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 our future is memory at best. (joanerry)
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MessageSujet: our future is memory at best. (joanerry)   our future is memory at best. (joanerry) EmptyLun 4 Déc 2017 - 22:12



- jerry & joan -
Now there's no holding back, I'm making to attack
My blood is singing with your voice, I want to pour it out.


Cette période de l'année me ravissait. Je n'avais peut-être jamais eu de rêves de princesses et de paillettes, mais la magie de Noël m'avait toujours envoûtée. Les souvenirs se mêlaient aux illuminations et les odeurs quant à elles me rappelaient des repas familiaux interminables. A chaque coin de rue, je nous revoyais créer un nouveau souvenir. Je nous revoyais nous extasier de la neige en décembre pour la première fois depuis des années en marchant pour aller à l'école. Je m'entendais encore réclamer un chocolat chaud à notre mère en essayant de crier plus fort que mes sœurs et mon frère qui, bien évidemment, voulaient tous quelque chose de différent. Je sentais encore les odeurs des petits gâteaux que notre mère nous achetait en nous faisant promettre de ne rien dire à notre père car nous n'en avions pas les moyens. Mais elle le faisait, car pour elle la magie de Noël c'était ça, donner tout ce que l'on a aux gens que l'on aime. Même lorsque tout ce que l'on a se résume à pas grand chose. Cette année encore, je me réjouissais de pouvoir faire la même chose à la collecte de jouets organisée au musée du jouet. J'avais rassemblé quelques jouets du grenier de la demeure Fairchild qui m'avaient appartenu autrefois, faisant bien attention de ne prendre que les miens et de ne pas tout écouler chaque année afin d'en donner quelques-uns tous les ans. Avec la gestion du bar, le rachat de ce dernier qui avait épuisé toutes mes ressources - bien qu'il me rapportait assez pour gagner un salaire convenable - et l'entretien de mon appartement en ville, je n'avais guère plus à donner. Mais c'était ce qui faisait l'esprit de Noël, en tout cas, celui que l'on m'avait inculqué depuis toute petite. Peu importe ce que l'on donne, du moment que cela vient du cœur. C'était probablement l'une des valeurs sur laquelle je n'en faisais pas qu'à ma tête afin de me rebeller. La générosité envers son prochain. C'est avec cette pensée que je passai la porte et m'émerveillai de l'ambiance qui régnait dans le musée transformé en fabrique du Père Noël pour l'occasion. Pour avoir visité ce musée étant petite, je savais que d’ordinaire, une seule venue suffisait à saisir l’ensemble des informations et à vous ravir l’œil. Mais à chaque Noël, c’était toujours avec impatience que je passais les portes de l’entrée. A l’intérieur, tout brillait, des bénévoles s’affairaient à récolter les centaines de jouets apportés et des amis riaient autour du buffet. Cette vision était merveilleuse et me fit un pincement au cœur, lorsque je réalisai que j’aurais aimé continuer la tradition et venir avec le reste de la fratrie aujourd’hui. Mais force était de croire que cette année, rien ne se passerait comme le voulait la tradition chez les Fairchild. Wyatt ne me décrochait plus un mot et je ne faisais pas mieux à son égard sinon « voilà ton chien » lorsque je le voyais pour lui faire passer la garde. Brandy ne parlait plus à nos parents et s’était éloignée de chacun de nous, piquée par la fièvre de la rébellion. Jo m’évitait comme la peste depuis l’accident qu’elle avait eu avec Wyatt. Daisy ne m’adressait même plus un regard depuis que j’étais revenue de France seule, lui rappelant son propre abandon. Liv devait être avec ses amies du lycée, bien contente d’échapper au rassemblement des enfants Fairchild qui finissait la plupart du temps – pour ne pas dire chaque fois - en énorme grabuge dans tout le musée. Et Sienna, nous étions bien trop différentes pour supporter tout un après-midi rien que toutes les deux. Perdue dans mes pensées, je m’étais frayée un chemin jusqu’à l’endroit où nous pouvions déposer les jouets et tombai nez à nez avec une autre tradition que j’avais oubliée. Jerry. D’ordinaire lorsqu’il n’était pas en mission, Jerry se portait bénévole à la collecte et visiblement, cette année il n’était pas en mission pour cette période de l’année. « Jerry, tu es revenu ! » fis-je en souriant et en m’avançant dans sa direction le plus naturellement du monde, faisant fi de cette voix dans ma tête qui me rappelait que je n’avais jamais pris la peine de l’informer de l’arrêt de toute relation entre nous et que c’était Wyatt qui s’était chargé de le faire pour moi, en lui apprenant mon départ pour Paris et mes fiançailles. Quelque chose dans son regard me disait que j'allais regretter cet oubli momentané.
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MessageSujet: Re: our future is memory at best. (joanerry)   our future is memory at best. (joanerry) EmptyJeu 7 Déc 2017 - 15:11


JOANERRY


Le bénévolat. Une tradition imprégnée chez les Clarke depuis notre plus tendre enfance, nos parents ayant reçu certainement cette valeur de leurs parents également. Lorsque nous ne sommes pas occupés par nos métiers respectifs, nous prenons un peu de notre temps pour aider les personnes en difficulté. Un moment qui me tient à coeur, davantage encore pendant cette période de l’année. La soupe populaire agrandit son menu et propose également des chocolats chauds pour donner un peu de baume au coeur à ceux qui n’ont plus les moyens de s’offrir la boisson de leur enfance. C’est donc tout naturellement que nous nous portons volontaires à la récolte de jouets, un rassemblement qui ne devrait pas exister, une réunion qui me donne un pincement au coeur de savoir que des enfants ne possèdent pas un minimum de puzzles ou jeux de société pour se divertir des problèmes qui les entourent. Enfant, je ne possédais pas grand chose mais j’avais tout de même un ballon de rugby et des cartes, alors que d’autres n’ont rien. Cela fait bien longtemps que j’ai épuisé mon stock à offrir à la collecte, alors comme chaque fois, je m’arrête au magasin de jouets pour dégotter quelques pièces neuves et simples mais qui feront plaisir. Ensuite, j’enfile le tshirt de bénévole et récolte ce que les habitants de Brighton ont à offrir. Ils ont tendance à soutenir leur geste d’un c’est pas grand chose et pourtant c’est déjà bien suffisant. Nous n’oublions pas de les remercier, parce que souvent, c’est une partie de leur enfance qu’ils lèguent. L’ambiance est agréable et festive, encore un fois, le musée est accueillant. Les caisses se remplissent rapidement de peluches, jeux de stratégies, de robots amusants et autres divertissements. Je remercie une vieille dame de s’être déplacée avant de la laisser se diriger vers le stand à boissons chaudes et j’attends la personne suivante pour la débarrasser de ses lots. Mon regard tombe sur une silhouette bien connue, Joan, mon coeur loupe un battement alors que mon visage se raidit. Même si notre relation n’était pas sérieuse d’apparence, je l’ai aimée et je suis presque certain de ne pas être insensible à ces yeux noisettes encore aujourd’hui. Mais elle m’a mis k.o. comme aucun de mes adversaires ne l’avaient fait, une douleur qui se ravive soudainement. « Il semblerait oui. » froid et pas très loquace, une rancoeur que je croyais endormie avant de retrouver Joan à nouveau. « Toi aussi apparemment » ton sec et regard de glace, mon intention n’est pas vraiment de lui faire payer ce qu’elle a fait bien que l’envie soit là. C’est plutôt qu’elle remue au fin fond de mon estomac les ressentiments que j’ai tenté d’avaler ces derniers mois. « J’espère que ton fiancé te comble de bonheur. » Ironique et distant. D’accord, là, je deviens blessant. Wyatt ne me parle plus depuis qu’il m’a appris sans le savoir que sa soeur avait brisé tout ce qui s’était passé entre nous. Mais la voir de retour à Brighton me pousse à croire qu’elle a également laissé tomber ce pauvre parisien ou simplement qu'elle visite sa famille avec la présence de l'heureux élu. J'aurais aimé me taire, ne pas commencer les représailles ici, entouré par l'esprit de Noël. Mais c'était plus fort que moi, les mots devaient sortir.
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MessageSujet: Re: our future is memory at best. (joanerry)   our future is memory at best. (joanerry) EmptyVen 8 Déc 2017 - 19:59


- jerry & joan -
Now there's no holding back, I'm making to attack
My blood is singing with your voice, I want to pour it out.

Revoir Jerry ne faisait que raviver des sentiments plus contradictoires les uns que les autres. Avant tout, je ressentais un désir profond de lui courir dans les bras et de ne plus jamais me détacher de lui, tant sa proximité provoquait une attirance presque magnétique en moi. Puis venait la tristesse, tristesse de ne pas avoir été présente lorsqu'il avait dû faire face à la perte de sa petite sœur. Enfin, s'en suivaient les regrets, bien trop nombreux pour être ignorés. Regrets de m'être enfuie de la sorte, de ne pas avoir été là pour lui, de ne pas avoir été honnête envers lui, de l'avoir rejeté. Ces regrets étaient accompagnés d'un ressentiment, ressentiment envers lui de me faire ressentir toutes ces choses, de ne pas avoir su se contrôler, de nous avoir menés jusqu'à ce jour - bien qu'il n'était pas le seul fautif dans l'histoire. Mais tous ces sentiments étaient surpassés de loin par un seul, dont j'avais tenté en vain de me débarrasser : un profond amour. J'avais tout tenté, me jeter dans les bras d'un autre, quitter la ville, me fiancer, essayer de l'oublier... rien n'y faisait, je devais désormais me rendre à l'évidence. J'étais définitivement et éperdument amoureuse de lui, malgré tous les efforts que j'avais fournis pour éviter de développer des sentiments amoureux à son égard. Cependant, j'aurais dû me douter que cela arriverait le jour où nous avions commencé cette relation, aussi détachée était-elle. D'aussi loin que je puisse me souvenir, j'avais toujours ressenti une certaine complicité, une très intense alchimie avec lui, et j'avais mis tout ce temps à prendre conscience que cela n'avait rien à voir avec de l'amitié. Le voir devant moi à cet instant me rappelait à quel point j'avais pu être stupide d'ignorer tous les signes qui s'étaient présentés sous mes yeux tout ce temps. Sa réaction ne fit qu'ajouter un autre sentiment à la montagne de ce que j'étais en train de ressentir : une douleur aussi intense qu'un coup de poing dans le diaphragme. Celui qui vous coupe le souffle et vous met à terre. Il était d'une telle froideur que je ne pus empêcher les traits de mon visage de se durcir et ma mâchoire de se crisper. Il voulait me montrer de l'indifférence et me faire comprendre que j'en étais la cause. Je me sentais d'autant plus bête de ma réaction, évidemment qu'il était là et j'aurais dû prévoir qu'il n'aurait aucune envie de me serrer dans ses bras. Lorsqu'il fit la remarque à propos de mon fiancé, je baissai le regard pour la première fois, réalisant alors que je n'avais cessé de le scruter et de le dévisager depuis qu'il était entré dans mon champ de vision. Entendre ce mot dans sa bouche me faisait regretter ce que nous aurions pu être si je n'avais pas tout fichu en l'air, en m'enfuyant avec un autre, pour qui je ne ressentais rien. Mais, quand le présent est si absorbant, qui pourrait se tourmenter de l’avenir. D'un avenir qui n'existait plus et qui n'avait été qu'un nuage hypothétique, que je m'étais empressée de souffler au loin. « Mon fiancé… Oui enfin je veux dire non, non je nous sommes… nous avons rompu les fiançailles, nous n’étions pas réellement sur la même longueur d’onde. » Je me perdais, à la fois dans mes paroles, dans son regard si glacial et, je me perdais intérieurement. Je sombrais sous le poids des sentiments. « Tu es rentré depuis longtemps ? Je serais venue te voir si j’avais su… » Je m’arrêtai dans ma phrase, si j’avais su quoi ? Comment pouvais-je faire comme si aller le voir aurait pu être normal. « Ecoute, je sais que j’aurais dû au moins attendre ton retour ou te laisser une lettre, quelque chose, j’aurais dû... » Je n’aurais pas dû partir, je n’aurais jamais dû m’éloigner de toi. J’aurais dû être là. Mais je ne pouvais me résoudre à prononcer ces mots, ils étaient trop difficiles. « Je suis désolée pour Elsa, j’aurais aimé être présente pour te soutenir. » Mais à quoi bon dire ça, j’étais partie de mon plein gré et non contrainte. Lorsque j’arrêtai enfin mon étalage d’excuses en tout genre, je me rendis compte que je me balançais sur mes pieds et que je faisais tourner le sac de jouets dans mes mains, comme un enfant qui ne sait pas quoi faire de lui-même.
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MessageSujet: Re: our future is memory at best. (joanerry)   our future is memory at best. (joanerry) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 0:33


JOANERRY


La prendre dans mes bras aurait été libérateur, sentir l’odeur de son cou et la douceur de ses cheveux. Malheureusement ce n’est plus possible ; elle était partie, emportant avec elle une partie de ce que j’avais éprouvé pour cette belle brune. La revoir ne ramènerait pas ce qu’elle a brisé, pas aussi facilement en tous les cas. L’envie de souffrir n’est pas une envie dont on se réjouit. Alors je ne l’accueille pas comme j’ai pu autrefois l’accueillir, après plusieurs jours sans se voir. J’aurais aimé qu’elle m’accueille de cette manière à mon retour de mission, mais elle s’était envolée. Je me tiens devant elle, visage fermé et voix rauque. Je n’ai pas pu réprimer l’envie de croiser mes bras devant ma poitrine, tel un geste de défense.  Bien que mon expression faciale soit toujours de glace, l’entendre annoncer qu’elle est revenue seule à Brighton me fait sourire en mon fort intérieur, un sourire narquois, un poil satisfait que ça ait été un échec, me rassurant qu’elle n’ait pas trouvé quelque chose de meilleur en cet homme. Bien évidemment, je suis également déçu pour elle, triste qu’elle n’ait pas trouvé son bonheur. "Qu'est-ce qui te fait si peur?" Parce qu'il est évident qu'il se passe quelque chose dans sa tête pour s'éloigner et fuir. Je ne prétends pas qu'elle m'ait fuit, je ne le sais pas. Néanmoins, quelque chose l’a poussée à quitter Brighton. Si c’était le grand Amour pour cet homme européen, il s’est vite dégradé. Pourquoi ? Toujours distant, mes paupières sont plissées, en quête d'une réponse. « Tu es rentré depuis longtemps ? Je serais venue te voir si j’avais su… » J’attends la suite de sa phrase, qui ne semble pas vouloir se terminer. J’en profite alors pour glisser quelques mots et lui retirer le fardeau de continuer son hypothèse. « Il y a seulement quelques jours… » mon regard dévie au loin, se posant sur une décoration de Noël afin de trouver un peu de courage pour la suite de ma réponse. « … et je pense que ça n’aurait pas été une bonne idée. » Pas une bonne idée de venir me voir, comme si le temps avait  dissimulé toutes les blessures, comme elle a failli le faire à l’instant lorsqu’elle s’est avancée vers moi. J’aimerais pouvoir agir de la sorte mais il y aurait alors trop de non-dits, et ce n’est pas dans notre nature à tous les deux. Je la laisse se perdre dans ses j’aurais dû, y trouvant un peu de réconfort. Le regret n’efface pas le passé, il peut néanmoins le rendre moins douloureux. « Tu aurais dû, en effet. » Le regard maintenant dans ses pupilles, mes iris parlent certainement bien plus que mes mots. Elle peut y lire la déception, l’amertume et le chagrin. Je tente cependant de ne pas me laisser gagner par trop d’émotions à la fois, je me répète pour cela que notre relation n’en était pas vraiment une. Cachés de nos proches, c’était avant tout de l’amusement et de la légèreté. Ça n’enlève en rien ce qui a pu se développer entre nous, contre notre gré. « Une simple explication aurait été la bienvenue, pour passer à autre chose. » et oublier cette affaire. « Mais ça ne sert à rien de venir la queue entre les pattes avec tes remords, le mal a été fait. Tu ne peux rien y faire, seulement assumer. » Mes paroles ne sont pas menaçantes, elles sont posées et franches mais ne se veulent aucunement acerbes. Je ne souhaite simplement plus de si, il est temps de tourner la page pour de bon. « Je suis désolée pour Elsa, j’aurais aimé être présente pour te soutenir. » Mon menton entraîne mon visage dans un hochement, signifiant que j’accepte ses condoléances. Un faible sourire s’immisce même sur mes lèvres, la remerciant de ses intentions. Elle nous manque à tous, Elsa. Appelé très rapidement sous les océans après son décès, j’ai fait mon deuil à ma manière. Revenir auprès de ma famille ressasse le processus ; Demyan m’en veut de ne pas avoir été présent, de ne pas avoir soutenu assez notre famille. Il prend cela pour de la lâcheté alors qu’il ne comprends pas le niveau d’obligation que mon job exige. Tout ceci rend les choses finalement plus compliquées. Mais tu n’étais pas là, Joan. Une pensée qui me pique le cœur. Elle n’a pas besoin d’entendre cela, elle semble déjà assez tourmentée. Alors que mes yeux cherchent le sol, ils aperçoivent le sac de jouets que Joan a amené. Je me rends compte que j’ai failli à mon devoir de bénévole, l’accablant de ressentis et de regards glaciaux alors qu’elle est venue simplement remplir une bonne action. Je me dis toutefois que tout ce qui se dit maintenant, ne sera plus à déballer plus tard. Autant enlever directement le pansement dès maintenant. « Est-ce que tu veux que je te débarrasse de tes jouets ? » Une main tendue vers le sac en question. Je tente d’être plus avenant, de laisser mes quelques mots impassibles de côtés et d’être plus doux, dans la mesure du possible. « C’est vraiment généreux d’être venue participer à la collecte. Surtout que je sais à quel point tu tiens à ces trésors. » Nos deux familles se ressemblent, simples et modestes, nous n’avons jamais manqué d’amour. Mais en tant que familles nombreuses, nous connaissions la valeur des choses, le prix du matérialisme. Alors, donner ce que nous possédions n’est pas anodin.

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MessageSujet: Re: our future is memory at best. (joanerry)   our future is memory at best. (joanerry) EmptyDim 14 Jan 2018 - 22:41


- jerry & joan -
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Jerry, cela avait été toujours été une drôle d'histoire, ce genre de personne qui vous tombe dessus et que vous ne voulez plus jamais laisser partir. Cette personne qui vous fait rire et peut vous faire pleurer des heures durant. La personne en qui on a une confiance aveugle et qui pourtant, fait ressortir toutes vos peurs. A notre rencontre, je n'étais encore qu'une gamine qui pensait à se bagarrer avec son frère et courir dans le jardin par tous les temps. Cependant, j'avais instinctivement décidé que ce garçon grand et massif pour son âge serait dans ma vie pour longtemps. D'abord un membre rajouté de notre duo à Wyatt et moi, nous avions fait toutes les bêtises imaginables, et étrangement, ils ne s'étaient jamais lassés d'avoir une gamine collés à eux. Ce n'est que bien plus tard, lorsque mes années à l'université m'apprirent que je pouvais m'intéresser aux hommes et ne pas être un cliché féminin, que Jerry se dévoila sous un nouveau jour à mes yeux. Je le trouvais incroyable, pourtant bien plus vieux, il avait tout de fascinant et je me débrouillais toujours pour me greffer à leurs soirées au Blue Crab. Jusqu'au jour où. Je n'avais rien vu venir, j'avais laissé les choses se faire d'elles-mêmes. Je n'avais même pas compris que depuis tout ce temps, j'avais tout fait pour être à ses côtés. Jusqu'au jour où. J'avais enfin mis le doigt sur tout ce que je pouvais ressentir pour lui. Et que j'avais décidé que je ne pouvais pas ressentir tout ça pour lui et que je ne pouvais me sentir attachée à quelqu'un de la sorte. Un travers que Wyatt et moi partagions. Alors, lorsqu'il me pose cette question, de but en blanc, je manque de m'étouffer. Beaucoup trop abasourdie qu'il ait mis précisément le doigt sur le problème. « Peur ? Pourquoi tu me demandes ça ? J’ai juste.. je pensais pas que je te devais quoi que ce soit. » La froideur reprend le dessus, parce que je ne peux me résoudre à tout lui avouer. Je ne peux pas lui dire que j’ai peur de ce que je ressens pour lui et de ce que cela veut dire. Puis il me fait bien comprendre qu’effectivement, j’avais merdé et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même, me confirmant que venir le voir était une très mauvaise idée. « Bien, je vois que tu as bien tourné la page au moins. » Il avait clairement tiré un trait sur notre histoire et sur ce que j’avais fait. Ou était-ce sur moi entièrement ? Mais il avait raison, à l’époque, j’aurais dû tenter quelque chose pour lui faire savoir que je partais. Mais savais-je au moins où j’allais et pourquoi ? « Ouais, mais je te rappelle que tu étais en mer.. m’enfin oui, j’aurais dû t’appeler ou quelque chose du genre. » Je me tortille sur place à nouveau, ma carapace retrouvée était à nouveau en train de se fissurer devant ses remarques, je ne savais plus ce que je disais. « Mais maintenant je suis là, j’assume être partie, pas la façon dont je l’ai fait. Ni la personne avec qui je suis partie à dire vrai. » Est-ce que j’assume réellement ou est-ce encore mon orgueil qui parle ? Je le regarde l’espace de secondes qui me semblent pourtant être des minutes entières, je ressens encore cette fascination et ce désir fou pour lui. Mais tout cela est aujourd’hui dépassé par la honte et les remords. Il me sort de ma rêverie, si je n’entends pas ce dont il me parle, trop absorbée par le mouvement de ses lèvres, je vois à son regard et à ses gestes qu’il me parle des jouets. « Ah euh oui, tiens, c’est pas grand-chose, mais c’est la contribution annuelle. » J’hausse les épaules tout en lui tendant le sac de jouets, complètement ailleurs et à la fois désarçonnée par cette discussion lunaire. « Ils me rappellent des souvenirs, mais d’autres enfants en feront un meilleur usage maintenant. Il faut savoir passer à autre chose. » Je vis à son expression qu’il venait d’interpréter ma dernière phrase, et pourtant, je n’y avais mis aucun sous-entendu. Je tentai de me rattraper en bafouillant, me fustigeant d’être toujours aussi maladroite : « Je fin je parlais des jouets hein. Pas de.. juste des jouets. » Je me mords l’intérieur de la joue et roule des yeux, me sentant tellement stupide, toute cette discussion n’a aucun sens et je ne fais que me ridiculiser. Je commence même à me détourner, prenant mes jambes à mon cou avant que les choses ne tournent au désastre. Encore une fois, je fuyais. Pourtant, à peine cinq mètres plus loin, je sens déjà ses doigts se refermer autour de mon bras. J’aurais reconnu sa poigne et son toucher entre mille.
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