- azel brixton -
no one is coming to save you

- âge et lieu de naissance: dix-huit ans à peine et pourtant des yeux qui ne reflèteront jamais plus l'innocence qui lui a été volée, un visage usé par la violence, par les coups et les larmes, les traits tirés par la haine. la gamine a vu le jour dans une banlieue pauvre de londres. - origines et nationalité: du sang anglais dans ses veines, l'angleterre pauvre, l'angleterre oubliée, l'angleterre crasse, celle des hommes qui travaillaient à la mine et des femmes qui travaillaient à l'usine. les yeux bleus d'un océan qu'elle ne traversera jamais, une peau de porcelaine qui semble n'avoir jamais été caressée par le soleil, presque trop pure pour sa condition, il n'y a que l'angleterre qu'elle connaisse, et il n'y a que l'angleterre qu'elle connaîtra. - statut familial: az la vagabonde, az l'orpheline. elle n'a plus sa mère la gamine, emportée par la maladie lorsqu'elle était enfant. son père, ce n'est plus que l'ombre d'un homme, violent et porté sur la bouteille, la gamine porte sur elle les traces de ses mains épaisses, les ecchymoses qui se dessinent après chaque coups, les os brisés, la peau lacérée. sa seule faute fut celle de ressembler un peu trop à sa mère. ça l'a rendu fou, fou de chagrin, fou de haine. pourquoi c'est pas toi qu'est morte? qu'il braille quelque fois. elle se le demande tous les jours, la gamine. elle vit toujours chez cette brute épaisse au coeur sec et aux poings enragés, parce qu'elle n'a pas vraiment le choix, et puis partir pour aller où? alors elle passe son temps à vagabonder dans la rue, à redouter le moment où elle devra rentrer chez elle. chez lui. - statut civil: elle est seule az, elle a quelque chose d'un animal sauvage qu'on ne peut pas approcher, qu'on ne peut pas apprivoiser. elle est terrorisée, en fait, le vague dans l'âme et le coeur en berne. pourtant elle joue les dures, les gros bras, elle revêt son masque de marbre et défi le monde entier de son air revêche. elle se laisse pas approcher la gamine, elle se laisse pas aimer. trop cabossée, qu'elle se dit, elle est pas du genre à plaire aux autres. personne ne veut d'une poupée cassée. puis elle se méfie, de tout, tout le temps. elle flippe la gamine, dès qu'on l'approche d'un peu trop près, elle s'enfuit. trop fragile pour s'ouvrir à quelqu'un, trop abimée pour accorder sa confiance, elle a apprit à vivre dans cet écrin de solitude. - occupation: elle a terminé le lycée, l'esprit vif elle avait de bonnes notes, assez pour que personne ne remarque que quelque chose clochait chez elle. mais les études, ça remplit pas l'assiette, et si tôt son diplôme en poche son père l'a trainé dans toutes les usines de la région, et il a trouvé une place pour elle, une usine de sidérurgie. un travail ingrat et éreintant pour la maigre carcasse de la gamine, le fer si solide face à la fillette de papier. elle est mal payée, et exploitée par son patron, un homme vile qui n'en a que peu faire des gens qui travaillent pour lui. alors quand elle termine sa journée, les mains noircies et le dos meurtri, ce qu'elle aime faire c'est grimper sur les toits des immeubles de la ville et regarder les étoiles. azel c'est une gamine de la rue, elle ère, elle vagabonde sur son skate, les écouteurs vissés dans ses oreilles. elle essaie de s'échapper la gamine, d'oublier la suie sur ses doigts et les ecchymoses sur sa peau. - cinq choses favorites: les étoiles, la gamine est fascinée par la nuit, la lune et les étoiles. elle dort peu az, c'est devenue une enfant de la nuit, bercée par les vagues elle peut rester dehors jusqu'au matin pour admirer l'immensité de la voie lactée. ça lui donne l'impression d'être libre. son collier, un médaillon représentant saint jude, le saint patron des causes perdues. c'est sa mère qui lui a donné avant de mourir, seule relique d'une vie passée, d'une vie qui était paisible et heureuse. d'une vie dont les souvenirs s'effacent jour après jour. la solitude, douce solitude, solitude salvatrice, solitude protectrice. azel est solitaire, ou peut-être juste perdue. la foule l'angoisse en réalité. l'impression incessante de devoir se battre contre tout et tout le monde l'éreinte, mais elle se trompe la gamine. elle peut pas tout affronter toute seule, tenir le cap, faire face, ses maigres épaules finiront par se briser comme du verre si elle ne laisse personne l'aider. le piano, autodidacte et petit virtuose, les doigts osseux de la gamine dansent souvent sur les touches noires et blanches du piano de la gare. elle semble retrouver l'innocence angélique de son enfance lorsque les notes dansent autour d'elle, touchée par la grâce des mélodies qu'elle apprenait de sa voisine, une vieille femme maintenant disparue. elle est belle azel quand elle joue du piano, apaisée. elle rêverait d'avoir un piano à elle, mais la musique c'est pour les idiots, pour les riches, que lui répétait son père. est-ce que tu crois qu'on est riche, nous? qu'il braillait avant de la gifler pour avoir osé rêver. ça fait plusieurs années qu'elle n'a plus toucher à un piano, à quoi bon. son skate, une vieille planche à roulette avec laquelle elle traverse la ville, arpentant les rues de long en large, ça aussi ça lui donne l'impression d'être libre. une liberté toute relative. mais les cheveux flottant dans l'air, ce n'est qu'en prenant un peu de vitesse qu'elle semble respirer enfin.- saison préférée: le froid qui lui mord les joues, le vent qui hurle entre les branches des arbres nus. l'hiver, la saison des longues nuits, c'est cette saison qu'elle préfère. - traits de caractères: méfiante, courageuse, débrouillarde, intelligente, renfrognée, têtue, fragile, déterminée, coriace, solitaire, instable, impulsive, bagarreuse, mystérieuse, abimée- groupe: celosia - avatar: teresa oman

quinze ans.
un énorme baluchon sur son épaule osseuse elle se tient devant la porte, ses yeux défient l'homme qui s'élève devant elle, l'empêchant de partir. tu comptes aller où comme ça? qu'il aboie sur la gamine. sa voix grogne, résonne entre les murs de l'appartement, et tonne aux oreilles d'azel. elle rétorque que ça le regarde pas, qu'il peut plus la retenir, qu'elle fait ce qu'elle veut. elle se tient là, solide sur ses jambes, devant ce monstre qui pourrait briser chacun de ses os en un seul geste. le dur labeur lui avait donné une carrure puissante, des mains épaisses, la gamine n'avait aucune chance contre lui. pourtant elle le défiait de son menton, son front plissé et ses yeux déterminés, elle ne laissait paraître aucun doute, aucune peur, pourtant elle tremblait à l'intérieur. l'étincelle de colère qui faisait luire les yeux de l'homme se transforma en un brasier de haine et de colère, il brailla des insultes avant de briser sa bouteille de whisky au sol. t'iras nul part, tu m'appartiens petite conne, t'iras nul part, qu'il répétait frénétiquement. il attrapa la gamine et la plaqua contre le mur le plus proche, sa main puissante lui broyait le bras, elle tenta de s'échapper mais le piège était fermement refermé sur elle. son sac s'écrasa au sol, elle se débattait, tentait de s'échapper, vainement. des larmes de rage et de peur roulèrent sur ses joues roses, ses hurlements tranchaient l'obscurité de l'appartement, elle l'implorait de la lâcher, de la laisser, mais l'homme était furieux, guidé par la colère sa main épaisse s'éleva dans les airs, et s'écrasa violemment contre la mâchoire de la gamine qui s'effondra sur le sol comme une poupée de chiffon. elle resta sonnée quelques secondes, allongée sur le parquet, du sang ruisselant de son nez. mais l'homme lui, n'en avait pas fini, l'alcool lui avait fait perdre toute mesure, et le vieux soulard asséna une dizaine de coups de pieds dans l'estomac de la gamine. de sa gamine. azel perdit le fil des choses, et sombra après qu'un coup ne lui ai brisé une côte, la douleur diffuse dans tout son corps. elle s'enfonça dans les ténèbres, et resta inconsciente le reste de la nuit, gisant là, priant pour ne jamais se réveiller, pour que la douleur cesse, pour que la souffrance s'efface.  

seize ans.
ses jambes frêles et tremblantes s'avancèrent jusqu'à l'entrée de l'immense bâtiment. de l'extérieur, on entendait l'acier crier et le feu gronder. la gamine s'arrêta un instant, pas vraiment certaine de pouvoir le faire. elle poussa l'épaisse porte en taule, et entra dans l'usine. des hommes aux visages salit par la suie et les cendres, le feu, le fer, la chaleur écrasante. la nouvelle est là. on la conduit sans autre forme de procès à l'une des cheminées principale, là où il font fondre les métaux pour en faire de l'alliage, on lui expliqua ce qu'elle devait faire, avec le charbon, avec les poutres d'acier, avec ces dalles plus lourdes qu'elle. pauvre gosse. qu'un homme souffla derrière elle. elle tiendra pas huit jours, paria un autre. s'il avait su, que deux ans plus tard elle serait toujours là, le corps meurtri par les charges, les mains abîmées par le feu, mais toujours là. ses collègues étaient des hommes rustres, parfois grossiers, mais pas méchant. des pères de famille pour la plupart, un peu brut de décoffrage, mais qui ne comprenaient pas qu'on puisse laisser sa gamine travailler ici. elle se plaignait pas azel, elle avait pas vraiment le choix. son patron par contre, était un homme méprisable, vile, qui n'hésitait pas à user de ses prérogatives pour exploiter ses employés. la plupart d'entre eux avaient bien trop besoin de ce travail pour oser se rebeller. c'était ça le quotidien de la gamine, la suie, les fourneaux rougeoyant et la chaleur étouffante des cheminées. elle n'en parle pas souvent de son travail, parce qu'elle préfèrerait faire des études azel, mais les études c'est pour les riches, que lui répétait son père. à la fin de la journée, la gamine prend le bus et retourne sur brighton. la troisième ville la plus heureuse de grande bretagne. pourtant dans ses yeux bleus d'enfant il ne brille plus aucune joie depuis longtemps. alors elle va s'asseoir sur la plage et allume une cigarette, puis laisse son esprit vagabonder aussi loin que possible de sa réalité grise et monotone. elle rêve de liberté la gamine, d'un bateau qui lui ferait quitter cette vie, de quelqu'un peut-être.

en vrac - la gamine vit dans le chaos depuis de nombreuses années, à tel point que son corps s'est habitué aux nuits sans sommeil, aux coups et aux cris. lorsqu'elle rentre chez elle, la gamine plonge dans une sorte de léthargie, capable d'encaisser n'importe quoi. mais quand elle est dehors, azel, elle est différente. ses vêtements trop grands, ses cheveux en pagaille et son air revêche qui défit le monde entier lui donne des allures de vagabonde. azel c'est un ouragan, une tempête, elle vit bien trop vite pour qu'on la suive, debout sur son skate ou en train de grimper sur les toits de la ville, elle bouge tout le temps, danse, tourne, saute, virevolte, se perd. elle est libre azel, et il est pas né celui qui la mettra en cage. elle court jusqu'à perdre haleine, jusqu'à oublier ce qui la fait souffrir, ce qui l'a conduit à s'perdre autant dans les recoins de la ville. c'est une gamine de la rue, parfois elle traine avec les mauvaises personnes, azel elle s'attire des ennuis tout le temps, mais autrement, elle se contente d'arpenter la city comme si sa véritable maison se trouvait entre ces ruelles. elle est drôle azel, elle semble pure et insouciante, sans aucune notion de ce qu'elle peut faire ou non, azel elle peut frapper à ta fenêtre en pleine nuit juste parce qu'elle a besoin de compagnie, elle en a rien à faire d'être invasive, et de disparaître du jour au lendemain, elle se rend pas compte azel. et quand elle sourit, la gamine, elle est comme touchée par la grâce pourtant elle est pas divinement belle comme ces filles qu'on voit dans les magasines, non, azel, elle vous retourne le coeur et bouscule à l'intérieur, c'est quelque chose d'inexplicable. elle est lumineuse, pourtant elle arbore toujours cette moue provocatrice, surtout avec les hommes. elle les rejette, les fait fuir, leur répond comme si leur simple présence la menaçait. c'est là qu'on voit que la gamine, elle n'est pas que lumière. elle a aussi sa part d'ombre, y'a quelque chose d'abimé, de complètement bousillé à l'intérieur elle, elle a comme l'impression de pas tourner rond azel.

- pseudo/prénom: luna - âge et pays: vingt-deux ans, finlande - type de personnage: inventé - votre avis sur le forum: il est très beau, j'ai hâte de commencer à jouer - où avez-vous connu le forum: sur bazzart - autre: des bisous  

Pauvre gamine, ta plume était très agréable, tu es donc validée

- aide-mémoire -

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