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MessageSujet: faded (toni)    faded (toni)  EmptyMar 28 Nov 2017 - 22:28

Ton regard se laisse absorber par le bleu de la mer, tes pupilles noisettes se perdent dans ses remous, au travers de cette fenêtre poussiéreuse, tout est prétexte à te laisser transporter vers d'autres auspices. Tu aimerais pouvoir t'envoler vers d'autres horizons, faire taire tes pensées qui tentent de former quelque chose, n'importe quoi, tant que ça puisse donner un sens, te donner un semblant de matière pour commencer ta rédaction. Soudainement la mine de ton crayon de papier brise le silence ambiant, elle s'écrase sous le poids de ton agacement. Laissant derrière elle, une trace sur le blanc impeccable de la feuille de brouillon, maintenant brouillée, que tu tentes en vain de remplir. Ce blanc qui t'obsède, ce vide qui serre ton ventre. Tu estimes que le plus compliqué lorsque tu rédiges un article, c'est de trouver le premier mot. Ce fil conducteur qui te guidera jusqu'au bout de ton interprétation. C'est pourquoi, c'est à toi, le stagiaire, que l'on a confié la lourde tâche d'écrire l'article sur le pêcheur disparu retrouvé ce matin sur le pont de son bateau ballotté dans son propre filet. Une énigme qui serait digne d'une histoire de Sherlock Holmes, puisque aucune empreinte n'a été retrouvée. En règle générale, tu es plutôt à l'aise pour trouver rapidement une bonne accroche, afin de captiver l'attention des lecteurs. Le rôle de Watson te collant parfaitement à la peau. Seulement cela bien trop longtemps que tu es assis à ton bureau qui manque cruellement de confort et des douleurs intenses au niveau de ta nuque se font ressentir. Tu passes une main derrière ton cou, tu tentes d'effectuer un massage afin d'essayer d’apaiser tes maux, mais ce n'est pas suffisant. Tu es resté trop longtemps dans la même position. C'est pourquoi, tu t'accordes une pause. Une vraie. De toute manière, à cet instant précis tu n'en ferais rien, l'inspiration ayant quitté ton corps. Tu as l'impression depuis quelques temps, qu'elle a foutu le camps, qu'elle ta quitté pour habiter une autre âme. Tu te diriges à l'extérieur de la pièce, d'une main tu prends ton bouquin, peut-être que tu auras le temps de conter ton histoire aux enfants et d'une autre tu attrapes ton skate. Le petit café dans lequel tu as l'habitude de prendre une bouffée d'air frais n'est pas très loin du journal. Il est d'ailleurs plus près, lorsque tu t'accroches au coffre de la vieille camionnette de l’américain qui détient la petite supérette. Sous tes allures de Marty Mcfly, une fois arrivée à destination, tu te détaches sans difficulté du véhicule et tu t'avances devant le café dont tu as l'habitude de fréquenter. Une petite sonnette retentit lorsque tu franchis le seuil, tu déposes ton skate dans l'entrée et tu remarques vite que tu n'es pas le seul à avoir eu l'envie de prendre une bonne dose de caféine. Le personnel est dans les startings blocs, une commande oeuf bacon pour la douze, un café pour la quinze, des viennoiseries pour Monsieur Applewhite. Un vrai capharnaüm. Patiemment, tu attends ton tour, tu te fais tout petit pour prendre le moins de place possible, tu as l'impression d'être invisible et tu te fais bousculer. Jusqu'à heurter à ton tour quelqu'un. « Pardon, j'suis désolé, c'est la folie ici... » le livre que tu tenais dans tes mains s'écrase sur le sol et le café de la chanceuse recouvre entièrement le pauvre petit prince. Tu ne l'as pas encore remarqué, mais tu venais de retrouver la personne qui t'obsède depuis maintenant plusieurs mois. Tu te penches pour ramasser ce qui t'appartient, ta main se pose sur celle de ton inconnue. Lorsque tes prunelles se dirigent sur elle, lorsque tu lui fais enfin face, tu as l'impression de subir en l'espace de quelques secondes, une chute de vingt-mètres. Ce fût doux et à la fois violent. « Je. »


Dernière édition par Cole Lindley le Mer 29 Nov 2017 - 21:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: faded (toni)    faded (toni)  EmptyMer 29 Nov 2017 - 15:53


whatever we had.
can we have it again?

✰ ✰ ✰

Les journées passent et se ressemblent. Ces derniers temps, tu as la désagréable impression de n'être qu'une spectatrice de ta propre vie, à enchaîner cette routine qui consiste à te lever pour partir étudier et ne revenir que lorsque le soir est déjà tombé. Heureusement, les cours que tu suis éveillent en toi un intérêt particulier puisqu'ils sont associés à ta passion pour la photographie. Aujourd'hui, tu n'as pas classe de la matinée, c'est pourquoi tu t'es levée tôt pour pouvoir profiter de celle-ci, n'étant pas du genre à traîner au lit pendant des heures. Ton sac sur le dos, tu te balades dans les rues de Brighton à bicyclette, ressentant le besoin de te vider la tête. Depuis l'annonce du divorce de tes parents, ces inquiétudes ne te quittent plus. Tu redoutes la suite, craintive à l'idée que cette décision prise par ta mère ne brise votre famille. Une situation à laquelle tu n'es pas prête et qui te fait prendre conscience que tout peut basculer du jour au lendemain. Contrairement à ce que tu imaginais naïvement, cela n'arrive pas qu'aux autres. Pédalant avec un peu plus d'entrain, tu remontes d'une main ta grosse écharpe sur le visage, le froid le tiraillant quelque peu. Les températures estivales sont bien loin, toutefois, ce changement de saison ne te dérange pas, l'automne étant ta préférée. Tu ne te lasses pas de ces couleurs chaudes qui t'entourent, le jaune, orange et rouge se mariant parfaitement entre elles. Ne serait-ce que d'un point de vue artistique, elle est, à tes yeux, la période de l'année la plus riche visuellement. Tu poursuis ton ascension, bientôt rappelée à l'ordre par ton estomac vide émettant un gargouillement. Ce bruit bien caractéristique sonnerait presque comme un reproche pour ne pas l'avoir rempli après être partie à la hâte ce matin. Mais, comme si le timing jouait en ta faveur, tu n'es qu'à quelques coups de pédales d'un café que tu connais uniquement de réputation. Pour être honnête, tu es toujours passée devant sans t'arrêter. Non parce qu'il ne te faisait pas envie, car il faut l'avouer, sa façade est charmante, mais simplement parce que tu es du genre à garder tes petites habitudes en commandant le même thé à un autre café que tu affectionnes tout particulièrement. Un endroit où tu as passé de bons moments et qui te rappelle encore aujourd'hui d'agréables souvenirs. Néanmoins, à l'heure actuelle, celui-ci fera très bien l'affaire. Une fois à bonne hauteur, tu descends de ta bicyclette que tu attaches au râtelier. Tu ne comptes pas t'éterniser, mais ne sait-on jamais. Tu préfères prévenir que d'avoir des regrets. Tu montes les quelques marches puis pousses la porte d'entrée, faisant retentir une sonnette qui signale ton arrivée. Il y a du monde à l'intérieur entre les serveurs qui s'activent dans tous les sens, plateau à la main, les clients déjà installés qui profitent tranquillement de leur consommation et ne semblant pas se formaliser du monde s'agitant autour d'eux, et les futurs clients qui font la queue. Personnellement, tu vas rejoindre ces derniers, réfléchissant déjà à ce que tu vas prendre. D'ordinaire, le choix s'impose par lui-même, mais cette fois-ci, tu es totalement étrangère aux spécialités proposées par ce café. Aussi, lorsque c'est ton tour, tu ne te mouilles pas mais changes tout de même tes habitudes en optant pour un café au lait. Un peu de caféine te fera le plus grand bien. Et, pour nourrir ton pauvre estomac qui continue de se manifester, tu as pris un muffin à la banane et aux pépites de chocolat qui semblait appétissant. Ta commande payée et reçue, tu t'éloignes du comptoir pour te frayer un chemin à la recherche d'une table libre. Un objectif simple en théorie. Mais c'étant sans compter sur la pratique, ou plutôt sur l'individu qui t'a bousculée, rendant cette étape plus compliquée que prévu. Ton café à la main n'est désormais plus. Ce malheureux a fait une belle chute, son nectar chaud recouvrant désormais le sol. Mais pas que. Tu t'abaisses aussitôt, faisant le constat que le parquet n'est pas le seul à avoir souffert. “Le Petit Prince...” tu lis malgré la grosse tâche venant recouvrir la couverture du roman qui est loin de t'être inconnu. “Je savais que j'aurais dû prendre un thé.” tu souffles avant de sentir une main sur la tienne, ce contact ne te laissant pas insensible. Et quand, enfin, tu lèves les yeux vers l'homme qui s'est excusé un peu plus tôt, tu comprends pourquoi. Le rythme de ton coeur s'accélère, tu le sens tambouriner contre ta poitrine. Ta bouche s'entrouvre mais aucun son n'y sort, comme si tu avais perdu l'usage de la parole. Tu n'en reviens pas. Mais surtout, tu ne comprends pas. Comment cet homme qui hante tes pensées depuis l'Afrique du Sud peut-il se retrouver en face de toi, dans ce petit café où tu mets les pieds pour la première fois ? “Cole...” tu finis par prononcer, l'incompréhension devant certainement se lire sur ton visage expressif. “C'est vraiment toi.” tu poursuis en te relevant, ta main se séparant doucement de la sienne à contrecoeur. “Si on m'avait dit que je te reverrais à Brighton...”


Dernière édition par Toni Wheeler le Mar 5 Déc 2017 - 23:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: faded (toni)    faded (toni)  EmptySam 2 Déc 2017 - 14:45

Elle prononce ton prénom et tu n'oses pas y croire. T'es surpris, tu sais que si tu fermais les yeux, tu pourrais te convaincre que tu es transporté dans l'un de ces rêves, l'un de ceux que tu as fait après l'Afrique du sud. Tu les appelais rêves, mais souvent le manque était si présent, que tu te mettais à douter. Parfois, tu te laissais penser qu'elle n'était que le fruit de ton imagination. L'un de ces personnages de livre dont tu t'attaches sans réellement avoir la chance de pouvoir faire partie de son histoire. Tu aimerais pouvoir te pincer la peau, ressentir une quelconque douleur pour comprendre si ce moment est bien réel. Cependant ta poupée de porcelaine se tient devant toi, plongeant ses iris bleues dans tes émeraudes, l'air ébahi. Face à elle, face à Toni, tu perds ta voix, tu perds tous tes moyens. Tu entends juste ton coeur tambouriner dans ta poitrine, faire écho avec l'agitation qui se trouve tout autour de vous, qui ne devient soudainement qu'un bourdonnement. Parce que c'est l'effet qu'elle t'a toujours fait : te couper le souffle. Tu es surpris, tu n'oses pas croire à ce qui est en train de vous arriver. L'impossible. Tu as idéalisé ce moment, tu l'as imaginé de tant de façon, réinventé de tant de manière. Depuis l'Afrique du sud, de façon utopique, tu espérais de nouveau croiser son chemin. Huit mille six cents miles. Il s'agit du nombre de kilomètres qui sépare Brighton du lieu de votre rencontre. Tu avais été rechercher sur internet le nombre de chance que tu avais de pouvoir la croiser de nouveau. C'est-à-dire une seule, parce que tu n'as jamais voulu croire qu'il n'y en avait aucune. Tu as un petit pincement au coeur lorsque ta main se sépare de la sienne, la sienne de la tienne, tu prends ton bouquin complètement trempé et tout en vous relevant, t'essaie de te reconnecter avec la réalité. « En chair et en os. » Tu remercies le destin pour vous avoir de nouveau réuni. « Aussi fou que ça puisse l'être. » Fou, c'est le mot. La dernière fois que vous vous êtes vus, tu l'avais embrassé, tel un au revoir, telle une virgule, pour ne pas conclure votre histoire. « ... Je ne l'aurais pas cru. » Tu finis sa phrase en te mordant la lèvre inférieure, c'est ce que tu faisais lorsque tu l'observais un peu trop longtemps. Tu as tant de questions à lui poser, t'es tellement content d'être tombé sur elle après ce début de journée qui te semblait terriblement ennuyeux et dénué de sens. Comme l'automne, elle remettait des couleurs dans les petites cases devenues grisâtres de ton aquarelle. Tous les deux, vous avez du temps à rattraper, ces trois mois t'avaient semblé une éternité, tu t'en rends compte maintenant qu'elle se tient devant toi. Tu ne peux pas la laisser filer, tu n'en as pas envie. « Tu sais quoi, je me dois de te payer ce thé que tu aurais du prendre, on a du temps à rattraper. Je veux absolument savoir ce que Toni Wheeler fait à Brighton. » Un sourire se dessine sur ton visage, tu espères qu'elle acceptera ta proposition.  « Tu n'as pas le droit de refuser. » Et puis, on s'en fiche des bonnes manières. Tu ne lui laisses pas le choix de refuser. Tu ne veux pas vivre un ascenseur émotionnel, de redescendre trop vite de ces montagnes russes sur lesquelles tu te retrouves perché à ce moment-même. Tu attrapes sa main libre, un contact électrique se produit instantanément, tu le ressens, sans savoir si la réciproque est là. A travers la pièce, à travers les gens, tu entraînes Toni avec toi en essayant de trouver un endroit où vous pourriez vous poser. Ce n'est pas immense, une chance pour toi, tes yeux s'arrêtent vers une table qui vient juste de se libérer. Tu passes devant un couple qui semble avoir vu la même opportunité que toi, au passage tu leur fait un clin d'oeil arrogant, parce que avec ta bénévole tu te sens différent. Comme si, une autre personne t'habitait, comme si Cole Lindley dévoilait d'autres facettes de sa personnalité. Une fois arrivés à la hauteur de la table tu t'arrêtes. « Après vous, très chère. » dis-tu poliment, tel un vrai gentleman, il ne te manquait que le costume. 
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MessageSujet: Re: faded (toni)    faded (toni)  EmptyMer 6 Déc 2017 - 23:40

Cela te semble trop beau pour être vrai et c'est sans doute pourquoi ta réaction s'est faite attendre, ton cerveau ayant eu besoin du temps nécessaire pour assimiler la scène venant de se dérouler. Cette rencontre est pourtant bien trop réelle pour n'être que le fruit de ton imagination, aussi fertile puisse-t-elle être. Rêveuse, tu as souvent joué vos retrouvailles dans un coin de ta tête, espérant que celles-ci prennent vie afin de revoir ce sourire qui ne quitte plus ton esprit depuis l'Afrique du Sud. Tout un tas de scénarios attrayants qui ne se sont jamais réalisés avant aujourd'hui, où il t'aura fallu bousculer tes habitudes pour te retrouver face à lui. Tu as toujours aimé penser que les choses arrivaient pour une raison. Que le destin avait son lot de surprises, tel un as que l'on dégainerait en fin de partie pour remporter la mise. A présent, tu réalises à quel point tu avais raison sur le sujet. Dire que ce matin, tu te plaignais encore que ton quotidien était monotone. A croire que tu avais parlé trop vite ou qu'on voulait te donner tort. Dans les deux cas, jamais n'aurais-tu pu t'attendre à ce qu'une simple envie de petit-déjeuner engendre un tel revirement de situation. En général, c'est ce qui arrive dans les romans que tu affectionnes tant et qui sont un bon moyen de t'évader. Mais pas à toi, Toni Wheeler. Tu n'as rien de ces héroïnes dont les aventures sont trépidantes. Du moins, tu en étais convaincue avant que l'homme qui occupe tes pensées depuis ces trois derniers mois ne te percute. Tu n'es pas du genre à  faire des conclusions trop hâtives, mais comment ne pourrais-tu pas prendre ceci comme un signe ? Si tu étais partie à une heure différente ce matin, ou que tu avais continué à pédaler jusqu'à ton café préféré, jamais n'aurais-tu su qu'il se trouvait dans ta ville. Et pourtant, c'est lui qui t'a bousculée, et c'est sur son roman que ton café s'est renversé. Le Petit Prince que tu t'es toi-même procuré, mais dans sa langue originale, souhaitant apprendre le français. C'est comme si vous étiez destinés à vous revoir et que l'Afrique du Sud n'était en réalité que les prémices de quelque chose dont tu ignores encore mais que tu espères bien découvrir. Car maintenant que tu l'as retrouvé, il te semble impossible de le laisse filer entre tes doigts. Alors que tu peines à te remettre de tes émotions, il termine ta phrase ce qui suffit à t'arracher un sourire. « Non... » tu acquiesces doucement, ne pouvant pas le contredire sur ce point. Personne n'aurait pu prédire que tu le reverrais pour de vrai, et encore moins ici. En tout cas, tu remercies ton estomac de s'être manifesté et tu te félicites de l'avoir écouté. C'est cependant une autre partie de ton corps qui s'emballe à nouveau quand ton bénévole t'invite à échanger autour d'un thé. Lui aussi est curieux quant à ta présence à Brighton, ce qui te laisse automatiquement savoir qu'il ignorait que tu te trouvais en ville. Cesse de rêver Wheeler, ce n'est pas pour toi qu'il est là. « Ça tombe bien, je ne comptais pas refuser. » A moins d'avoir quelque chose d'important de prévu, tu ne voyais aucune raison de décliner son invitation. Et encore, nul ne doute que tu aurais annulé tes plans pour pouvoir passer du temps avec lui. Un frisson traverse ton échine alors qu'il unit ses doigts aux tiens. Ta main dans la sienne, tu le suis à travers le café, et par chance, une table se libère tout juste. Vous saisissez cette occasion et tel un gentleman, Cole te prie de t'installer la première. « Merci monsieur. » tu réponds, te prenant au jeu. Ta main quitte une nouvelle fois la sienne lorsque tu prends place sur la banquette. Tu en profites pour déposer ton muffin sur la table, puis ton sac, à tes côtés. Tu attends ensuite que Cole te rejoigne, et quand c'est chose faite, tu ne sais même pas par où commencer tant de pensées se bousculent dans ta tête. Ton regard tombe alors sur le livre terni par le café et tu ne peux t'empêcher de penser que le malchanceux a servi de déclencheur. « Je dirais bien que je suis désolée mais il faut croire que c'est un mal pour un bien. » tu fais remarquer en désignant l'ouvrage en question. « J'ai encore du mal à réaliser, tu sais. » tu lâches finalement, tentant de contenir ton excitation. « Ils ne se sont vraiment pas trompés en disant que le monde est petit... » Dans cette situation, il s'agissait même d'un euphémisme. « Je suis contente de te revoir en tout cas. » tu te sens obligée de le lui faire savoir, juste au cas où il en douterait. Et alors que tes prunelles accrochent les siennes, tu te sens rougir.
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MessageSujet: Re: faded (toni)    faded (toni)  EmptyDim 10 Déc 2017 - 12:44

Assis à cette table à peine débarrassée, sur cette banquette usée par les gens, par les histoires qu'ils se racontent tout au long de la journée, tu te laisses captiver par la beauté de ta bénévole que tu venais de retrouver. Perché bien haut dans tes nuages, tu commences peu à peu à redescendre sur Terre, ton cerveau prenant doucement conscience de la situation incroyable dans laquelle tu te retrouves actuellement. Le hasard a bien fait les choses, en te mettant de nouveau sur son chemin. Tu ne l'avais pas oublié, tu doutais même de pouvoir en être réellement capable. Elle vivait toujours au travers des souvenirs que vous aviez partagé ensemble, votre histoire s'aminant constamment dans un coin de ton esprit. Physiquement tu étais à Brighton, mentalement tu étais ailleurs. Tout le temps. Dès la première seconde, dès que tu l'as aperçu, Toni elle t'avait touché. De par son éclat, son rire cristallin, sa générosité, elle pouvait faire n'importe quoi, dans tes yeux elle brillait comme l'une de tes étoiles, l'une de celles que tu tentais en vain de capturer lorsque tu étais gamin. Tu te remémores ce sourire qu'elle t'a adressé un peu plus tôt, celui qui te donnais l'impression d'être dans la peau de quelqu'un d'autre. Sur le moment, tu t'es rendu compte qu'il t'avait manqué, remplaçant cette image flou que tu en avais gardé, par une image nette. Elle quitte ton regard, cette connexion qui se réinstallait, pour le poser sur ton bouquin qu'elle avait malencontreusement ruiné. Ce livre usé par le nombre de fois où tu avais compté son histoire, à ces enfants qui avaient besoin de se raccrocher à ce sentiment que l'on appelle : l'espoir. « Tu sais, ce livre a toujours apporté son lot de surprises, je ne pensais pas que tu en ferais partie. » Le petit prince était capable de tout ça et aujourd'hui tu en avais la preuve. Durant tous ces jours qui s'étaient écoulé depuis ton départ, tu n'avais jamais perdu l'espoir d'un jour la retrouver. Tout comme toi, Toni elle a du mal à réaliser, à comprendre ce qui est en train de vous arriver. Une coïncidence comme il en existe peu. Tu en es convaincu, vos retrouvailles ne sont pas le fruit du hasard. Encore une fois, le destin te surprenait, il avait frappé encore plus haut, encore plus fort. Tu t'es souvent demandé si tu lui avais également manqué. Aussi loin qu'elle pouvait l'être, est-ce qu'elle pensait toujours à toi autant que tu pensais à elle ? En l'espace de trois mois, tu t'étais posé toutes les questions inimaginables. C'est pourquoi aujourd'hui, t'étais beaucoup trop content de lui faire face de nouveau, finalement tu ne lui avais pas laissé le choix. Tu l'avais embarqué à cette table avec toi, sans qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit. Bousculant peut-être d'une certaine façon, les plans qu'elle avait prévu pour la journée. Tu t'étais imposé égoïstement, la situation relevant d'un fait exceptionnel. Les étoiles s'étaient toutes alignées pour vous offrir un beau cadeau de noël. Une certaine forme de stress s'installe en toi, la boule au ventre, tu ne sais pas quel est son état d'esprit depuis que vous êtes quittés. Tu n'es pas du genre anxieux, mais elle avait eu cette capacité de te transformer en quelqu'un que tu n'étais pas. Tu t'étais découvert de nouvelles émotions, de nouvelles facettes de ta personnalité. C'est avec soulagement qu'elle t'apprend qu'elle est contente de te revoir. La réciproque est là, elle te fait sourire bêtement, automatiquement tes prunelles se plantent dans les siennes. Tu l'avais cherché ce regard, dans celui des autres tu avais recherché ce qu'il provoquait en toi, tu as essayé de comprendre pourquoi il n'y avait que celui de Toni qui était capable de te faire ressentir toutes ces émotions contradictoires. En te serrant le coeur jusqu'à te priver de ton propre oxygène, tout en t'électrisant.  Tu es par ailleurs surpris de voir que tu n'es pas le seul dont le corps réagit, tu crois apercevoir ses joues prendre une toute autre couleur, est-ce bien toi, Cole Lindley qui lui fait un tel effet ? Tu te dis que ce n'est pas possible, que ton esprit doit te jouer de de vilains tours. « Moi aussi, je suis content de te revoir. C'est effectivement surréaliste. » Tu n'oses pas cligner des yeux, les fermer complètement, tu as peur qu'elle s'éclipse. «  Toi, moi, Brighton, c'est surréaliste. » Tu es encore en état de choc et pourtant, tu dois te faire une raison que ce que vous partagez actuellement se produit réellement. « Si j'avais su, je t'aurais laissé plus que ce bracelet immonde que j'avais appris à tisser. Tu étais bien plus douée que moi pour choisir les couleurs. » Plus que ce baiser en guise de dernier souvenir. Un numéro, une adresse mail, n'importe quoi, mais tu as préféré l'embrasser pour lui dire " au revoir, jolie Toni ", en ne sachant pas ce que ça pouvait signifier. Telle une pulsion qui t'avais prise au milieu de la nuit, en te laissant guider par la pleine lune qui avait éclairé ton chemin. « Tu l'as toujours ? Je veux dire, le bracelet, tu l'as gardé avec toi ? » Cela pouvait sembler insignifiant, il s'agissait juste de quelques fils de couleurs qu'il avait rassemblé pour en faire un objet sentimental. Il avait demandé à un enfant de lui apprendre, il voulait vraiment s'appliquer et il s'en était plutôt bien tiré. Il n'était pas fière du résultat puisqu'il estimait qu'elle méritait beaucoup mieux.  « C'est stupide, laisse tomber. » finis-tu par ajouter. Très stupide. Pourquoi l'aurait t-elle gardé ? Après tout, tu n'étais qu'un bénévole parmi les autres.
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