- archie maeldan -
THE EARTH IS LITTERED WITH THE RUINS OF EMPIRES
THAT BELIEVED THEY WERE ETERNAL.

- âge et lieu de naissance: vingt-quatre ans, né dans la première moitié de juillet 1993, le 6, ici-même à brighton, comme deuxième et dernier enfant de ses parents. - origines et nationalité: melting-pot sanguin, archie possède du sang anglais de par sa mère, et celte de par son père, composé autant d'écosse, d'irlande, que de pays de galles - on lui soupçonne même quelques origines du côté de la bretagne, histoire de compléter un tableau à la consonance déjà très celte. - statut familial: josephine et callum maeldan ont eu deux enfants. parmi ces deux enfants, maddie, vingt-huit ans, et archie, vingt-quatre ans. les maeldan sont réputés pour être une famille... assez banale, mine de rien. leur maison au coeur de brighton, payée par le travail de professeur à l'université de joséphine et d'ingénieur en aéronautique de callum, a connu autant les rires que les cris, que les pleurs, que les histoires que l'on préférerait oublier face à celles que l'on chérie en priant pour que nos souvenirs les gardes inchangées dans notre esprit. les maeldan se sont aimés de tout leur être, se sont détestés, parfois, aussi. les liens se sont resserrés, disloqués, se sont perdus, retrouvés, pour être aujourd'hui dans un constant entredeux entre les parents et les enfants, dont les voies ne satisfassent pas leurs géniteurs. et puis, dans tout ça, il y a posie. le premier petit enfant du couple, née après un manque de sécurité, peut-être même une envie inconsciente de ses parents. aujourd'hui âgée de sept ans, la fille d'archie est partagée entre l'appartement de son père et celui de sa mère, voguant une semaine sur deux de l'un à l'autre. - statut civil: célibataire : c'est souvent difficile de trouver chaussure à son pied quand deux autres sont à couvrir aussi. archie n'a pas envie de faire connaître à sa fille ses histoires de passage, plus rares qu'on ne pourrait l'imaginer en le voyant, parce qu'il ne veut pas qu'elle crée des attaches vaines avec des gens qui ne resteront pas dans leurs vies. c'est peut-être ça, pour lui, la stabilité. - occupation: dans les sacrifices qu'a engendré la naissance de posie dans la vie d'archie, les études supérieures en ont fait partie. impossible pour lui d'allier la fac et la vie d'un jeune père, surtout avec son esprit un peu trop buté et ses idées un peu trop arrêtées sur sa conception de la paternité. après avoir pas mal vogué d'un petit boulot à un autre et avoir mis suffisamment d'argent de côté pour se le permettre, il s'est fait engager il y a quelques mois comme apprenti dans un salon de tatouage dans le centre de la ville, et commence tout juste à sentir le dermographe sous ses doigts, puisqu'il a payé son apprentissage de son boulot au sein du shop. - cinq choses favorites: les souvenirs, aussi désagréables puissent-ils être parfois. ça le rend un peu matérialiste, d'ailleurs, cette attache au passé qu'il a depuis qu'il est tout petit. archie a peur d'oublier de quoi a été faite sa vie, de passer à côté de ce qui a tellement compté pour lui à un moment ou à un autre, parfois dans des souvenirs qui paraissent insignifiant ; après tout, s'ils sont encore dans sa mémoire, c'est qu'une forte émotion y est accolée, non? archie se refuse la possibilité de passer à côté de ça un jour, se plonge dans des photos, des écrits, des vidéos qu'il retrouve parfois par hasard, parfois en pleine conscience de ce que ça peut provoquer chez lui de retomber dedans. mais il le fait quand même. / la musique, une passion depuis qu'il est gosse. son père lui a offert sa première guitare alors qu'il n'avait que sept ans, pour son anniversaire. les photos de cet après-midi encore accrochées au mur de son salon - pour l'importance de se rappeler, encore une fois -, elles trônent au-dessus des portants de ses deux guitares, une acoustique et une électrique, qu'il chérie comme un trésor. / le dessin, le tatouage, autant lorsqu'il le pratique que lorsqu'il le voit, que ça soit sur son corps, sur papier, ou n'importe quel autre support. le dessin, comme la musique, ça a toujours été une façon pour archie d'exorciser les démons qu'il gardait en lui et que son caractère ne lui permettait pas d'extraire autrement. s'il a aujourd'hui apprit à s'ouvrir un peu plus, il a gardé cette habitude de venir griffonner ses carnets de croquis quand son moral redescend, et pratique encore l'art sous différentes formes (dessin, peinture, et commence le tatouage). / les enfants perdus, parce que malgré le court que les choses ont décidé de prendre, leur retirant un de leurs membres aussi subitement, ça reste de l'attachement. l'attachement de gamins paumés qui ne tiennent plus très bien ensemble, qui ne savent plus vraiment comment agir les uns avec les autres, mais qui restent liés, d'une certaine façon. / posie, qui parvient toujours à le faire sourire même quand ça ne va pas. posie, sans qui l'éclat de ses yeux ne brille jamais autant que lorsqu'elle est là. posie, qui certes l'a fait grandir beaucoup plus vite qu'il ne l'aurait cru, qui pour certains lui a volé une partie de sa jeunesse, mais qui pour lui est très certainement ce dont il peut se montrer le plus fier jusqu'à présent. - saison préférée: printemps-été, les retours des beaux jours et des sorties à la plage, pour sentir le sable sous ses pieds, la chaleur du soleil sur sa peau et les vagues venir lui lécher les mollets. - traits de caractères: réservé et un brin timide, a un grand besoin de sécurité et de stabilité, proche de sa famille, nostalgique, discret, drôle, vif d'esprit - witty -, en recherche d'attention, doux, impulsif - peut se montrer colérique -, aime bien se plaindre des choses sans importances quand celles plus graves passeront sous silence, pudique (mentalement et moralement, pas physiquement), franc (parfois un peu trop), intuitif, routinier, cultivé, peut se montrer autant méfiant que naïf par instants, effronté, grognon, confiant, sûr de lui, peut devenir parfois étouffant, a peur de l'abandon, sensible, compréhensible, jaloux (très, lorsqu'il est en couple), charmant, virulent voire vexant, sarcastique, attentif - il préfère se concentrer sur les autres que sur lui-même le plus souvent -, déteste se sentir ridicule - ce qui l'empêche de se lâcher, il a besoin qu'on l'aide sur ce point (buvait beaucoup en étant ado pour pouvoir se faire) -, plus à l'aise en petit comité, blagueur, perfectionniste (despotique). - groupe: marigold. - avatar: lucas valerdi.

(flashback)
La bouteille de bière au creux de ma main, je laisse la condensation couler sur mes doigts sans y prêter attention. J'en ai pas le cœur aujourd'hui. J'ai le cœur à rien, à vrai dire. C'est officiel. Ça fait deux ans. Deux ans qu'on doit vivre avec l'absence d'une partie de nous, tous, et deux ans qu'on avance à tâtons les uns avec les autres, sans toujours savoir quoi se dire, quoi faire, quels gestes esquisser. Deux ans que Carter est mort, et qu'on est obligé de faire face à cette réalité sans avoir eu d'autres choix que celui d'accepter et de fermer nos gueules. Parce que voilà, c'est comme ça, et qu'on ne peut pas revenir en arrière dans tous les cas. Ça serait trop beau, trop simple. Notre histoire, on n'est pas les premiers à l'avoir vécue, et on ne sera jamais les derniers non plus. Mais putain, ça ne m'empêche pas de me dire, chaque fois, à quel point c'est injuste. Pourquoi nous, pourquoi pas une autre bande de copains. On était trop bien, tous ensemble ? Trop proches, trop unis. On a peut-être merdé quelque part pour que le karma ou une connerie du genre juge qu'on ait fait une faute suffisamment grave pour qu'on nous retire une partie de ce que l'on est, pour qu'on se retrouve comme des cons face à une boîte en chêne prête à être enfoncée sous terre et recouverte, signant la fin de ce qu'on ne pensait pas n'être qu'un chapitre de nos vies. Carter me manque. Ce qu'on était tous ensemble me manque. L'attachement, l'idée que ça puisse durer indéfiniment, qu'importe ce qu'il pourrait advenir. Mais la mort d'un de nos membres n'était jamais passée par nos esprits, de ce que je sais, et on s'est vus confrontés à une situation à laquelle on ne s'attendait pas. Souvent, je me demande ce que Carter aurait pu faire, dire dans telle ou telle situation. Quel commentaire il aurait eu sur une chose ou une autre, à quel point il se serait foutu de ma gueule en me voyant parfois, et quels mots auraient accompagné sa main sur mon épaule. Et chaque fois, mes pensées dérives. Vers Nevaeh, vers Jozef, et puis vers Fiona. Laissée à l'abandon elle aussi, encore plus que nous autre. Je soupire, glisse une main à travers mes mèches de cheveux, les jambes étirées sur la rambarde de mon balcon. Deux ans. Ça a été aussi long que rapide. On m'avait dit qu'on finissait par oublier la douleur, au bout d'un moment. Que même si le manque ne se dissipait pas, la douleur devenait moins réelle, moins tangible. Pourtant, pour ce deuxième anniversaire, je me sens comme si on venait de me l'apprendre à nouveau. Suffisamment vidé pour ne pas pleurer. Le goulot de ma bière au bord des lèvres, je regarde mon téléphone tourner dans une autre main. J'hésite, le pouce au-dessus de l'écran, et je le déverrouille. Temps de pause. J'hésite à nouveau, mord l'intérieur de mes joues après avoir avalé ma gorgée. Peut-être qu'elle n'a pas envie que je l'appelle. Tant pis. Je scroll dans mes contacts, arrête mon pouce au-dessus de son nom. J'appuie, porte à mon oreille. La tonalité résonne à l'intérieur, et je me retrouve à attendre le son de sa voix qui remplacera les bips plats et prolongés. Une sonnerie. Je soupire légèrement. Deux sonneries. Mon regard s'étire sur la vue face à moi, sur Brighton et son soleil de fin de matinée. Onze heures à peine. Trois sonneries. J'entends sa voix, son « allo? » à l'autre bout du fil, et j'inspire légèrement. « Je peux passer chez toi ? » J'entends son instant d'hésitation, et mordille un peu la lèvre. Un léger sourire s'étend sur mes lèvres quand elle accepte. « Ok, j'arrive. » Pas besoin de plus. Je raccroche, enfonce mon téléphone dans la poche de mon jean et pose le cul de ma bouteille presque vide sur le sol avant d'y reposer mes jambes. Sac à dos sur l'épaule, je prends la direction de chez Fiona.

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(interlude)

Là, au bord de mer, il profite. Pour quelques heures encore, c'est son week-end. Kate reviendra bientôt abattre son doigt sur la sonnette de son appartement pour reprendre Posie avec elle, continuant ce cycle mit en place depuis bien des années maintenant, le laissant avec le baiser-fantôme de sa fille claqué sur sa joue, la sensation de ses bras autour de son cou et le « je t'aime papa » soufflé avant qu'elle ne parte dans un signe de la main. Mais pour l'instant, Archie est encore pleinement père. Les pieds enfoncés dans le sable pour profiter des premières chaleurs de l'année, il suit du regard la tignasse blonde courir au bord de l'eau, narguer les vagues pour s'enfuir à la toute vitesse que ses petites jambes le lui permettent lorsqu'elles décident de venir se venger doucement. Au gré du vent, ses cheveux se laissent emporter avec ses cris lorsqu'elle se fait avoir par Dame Nature et que le bas de sa robe se retrouve trempé, accourant vers son père et manquant de trébucher sur un coquillage. Et Archie rit. D'un rire aussi sincère qu'il puisse être, bien plus encore qu'avec les autres personnes qu'il ne côtoie. Avec toute la bienveillance dont un père peut faire preuve, il se moque doucement d'elle et la rattrape de justesse avant que son nez en trompette ne s'écrase dans le sable, la soulève et glisse un bras sous ses cuisses pour lui offrir un peu de stabilité que ses gambettes ne semblent pas parvenir à lui offrir suffisamment bien. Il avait des projets, Archie. Des idées plein la tête quand il était encore adolescent et qu'il pensait que rien ne le retiendrait à Brighton ou ailleurs. L'envie de poser son sac à dos dans des endroits et d'autres du globe, de multiplier les expériences, de tester un peu plus encore ses limites qu'il ne le faisait déjà à l'époque, en cachant sa boîte en métal des yeux de ses parents sous son matelas, pour toujours avoir sa réserve de weed à portée de main. Enrouler ses bras autour de corps et laisser le sien glisser entre d'autres, connaître des sensations qu'il s'imaginait ne plus pouvoir vivre en étant plus vieux, passé un certain âge. Des projets et des projets qui se sont vus pris de cours et oubliés un à un quand Kate est venu lui souffler, la voix aussi calme qu'elle pouvait pourtant être angoissée, qu'elle était enceinte. Ils avaient merdé. Sur le coup, du moins, c'est la première réaction qui lui était apparue. Merde. Qu'est-ce qu'il allait faire. Puis les semaines ont passé, les mois aussi, et le ventre arrondi de Kate lui provoqua bien des angoisses, le poussa à se questionner sur comment les choses allaient se dérouler. Sept ans plus tard, Archie a retrouvé la majeure partie de sa sérénité. A appris à vivre avec le fait que sa fille, parfois, se ferait mal. Qu'il la ferait pleurer, qu'elle lui crierait des mots qui dépassent ses pensées mais qu'elle reviendrait toujours s'excuser, enroulant ses petits bras autour de lui pour venir lui demander pardon. Qu'on n'est jamais réellement un père parfait, mais qu'au moins il sait comment en être un bon. L'inquiétude et le ventre serré ont laissé place à cette sensation de bonheur et d'être un peu plus complet encore dès lors qu'elle s'avance vers lui. Alors, là, au bord de mère, Archie profite des dernières heures de sa semaine, avant de sentir qu'un bout de lui commencera à manquer une fois qu'elle repassera la porte, sa main glissée dans celle de sa mère plutôt que la sienne. Et Archie sourit, comme on ne le verra jamais sourire ailleurs.

- pseudo/prénom: faustine/kidd. - âge et pays: 22 ans, france. - type de personnage: pré-lien de @fiona bukovatz. - votre avis sur le forum: ça m'a quand même manqué ici. - où avez-vous connu le forum: on m'avait gentiment filé le lien. - autre: i'm back bitches.