- brogan kelly -
celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d’être un homme.

- âge et lieu de naissance: trente et un ans, un 29 mars à Cork. - origines et nationalité: un soupçon d'Irlande règne dans tes yeux verts, non ? - statut familial: orphelin depuis deux ans maintenant. t'as hérité cependant de la responsabilité de ton grand-frère : Alba, ta nièce. dans d'autres circonstances, t'aurais adoré parler de ton frère et de tout ce qu'il a pu t'apporter, mais au final tu sais que tout ce ramassis de conneries ne sert qu'à alimenter un peu plus les mensonges qui t'ont mené jusqu'ici. - statut civil: célibataire avec une gosse de quatre ans à charge, Alba, le p'tit rayon de soleil qui a perdu le son de sa voix. - occupation: barbier. un salon tout neuf depuis quelques mois maintenant à brighton, classe et original comme toi à vrai dire. mais t'es aussi un jeune retraité, trop tôt, de la Royal Navy à cause d'une blessure incurable qui pourrait un jour te mettre le compte à rebours à ce souffle. - cinq choses favorites: te lever aux aurores, c'est ton p'tit pêché. quand beaucoup font la grasse mat', toi t'as déjà été courir sur le bord de mer pour admirer le lever du jour ou tu prépares de délicieux pancakes pour ce petit ange aux boucles d'or qu'est ta nièce. faire tatouer ta peau, douce aiguille qui imprime arabesques et bandes dessinées sur une bonne partie de ton corps. oui tu fais partie de ces droguées de l'encre qui n'arrivent plus à s'arrêter. manger des pistaches, et pas seulement car tout ce qui est dessert ou entremets avec ce petit truc vert, tu en raffoles un truc de dingue. à t'en damner. écouter ta clientèle t'es pas une commère mais t'aimes bien le fait d'écouter les p'tits malheurs de ceux qui viennent jusqu'à ton salon, ça t'fait oublier un peu tes problèmes à défaut de t'confier. les virées à moto, parce que ça n's'explique pas au final. L'air qui bat à tes tempes sous l'adrénaline provoquée par la vitesse. liberté. - saison préférée: le printemps. Le froid que tu laisses enfin derrière toi et les premières couleurs pastels qui enivrent. T'es pas un romantique pour deux sous, c'est plus l'état de renaissance qui t'plait dans cette période. Effaçant quelques pêchés pour pouvoir en créer de nouveau, sans le savoir. Le cercle vicieux interminable de la vie après tout. - traits de caractères: responsable. protecteur. un peu bourru quand il ne connait pas. bon vivant. mystérieux. secret. perfectionniste. habile. sociable. adaptable. impulsif. méticuleux. autoritaire. franc. - groupe: hellebore. - avatar: levi stocke.

Acte notarié à Liverpool, le 12 juin 2015

Bro’,

Il fut un temps où tu aurais pu me foutre la tête dans la cuvette des toilettes, et t’aurais franchement du… désolé de ne pas t’en avoir laissé l’occasion plus souvent. J’t’avais promis beaucoup de choses, mais je n’en ai peut-être pas tenu la moitié. Je ne sais pas si j’en suis vraiment désolé, mais je sais que sans ça tu n’serais pas le mec que tu représentes aujourd’hui. C’est toi qui aurais du avoir le rôle d’ainé, ça nous aurait évité pas mal de déboires, pas mal de circonstances fâcheuses et surtout quelques bonnes fessées dont papa ne nous a pas privé. Quand j’t’ai vu pour la première fois, maman avait d’yeux que pour ta gueule d’ange, et si au début ça me faisait chier parce que je ne serais plus son unique exigence, j’ai vite appris à comprendre que tu serais bien plus beau que moi, sale gosse ! Biensûr, si tu lis cette lettre, c’est que malheureusement, Lucile et moi on a râté l’coche. J’avais cru rattraper mon irresponsabilité de grand frère en devenant père, mais il faut croire que ce genre d’obligations, c’n’est pas vraiment mon rayon. Je sais que je ne fais pas de faux pas en te la confiant. Alba s’illumine rien qu’à entendre ton prénom. Pourtant, toi qui voulais juste parcourir le monde sans bagage qui te pousserait à t’enraciner sur cette île britannique qui nous a vu grandir, je sais que tu feras tout pour ma fille. Car d’une certaine manière, elle est aussi la tienne. Le même sang coule dans nos veines, le même caractère têtu et coriace d’irlandais, même si je ne l’avoue pas à Lucile, sa beauté vient aussi du côté de notre famille. Mais ne le dit pas trop à voix haute, tu sais combien les irlandais ont souffert autrefois… ça les emmerde ces p’tits anglais de souches, mais ils se damneraient tellement pour un verre de Guinness. Réellement… j’écris cette lettre, mais je n’ai pas envie que tu la reçoives. Car cela voudrait dire qu’au final, on s’reverra plus. Je ne pourrais plus profiter de tes soirées quand tu débarques tel un sauveur avec le pack de bières pour un bon match de rugby, mes yeux s’illuminent rien qu’à la penser que tu puisses me faire fuir le temps d’une soirée les responsabilités de mari et de père. Ca voudra dire aussi qu’on aura plus cette journée, une fois par an, celle qui n’appartient qu’à nous, celle qui nous réunit pour deux longues heures durant lesquels on pèlerine jusqu’à la tombe des parents pour finir dans le pub de ce petit village de pêcheur où a grandi, où j’t’ai poussé dans l’eau gelée quand t’étais p’tit –j’suis sur que maman, de là où elle est, m’en veut encore de la pneumonie que j’t’ai fait subir- j’n’aurais pas non plus la chance de te voir marié et père, et crois-moi j’aurais donné cher pour voir la donzelle qui t’aurait mis le fer. Rien que pour me foutre un peu de ta gueule et ressentir ce que tu ressens lorsque Lucile me balance mes chaussettes sales en plein repas du réveillon devant tous les amis et toute la famille ! J’espère que tu vas en chier un peu, les femmes sont coriaces ! Mais ce que je regrette le plus, c’est de ne pas avoir pris cette balle à ta place. De ne jamais avoir vraiment eu les couilles de prendre l’uniforme comme toi et papa. Je sais qu’j’ai pas à m’en vouloir d’être ce mouton noir, ce faux fils de militaire qui déroge à la règle des générations passées, mais faut croire encore que ce rôle de premier était vraiment le tien. Pourtant, j’aurais préféré te donner ce poumon qui te manquera. J’aurais préféré échangé cette vie que je perds et te donner ce que je préfère. N’est-ce pas ça le rôle d’un frère ? Le rôle de l’ainé ? Je regrette mon frère, je regrette de ne jamais avoir pu te dire à quel point j’étais fier… fier d’être ton ‘faux petit frère’.

Prends soin de mon soleil.
Prends soin de ton souffle.
Prends soin de vous.

Je t’aime.*

John Kelly.

PS : je sais que c’est toi qui a ma collection de cartes avec les joueurs du Pays de Galles de l’année 1987 ! il doit t’en manquer une, je l’ai gardé en otage, regarde au dos de la lettre ;)





*même si ça fait p’tite pute de t’le dire, j’ai plus l’âge de jouer à celui qui cache trop d’trucs. Alors ouai, je te le dis enfin, je t’aime mon frère.

- pseudo/prénom: fks. - âge et pays: 27 ans et toujours en france. - type de personnage: inventé. - votre avis sur le forum: tellement bien que je me dédouble. - où avez-vous connu le forum: je retente avec une nouvelle bouille. - autre:   .

Joe Fitzgerald a écrit:

re-bienvenue chez toi. levi est tellement parfait!