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MessageSujet: finish me (conrad)   finish me (conrad) EmptyMar 17 Avr 2018 - 22:45

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque Waylon ouvrit enfin les yeux. Il les referma presque aussitôt, ébloui par la soudaine clarté. Les rayons du soleil se reflétait sur l'immense étendue d'eau devant lui et il lui fallut plusieurs minutes avant de comprendre pourquoi il était allongé sur cette plage. Tout lui revint par morceaux. Il se rappelait avoir quitté son service tard cette nuit-là et qu'il n'avait pas eu envie de rentrer chez lui. C'est alors par automatisme qu'il s'était rendu sur la plage afin de prendre un peu l'air, de trouver un semblant de sommeil quelque part. N'importe où sauf chez lui. Waylon se redressa en grognant, le sable était dur et n'était pas l'endroit idéale pour dormir. Ce satané sable se faufilait partout et il tenta de s'épousseter un minimum en râlant, il avait horreur du sable. Il semblait vouloir le rattraper où qu'il aille, il n'était tranquille nulle part, il le voyait même dans ses pires cauchemars. Un couple qui se promenait sur la plage le dévisageait maintenant du regard, mais il n'en fit pas de cas, ce n'était pas la première fois après tout. Il fit un effort presque surhumain pour se relever, sa mauvaise posture de la nuit allait lui faire payer c'était sûr. Tout ce qu'il voulait maintenant était une douche et un bon petit-déjeuner ou un déjeuner, il n'avait aucune de l'heure qu'il était. Son portable ne put le renseigner, la batterie l'avait lâché, c'était bien sa veine.

La vieille MG de son père l'attendait bien sagement sur le parking près de la plage. Un semblant de sourire s'installa sur les lèvres de Waylon à sa vue, l'une des rares choses qui lui restaient de son père, il en était fière. Et encore une fois, elle allait lui sauver la mise, le ramener chez lui pour qu'il se débarrasse enfin de ce sable. Mais c'était trop facile. Les clés sur le contact, il enclencha le démarreur, une fois, deux fois, sans succès. Waylon poussa un soupir et retira les clés avant de réessayer, il aurait peut-être plus de chance. Après quelques minutes d'insistance, il laissa tomba poussant un cri de désespoir. "Et merde..." Le front posé sur le volant de la vieille MG, il resta là, pendant une dizaine de minutes. Il voulait juste rentrer chez lui. Après un énième soupir, il actionna l'ouverture du capot et descendit de la voiture, bien décidé à faire quelque chose. En soulevant le capot et observant tout ce qui se trouvait en dessous, il savait déjà que c'était peine perdue. Il n'y connaissait rien en mécanique. Il était capable de changer une pièce d'un Panavia Tornado, avec de l'aide, mais la mécanique automobile était un mystère pour lui. Il laissa un échapper un ricanement au vue de l'ironie de la situation. Le visage entre les mains, Waylon étudia toutes les possibilités mais n'y connaissant rien, il se dit très vite qu'il allait devoir rentrer à pied. Il contourna la voiture et s'affaissa contre sa portière, son portable entre les mains. Après plusieurs tentatives, il n'en tira rien. Foutue technologie. Il s'en prit alors à un de ses pneus ce qui n'allait rien arranger à part peut-être lui casser un orteil. Il avait envie de hurler sa colère au vent qui soufflait. Colère contre qui, contre quoi ? Il n'en savait strictement rien, il avait juste envie de pousser un hurlement, ce hurlement primitif qui vous fait se sentir bien, soit disant. Waylon n'avait jamais cru en ces conneries, alors il ne fit rien et resta planter là, attendant il ne savait quoi.


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MessageSujet: Re: finish me (conrad)   finish me (conrad) EmptyDim 22 Avr 2018 - 18:47

Le soleil lui brûle la rétine et ramène avec lui des souvenirs qu’il essaye toujours – sans succès – d’enterrer. Ou peut-être n’en a-t-il simplement pas autant envie que ce qu’il croit. Conrad, il évite la plage. Ça lui ferait du bien de s’allonger dans le sable humide, les doigts de pied en éventails au bord de l’eau de mer. C’est ce qu’on lui a dit. Mais ils ne savent pas, les civils. Combattre le mal par le mal n’apporte rien de bon ; au contraire. Le mal ne fait que grandir et s’assombrir jusqu’à le boulotter jusqu’à la moelle. Du sable, il en a vu suffisamment dans le désert afghan. Il n’y avait que des graines jaunâtres à perte de vue – ça, et la poussière. Que des briques crasseuses et maronnasses, des baraques blanchâtres détruites par les tirs des mortiers et des obus. Alors la plage, il l’évite. Pourtant, l’animalerie qui vend les croquettes favorites de ses trois chats se trouve dans une des ruelles adjacentes. Conrad, il essaye d’éviter la plage mais il sait pertinemment qu’il n’a pas le choix. Quelle idée, d’emménager à Brighton ? Quelle idée, de choisir cette ville-là alors qu’il y en a des dizaines – des centaines – loin des côtes ?
Sans oublier qu’il n’a pas eu le choix, l’idiot. Les seules places de parking disponibles pour sa bagnole se trouvent en parallèle à la plage. Il aurait dû prendre les transports en commun, ou même traverser la ville à pieds. Ça lui aurait éviter… eh bien, d’être bloqué dans sa caisse pourrie pendant plus d’une heure, à reprendre ses esprits. À calmer son angoisse avec un cachet. À se faire dévisager par les passants et les mioches curieux. Dis, maman, pourquoi le monsieur il a l’air de faire une crise cardiaque ? Conrad fouille dans la poche de son jean à la recherche de sa paire de clés alors que sa voiture au blanc déjà crasseux s’esquisse à l’horizon. Il a envie de s’enfermer, Conrad. De retrouver la tranquillité et la sécurité de son appartement. Loin des cris des gosses heureux de retrouver le beau temps, loin du bruit des bouteilles de bière qui claquent contre l’acier de la poubelle, loin de toute cette foule joyeuse que la grisaille s’en aille. À Conrad, elle lui manque déjà. Mais ses plans ne peuvent pas se passer comme prévus. Ils ne se passent jamais comme prévus. Il devrait le savoir, depuis le temps. Il devrait s’en douter. Il ne voit que son dos et sa tignasse brune, à l’idiot qui s’acharne sur le pneu de sa bagnole. Mais la curiosité le pique – un soupçon d’altruisme qui cherche encore à dominer son âme – et il s’avance. « Un problème avec votre voiture ? » Qu’il lance en arquant un sourcil. « Besoin d’aide ? » Des années à toucher les moteurs des véhicules blindés, à les retaper alors que les balles fusent de tous les côtés. Le moteur d’une vieille voiture ne peut pas lui résister, hein ? Mais il aura suffit que l’inconnu se tourne vers lui pour qu’un nom s’accroche à son visage. Waylon. Ça remonte à quand ? Un an ? Deux ans ? Plus ? Les détails sont flous, mais pas la nuit qu’ils ont passé ensemble. Qu’est-ce qu’à le destin, à s’acharner autant sur lui ? À raviver d’anciens souvenirs, à l’obliger à croiser la route d’hommes du passé ? Conrad s’éclaircit la gorge alors qu’il dépose le sachet de croquettes contre la voiture. « Waylon, » commence-t-il avec un brin d’hésitation au fond de la gorge, « ça fait un bail. » Il le dépasse déjà pour jeter un coup d’oeil à la voiture. Il feint l’indifférence, Conrad. Pourtant il sait que son aisance n’est qu’une façade déjà craquelée. « Ta voiture ne démarre pas, c’est ça ? Tu peux m’ouvrir le capot ? » Malgré le désintérêt qu’il exhibe, Conrad n’arrive pas à s’empêcher à lui jeter un regard scrutateur. À se demander, est-ce qu’il me reconnaît, lui aussi ? À se dire qu’au final, qu’est-ce que ça change ? Il ne se souvient même pas s’il lui a donné son prénom, à l’époque.
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MessageSujet: Re: finish me (conrad)   finish me (conrad) EmptyLun 23 Avr 2018 - 0:04

Le pauvre pneu n'y pouvait rien, mais pourtant Waylon s'acharnait comme si tous ses malheurs étaient dus à ce pauvre objet en caoutchouc. Cette caisse représentait tout ce qu'il avait perdu, une famille. A la mort de ses parents, il n'a même pas su être présent pour ses soeurs et désormais, l'une d'elles lui en voulait au point de l'ignorer lorsqu'elle le croisait dans la rue. Revenir dans le civil était la chose qui pouvait arriver de pire à Waylon, il aurait préféré mourir dans ce foutu désert plutôt que de jouer le militaire désabusé mis à la retraite. Il sursauta littéralement lorsqu'il entendit une voix derrière lui. Trop concentré sur sa petite misère pendant quelques minutes, il n'avait même pas entendu que quelqu'un s'était approché. S'il avait été dans le désert, il aurait déjà été mort. Son coeur battait à la chamade dans sa poitrine, il s'efforçait de garder son calme, mais Waylon détestait se faire surprendre, il avait passé plus de dix ans à rester sur ses gardes après tout. Sa mâchoire se crispa quelques instants, ainsi que son poing autour de la poignée de sa voiture. Encore ce stupide réflexe de fuite, mais il ne pouvait pas aller bien loin, sa bagnole était hors service pour le moment.

Dans un soupir de résignation, Waylon se tourna vers ce type qui semblait vouloir l'aider. C'était bien le seul ces derniers temps. Il en aurait ri s'il n'était pas blasé, s'il était comme avant, l'ancien Waylon. Ses yeux s'attardèrent sur cet homme un moment dans un froncement de sourcils. La tête penchée légèrement sur le côté, il savait qu'il ne lui était pas inconnu. Une telle carrure et de tels yeux étaient difficiles à oublier. Puis son prénom franchit la barrière de ses lèvres et Waylon savait qu'il pouvait se détendre, pourtant il n'y arrivait pas. Il ne se rappelait plus, tout était confus. Il hocha de la tête d'un air entendu, accompagné d'un sourire poli, mais les souvenirs ne lui revinrent pas pour autant, pas nettement. "Je... ouais" Très loquace, vraiment. Il le suit du regard alors qu'il contourne la voiture et resta immobile quelques secondes, toujours en train de se torturer les méninges pour se souvenir. Des images lui revinrent en tête alors qu'il croisait de nouveau son regard, il se souvenait maintenant. Mais de là à mettre un prénom sur ce visage... Ses yeux s'attardèrent vers un point imaginaire au loin, derrière lui avant de sursauter de nouveau lorsqu'il lui adressa la parole. Son regard se fit désapprobateur une fraction de seconde, c'était la seconde fois qu'il réagissait comme il venait de le faire en sa présence et il détestait cela. Il passa le buste à travers la vitre grande ouverte de la MG et tira sur le levier qui actionnait l'ouverture du capot. Ne sachant pas trop quoi faire de sa peau, il le rejoignit à l'avant de la voiture et se posta à ses côtés avec un semblant d'intérêt. "C'est vraiment sympa de ta part de regarder, je n'ai même pas chercher à comprendre ce qui ne va pas avec cette caisse." Waylon tenta un sourire, mais il n'arrivait pas à se forcer, il avait autre chose en tête comme ce foutu prénom qui ne revenait pas. "Bon je suis un mec honnête et je dois te dire que je ne me rappelle pas de ton prénom. A vrai dire, je ne me rappelle de pas mal de choses qui se sont passées cette soirée-là, mais pas de ton prénom." Il pourrait rajouter qu'il avait sûrement pas mal picolé cette soirée-là et de nombreuses fois depuis également, mais il avait sa petite fierté. Il était gêné, combien de chances avait-il de se retrouver avec lui, ici, alors qu'il est en panne ? La situation était presque absurde, mais Waylon voulait agir comme si cela l'importait peu. Le karma, le destin et toutes ces conneries, vraiment ? "Mais je ne suis pas le genre de gars à sauter sur tout ce qui bouge, du moins c'est plus le cas." C'était peut-être mieux lorsqu'il ne l'ouvrait pas, au moins il gardait ses conneries pour lui.
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MessageSujet: Re: finish me (conrad)   finish me (conrad) EmptyDim 29 Avr 2018 - 4:15

Le contraire l’aurait surpris. Waylon ne le reconnaît pas. Conrad ne s’en formalise pas ; à quoi bon ? Il balaye le tout d’un haussement d’épaules désabusé. Une nuit, ce n’est rien. Qu’un moment partagé et trop vite oublié – peut-être pour le mieux. Il observe un instant son amant d’un soir alors qu’un vague sourire amusé s’esquisse sur ses lèvres. Sur le visage de Waylon, il lit un soupçon d’incompréhension passagère et l’envie de se souvenir. Mais Conrad garde pour le moment la bouche close ; son prénom, il ne le lui rappellera que lorsque la gêne se sera emparée de lui. Ou jusqu’à ce qu’il admette qu’il ne se souvienne plus. Conrad contourne la bagnole jusqu’au capot et appuyer ses deux coudes sur le rebord. Il étudie déjà le problème, Waylon à ses côtés. Le silence s’étire un instant – à dire vrai, Conrad ne l’écoute qu’à peine, focaliser à tripatouiller le moteur. Absorbé par sa tâche, qu’il est. Un moteur si différent mais pourtant si similaire à ceux des véhicules blindés qu’il rafistolait dans la poussière et le sable. Peut-être que sa passion pour la mécanique n’en est pas une. Peut-être que ce n’est qu’une façon de raviver ses sales souvenirs ; son cerveau qui l’oblige à les conserver quand bien même ils n’apportent qu’un flot de cauchemars.
Il arque un sourcil curieux alors qu’il n’entend que la moitié des paroles de Waylon. Assez pour en comprendre le sens global, cela dit. Type honnête ?C’est tout à son honneur. Conrad ne s’y est pas vraiment attendu – il a parié sur un long silence qui s’étire jusqu’à ce que leurs routes se séparent à nouveau. Cette fois-ci, son sourire perd de sa mesquinerie. Enfin, Conrad se console en se disant qu’il se souvient encore de cette nuit-là. Conrad lui tapote le dos dans un geste amical, comme pour le rassurer mais il ne peut que ravaler un maigre rire amusé à sa dernière réplique. Pas le genre de gars à sauter sur tout ce qui bouge ? Conrad n’a pas eu cette impression-là, à l’époque. C’était même l’inverse ; mais pourquoi le juger pour si peu, hein ? L’attirance ne s’explique pas avec des mots et encore moins avec la chimie, quoi que les scientifiques en disent. Il opine simplement du chef à l’entendre, les bras croisés. Il se souvient vaguement d’un mec incapable de la fermer, à toujours babiller tout ce qui lui sort par la tête – pas une mauvaise chose, au fond. Peut-être même une qualité, d’après lui. « Tu en dis trop, tu sais. » Répond-t-il dans un sourire amusé. Il retourne déjà à l’inspection du moteur, une main contre le bord de la bagnole et l’autre contre le capot ouvert. « Mon prénom, c’est Conrad. » Lâche-t-il finalement. Il effleure du bout des doigts la batterie avant de froncer les sourcils. « Les cosses de ta batterie sont oxydées. » Annonce-t-il. « Tu as de quoi les gratter et les graisser dans ton coffre ? » Demande-t-il enfin. Peut-être a-t-il l’air d’être un peu trop désintéressé par la situation. Ça bouillonne dans ses tripes. La gêne l’emporte sur son aisance feinte et Conrad crève d’envie de filer de là. Pourtant, il reste là.
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