good beginnings
- âge et lieu de naissance: Vous avez atterri il y a déjà vingt-trois ans, presqu'à l'arrière de la voiture de vos parents. C'est la neige de ce dix-huit janvier qui avait coupé la route, même pas née et déjà marquée au fer rouge de la poisse. N'est-ce pas, Murphy ?- origines et nationalité: C'est du thé qui coule dans vos veines. Votre coeur bat à Londres sous les chants des Beatles, vos racines s'étalent pourtant jusqu'au Danemark. Jamais allée dans ce pays, ballottée entre la capitale et Brighton, vous voilà de retour dans la station balnéaire depuis quelques mois maintenant. - statut familial: Ici et là, portée au gré du vent. C'est Annika, votre mère, qui en est l'essence. Soudés – mais ils sont mieux sans vous. Poids mort, ou en instance de l'être. Proche de votre mère, c'est la balance du bien et du mal qui vous a renvoyé au loin. Pour ne plus voir la tristesse imprégner ses prunelles, la culpabilité étreindre son corps. - statut civil: Des regards qui ne manquent pas, des mains qui ne marquent pas, jamais. Quelques baisers fugaces qui appartiennent au passé, et puis plus rien. C'est votre corps qui se bloque, quand il faut se mettre à nu. L'âme complexée et les envies complexes. La peur de vous perdre, d'aimer ça. La peur de trouver quelque chose pour faire battre le palpitant. - occupation: Recovery. La convalescence de rien, juste l'incapacité de se faire au moule. Pas que vous n'y rentrez pas, ce serait même plutôt l'inverse. Autrefois des rêves de peintures et de tissus, de grandeur et d'étoiles, oubliés dans la nuit. - cinq choses favorites: Avoir raison, peu importe les moyens. Tant mieux s'ils sont légaux, mais vous n'êtes pas très regardante. Vous usez tous les outils à votre disposition pour convaincre qui daignera vous entendre. Paulo Coelho. "Ce qui nous blesse, c'est ce qui nous guérit". Des ouvrages feuilletés jusqu'à l'usure. Griffonner. Vous vous empêcher de voir le potentiel qui se terre sous vos doigts, qui danse dans vos veines. Votre mère illustratrice vous pousse à vous lancer, mais plus elle pousse et plus vous reculez. Loin d'être à sa hauteur, digne de son talent. Brighton, et les souvenirs qui y sont associés. C'est là, des années plus tôt, que vous avez rencontré Ean, Marlene et les autres. Pendant huit années, avec eux, il n'y avait pas de nuages dans le ciel. Alors, y revenir, c'est aussi espérer revivre tout ça. Sauf que vous savez très bien que ça n'arrivera pas. Qu'il n'y aura pas de deuxième Ean. Détester, cracher votre venin. Nihiliste ou pessimiste, y a-t-il vraiment une différence ? Vous avez pris les coups et les renvoyez dans toutes les directions – JK Rowling, le regard des autres et leurs jugements, vous-même et ce reflet dans le miroir, la viande crue, la balance, Trump, les gens qui ne ramassent pas les crottes de leurs chiens, ceux qui se collent trop près dans le métro. - saison préférée: Celle qui tapisse les rues de manteaux blancs, qui annonce Noël et votre anniversaire, les gros pulls et les discussions au coin du feu. - traits de caractères: menteuse, fragile, égocentrique, perdue, (auto-)destructrice, anxieuse, timide, rebelle joueuse, appliquée, habile, empathique. - groupe: célosia. - avatar: halston sage.

all along it was your story
Sur l'écran, vos doigts font défiler la dernière conversation. Celle que vous connaissez par coeur, celle qui vous serre le coeur. Plus rien n'y pousse. C'est l'abandon la friche un désert épineux. La pluie s'en est allée avec lui – les nuages sont restés. Cinquante nuances de grey que vos prunelles assassinent n'arrivent pas à éloigner. Seule. Est-ce que les perles d'eau reviendront un jour vous frapper le visage ? Ou devriez-vous vous rendre à l'évidence, accepter la fin ?
Plus rien n'est pareil. Le monde a continué de tourner, vous clouant sur place. Chaque jour vous dérègle un peu plus. Que reste-t-il de vous ? Les mensonges. Les souvenirs. La vérité, c'est qu'il ne reste rien, ni personne. Que les tentatives d'approches se soldent en lynchages. Après tout, ils se sont toujours méfiés de vous, Granger. La chasse aux sorcières n'a pas épargné la mudblood, noyant votre carcasse sous les répliques. Forcément, que vous vous êtes fissurée. Et les fissures ne se sont jamais refermées, et la fille blessée est devenue femme brisée. Mais ils n'ont pas gagnés, non.
Après tout, à ce jeu, vous remportez haut la main le titre de la personne qui vous déteste le plus.

Coincé sous vos phalanges, vos désespoirs. Si seulement vous pouviez briser le miroir, en utiliser les morceaux pour vous entailler les chairs. Vous réduire en sang. Vos lèvres carmins, vos ongles repeints. Des victoires sur tous les tableaux.
Sauf sur la toile blanche, celle qui prend la poussière dans un coin de la pièce. Celle qui crie que peu importe ce qui la violera, ce ne sera jamais bien. Jamais beau. Que ce n'est pas la peine d'essayer, de toute façon, vous feriez mieux de vous en débarrasser. Pourquoi la garder, alors ? Autant la leur donner.
Au départ, c'est le monde de la mode qui vous a happé. Pas que vous – Marlene aussi. Vous ne pouviez pas être deux, ça ne pouvait pas être ça. C'était son rêve à elle, la place était trop petite pour vous aussi. L'art, c'était pour Annika, Clara. Et vous ?
Rien.
Ce n'est pas les dix points pour Gryffondor qui vont y changer quoi que ce soit. Trop tard. Les insultes, les remarques grinçantes, trop tard. Les désillusions, les couchers de soleil, trop tard. La joie de vivre, trop tard. L'amour, la normalité, les amis, Ean, trop tard.
Dans l'antichambre de la réalité, vous savez très bien que ce qui vous attend derrière la porte, ce n'est pas The Good Place. C'est l'enfer qui vous attend, le diable qui murmure à vos oreilles. Les démons qui tapissent les ombres, qui se cachent dans vos décisions, qui incisent votre langue. Éloigner les autres, pour ne pas qu'ils voient à quel point vous n'êtes que ruines. Leur faire du mal, pour les protéger.
Une logique qui leur échappera de toute manière. Ils ne peuvent pas comprendre, ils ne peuvent pas voir. La difformité dans le miroir. La monstruosité que vous êtes. Que si vous vous êtes inventée végétarienne, c'est pour éviter les calories, que c'est la peur de la pesée qui vous fait jeûner. Que plus ils s'acharnent sur votre sort et plus vous leur donnez raison. Que vous ne pouvez pas réussir là où ils ont échoué. Que tous les chemins qui se présentent à vous ont déjà été piétinés. Vous, c'est dans la nuit que vous trouvez la lumière, et dans les rayons du soleil que vous étouffez.
Rien. Vous n'êtes rien d'important. Rien de particulier, rien d'unique.


(Vous avez vécu à Londres jusqu'à vos dix ans, puis à Brighton jusqu'à votre majorité. Puis, retour à Londres, suivant les promotions de votre père. Vous êtes revenue à Brighton au milieu de l'automne 2018 et êtes depuis placée dans une maison spécialisée, sous tutelle de l'hôpital de Brighton. Celle-ci accueille des personnes modérément autonomes. + Vos blocages comprennent, entre autres, l'incapacité d'acheter de la nourriture pour vous-même. Votre régime alimentaire, principalement végétarien, se compose parfois de poisson et de fruits de mer. + Vos troubles alimentaires, qui se sont développés graduellement, ne relèvent pas tout à fait de l'anorexie, même si certains aspects s'en rapprochent. Vos repas s'accordent à vos états d'esprits – cela a provoqué, après la mort d'Ean, un séjour à l'hôpital. )

who are you?
- pseudo/prénom: mae. - âge et pays: 23, France - type de personnage: j'ai pris à @Clara Andersen et @Marlene Kenway et puis dans le fond de mes idées. - autre: (et oui j'ai accordé mon avatar avec celui de Clara )