OUTFIT | Le message d’alerte à la radio eut de quoi refroidir les ardeurs des quelques voisins qui s’étaient rassemblés autour d’une bonne bouffe, en toute tranquillité, sur le parterre d’une des résidences du coin. Faye, accompagnée de ses enfants, décompressaient en discutant et en rigolant avec ces gens qu’elle découvrait peu à peu, des visages pourtant familiers qui croisait sa route quotidiennement. Craignant pour la sécurité des siens, elle fut la première à déclarer forfait contre la nature, choisissant la sureté de sa maisonnée plutôt que de rester à l’extérieur. À voir l’air déconfit et inquiété de certains des gens présents, elle proposa tout bonnement à ces derniers de se joindre à elle. – Mon sous-sol est assez grand pour tout le monde, si vous cherchez un endroit sûr… – laissa-t-elle entendre, offrant ainsi un endroit à l’abri de la confusion atmosphérique qui s’annonçait. Suivit par un petit nombre d’entre eux, son fils coincé dans ses bras et sa fille accroché au bas de sa robe, Faye s’empressa de pénétrer chez elle, indiquant les escaliers qui menait vers l’étage inférieur, que son époux, de son vivant, avant su aménager convenablement. Quelques chaises et un énorme sofa s’y trouvait, ainsi que plusieurs boîtes et babioles qui y prenaient la poussière. Ça n’avait rien de chaleureux, mais ce n’était pas glauque non plus. Heureusement.

C’est sa fille qui l’avait supplié de l’emmener à la fête des voisins afin qu’elle ait l’occasion de jouer avec certains camarades. Nathan ne pouvait rien refuser à sa fille surtout lorsqu’il s’agissait de se socialiser. Il savait que c’était normal pour une enfant de son âge. Il pouvait la voir rire, crier et s’amuser avec les autres enfants, cela lui faisait chaud au coeur. De son côté, il tentait aussi de faire plus amples connaissances. Il se rendait compte qu’il ne connaissait finalement pas ses voisins ce qui était dommage. Il passait un bon moment à tel point que la pluie ne semblait arrêter personne au contraire. Certains avaient des parasols et cela faisait l’affaire. Soudain la fête entre voisins tourna court lorsque les messages d’avertissements raisonnent partout. Nathan n’avait aucune envie de rester dans le coin, mais voyant les gens paniqués il ne pouvait s’enfuir chez lui égoïstement. Une jeune femme rousse vint proposer à tout le monde de s’abriter chez elle, il se doutait qu’elle aurait besoin d’aide pour contrôler la situation. Nathan décida alors de prendre sa fille par la main et d’y aller. Ils y seraient sans doute plus en sécurité. « En quoi puis-je aider ? » Lui proposa naturellement Nathan. Que ce soit pour calmer les autres, aider à barricader la maison ou rassembler des personnes il serait prêt à le faire. Il savait que si tout le monde mettait la main à la patte les choses se passeraient mieux.

outfit | Becca ne savait pas vraiment ce qu’elle faisait ici, ne faisant même pas partie de ce quartier. Mais sa soeur lui avait rabâché les oreilles pour qu’elle l’accompagne ne serait-ce qu’une fois à une fête des voisins. Elle savait Becca, qu’au fond sa soeur voulait simplement lui changer les idées et lui permettre de rencontrer de nouvelle personne. Alors elle avait accepté, sans broncher. La journée s’annonçait parfaite. Le soleil était au rendez-vous, l’odeur des saucisses cuites sur le barbecue lui chatouillait les narines. Les enfants rigolaient, les parasols étaient grands ouverts. C’était une journée agréable, et Becca n’avait pas regretté d’y participer. Tout se déroulait au mieux, jusqu’à ce que le ciel ne vienne s’assombrir à une vitesse phénoménale. Le vent se mit à souffler et sur les quelques radios allumées, tout le monde put entendre l’alerte. Becca regarda autour d’elle et vit les gens prendre peur. Certains reprenaient leur enfant pour partir de plus belle, alors que d’autres ne savaient où aller. Tout comme elle. Car elle ne vivait pas ici. Jusqu’à ce qu’une fois familière attira son attention. Sans attendre, elle se dirigea vers celle-ci et s’engouffra comme beaucoup dans le sous-sol de Faye. Les habitants ne cessaient d’arriver, et elle vit son amie débordée en très peu de temps. — Que puis-je faire pour t’aider ? Tu veux que je m’occupe des enfants ? Becca connaissait parfaitement bien les enfants de son amie, et les garder n’allait pas être une lourde tâche pour elle. Et puis, un homme qu’elle ne connaissait pas venait également de lui proposer son aide.

Un petit groupe s’était rassemblé dans son sol, composé de plusieurs adultes et de quelques enfants, dont les siens, évidement. Percher sur l’une de ses hanches, son bras enserrant sa taille, Lip ne semblait pas trop comprendre pourquoi son petit monde tranquille s’était soudainement troublé, et de grosses larmes perlaient à ses joues. Mattie, elle, semblait ne pas trop se préoccuper de ce qui se passait autour d’elle, s’amusant avec une petite fille de son âge, dans un coin du sous-sol où quelques-uns de ses jouets étaient rangés. Un homme s’était approché d’elle pour lui proposer tout bonnement son aide, et Faye songea que ce n’était pas une mauvaise idée que de quémander un peu de support pour garder le contrôle sur la situation. – Il faudrait bloquer les fenêtres, pour éviter qu’elles ne blessent quelqu’un si jamais elles se brisent… j-je dois avoir des boîtes, des cartons rangés quelque part. C’est le mieux que l’on puisse faire. – Son benjamin pleurait de plus belle, et cette fois, même ses mots doux ne réussirent pas à le calmer. Il était inconsolable, et Faye, en ayant plein les mains, ne savait plus où donner de la tête. Jusqu’à ce qu’arrive Becca, sa sauveuse. – Tu peux t’occuper de Lip et garder un œil sur Mattie? – lui redemanda-t-elle, même si l’idée de s’occuper de sa progéniture venait directement de cette dernière. Quand elle acquiesça, le soulagement pu se lire dans les traits de la jeune maman. – Merci, vraiment. – Confiant avec douceur son cadet au bras de l’autre femme, Faye pu enfin rapporter son attention vers l’homme. – Au fait, je suis Faye. – fit-elle, réalisant qu’elle ne connaissait pas l’identité de ce dernier, avant de le guider vers un rangement, où elle trouva, comme elle l’avait espéré, de quoi bloquer les vitres les plus à risques de ne pas résister aux assauts de Dame Nature. – Ça suffira, vous croyez?

@Nathan Morello, @Becca Owens.

La jeune femme à laquelle il venait de proposer son aide lui répondit qu’il faudrait bloquer les fenêtres afin qu’elles évitent de blesser quelqu’un si jamais elles venaient à se briser. Elle venait de marquer un point. Proactive, elle proposa même d’utiliser des boites, des cartons qu’elle avait sous la main. « Bonne idée ! » Lui répondit Nathan. il remarquait que les enfants de la jeune femme pleurait, sa fille Lydia en arrière plan n’était pas non plus très rassurée. C’était leur première véritable tempête. Alors qu’il venait de proposer son aide à la jeune femme, une autre arriva et proposa de garder les enfants. Il ne s’offusqua pas alors du fait qu’elle lui ait passé devant. Il pensa alors que sa proposition pourrait lui servir. Il lui demanda donc : « Si vous vous occupez des enfants, ma fille Lydia en aurait également besoin. Elle a facilement peur. » Il espérait qu’elle allait accepter parce qu’il ne pouvait pas aider la jeune femme rousse et en même temps s’assurer que sa fille était en sécurité. Nathan tourna ensuite de nouveau son attention sur la jeune femme qui venait de se présenter. « Nathan. » Lui répondit simplement le jeune homme. Ils n’avaient pas vraiment le temps de faire connaissance dans les règles de l’art. Il l’accompagna ensuite afin de trouver de quoi bloquer les vitres comme elle l’avait proposé. Elle lui demanda ensuite son avis sur la quantité : « Je pense que ça devrait suffire dans un premier temps. » Il pensait réellement que cela allait suffire, mais il n’avait pas envie de prendre de risque. Il réfléchit alors à ce qu’ils pourraient utiliser pour bloquer les vitres. « Auriez-vous des blanches de bois quelque part ? » Lui demanda ensuite Nathan. S’ils pouvaient clouer une ou deux planches de bois cela serait une très bonne idée. Il n’était pas bricoleur, mais cela lui semblait pertinent.