton champ de vision, détaillant les moindres parties de cette dernière. Imaginant les mains de l'acteur sur cette peau qui s'évapore dans l'obscurité. Toujours ce même sentiment qui te dévore de l'intérieur. Jalousie ardente qui te consume à vive allure. La mâchoire serrée, le souffle court. T'as pas encore posé les yeux sur lui que tu perds pieds, Ford. Des pas bien moins assurés que ta voix quelques instants plutôt, tu entres chez Seth sans attendre la moindre invitation verbale. Ces échanges textuels suffisent.
Tu claques la porte du talon, poses ton casque sur le premier meuble venu et enfonce tes mains dans la poche principale de ton sweat-shirt. Les iris se plantent dans le regard azuré d'Abberline. Te déstabilise à l'instant même. Tes lèvres s'entrouvrent, pour mieux se refermer directement. Les mots qui se bousculent dans ton crâne pour contrer son ton toujours autant agréable. Sa silhouette détaillée de bas en haut par ton regard brûlant. Le simple froissement de sa chemise t'assène un coup fatal dans la poitrine. Soulève ton palpitant d'un élan malsain. « Sometimes I really hate you, you know that ? », que tu lui dis en t'avançant jusqu'à quelques centimètres de lui, toujours flanqué dans cette même position. L'air décontracté, alors que tes mains moites se battent presque dans ta poche. Tu le défies du regard, plantes tes orbes dans les siennes. Le souffle court sans le moindre effort fourni. Etouffement discret que t'essayes de contenir. Et cette putain de tension dans l'air, pareil à un soir d'orage, avec Seth pour t'électrocuter sur place. « So, did you tell her about your cock-related tastes ? » Le ton moqueur, le sourire allant avec. Tu te joues de lui dans une splendeur bancale. Parce que bordel, t'aimes ça. T'aimes le voir perdre ses moyens face à toi. T'aimes le voir sombrer, ne serait-ce que pour quelques secondes où il attaque ta bouche de la sienne. T'aimes cette déstabilisation que tu imposes à lui autant qu'à toi. Et peut-être que tu l'aimes, lui.
Tes mains quittent tes poches, restent en suspens un instant à quelques centimètres de sa chemise. Puis tu t'écartes, laisses cette froideur s'installer entre son corps et le tien. Tu fais le tour des lieux, inspectent les détails faisant l'appartement de Seth. Tes doigts glissent sur sa guitare, ses films et autres bibelots. « Are you going to stay in the middle of the room, or are you going to pay me a beer ? » Sans le regarder, ton dos lui faisant face. Comme si c'était impossible de contenir tes réactions quand tes yeux se perdent sur ses traits. Comme si cette vision pouvait brûler et te réduire en cendres.
Revenir en haut Aller en bas
Seth Abberline

Seth Abberline


⋅ paper notes : 313
⋅ since : 07/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyDim 4 Nov 2018 - 22:10

Il la laisse s'échapper parce que le choix est évident, et fait depuis longtemps. Depuis ce fameux message, précipitant la venue de l'autre. Ford, trop loin physiquement et trop présent sur les irrégularités de son encéphale. La peau d'Ashley est trop douce, sous ses doigts, et ses lèvres, elle n'en demandent jamais assez – jamais autant que lui. Il rêve d'autres mains pour froisser sa chemise, d'un parfum plus masculin pour s'enivrer. Elle est pâle et trop fade, quand c'est Rosendale qui se dévoile sur ses rétines. Elle le comprend et elle prend la fuite, pas un mot plus haut que l'autre, le dégoût au bord des lippes et le regard détourné. Il ne cherche même pas à la retenir, même pas à la convaincre ; c'est l'autre qu'il veut, le diable qui danse sur son perron.
L'échange se fait vite, sans doute trop, mais Seth il ne le regrette pas. Pas une seule seconde. Un ange qui s'évade dans la nuit alors qu'il accueille un démon ici-même, chez lui. Ford est venu, auparavant, mais c'était strictement professionnel. Cette nuit, ça sonne différemment, cette nuit, il aurait presque envie de lui claquer la porte au nez, de l'empêcher de conquérir ces lieux. L'air se raréfie dans ses poumons quand l'autre avance. Empiète sur son espace personnel. Puis, il est trop proche, Ford. Abberline, il sent sa chaleur qui rayonne et son parfum qui lui monte à la tête. Il rêve d'enrouler ses doigts autour de son cou, de le bousculer, de malmener ses lèvres et de lui faire hurler autre chose que des injures. Il le déteste, pour paraître aussi détendu, alors que c'est le cataclysme dans sa caboche blonde. Il calcule tout, Seth ; mesure chaque battement désordonné de son cœur et le flux sanguin qui tambourine dans ses tempes. « Here we go. You're being a bitch again because you're hurt. You're fucking pathetic, Ford. » Il crache ses mots, Seth, pour oublier à quel point il est déstabilisé. À quel point la répartie de l'autre le trouble. Son masque se morcelle, son assurance avec, ricochant silencieusement sur le plancher. « You act like you don't care but you keep looking at me with those fuck me eyes. » Des syllabes qu'il dégueule, la colère au bord des lippes. Colère contre Ford, contre lui même et sans doute le reste du monde. La situation lui échappe et il le supporte mal, Seth.
Il le regarde s'évader dans son appartement. Effleurer tout ce qui peut bien l'être du bout des doigts, et ça lui file des frissons dégueulasses le long de l'échine. Il a envie de lui attraper les poignets et de le sortir de là, de lui faire payer son assurance, pourtant, il reste figé. Le temps de retrouver la face et un semblant de contenance. Il traîne ses pieds et décide de rentrer dans son jeu. D'oublier l'incendie qui lui bouffe les reins et les tremblements qui courent dans ses phalanges. « There. » Il décapsule la bouteille de bière et l'attend de l'autre côté du comptoir, le dévisageant de ses prunelles avides. « Come and get it. » Des double-sens qui se glissent entre ses syllabes. Il l'attend et l'attend encore. D'interminables secondes qui lui paraissent des heures, et le système nerveux disjoncte.
Revenir en haut Aller en bas
Ford Rosendale

Ford Rosendale
inside my spirits fading

⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyDim 4 Nov 2018 - 23:13

Nouveau tortionnaire de ton esprit. Tu penses à lui, beaucoup trop. Tout le temps, presque. Quand tu t’lèves le matin et que tu regardes ton téléphone, y’a ton cœur qui se sert en l’absence de notification. Tu penses à lui, quand tu vas te coucher seul le soir. Tu penses à lui, quand tu te perds dans les bras d’autres. Son visage imprimé dans ton crâne quand le désir monte. Les souvenirs de ses mains sur ta peau, de son corps dans tes draps. La mémoire douloureuse, infecte. Tout encore trop net, comme si vous y étiez encore. Les sensations absentes, si ce n’est que les frissons qui parcourent ton épiderme et ton palpitant qui se soulève. Des gestes devenus sacrés dans ta tête. Un touché pour lequel tu crèverais, maintenant.
T'ignores l'insulte. Passes outre les mots acides qui passent ces lèvres que tu n'oses plus regarder. Ces mots qu'il te répète à chaque fois, comme une salutation. Mais tu perçois l'incertitude dans sa voix. Pareil à la tienne. Ces mêmes appréhensions stupides qui vous rongent. Ces égos qui se cognent l'un contre l'autre, s'effritent à chaque rencontre, chaque parole. Chaque contact. Une colère commune. Presque identiques, mais écartés par ces petites différences. Un rire passe quand même tes lèvres à la mention de ton regard. Le rictus qui se veut moqueur, mais qui sort comme une complainte. Une demande, presque. Arrête de lire en moi de cette façon. T'as l'impression d'être transparent face à lui ; qu'importe le rôle que tu veux jouer, il le dégage d'une réplique acérée.
Tes talons qui tournent au son de l'ouverture de la bouteille, tes pupilles se perdant dans ses traits à la même seconde. Tu te rapproches, Ford, au prix d'une concentration colossale pour ne pas perdre pied. Ne pas chuter face à lui. Dans ses bras. Et pourtant, ce n'est pas le comptoir qui stoppe tes pas. Ta main glisse sur le meuble quand tu le contournes, te rapproches inlassablement de Seth et sa chaleur. Dans ta poitrine, la fin du monde. Le rythme cardiaque en vrille, les jambes chevrotantes. L'équilibre à peine maintenu par le mobilier qui t'entoure. T'es à terre, Rosendale. Mis à mal par sa simple présence. Son odeur qui prend possession de tes narines, de ta raison même. Tes doigts attrapent la bouteille, l'écartent de ceux de Seth. Le regard fait prisonnier dans le sien, avec pour seule échappatoire sa bouche, quelques centimètres plus bas. Ses lippes sont comme un appel à la déchéance, hurlent ton nom dans un rictus muet. Puis ta main, elle vient remplacer la bière contre la paume de l'acteur. Prend possession de ses doigts, entrelacés aux tiens. « Fuck me eyes, you said ? », que tu lui murmures en réduisant toujours plus l'écart. Le souffle court, incapable de reprendre la moindre respiration. Le feu qui te bouffe, réveille tes sens. Ta main libre s'installe au creux de ses reins, soulevant le tissu de sa chemise sur son passage. Ton épiderme refroidi par le trajet en moto brûle contre sa peau, arrête presque ton cœur sur place. « What do you want, Seth ? », tu lui demandes en effleurant tes lèvres contre les siennes, lui refusant la moindre pression. Tes doigts serrent toujours plus leur étreinte autour des siens, tentent en vain de relâcher la pression qui monte en toi. « Tell me. » Et tu le feras.
Revenir en haut Aller en bas
Seth Abberline

Seth Abberline


⋅ paper notes : 313
⋅ since : 07/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyLun 5 Nov 2018 - 12:00

Et maintenant qu'il est là, c'est la fin du monde. Maintenant qu'il est là, il a envie de lui dire de partir, Seth. Envie de le bousculer hors de son appartement, juste pour se venger, pour ne pas avoir à reconnaître qu'il a eu le cran de se pointer. Il reste pourtant figé sur place, à le regarder se pavaner comme un conquérant. C'est ce qu'il est, Rosendale. De son pas mal assuré et de ses sourires de travers. Il s'impose partout, aux quatre coins de la pièce, juste sous ses yeux et puis soudainement, trop proche. Il ancre son regard aussi, s'y accroche avec une aversion mal dissimulée, une colère muette qui enveloppe ses prunelles déjà voilées de désir. Il lâche des mots à la volée. Des mots qui s'effritent à la vitesse du son, vu le manque de réaction de son aîné. C'est d'autant plus déstabilisant, de n'avoir pour réponse que son silence et ses regards appuyés. Il étouffe, Seth, et c'est l'arythmie dans sa cage thoracique. Une course folle qui fait pulser le sang avec violence dans ses veines. Il a les tripes en vrac et l'esprit complètement retourné. Il le veut, plus qu'il ne l'a jamais voulu, mais ça lui brûlerait la langue de devoir l'admettre.
Son torse se soulève toujours plus quand son souffle se fait plus court et que l'autre approche, d'une démarche presque féline. Il écoute le son de ses pas et le bout de ses doigts qui glissent sur le comptoir. Il rêve de prendre un pas en arrière ou peut-être deux, mais il lui fait l'affront de rester sur place. Ça n'a rien de courageux. C'est stupide. Tous les voyants dans sa caboche blonde s'allument et il les ignore, même le plus rouge d'entre eux, même celui qui crie danger. Son épiderme s'électrise quand leurs doigts s'emmêlent. Il ne détourne pas le regard pour autant, même quand il rêve de retirer sa main, comme si on venait de lui poser un fer brûlant sur la peau. Ses phalanges au creux de son dos, elles ont le même effet. Une vague d'aversion lui longe l'échine, mais ça ne suffit pas à couvrir le reste, ni le désir, ni l'incendie qui le bouffe de l'intérieur. « Fuck you. » Dernières lignes de défense. Dernières volontés. Pathétiques murmures d'une proie à l'agonie. L'air se raréfie et il cherche ce baiser que l'autre refuse de lui donner. Sa main libre se plaque contre le torse de son aîné. Il lutte pour la forme. Lutte pour sa survie. « I hate you, Rosendale. You're driving me crazy. » I need you. Des mots qui filtrent entre ses dents serrées. « But I want you so bad. » Une confession des plus indécentes qui coule de ses lèvres. Un aveux pour tout remettre en question. Il l'embrasse, s'accroche à ses lèvres avec une fougue nouvelle et laisse ses mains courir sur son corps. Il le débarrasse précipitamment de son foutu sweat, s'attaque à son t-shirt sans plus de patience. Il se perd dans le contact et égare ses lèvres dans le cou de l'assistant, alors qu'il le pousse à reculer dans l'appartement. Quelques pas qui suffisent pour le piéger contre le mur. Sa main remonte jusqu'à son cou pour y faire pression. Son corps contre le sien, mais son visage qui recule à peine, pour chercher une faille, une faiblesse dans ses prunelles ou au bord de ses lippes. Ses phalanges restent enroulées autour de son cou pour marquer cette stupide recherche de dominance. Il veut y croire, Seth, qu'il a encore un peu le contrôle, ne serait-ce qu'un peu. Il relâche à peine son étreinte, le temps de retrouver son souffle. Glisse son pouce contre les lèvres de son aîné. Why are you doing this to me, uh?
Revenir en haut Aller en bas
Ford Rosendale

Ford Rosendale
inside my spirits fading

⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyLun 5 Nov 2018 - 20:08

Le cœur gonflé à l'adrénaline, prêt à imploser à la moindre réaction de sa part. Le contact contre sa peau te brûle sur place, mais tu refuses de reculer. Ne te mets pas à l'abri, reste sous le feu ennemi. Un sourire se dessine à ses mots, contre ses lèvres. La confession à voix haute, elle vient faire sauter ton palpitant dans ta poitrine, coupe l'air dans tes poumons. Ses doigts contre ton torse calcinent tout sur leur pression, à travers les trop nombreuses couches de tissus séparant ta peau de la sienne. Toi aussi, tu le veux. Le posséder, le faire prisonnier comme ton crâne qu'il séquestre depuis des semaines.
La libération quand il achève la distance, le gémissement qui nait dans ta gorge et meurt contre sa bouche. Tes lèvres s'abandonnent aux siennes, sans la moindre retenue. Ce reste d'assurance que tu oublies dans la seconde, l'esprit trop embrumé par l'image qui noie ton regard. Seth et ses baisers. Seth et ses mains qui te brûlent. Seth, simplement Seth. Lui. Des vêtements dont il ne te débarrasse pas assez rapidement, que tu l'aides à jeter sur le sol. Tes mains entourent son visage, l'attirent toujours plus contre toi dans une bataille perdue d'avance. Le corps tremblant, sans aucune retenue. Tu laisses tomber toutes tes barrières, incapable de résister à ses assauts. Tu traînes les talons contre le sol, t'accrochant à lui pour éviter la chute. « Fuck… », que tu murmures quand ton dos se claque contre le mur. Des soupirs qui remplacent les mots. Tes doigts chevrotants se glissent dans les cheveux de ton démon, empoignent les mèches blondes dans une tentative idiote de te rattraper. Mais tu sombres déjà, Ford. La tête la première contre lui. Un souffle que t'es pas foutu de retrouver, un regard bleu dans lequel tu te noies. Tu glisses ta langue contre tes lèvres, conscient de la présence de son doigt sur ces dernières. « Stop looking at me like this. » Don't. Ta voix basse, éraillée. Tu satures contre ses attaques, mais t'as besoin de plus. Tellement plus. Tes doigts saisissent sa chemise, froissant le tissu dans ton poing ; tu l'attires violemment contre toi, le colles à ta silhouette. Ton cœur qui saute contre son torse.
Et tu pourrais rester des siècles comme ça. Tes pupilles détaillants les moindres traits de son visage, cherchant les plus complexes nuances dans la couleur de ses yeux. Époumoné dès le départ, les lippes gonflées par la pression des siennes. Ta bouche se perd contre sa peau, glisse le long de sa mâchoire, traîne contre ses joues. Contournent toujours sa bouche. T'inspires, te délectes de son parfum pareil à de l'éthanol. Cette fois, c'est toi qui le pousses, le dégages contre le comptoir faisant trembler la bouteille oubliée. Sa chemise que tu ouvres en vitesse, ignorant les potentiels dégâts laissés après ton passage ; le vêtement que tu glisses le long de sa peau, abandonnes sur le sol. Une image encrée dans ton esprit depuis cette photo envoyée. Depuis cette unique nuit gagnée contre lui. Tes phalanges se promènent sur son torse, détaillent les lignes dessinées sur sa peau d'apollon. Le rictus au coin des lèvres, la satisfaction non dissimulée. La descente qui s'arrête à sa ceinture, tes doigts serrant le cuir pour attirer l'acteur contre toi. Peau contre peau. Des lèvres que tu cherches lentement, que tu saisies entre tes dents. Tu meurs, Ford. Face à lui, tu chutes. « Am I driving you crazy enough, or should I keep pushing ? », que tu lui demandes en saisissant sa nuque de ta main libre, traînant à la naissance de ses cheveux.
Revenir en haut Aller en bas
Seth Abberline

Seth Abberline


⋅ paper notes : 313
⋅ since : 07/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyLun 5 Nov 2018 - 23:59

Il n'y a plus que lui – lui et rien d'autre. Étoile éclatée d'un système nouvellement créé. Un système autour duquel il gravite, subissant les lois de la physique avec plus de désir encore qu'un scientifique. Il se perd dans les yeux et sur les trajectoires de ses sourires. Des prunelles qui le mettent en apesanteur et qui font grimper la pression dans ses veines, puis au creux de son cœur. Il est au bord de l'implosion, Abberline, mais il en demande toujours plus. Puis les mots de Ford sonnent comme un énième défi. Un paradoxe qui coule de ses lippes, de nouvelles règles à un jeu qu'il n'a pas envie de suivre. Il l'accroche de ses prunelles, Seth. Un sourire espiègle débordant de ses lippes et ses iris solidement accrochés aux siens. Sa langue contre son pouce, c'est une énième provocation. Une invitation à plus. Une attaque sournoise qui le déstabilise. C'est facile, avec les autres ; logique. Les gestes s'enchaînent et Abberline, il sait toujours comment faire. Ford, il remet tout en question, perpétuellement. Tout semble moins fluide. Moins cohérent. Tout est réfléchi et dix fois plus dangereux. Son souffle se bloque dans sa gorge et son corps rencontre le sien. « Shut up. » Qu'il lâche dans un demi-sourire.
Il y a de quoi devenir fou et Seth, il l'embrasse bien volontiers, la folie, si c'est le prix à payer pour sentir les lèvres de son aîné contre sa peau. Ça lui crame l'épiderme, le genre de brûlure au dernier degré dont il ne veut plus se passer. Le monde tremble quand son dos rencontre le comptoir. Un gémissement presque douloureux étouffe entre ses lèvres et le désir se mêle à la colère au bord de ses paupières. Il le fixe, cherche à l'attraper, à se raccrocher à sa silhouette, en ignorant les boutons de sa chemise qu'il fait sauter. Il est pressé, plus encore en détaillant ce sourire victorieux que l'autre arbore. Do you even see what you're doing to me? Une question qui longe le vermillon mais qui ne bascule pas dans le monde des sons pour autant. Il ne veut pas s'avouer vaincu, pas à ce point, pas encore. Alors il prend son mal en patience. Figé, quand chacun de ses muscles voudrait le pousser au mouvement. Il lui cède ses lèvres et un bout de son âme. Accroche ses prunelles et se brûle un peu plus contre les reliefs de son corps. Cette peau brûlante qui lui fait oublier à quel point il a froid, quotidiennement, lui qui est si entouré et pourtant, plus seul que jamais. « Enough. » Il redéfinit la ligne de sa mâchoire avec un millier de baisers, alors que ses mains s'activent plus bas à le débarrasser de son pantalon. Ses lippes se perdent dans son cou et ses phalanges agrippent son sous-vêtement. Il pourrait jouer sur ses impatiences. Lui donner une bonne raison de le haïr, mais c'est au-dessus de ses forces. Lui-même, il n'a plus l'envie d'attendre. Plus la force, non plus. Alors il s'effondre à ses pieds et ses baisers perdent de leur innocence. Ses lèvres sèment le chaos au plus bas de son abdomen alors que ses doigts taquinent sa virilité. Sa langue se joint à la partie et finalement, il le prend en bouche. Laisse une main remonter de l'intérieur de ses cuisses à l'angulation de ses hanches. Ses phalanges l'empoignent et ses ongles s'enfoncent dans sa peau, dans l'espoir toujours plus ridicule de le marquer. Ses lèvres poursuivent leur supplice et on regard lui, finit par se redresser, pour s'ancrer au sien, dans un dernier élan de provocation.
Revenir en haut Aller en bas
Ford Rosendale

Ford Rosendale
inside my spirits fading

⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyMar 6 Nov 2018 - 21:41

T'arrives pas à décrocher ce sourire de tes lèvres, même quand les siennes s'écrasent dessus. Même quand il te dit de la fermer. Non, il est tatoué sur son visage, encré à jamais sur ta bouche. Tant qu'il est là, tant qu'il te touche de cette façon. Qu'il te fait perdre la tête. Le souffle court, des inspirations que tu n'arrives plus à prendre. Ça passe au second plan, tu oublies au profit de sa peau. Des sillons ardents que laissent ses doigts sur ton épiderme. Brûlent tes derniers remparts. Une bouche contre laquelle tu te perds, où t'imposes ta langue comme une conquérante contre la sienne. Le muscle qui glisse contre ses lèvres, se perd parfois au creux de sa nuque. Les moindres parcelles que tu veux connaître par cœur, de peur de les voir disparaître sous tes yeux. Dans ta poitrine, le palpitant qui s'emballe, pompe plus de sang qu'il n'y en a dans tes veines. Prêt à imploser, à s'extirper de ta poitrine pour chuter dans les mains de l'acteur.
Une de tes mains quittent son torse un court instant, l'aide à te débarrasser des derniers vestiges de ton armure de fortune. L'abandon complet. Cette même dextre qui pousse contre son épaule, l'incite dans sa descente. Le démon qui chute dans une position de prière et pourtant, t'as rien de divin, Ford. Non, le seul Dieu ici, il a les genoux à terre. Tes lèvres abandonnées que tu sers entre tes dents d'une modération incontrôlée, des réactions que tu cherches à taire. Tes doigts se serrent contre son épaule, laissent une empreinte rougeâtre sous leur pression. Marquent la peau de ton amant pour les jours à venir. L'autre main se rattrape au comptoir dans un espoir vain, tes yeux chutent jusque dans les siens, s'accrochent pour ne plus en sortir. Ce regard qui te brûle le bas ventre, réveille la masculinité assaillie par ses doigts et ses lippes. Les soupirs incontrôlés. La respiration saccadée. Les gémissements rauques. Les murs de la pièce emplis de ces sons de plaisirs que tu ne retiens plus. Ton pouce glisse contre sa joue, caresse lentement sa mâchoire d'une lascivité exacerbée.
Seth, il a ton âme. Il a ton crâne et tout ce qui s’y dissimule. T’en oublierais presque ton nom, Ford. Et cette rage à son égard, elle ne fait qu’alimenter le brasier qui te ronge les reins. Ne fait que durcir un peu plus ton entre-jambe entre ses lèvres charnues. Tu frisonnes, peines à rester debout sur tes jambes chevrotantes. Les complaintes s’échappent de ta gorge, toujours plus nombreuses, toujours plus rapides. Son prénom passe tes lippes, tel une prière. Quatre lettres, une syllabe que tu répètes jusqu’à enrouer ton pharynx.
Puis, tes doigts viennent se glisser entre ses mèches blondes, tirent sur son cuir chevelu pour le forcer à reculer. « Stop, stop. », que tu siffles à contrecœur, la voix éraillée, tremblante. Les poumons se remplissant et se vidant à pleine allure, la peau moite sous la chaleur. Tes deux mains entourent sa nuque, l'invitent à ramener son visage à hauteur du tien. « Keep some for later, stupid. », tu murmures contre son oreille, tes mains reprenant possession de ce torse ciselé créé par les cieux. La silhouette toujours chancelante contre la sienne, une peau que tu colles à son corps quand tu captures ses lèvres pour l'énième fois. Le baiser avide, lascif, pareil à une déclaration contre sa bouche. You're mine and I'm yours. Tes phalanges détaillent ses muscles pectoraux, explorent ses abdominaux à s'en damner. Retirent la ceinture et se frayent un chemin entre le vêtement et sa peau. Le saisissent d'une poigne surprenant douce et lente. Et toujours ce même sourire sur tes lèvres. Ce rictus de victoire. Puis tu le libères de son pantalon, tu dégages le léger morceau de tissu restant. Ta paume cajole sa dureté, l'assiège sans la moindre retenue. Les doigts libres installés à la naissance de sa nuque, légers contre sa peau. Ses lèvres que tu abandonnes, juste pour le voir sombrer.
Revenir en haut Aller en bas
Seth Abberline

Seth Abberline


⋅ paper notes : 313
⋅ since : 07/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyMer 7 Nov 2018 - 12:23

Se révolter pour mieux se soumettre, s'effondrer à ses pieds pour une prière des plus indécentes. Les cantiques sont silencieux, étouffés sur les reliefs de son anatomie. Il prend au moins autant qu'il donne, laisse ses lippes faire le bien, pour une fois. Elles se font douces et entreprenantes, loin de celles qui concèdent les mots les plus cruels, d'habitude. Il le regarde, le dévisage dans toute sa splendeur. Putain qu'il est beau. Des mots qui traversent son esprit le temps d'une décharge, une énième sensation à décrypter, comme toutes celles qui traversent son épiderme. Il crève à petit feu, à sentir les phalanges de son aîné s'emmêler entre ses mèches, puis malmener la chair de son épaule. Il ne fait que s'accrocher un peu plus à lui. Enfoncer ses doigts dans le creux de sa taille, dans sa cuisse. Visser ses prunelles aux siennes. S'accrocher oui, putain, c'est bien le mot – s'accrocher par peur de le voir s'échapper, à son tour, maintenant qu'il l'a eu, maintenant qu'il l'a fait ployer. Ça lui traverse l'esprit, à Abberline. Un quart de seconde, il se dit que Ford pourrait tout bousiller. Le laisser ramasser les fragments de son âme sur le plancher et se barrer, un sourire mesquin cousu aux lippes. Et ce serait bien fait pour toi, Seth, ne l'oublies pas. Puis l'idée s'échappe, comme ces millions d'informations qui transitent dans son esprit sur l'instant. Tout passe, mais rien ne reste. Rien à part lui. L'icône devant lequel il se prosterne, comme le plus fidèle des dévots. Little does he know he is worshipping the devil.
Il se perd sur les sons qui rendent les notes de la musique d'ambiance bien fausses. Il écoute ses soupirs qui percent et ses gémissements qui s'alignent comme autant d'harmoniques. Son prénom, qui claque comme une injure, comme une supplique, sur la langue de son aîné. Il en échappe un sourire en se redressant, Abberline. Quelques éclats de rire roulent sur ses cordes vocales alors qu'il lui fait face à nouveau. Qu'il presse ses lèvres contre les siennes, entre deux mots. Il s'égare dans ce baiser et tressaute quand la main de l'autre coule le long de son corps, traçant cinq sillons glacés jusqu'à ce pantalon qu'il l'aide à retirer. Ses dents malmènent la lèvre inférieure de son aîné, alors il se laisse aller à d'autres sensations encore. Son torse se soulève plus difficilement et son corps cherche le contact, à chaque fois qu'il se fait plus timide. Il étouffe un gémissement contre ses lèvres et s'oublie sous la douce torture qu'on lui inflige, accompagne ce mouvement de recul qui lui est imposé. Une fois de plus, son regard rencontre le sien. Il y cherche beaucoup de choses, Abberline. Des questions et des réponses. Un semblant de sincérité qui l'importe pourtant tellement peu, avec les autres. « Fuck. » Son front contre le sien, le cœur qui tambourine. Il l'attrape par le poignet finalement et l'embarque, sans trop lui laisser le choix, vers sa chambre. Le chemin se ponctue d'interminables pauses contre les murs. Des baisers volés et des rires qui se perdent dans la nuit – des sourires tissés d'impatience. Il l'attrape par la nuque et l'entraîne avec lui sur son lit. Prend une fois de plus possession de ses lèvres, le temps de reprendre le dessus, de couvrir son corps du sien. Alors seulement, il se redresse. Assez pour le détailler, imprimer sur ses rétines les contours de son visage. Les creux, les reliefs. Les lignes qui bordent ses yeux et ses lèvres. Le silence glisse entre les respirations irrégulières et puis finalement, il se penche vers la table de chevet pour récupérer du lubrifiant et une capote qu'il lui jette dessus. « I guess you'll need this. » Il se laisse avoir jusqu'au bout, Abberline. Lui montre à quel point il peut être vulnérable, après avoir été infâme. Il lui donne son corps et un bout de son âme, étreint ses lèvres pour un énième baiser. Sa main elle, défile lentement le long de son abdomen pour se saisir de sa virilité presque trop timidement. Alors il recule le visage, Seth, juste un peu, juste assez pour lire l'effet qu'il peut lui faire au creux de ses yeux. « Why did you keep me waiting so long ? » Il a envie de savoir, l'acteur, un sourire malicieux au bord de lippes, pourquoi est-ce qu'une éternité s'est écoulée avant que son aîné ne se décide à imposer sa présence.
Revenir en haut Aller en bas
Ford Rosendale

Ford Rosendale
inside my spirits fading

⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyJeu 8 Nov 2018 - 21:22

Des lèvres que tu cherches, encore et toujours. Faim insatiable de les sentir contre les tiennes, sur ta peau. Tu veux que ses mains brûlent ta chair, maltraite ton épiderme. Tes yeux le dévorent, l'admirent comme s'il était la plus belle chose sur cette foutue planète. Le regardent vriller sous les frictions de tes doigts contre lui. Un spectacle inlassable, qui te chauffe les veines et fait tambouriner ta poitrine. Le rythme décousu, assez pour le déstabiliser, assez pour le faire trembler contre toi. L'autre main serrant sa nuque, forçant ses iris dans les tiens. T'as le regard bouillant, Ford. Empli de ce désir incontrôlé de le posséder. De lui faire comprendre tous ces mots qui restent muet sur ta bouche. Tu m'achèves, Seth. Tu m'détruis un peu plus chaque jour. Et toi aussi, t'as le souffle qui souffre. L'effet de ses lippes encore conquérant sur ton entre-jambe, les mouvements répétés de ton poignet ; tout pour vider tes poumons à cette allure folle. Tu sens ton palpitant se soulever quand tu l'entends, quand le son de son plaisir te parvient aux oreilles, pareil aux chants du paradis.
Ou de l’enfer, sûrement.
Tu rechignes pas quand il t'embarque, qu'il te plaque sur ce premier mur et que tu fais la même chose de tes lèvres sur sa mâchoire. Le sourire installé à jamais sur le visage, impossible à détacher quand tu sens ses doigts griffer contre ta chair. Une pièce où tu n'as jamais mis les pieds, mais dont la décoration t'importe bien peu à l'instant. Non, t'as les yeux toujours plantés sur Abberline, pris au piège par ses traits divins. Sans le moindre combat, tu te laisses tomber contre lui, ne quittes plus de tes mains sa peau. T'es toujours autant tremblant, Ford. Chevrotant sous son contact. Le dos contre le matelas, tes doigts glissent de ses cheveux sur sa nuque, son torse, ses cuisses. Serrent la chair au bas de ses reins sans la moindre retenue. Tu te redresses légèrement quand il abandonne ta bouche, avide du contact. Tu veux l'attirer à nouveau contre toi, ne plus te détacher de lui un instant de plus. Don't ever leave me, not again. Mais il s'échappe quand même, Seth. Et tes yeux, ils suivent ses mouvements, les moindres ombres qui se dessinent. Le rire moqueur qui passe tes lèvres au contact froid des deux objets. « You've already put my dick in your mouth, it's kinda late. Unless I should worry about you. » Puis ce sentiment à la con qui reprend possession de ton crâne, les mots à peine prononcés. Ces images qui se succèdent dans ton esprit, de lui dans les bras d'un autre. De lui, qui s'abandonne entre des draps qui ne sont pas les tiens. Tu déglutis, Ford. Tu veux chasser toutes ces conneries. Pas maintenant, que tu te répètes. Alors tu t'accroches à ses lèvres quand il attaque les tiennes, tu sers son visage contre le sien dans une tentative stupide de le garder pour toi. Contre lui, t'étouffes un soupir au contact de ses doigts sur ta masculinité. Contre lui, tu capitules. Qu'importe les maux qui torturent ton crâne à petit feu. La main perdue entre ses mèches blondes, les yeux détaillant ses traits, ses iris, ses lèvres quand il s'écarte. Et la surprise que tu ne peux cacher ; les sourcils qui se froncent, l'interrogation encrée sur le visage. « Seriously, Seth ? », que tu ne peux retenir de passer tes lippes. Encore une fois, y'a ce même rictus railleur qui émane de ta gorge. Les souvenirs qui affluent, se précipitent par dizaines dans ton crâne. De ces mots, tous plus durs les uns que les autres. Ses mots. Le comportement indigne. Tu secoues la tête, Ford. « You're a total douchebag, that's why. » Et pourtant, tes doigts sont toujours sur sa peau, toujours perdus dans ses cheveux. Tes yeux, ils sont toujours prisonniers face à lui. Incapable de le quitter.
Parce que l’acteur, il t’a pris au piège. Malgré toutes ces tortures, malgré toute cette rage qu’il alimente chaque jour. T’es coincé, Ford. Abattu contre lui. Plaqué au sol par ces envies que t’es plus foutu de garder pour toi. Et dans le fond, ça te terrorise de voir cet effet qu’il a sur toi.
Revenir en haut Aller en bas
Seth Abberline

Seth Abberline


⋅ paper notes : 313
⋅ since : 07/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyJeu 8 Nov 2018 - 23:29

Les yeux voilés de désir et les lèvres ourlées d'un millier de sourires, plus espiègles les uns que les autres. Il joue, Seth. Effleure les limites de sa propre impatience, juste pour ne pas être le premier à ployer. Et finalement, il rend les armes, sur le son de ses soupirs. Un souffle entrecoupé par ces impulsions chimiques et électriques, celles qui saturent son système d'un plaisir qu'il ne prend même plus peine de dissimuler. Il se pince les lèvres et s'approche. S'éloigne. Lui donne le goût du feu, puis de la glace, du bout de ses lippes, sur la longueur de ses phalanges. Il se laisse happer par les harmoniques de ce rire moqueur. Un vibrato qui se perd dans la nuit, insolent, mettant à jour les quelques notions douteuses de l'acteur en matière d'éducation sexuelle. Son visage se barre d'un sourire presque maladroit. Il est décontenancé, mais cherche à garder la face. Finalement, il acquiesce. Hausse les épaules. L'ambivalence au creux même de ses muscles, de son corps. « No shit Sherlock. » L'acidité lui rongeant les cordes vocales, les syllabes. Il se penche et effleure ses lèvres. Le contemple, son beau diable. « You don't know who was in my bed last night but. It's your call, hun. » Les mots savamment sélectionnés. Besoin irrépressible de faire du mal, même quand tout va trop bien. Personne n'était dans son lit hier. Ni même la nuit d'avant et quand bien même, il prend ses précautions – généralement. Il regarde les reflets douloureux valser dans les prunelles de son aîné. Il regrette presque cette pathétique défense mise en place. Cette énième provocation étouffée par un nouveau silence étrange entre eux.
Ses mains conquérantes qui longent la peau de Rosendale. Il en demande toujours plus, Seth, au moins autant qu'il donne. Il attend et frissonne sous la torture délicieuse des caresses de son aîné. Trop doux, trop gentil, presque trop timide. Ses jambes s'enchevêtrent avec les siennes et ses doigts continuent leur œuvre. Puis la question de trop déborde de ses lèvres. Un sourire qui s'effiloche et perd de son intensité, pour mettre à jour sa déception. Une réponse qu'il n'attend pas, pas maintenant, pas comme ça. Sa langue claque contre son palais et sa main remonte jusqu'à la hanche de Ford. Un drôle de sourire perce sur ses lippes. Plus évocateur que n'importe quel bulletin météo sur l'ouragan à venir. « I am a total douchebag ? » Un rire incrédule. Il se redresse un peu vivement, Seth. Le dévisage dans un silence qui lui paraît éternel. « Why are you here, then ? » Il prend de la distance et oublie l'incendie dans ses reins, sous son épiderme. Il raisonne enfin, peut-être pas de la plus juste des manières, mais il entre-ouvre les yeux sur la toxicité de la situation, sur tout le mal qu'ils se font – toutes les plaies qu'ils essayent de panser à renfort de baisers incandescents. Il ancre ses prunelles aux siennes finalement. S'installe à cheval sur ses cuisses et se saisit de ses poignets, qu'il plaque contre les draps. « Uh ? » Qu'il relance, pour une réponse qui tarde trop à venir, à son goût. Il le fixe, mais il ne sourit plus, Seth. Ça se bouscule dans sa caboche blonde, ça ricoche à lui en donner les pires migraines. Il songe à Ford et aux autres. Toutes celles et ceux qui ont frissonné et gémi entre ses bras. Ses doigts s'entortillent toujours plus fort autour des bras de Rosendale. Un rapport de force imposé, inégal. « Maybe we should fuck before I change my mind. » Les affects qui s'effritent, les mots dénués de sentiments, teintés d'une indifférence simulée. Bien sûr qu'il ressent, Seth. Il ressent même trop fort. Cette jalousie qui lui tord les tripes, cette possessivité qui le flingue. Ce désir qui le bousille, à chaque seconde un peu plus.
Revenir en haut Aller en bas
Ford Rosendale

Ford Rosendale
inside my spirits fading

⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyVen 9 Nov 2018 - 21:37

Tes mots, tu les regrettes déjà. C'est nécessaire, tu le sais pertinemment, mais ils ont ce goût amer sur tes lèvres. Ces sorties emplies de sarcasme que tu ne peux retenir à chaque fois qu'il ouvre la bouche, comme un bouclier de basse qualité face à ses attaques. Une pirouette pour contrer la jalousie qui te ronge le crâne quand tu l'imagines contre un autre. Et tu veux pas ressentir ça, Ford. Tu veux pas laisser ton esprit se perdre dans cette possessivité mal venue. Parce que vous n'êtes rien, au final. Amants brouillons, ennemis de fortune. T'essaies de t'le répéter, d'imprimer une bonne fois pour toute. Pourtant, ce foutu rictus sur ses lippes, il te brise. Achève ce pauvre muscle dans ta poitrine. Arrête de m'faire ça. Pourtant, tu ne réponds rien. Cette fois, tu gardes les lèvres closes à ses paroles. A quoi bon, quand il perçoit déjà ta réaction dans ton regard ? Ce même regard que tu ne détournes pourtant pas de ses traits, que tu laisses bloqué sur son visage avec pour seule échappatoire le reste de son corps.
Il contrôle tout, Abberline. Véritable bourreau de tes songes, comme de ta réalité. Ton souffle pour seul langage, ta poitrine qui se soulève pour remplacer tes lèvres qui se scellent. Cette respiration qui s'arrête pourtant, quand ses doigts quittent ton entre-jambe. Et le monde qui s'écroule autour de vous. Les combats reviennent à la charge, comme à l'habitude. Tradition impossible à oublier malgré tous les efforts de vos baisers avides. Tu te mords l'intérieur de la joue, tu regrettes tout. Tes paroles, tes gestes. Ta venue ici ce soir. Bordel, même cette nuit fatale qui maudit depuis sans cesse ton esprit.
Pourquoi t'es là, Ford ? T'aimerais bien savoir. T'aimerais bien savoir pourquoi tu continues de te plier devant lui, pourquoi tu continues de répondre à ses appels au beau milieu de la nuit. Pourquoi tu t'obstines à te faire mal de la sorte. Pourquoi est-ce que tu le remercies, le sourire aux lèvres, quand il te détruit de la sorte. Des interrogations qui restent sans réponse. Des bribes qui meurent dans ta gorge, sans le moindre son. T'es pas foutu de répondre. Le silence que tu lui imposes encore. Une quiétude qu'il ne supporte pas, l'acteur. Et tu ne retiens pas un râle de surprise à sa réaction. A ses mains qui te plaquent de la sorte contre les draps. Le cœur en cavale, malgré l'immobilité imposée. Tu secoues la tête, Ford. Première réponse que tu lui accordes depuis de trop longues minutes. L'hésitation qui se creuse au fond de ton crâne. Partir ou rester. L'abandonner, et jouir de cette douce vengeance méritée. Persister, et sombrer sans le moindre doute contre sa silhouette et ses mots assassins. Tu voudrais rester logique, accepter l'évidence qui se dessine un peu plus à chaque seconde. Pourtant, tu choisis la chute. Puises dans tes forces pour imposer ton corps au-dessus du sien. « You shut that pretty mouth of yours. » Tu ne veux plus penser à cette jalousie qui te bouffe le crâne. A ses conneries qu'il déblatère par dizaines. La seule chose que tu veux, c'est lui. T'écrases tes lèvres sur les siennes, oblige ta langue dans sa bouche. Tu respires à nouveau.
Les doigts aventuriers, ils glissent le long de sa peau, se perdent contre son épiderme. Agrippent sa masculinité pour quelques secondes seulement. La main libre cherche à tâtons la capote et le lubrifiant. Ta bouche dans sa nuque, agressive contre sa peau. Une trace que tu lui laisses, une marque qui restera pendant plusieurs jours. Signature anonyme, assez pour toi. Pour l'instant. Tu t'appuies sur son torse pour te redresser, gardes ta main quelques secondes en place. Tes yeux bloqués sur son visage, le rictus au coin des lèvres. L'emballage déchiré en vitesse, le préservatif enfilé avec cette même hâte. Le sang bouillant dans les veines, les gestes assurés malgré les tremblements précédents. Ton apollon, tu le regardes d'un air lascif au même instant. Il est beau, Seth. Beaucoup trop beau pour ta santé mentale. Rapide baisers sur ses lèvres, et tes mains incitent ses cuisses à te laisser le passage. Tes phalanges recouvertes de lubrifiant s'imposent en premières, pénètrent lentement à plusieurs reprises. Les doigts libres au creux de ses hanches, le pouce caressant sa peau au rythme de ton autre main. Tu le dévores du regard, Ford. Cherches les moindres réactions, les moindres signes de l'effet de tes gestes.
Puis tu t'imposes au-dessus de lui, redresse le bas de ses reins pour mieux te placer. Tes yeux sont plantés dans les siens quand tu t'introduits, quand tu commences ces premiers mouvements qui font gonfler tes poumons. Oubliées, toutes ces idioties qui font les bases de votre relation. Tu ne penses plus à tous ces maux qui te rongent en silence. A ces images acides de lui avec un autre. Dans ton crâne, seulement son visage. Seulement ses yeux bleus dans lesquels tu te perds à l'instant même. Seulement son prénom, que tu murmures au creux de son cou. Seth, et seulement Seth.
Revenir en haut Aller en bas
Seth Abberline

Seth Abberline


⋅ paper notes : 313
⋅ since : 07/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyMer 21 Nov 2018 - 12:09

Des gémissements qui s'alignent sur ses lippes, comme autant de soupirs qui trahissent son plaisir. Il s'accroche à lui, à ce regard qui perce ce masque d'indifférence, ces prunelles délavées qui lisent jusqu'au creux de son âme et détaillent les limites, longent les frontières de sa vulnérabilité. Il se sent petit, Seth. Même au dessus de lui, même le venin agglutiné au bord de ses syllabes, il se sent impuissant. Les muscles lourds et le palpitant qui galope dans sa cage calcifiée. Il s'abreuve de la jalousie de son aîné. Un sourire nerveux glisse sur le vermillon de ses lèvres. Une petite victoire, amère contre son palais. Ce n'est plus aussi bon qu'autrefois, de voir des éclairs d'agacement tisser ses iris de nuances de bleu et de blanc. Happé par le camaïeu d'azur, il se laisse retomber, lui accorde cette position de supériorité. Il le détaille, redéfinit les contours de son visage. Les reliefs et les creux, les rides qui dansent au bord de ses paupières. Putain qu'il est beau. Il se perd, s'échappe, se retrouve lorsque sa bouche accapare la sienne, une fois de plus. Un baiser pour sceller le silence. Sa langue qui tangue contre la sienne et sa tête qui se renverse. Il veut s'oublier, Abberline. Entre ses bras et au rythme de ses hanches. Il veut basculer une fois de plus, se laisser attraper par la petite mort et crever sous ses mains à lui.
Les secondes qui se confondent pour devenir des minutes. Une éternité sous la conquête de ses doigts contre son épiderme. Ses muscles se tendent, cherchent, demandent toujours plus. Il se reconnaît à peine, Abberline, dans ses réactions. Il se pince les lèvres alors que les dents de Ford rencontrent sa nuque. Marquent, traumatisent la chair ; assez pour intéresser les tabloïds demain. Il n'a pas envie d'y songer, Seth. Pas envie de commencer à élaborer mille et un mensonges pour cacher le nom de celui qui alimente l'incendie dans ses veines. Le temps ralentit et l'acteur, il profite que son monde tourne un peu moins pour observer l'autre, à nouveau. Se raccrocher à la teinte de ses lèvres dont il a tant abusé. Cette barbe naissante qui taquine son épiderme. Il s'échappe sous la douceur de ses baisers, puis cherche l'air qui lui manque si soudainement, quand il sent ses phalanges en lui. Son abdomen se tend et ses joues s'empourprent. Un malaise qu'il cherche à cacher en semant quelques baisers dans le cou de l'assistant. Il se cache, Seth, et il n'a toujours fait que cela, de toute façon. Dissimuler ses affects, noyer ses sentiments. Détourner l'attention sur autre chose, détruire ce qui est trop authentique, trop lui.
Son corps cherche toujours le sien. Il vient à sa rencontre, de lui, de sa main. Il patiente, le cœur au bord du vide, jusqu'à ce que Ford n'apaise la souffrance – et attise un peu plus les flammes. Il se laisse aller à cette lente agonie, les mélodies aiguës puis rauques pour fracasser le silence. Il prend le rythme et ignore le reste ; le sang comme un torrent dans ses tempes aux tiraillements qui accompagnent les premiers mouvements de son aîné. Il s'y fait, peu à peu. Se laisse emporter dans cette nouvelle valse, une danse à deux dont il a voulu oublier tous les pas, mais dont son corps ne se souvient que trop bien. Ses mains s'égarent sur ses flancs, dans son dos. Longent les côtes et comptent les vertèbres, et sur les vagues de son plaisir, il enfonce le bout de ses doigts dans son épiderme. Il le marque, chaque coup de bassin comme un nouveau supplice. Cinq de ses doigts remontent et saisissent sa nuque, coulent finalement dans ses cheveux pour tirer légèrement dessus. Assez pour lui faire reculer la tête. Assez pour capter son regard et lui montrer à quel point tout ça, ça peut le faire flipper. C'est trop bon. Trop éphémère. Trop réel.
La proximité qui abrase et court sous son épiderme sous la forme de violents frissons. Il a chaud, quand son corps épouse le sien, froid quand il s'en détache. La peau moite et des sensations à en saturer tous les récepteurs. Il l'embrasse, Seth, s'accroche à quelques derniers éléments de réalité. Il l'embrasse pour revenir à lui, laisse ses mains appuyer au creux des reins de l'assistant, mains qui remontent sur son torse pour casser la cadence et le faire reculer. Assez pour le renverser, pour le coincer contre le matelas, un sourire espiègle pendu aux lèvres. Quelques secondes, c'est tout ce qui lui faut pour s'installer au-dessus de lui, se laisser couler sur son anatomie, les doigts pressés contre l'abdomen de Rosendale. Sa tête bascule en arrière et il mène la danse, retrouve un semblant de contrôle sur la situation. Son bassin s'accorde avec le sien, cherche son plaisir, avec une pointe d'égoïsme pour envelopper ses gestes. « This is way too good. » Des mots rauques, fracassés sur ses soupirs indécents, les yeux voilés d'extase.
Revenir en haut Aller en bas
Ford Rosendale

Ford Rosendale
inside my spirits fading

⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyLun 3 Déc 2018 - 13:26

Les mains aventureuses, presque trop timides parfois, quand elles vont chercher sa peau. Tes doigts glissent contre le derme, se perdent dans ses mèches. S'y attachent, quand cette ardeur qui dévore le bas de ton ventre se fait trop pressante. Et tu crèves à petit feu, Ford. Quand tu vois son regard te détailler de la sorte, quand tu vois cet air au fond de ses yeux. Il est parti au combat, l'acteur. Mais t'arrives encore à lire cette frayeur dans l'azur. Cette même peur que tu partages, au final. Parce que putain, toi aussi tu flippes. Toi aussi tu détestes tout ce que ça incombe, toute cette histoire. Le palpitant trop accroché à ce visage, à cette voix malgré le poison qui y danse. Pris au piège, comme un con. C'est ce que t'es, rien de plus, rien de moins. Une proie qui se prétend prédateur ce soir, alors que tu ne fais que sombrer un peu plus contre lui. Un contrôle perdu à la seconde où t'as quitté ton appartement. Hell, à l'instant même où t'as reçu cette photo à la con. Cette impression que tu veux donner, elle est bâtie sur des fondations bien trop fragiles. Tu t'enfonces dans le dédale, la tête la première. Les pensées, elles ne viendront que trop tard.
Les soupirs passent tes lèvres, meurent contre sa peau et sa bouche. Un contact que tu n'arrives à couper que lorsque les regards se cherchent, se domptent dans une bataille perdue d'avance pour les deux camps adverses. La silhouette chevrotante se fracassent contre la sienne à mesure des mouvements lascifs. La friction autour de ton entre-jambe qui ne fait qu'accentuer cette perte de souffle qui malmène tes poumons. Un rythme incohérent, l'alternance des mouvements en fonction des réactions. Ses doigts sur ta peau, ils laissent un sillon ardent, une brûlure qui devient presque vitale. Un contact que tu cherches toujours plus, jamais assez. Des traces encrées sur ta peau, futurs vestiges d'un échange que tu sais que tu vas regretter. Armes au sol, les combattants malmenés par cette rage qui les dévore autant qu'ils s'adorent.
Le souffle s'arrête quand la paume de Seth s'abat sur ton torse, comme s'il venait lui-même de stopper ton cœur au fond de ta poitrine. Ton regard ne quitte pas le sien quand il s'impose au-dessus, à la seule exception de ce corps qu'il t'expose, pareil à une invitation. Un rictus arque tes lèvres, menace de dévoiler beaucoup trop de choses que tu préfères garder enfouies au fond de ton crâne. Des sentiments que t'es pas foutu de comprendre, une crainte amère qui te bouffe un peu plus chaque jour. Et cette jalousie, qui n'a que trop de fois trahit l'air détaché que tu tentes vainement de garder en sa présence. Un gémissement s'échappe, puis un autre à mesure que tu le sens épouser ta virilité réveillée. Ta main droite glisse le long de son torse, parcoure la peau décorée de ses muscles trop bien dessinés. Véritable Apollon des temps modernes. La dextre continue son chemin, les doigts agrippent presque trop brutalement la chute de ses reins. Un rire passe tes lèvres à ses mots, à cet aveu qui soulève ton cœur beaucoup trop rapidement. L'esprit perdu, la poitrine en morceaux et seulement l'abdomen embrasé pour guider tes mouvements. Des soupirs toujours plus rapprochés, quand tu peines à respirer. Ta main libre entoure sa masculinité, les phalanges se veulent expertes autour d'elle alors que putain, t'as l'impression de paumer toutes notions quand c'est lui. Le mouvement de tes doigts pour accompagner ceux de son bassin, dans une danse lascive sous la musique de vos soupirs.
Et putain, tu voudrais mourir à cet instant. Parce que c'est pas la bonne chose à faire, parce que t'es plus foutu de contrôler quoi que ce soit. Parce que c'est trop bon, et qu'il est beau à s'en damner au-dessus de toi. Seth et ses regards. Seth et ses mots. Des corps qui s'attirent autant qu'ils s'opposent par l'esprit. Des idées que tu mets trop vite de côté, quand tu sens le feu s'alimenter toujours plus dans tes veines, mettre à mal ton abdomen. La main droite quitte sa chair, remonte jusqu'à sa nuque pour l'attirer contre toi. Ses lèvres que tu dévores, contre lesquelles tu murmures. « I'm coming. » Une complainte à son attention, un avertissement. Les retours en arrière laissés pour compte, impossible à retrouver. Son prénom que tu soupires, une fois de plus. Une fois de trop. Et toujours tes doigts autour de lui, contre sa peau durcie. Pour le faire souffrir autant que tu le désires.
Revenir en haut Aller en bas
Seth Abberline

Seth Abberline


⋅ paper notes : 313
⋅ since : 07/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyLun 3 Déc 2018 - 22:06

Les soupirs qui coulent de ses lèvres pour percer le silence. Elle est belle, la mélodie. Terriblement juste, pour une fois ; les cantiques amoureux ont toujours mieux sonné que les mots haineux. Il se laisse aller à cette valse aventureuse, aux corps qui se rencontrent, s'opposent, s'attirent. Ils sont loin, les regards indifférents, les moues méprisantes. Tout semble sincère, et même un peu trop. Ça lui fait peur, à Abberline. Ça le terrorise, de lire les sentiments éclatés au fond des prunelles de l'assistant. Il a peur que ça devienne trop concret. Trop réel. Que demain, sa peau soit encore marquée de leurs ébats – et son cœur aussi. Calciné, comme sa peau qui fond sous les phalanges expertes de son aîné. Il crève à petits feux, Seth. Se laisse happer par le brasier, sans même protester ; non, il abandonne. Il rend les armes, car rien de tout cela n'est vrai, n'est-ce pas ? Il aimerait s'en convaincre, il aimerait ne pas avoir à regretter demain. Ses lèvres se pincent et ses iris se détournent, ses paupières tombent. Il se laisse aller à son plaisir, suit les vagues qui irradient jusqu'au creux de ses reins. Ses doigts se faufilent sur l'abdomen de Ford, ses phalanges se replient et agrippent chaque centimètre carré de peau. Phalanges qui marquent, mais pour quoi, au final ? Ils ne s'appartiennent pas. S'aiment autant qu'ils se détestent. Bien d'autres passeront dans son lit. Bien d'autres passeront entre ses bras à lui. Alors à quoi bon ? Pourquoi développer tous ces pathétiques stratagèmes ? La réponse reste en suspens mais le rêve continue – et c'est tout ce qui compte.
Tout ce qui motive son bassin à poursuivre sa danse lascive. Les silhouettes qui se complètent et se cherchent, sans relâche. Il gémit sous la pression de ses doigts, la brûlure dans ses muscles. Il la voit venir, l'apothéose. Une petite mort attendue, désirée, esquissée dans ses rêves les plus secrets seulement. Il perd le souffle sur la cadence et encadre le visage de Rosendale de ses mains. Son front qui s'échoue contre le sien et ses lèvres pour effleurer les siennes. Il écoute ses suppliques. Cède à chaque seconde un peu plus, alors que le sang bat toujours plus fort dans ses tempes. Sa réponse se confond entre ses gémissements et il s'abandonne, tombe dans le vide en premier, un peu égoïstement. Son corps, secoué par le désir, cherche d'avantage encore, dans un moment de flottement. Il l'attend et l'accompagne, bascule une fois de plus avec lui, et s'y rattache. Les mains égarées sur sa joue, sa nuque, son torse. Il halète et cherche son souffle au creux de son cou, et sème un baiser presque trop innocent le long de sa jugulaire. « Fuck. »
Un sourire passe sur ses lippes et les endorphines lui rongent le système. Il s'échoue à ses côtés finalement, après avoir capturé ses lèvres une énième fois. Il se laisse choir là, dans le silence qui a repris ses droits sur le reste. Ses poumons retrouvent enfin leur air mais son palpitant lui, il déraille toujours, sur les incohérences qui le tiraillent de l'intérieur. Il le détaille pour une petite éternité au moins, avant de se tirer de là, d'échapper aux draps et à ses regards inquisiteurs. Il s'enfuit jusqu'à la salle de bain Seth, pour retrouver la face et gommer le trouble qui marque ses prunelles. Il dévisage le reflet coupable que lui renvoie le miroir, essuie distraitement son abdomen et ferme les yeux. Dix secondes. Une vingtaine de minutes peut-être. Son monde tourne et ses mains en tremblent, pourtant, il revient dans la chambre, drapé de toute son assurance – et rien de plus. La surprise le bloque à l'entrée,  alors qu'il se fige, s'appuyant contre l'embrasure de la porte. Il le regarde et sous ses yeux, les lignes se tordent, le monde se délite. « What are you doing ? » Un sourcil arqué et les premières failles percent dans ses sourires. Il est incrédule, Seth. Les rôles s'inversent et il a l'impression qu'on l'assassine. « Wow. Are you in a hurry or something ? » Il s'approche et récupère son sous-vêtement. Feint l'indifférence alors qu'à l'intérieur, c'est le cataclysme.
Revenir en haut Aller en bas
Ford Rosendale

Ford Rosendale
inside my spirits fading

⋅ paper notes : 480
⋅ since : 25/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyLun 3 Déc 2018 - 23:18

Le plaisir en devient presque douloureux, tourmente ton esprit et tes muscles. L'explosion imminente au creux de ton bassin. Les soupirs s'alignent contre la peau d'Abberline. Les râles contre ses oreilles alors que tu t'agrippes désespérément à lui. Le bout des doigts enfoncés dans son dos, dernière tentative de te rattraper avant de sombrer définitivement. Ton autre main, toujours amoureuse de sa raideur. Le cœur en pleine course, prêt à éclater. Tu cherches ses lèvres, les effleures des tiennes avant de les laisser s'entrechoquer. Sa langue contre laquelle tu combats. Un souffle que tu n'essaies même plus à retrouver, de peur de quitter ses lippes une seconde de trop.
L'écart, pourtant. Quand les pupilles se croisent, se jaugent. Et putain, Seth il peut y lire tellement de choses. Des idées que tu n'arrives pas à mettre en ordre, une haine aussi attisée que le désir qui te bouffe. Tu le veux, toujours plus. Même quand tu te sens en lui, même quand ses soupirs rauques bénissent la pièce. Tu le veux, ne jamais le laisser s'échapper à nouveau. Tes doigts glissent entre ses cheveux, attrapent les mèches blondes dans une tentative vaine de gérer la situation. Mais tu ne contrôles plus rien, Ford. Tu ne contrôles pas Seth, et encore moins ce feu qu'il attise dans tes reins. Les gémissements s'échappent, toujours plus nombreux. La déclaration sans le moindre mot. Et ce regard que tu lui lances, quand tu le sens chuter, lui aussi. Les yeux chargés. You could kill me and I would say thank you.
Des mouvements saccadés contre lui, contre son bassin. Tu veux le voir sombrer, tu veux le voir tomber à tes côtés sur le champ de bataille. Ton corps s'anime, se saisit de soubresauts quand tu sens la lascivité au zénith. Les reins se soulèvent, épousent ses mouvements et le rythme que t'impose l'acteur. Tu baisses les yeux, Ford. Pose ton regard sur sa virilité et tes phalanges qui l'entourent. Les pupilles qui alternent entre les deux spectacles, n'arrivent pas à quitter plus de quelques secondes les siennes. Le rictus sur les lippes quand tu le sens céder en premier, salir ton ventre comme le sien. Un instant à peine, avant l'explosion entre tes cuisses. La chaleur vivace sous la peau, summum de l'adrénaline dans tes veines. Le souffle court, le torse peine à se soulever pour remplir tes poumons. Ta main l'abandonne, remonte le long de sa peau pour prendre possession de sa mâchoire, l'embrasser sûrement trop avidement.
Un rire passe tes lèvres quand les regards se croisent, que tu vois le sien glisser le long de ta silhouette pendant de trop longues secondes. Avant qu'il ne s'évapore dans la pièce adjacente, t'abandonnes en plein no man's land. L'Enfer réincarné sur Terre. Tu te redresses, t'adosses contre la tête de lit. Passes tes doigts encore tremblants sur son visage, les remontes sur ton cuir chevelu. Et y'a ce soupir qui passe tes lèvres, bien différents de tous les autres qui font encore écho entre les murs de la chambre. What the fuck, Ford ? L'amer regret qui sonne comme le tocsin. T'as chuté, si facilement que ça en est ridicule. Un sourire de trop devant lequel t'es tombé à terre, comme un pion. La raison contrôlée par des pulsions animales. Un désir conduit par cette jalousie que tu ne peux plus dissimuler. Tu secoues la tête, chassent les effluves qui y dansent encore. La peau rougit, marquées par ses mains. Les lèvres gonflées par l'attaque des siennes.
Les pieds à terre, un aller simple vers la pièce où l'armure est tombée. T'enfiles ton boxer en vitesse, ton jean avec la même hâte. L'amant disparu, enfermé sans t'accorder la moindre attention. How surprising. Les erreurs s'enchaînent et se ressemblent trop douloureusement. Le t-shirt entre les doigts, tu relèves vivement la tête à ses mots. Vague culpabilité d'être pris sur le fait, effacée par son poison qui ne revient que trop vite. Un rire passe tes lèvres, le sarcasme au bord des lippes. « What ? It's not like you're not going to kick me out in ten minutes. » T'enfiles ton t-shirt, pareil à une barrière de fortune contre lui. L'air détaché brouillon. T'as beau vouloir paraître distant, mais sa silhouette crève ton regard. « I'm saving you some precious time, so just say thank you and we can both be done with it. » Les yeux plantés dans les siens, un défi que tu lui imposes. Tu te dis sur le départ et pourtant, ta main se pose sur le comptoir de la cuisine, comme un ancrage. Don't you dare let me leave.
Des scènes que t'imagines, des mots que tu n'oses même pas rêver de le voir prononcer. La patience n'a pas le temps de s'installer. « No, you know what ? Say nothing, it's better than your usual venom. » Tu tournes les talons, récupères tes derniers effets personnels échoués dans la pièce. Te fais violence pour ne pas croiser son regard à nouveau. La porte claque derrière toi, comme un écho à cette nouvelle nuit d'erreurs. Et bordel, tu trembles encore quand tu t'installes sur ta moto. De désir, de plaisir. De crainte, de rage. T'inspires pendant de trop longues secondes, tentes de gonfler ta poitrine. Puis le bruit du moteur, il vient taire toutes ses pensées qui se bousculent dans ton crâne.
Revenir en haut Aller en bas
Seth Abberline

Seth Abberline


⋅ paper notes : 313
⋅ since : 07/08/2018

click down

- getaway car.
address:
contact book:
availability:

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) EmptyMar 4 Déc 2018 - 0:12

Une partie de lui qui souhaite que cette nuit s'éternise. Il aimerait rester dans ses bras, Seth – pour une fois. S'effondrer contre son corps, compter les battements acharnés de son palpitant et partager son oxygène pour l'aider à retrouver son souffle. Prêt à sacrifier autre chose que son âme, à passer au-delà de ses craintes et de son égoïsme, juste pour avoir le loisir de croiser ses yeux demain matin. Pourtant, il se lève, s'évade, quand la pression est trop forte, quand son propre regard trahit plus que ce que les mots ne peuvent dévoiler. Sa silhouette s'effrite dans les ombres et se rassemblent maladroitement dans la salle de bain. Un répit offert par la distance, précieuses minutes pendant lesquelles il réapprend à respirer, il réordonne les informations qui s'entassent dans son encéphale. Sentiments et priorités, désirs et instinct de survie. Des cases qui se rencontrent et s'annulent, dès que l'autre est dans les parages. Car Seth, il ressent tout beaucoup trop fort. Seth, il oublie ses obligations, imposées par le grand patron. Seth, il crève sous son plaisir, contre ses lèvres. Seth, il lui offre sa gorge, au prédateur et il crache sur les théories de la sélection naturelle.
Il revient avec le cœur en vrac et les yeux noyés de ressentis contradictoires. Pourtant, dans tout ce bordel divin, il y a une évidence qui se trace, une envie qui surpasse les autres ; il a besoin de l'avoir là. Dans les parages et sans doute même contre lui. Mais la joie qui injectait ses lippes se dissout bien vite, au profit de la surprise. Cette même surprise qui arque ses sourcils et creuse des lignes nouvelles dans ses traits. Il se fige, Seth. Garde ses distances, alors que son corps réclame la chaleur. Il l'écoute. Les syllabes assassines qui s'alignent et provoquent quelques frissons dégueulasses le long de son échine. Il a froid Abberline, et son sourire se fige dans la glace pour couvrir son malaise. Il en ressent des choses, pourtant. Un peu trop. La colère revient et surpasse vite tout le reste. Un soupçon d'humiliation se mêle à l'équation et une fois son boxer enfilé, il croise les bras contre son torse. Observe la tornade qui est en train de tout arracher sur son passage.
Il crève un peu plus à chaque syllabe crachée par son aîné. Sent le froid longer ses côtes et ronger l'intérieur de sa cage thoracique, dès qu'un nouveau vêtement impose une barrière entre eux. « You're so rude. » Il ne trouve rien d'autre à dire, rien qui ne dépasse pas sa pensée, en tout cas. Rongé par sa colère, happé par sa surprise, aussi. Comme un animal pris dans les phares. Incapable de raisonner. Incapable de faire un pas en avant, pas plus qu'en arrière. Il subit en silence, Abberline, écoute les mots qui ricochent douloureusement contre le myocarde. Ses yeux débordent presque et ses maux aussi, alignés sur ses lippes. Il n'arrive même plus à sourire, l'acteur. Il regarde simplement la silhouette qui valse dans son séjour, pour prendre la fuite le plus vite possible. Alors c'est l'effet que ça fait ? Pourquoi est-ce que tu m'fais ça, Ford ? Pourquoi maintenant ? Des questions qu'il n'ose même pas poser, par peur de s'effondrer sous le poids des réponses.
« Yeah, right. You really should leave now. » Les octaves qui tremblent, des mots composés par un effort surhumain. Il attend, Seth. Attend de le voir disparaître derrière la porte, d'entendre cette dernière claquer, pour se rendre compte qu'il était en apnée. Ses bras se décroisent et il observe les traces de ses propres ongles dans son derme. Ses phalanges blanchies par une pression prolongée. Il parvient enfin à mettre un pied devant l'autre et c'est d'une démarche saccadée qu'il rejoint sa chambre, dégage dans un élan furieux ses draps, qu'il jette à la hâte, laissant les injures claquer sur sa langue. Il lui en veut d'être parti, mais pire encore, il s'en veut d'avoir cédé.
S'en veut de l'avoir laissé lui faire tant de mal.
S'en veut de répéter les mêmes erreurs, encore et encore.
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


click down

metaphor (seth) Empty
MessageSujet: Re: metaphor (seth)   metaphor (seth) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
 metaphor (seth)
Revenir en haut 
 Sujets similaires
-
» under and over it (seth)
» a web of deceit. (seth)
» hurting you (seth)
» déjeuner (seth)
» wind of change (seth)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
- call it what you want. ::  :: lights are so bright. :: sujets.-
Sauter vers: