- riley marshall -
she wasn’t looking for a knight,
she was looking for a sword

- âge et lieu de naissance: vingt-cinq, les années qui s’ajoutent et des mois qui s’amenuisent. Une cadence qui augmente avec le temps, un rythme difficile à tenir. Elle voit sa vie défiler Riley, l’entourage qui évolue et elle, elle reste sur place, regardant l’avenir avec le syndrome de la page blanche. Des ratures qui s'accumulent dans son esprit et sur le planisphère. Un monde à découvrir, plus vaste que le berceau, plus vaste que Brighton. Elle y revient pourtant toujours, à ces ruelles familières et aux souvenirs qui les pavent. - origines et nationalité: douce Angleterre pour faire rouler l'accent british sur ses lippes, une nationalité empruntée alors que le cœur résonne aux tambours d'une autre nation ; ces ennemis d'hier, cette chère Ecosse où une partie de la famille demeure encore. - statut familial: alliances éternelles nouées aux doigts de deux parents aimants, Riley, elle a connu le meilleur dans cette grande maison ; la chaleur, malgré les nombreux déplacements de sa mère. Vivre avec le décalage horaire, souhaiter une bonne journée alors que le soleil se couche, et fêter le réveillon par écrans interposés, ils ont tout fait pour resserrer les liens que la distance aurait pu émousser. Fratrie de trois qu'elle boucle de sa vingtaine bien entamée, enfant paumée, devant deux modèles qui brillent plus que l'étoile du berger. Une sœur, un frère, deux aînés qui s'arrachent la première place, étalent ambition et réussite, fiançailles et projets alors que Riley, elle, scintille tristement dans leur ombre. - statut civil: palpitant malmené par cet homme, cette fois. Lubie qui lui a fragmenté le cœur et distillé toute sa confiance dans la méfiance. Riley, elle ne croit pas en l'amour que les auteurs construisent entre les lignes de tous ces bouquins qu'elle peut lire. Riley, elle ne croit plus en grand chose de toute façon, alors elle suit le mouvement, elle aime pour faire comme les autres et pour se sentir un peu moins seule, égoïstement. Son Romeo de pacotille l'aime, pourtant, berné par ses sourires solaires et une routine devenue trop confortable. - occupation: Qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire de ta vie. Riley, elle fuit sans écouter les mises en garde. Se réfugie dans une passion, en fait sa profession. Les pieds vissés sur une planche et le corps dévalant les sommets. Le monde du snowboard lui tend les bras et elle plonge sans réfléchir, fonce tête baissée, comme trop souvent. Compétitions mineures puis majeures, participations répétées pour les X Games d'Europe. Enfant acclamée à mesure qu'elle franchit les marches du podium. Des qualifications qui déroulent un tapis rouge vers les jeux olympiques de Sotchi, où elle loupe la médaille de peu. Elle s'enfonce dans l'amertume de l'échec et les sponsors lui tournent peu à peu le dos. C'est le retour à la case départ, à Brighton et ses petits jobs, qu'elle enchaîne trop rapidement. Vocations bancales qui la diminuent face aux grandes carrières de ses aînés. Actuellement, elle cherche un emploi et vient à temps partiel dans les hôpitaux avec un nez rouge et un ukulélé, pour arracher quelques sourires aux enfants. - cinq choses favorites: (glisser) sur la poudreuse, la flotte, l'asphalte où elle s'est écorchée les genoux, enfant. Planches et patins qui s'accumulent dans l'appartement, souvenirs dont elle ne peut pas se séparer, fragments d'un passé pas si lointain, qui la nargue encore, parfois. Alors des fois Riley, elle s'échappe dans la nuit, sur un skate ou des rollers au pied. Elle écoute le silence qui remplace les applaudissements, repose son esprit, maintenant qu'on attend plus rien d'elle. (écrire) un rêve caché, comme ces pages griffonnées qu'elle dissimulait sous son matelas, autrefois. Des poèmes ratés, des histoires extraordinaire, quelques citations lâchées au coin d'un post-it. Passion étouffée sous quelques mètres de neige, malgré les encouragements d'un grand-père à la plume aguerrie. Un manuscrit, court et raturé, se cache pourtant au fond d'un de ses tiroirs. L'histoire d'un fantôme, et de bien des regrets. (jeux vidéos) les doigts s'égarant sur les boutons multicolores depuis une éternité. Moments de complicité partagés avec son frère aîné et maintenant, c'est seule qu'elle joue, ou contre le reste du monde. (musique) des notes qui ont toujours résonné aux quatre coins de la demeure familiale. Des airs pour chaque instant, les festivités et les jours de pluie. La musique pour enfermer des sentiments qu'on arrive pas à exprimer. C'est pour ses dix ans que sa mère lui a offert sa première guitare. (plein air) de jour comme de nuit, sur les toits du monde et en bord de mer. Elle aime se promener, Riley. Profiter du calme et d'une nature au ralenti. Des paysages à découvrir et des recoins gorgés de secrets, elle part à l'aventure, pour oublier le reste. - saison préférée: l'hiver et la poudreuse qui tapisse les sommets, les fêtes en famille, la raclette et toutes les dérives qu'on peut bien s'autoriser quand les températures se décrivent en négatif. - traits de caractères: amicale, attentionnée, butée, pitre, curieuse, débrouillarde, dynamique, téméraire, maladroite, imaginative, insolente, intrépide, pétillante, souriante, spontanée, parfois survoltée, abrupte, boudeuse, accessible. - groupe: marigold. - avatar: zoey deutch.

Le froid qui glisse contre sa peau, sous les draps froissés. Silhouette à moitié endormie qui roule et cherche, de l'autre côté du lit. Main qui ne fait qu'effleurer le vide et les ombres d'une nuit inachevée. Les yeux papillonnent et cherchent un fantôme. La traînée de tissus au sol ne se résume plus qu'à ses propres vêtements. Romeo a pris la fuite. Vérité douloureuse à avaler, et ses paupières cachent sa déception. Tête échouée contre l'oreiller et ses jambes qu'elle ramène à elle. A quoi est-ce que tu t'attendais.
[…]
Et puis il est là, le prince pas si charmant. Son rire qui résonne à l'autre bout de la pièce, entre deux mots échangés avec une autre. Jalousie qui lui serre les tripes et son cœur qui fait des vrilles. Riley, elle malmène son écharpe du bout des doigts et son sourire se décompose. C'est comme tomber au sommet de la montagne. Et dévaler, sans pouvoir s'arrêter. La morsure de la neige et du gel pour embrasser sa peau, là où les lèvres de l'autre s'égaraient hier encore, pourtant. Ses pieds pivotent et elle préfère disparaître, pour ne pas voir la fin de cette chute spectaculaire. Échouée sur un rocher ou au fond du précipice, elle le ressent, et c'est suffisant.
[…]
Un an de préparation et de sacrifices. Se perfectionner pour espérer effleurer la médaille. Entrer dans le cercle des champions olympiques. Elle le sait, ils l'attendent tous au tournant ; qu'elle réussisse ou qu'elle échoue. On lui dira « bravo », ou bien « on te l'avait dit ». Et elle gardera le sourire Riley, car c'est ce qu'elle fait toujours, même après les pires chutes. Son regard se dresse vers les affichages des scores. Tableau final, où son nom s'impose sur la quatrième place. La mousse de son masque éponge les larmes et malgré les applaudissements, la déception fige son grand sourire. Petite victoire au goût d'échec.
[…]
Routine étouffante. Retour au point de départ. Elle traîne les pieds jusqu'au séjour, s'échoue dans le sofa, et se niche entre ses bras à lui. Matteo. Il est beau, avec ses yeux amoureux et ses sourires rassurants. Mais les jours ils s'alignent, se ressemblent. Les conversations deviennent écho à celles de la veille. C'est pourtant facile et ça comble la solitude, alors elle n'en demande pas plus, Riley. Même si ça paraît égoïste, même si ça paraît faux. « What ? Why are you looking at me like this ? » Un éclat de rire qui tombe de ses lippes à lui. Elle secoue la tête et se blottit un peu plus contre lui. « Nah, for nothing. I was lost in my own thoughts. » Un baiser volé qui ne fait même plus rebondir son cœur. Elle s'oublie simplement entre ses bras, pour conclure une journée qui ressemble à mille autres.

- pseudo/prénom: marine, oui, encore mais c’est la dernière. - âge et pays: toujours france. - type de personnage: inventé, à cause de marie.   - votre avis sur le forum: la maison. - où avez-vous connu le forum: il y a une éternité sur bazzart. - autre: je sais que c’est très vide pour l’instant, je récupère mon ordi dans le week-end. si vous recherchez des liens en particulier, famille ou autres, n’hésitez pas.  

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