- Faustin Hoffman -
Comme à tous les bons coeurs, le malheur lui avait ôté l'amertume.

- âge et lieu de naissance: Je suis né à Paris. En France. Et j'ai vingt-huit ans. - origines et nationalité: Ma mère est française. Mon père est anglais. Je suis né en France, parce que ma mère a décidé de quitter mon père, alors qu'elle m'attendait. Mais elle a finit par retourner à Brighton, elle aimait trop la vie anglaise pour l'abandonner complètement. - statut familial: J'ai jamais vraiment connu mon père... je sais juste que c'était un connard. Du moins, c'est ce que m'en dit ma mère, mais j'ai pas trop de mal à la croire. Surtout quand je vois comme il s'est jamais vraiment démené pour apprendre à me connaitre. Ah, et, je suis fils unique. Ca n'a toujours été que ma mère et moi. - statut civil: ...célibataire. je suppose. Fut un temps lointain, j'ai cru que j'allais pouvoir être heureux, j'ai cru que j'allais pouvoir vivre avec la femme que j'aime... c'était sans compter un léger petit détail que j'avais oublié : la putasserie de la vie. - occupation: j'étais militaire. Depuis bien des années. Un bon, apparemment, puisque j'avais réussit à prendre du grade. Mais ma jolie carrière s'est finie assez brutalement, après une explosion... si seulement cette putain de carrière avait été la seule chose qu'elle m'a fait perdre, cette explosion... - cinq choses favorites: les feux de cheminée, le pop-corn salé, la clope du matin, le réveil éteint, les nouvelles lectures - saison préférée: l'automne. Pas trop froid, pas trop chaud, et des jolies couleurs. - traits de caractères: travailleur, honnête, casse-cou(illes), têtu, intègre, bienveillant, malin, passionné, téméraire, modeste, rêveur, impatient, sociable,philosophe, intelligent, orgueilleux, nonchalant, dans son monde, insolent, gentil, érudit, impulsif, persévérant, taquin, méfiant, compétitif, espiègle, courageux, râleur, fier, ordonné, méthodique - groupe: hydrangea - avatar: bill skarsgard

1998 • 8 ans

Ma chère maman que j’aime
je voulais t’écrire parce que je sais que tu aimes bien les lettres parce que j’ai vu comme des fois tu regardes encore celles que papa avait écrites, et tu avais l’air tout le temps triste de plus en avoir. Alors j’ai décidé que à partir de maintenant j’allais t’écrire des lettres moi aussi comme ça tu arrêterais d’être triste. Et si ça te manque de ne plus avoir d’amoureux, mon maître à l’école est très gentil si tu veux et je l’ai jamais vu avec une amoureuse. Mais c’est que si tu veux. En tout cas je voulais te dire que tu es très belle comme maman. Tu sens bon et tu es gentille, encore plus que le maître d’école. Et c’est pas moi qui a cassé ton collier.
Faustin

2007 • 17 ans

Chère ‘man,
excuse-moi pour ce que j’ai dis hier. Je le pensais pas. J’étais juste énervé et je voulais pas te blesser. T’avais raison, au sujet de papa. C’est juste un enfoiré. Il s’en tapait, de moi, il voulait juste savoir si je pouvais lui filer du fric. Je sais pas d’où est-ce qu’il s’imagine qu’on a des cuillères en or dans le fion, mais bon. Je l’ai envoyé balader. Tu sais, tout compte fait, j’m’en tape, de pas avoir de père. Pour moi, tu en vaux de loin au moins mille. C’est pas n’importe quelle femme qui peut se vanter d’avoir réussi à élever seule un gosse aussi chiant que moi. J’sais que j’suis pas parfait et que j’t’en fais voir des vertes. Mais ça t’empêche pas de toujours être là, toujours me comprendre et me conseiller, même avec toutes ces merdes que j’peux faire, toutes ces fois où j’arrive avec un coquard parce que j’me suis battu, des notes à la limite du négatif tellement c’est nul, ou avec des heures de colle parce que j’ai fais le con. T’es toujours là, toujours battante, et franchement, toutes les femmes de la planète devraient te prendre en exemple. En tout cas j’te promets que je vais changer. j’vais tout faire pour pouvoir être le fils que tu mérites, et te rendre fier.
Faustin.

2010 • 20 ans

Chère Maman,
je sais que tu es encore sonnée et dubitative quant à mon départ. Mais je t’assure que ce n’est que pour le mieux. C’est vraiment ma chance, que de devenir militaire. J’apprends le respect, j’apprends la discipline, et surtout, je vais apprendre à défendre les plus démunis et le pays entier des ennemis du Royaume. C’est sûr que ce n’est pas sans risque, mais comme je te l’ai dis : ils ne me laisseront pas aller sur le terrain avant que je sois près à y aller. Pour l’instant, je suis juste en apprentissage. J’ai fait plein de rencontre de gens supers qui sont en train de devenir mes amis. On fait nos armes ensembles, et l’esprit de camaraderie ici, c’est tellement pas comparable à cette pseudo amitié qui me liait, moi, et cette bande de petites frappes avec qui je traînais tout le temps. J’ai l’impression de redécouvrir tout un monde, et pour la première fois, je me sens vraiment à ma place, au milieu de ces gens. J’ai plus l’impression d’être un étranger et j’peux t’assurer que ce sentiment est génial. J’ai vraiment trouvé ma voie, maman. Et, t’en fais pas, je continuerais de t’écrire des lettres, tous les jours, s’il le faut. Je te promet que tu t'y habitueras vite, que tout va bien se passer et que tu seras bientôt fier de ton fils.
Je t’aime.
Faustin.

2015 • 25 ans

Très chère Maman,
J’ai vraiment hâte que tu rencontres Louise. Je sais que je l’ai déjà dit mille fois, mais je suis sûr qu’elle et toi, vous pourrez vous entendre parfaitement. Vous avez déjà le point commun de me rendre à la fois chèvre, à la fois heureux, j’veux dire, c’est obligé que vous deveniez copines ! Mais, par contre, par pitié, évite donc ce cliché de maman gâteau qui ressort l’album photo gênant, comme tu as pu le faire à chaque fois qu’une fille a passé le pas de ta porte. J’ai très bien compris que ça te tuait de rire que de me foutre la honte, mais, pitié, évite cette fois-ci. Tu sais, Louise est vraiment différente. Enfin, j’veux pas dire qu’elle a les yeux rouges ou un troisième bras, mais… plutôt, elle me fait me sentir différent. Pas seulement parce qu’elle a accepté mon train de vie de militaire, et mes absences répétées. J’ai vraiment l’impression de devenir une meilleure version de moi-même, quand je suis avec elle. Et ça pourra peut-être te sembler ridicule, vu qu’on ne sort ensemble que depuis peu de temps, mais… j’ai vraiment l’impression que cette histoire pourrait donner quelque chose d’encore plus grand qu’elle donne déjà. En fait, même si c’est peut-être un peu tôt… je pense que j’en suis déjà tombé amoureux. Par contre, autant te prévenir que si tu lui répètes, ma vengeance sera terrible ! Dans tous les cas, on sera là demain au déjeuner, sans faute, promis.
Ton fils qui t’aime.
Faustin.

2018 • 27 ans

Maman
je suis désolé
je n’ai pas tenu mes promesses
je t’assurais sans cesse qu’il ne m’arriverait jamais rien, mais, finalement, quelque chose est arrivé.
Tout mon bataillon est mort. Erreur tactique. Je sais pas ce qu’il m’est passé par la tête. Je nous ait fait prendre un chemin que j’ai jugé sûr, sans vraiment le savoir. Nous avons été pris en embuscade, il y a eu une explosion, et ils sont tous morts. Mes camarades, mes amis… morts. J’en suis le seul responsable… et le seul survivant. Je… je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Je ne comprends pas comment ni pourquoi j’ai survécu à toute cette merde. Pourquoi moi je vis alors que tous mes amis sont morts. Ca devrait être l’inverse. C’est ma faute, si on a pris ce chemin. C’est moi, qui les guidait. C’est moi, qui aurait dû mourir. Pas eux.
Je suis à l'hôpital. Je suis rentré en Angleterre, mais encore loin de Brighton. J’ai perdu l’usage de mes jambes. Les médecins me disent que je pourrais peut-être remarcher un jour, mais… je sais pas. Je me sens vidé. décousu. A vrai dire, y’a plus qu’une seule chose pour quoi j’arrive encore à réfléchir. Ce que je vais te demander va te paraître horrible. Mais s’il te plait maman, lis jusqu’au bout, comprends-moi et respecte ma décision.

S’il te plais, ne dit rien à Louise de ma survie. A l’heure ou tu lis cette lettre, elle-même en aura reçu une autre, qui lui annoncera mon décès. Je sais que c’est quelque chose d’affreux. Surtout à l’aube de nos fiançailles. Et crois-moi, cette décision a été pour moi l’une des plus difficiles, parce que je l’aime et l’aimerai toujours aussi fort que mon coeur, mon âme et ma boite crânienne me le permettent. Mais… c’est justement parce que je l’aime que je veux qu’elle m’oublie. Je ne veux pas lui imposer un fiancé paraplégique, qui peut à peine aller pisser sans aide. Qui passe ses nuits à faire des cauchemars, ses journées hanté par des souvenirs, des flash-back constants. Un fiancé qui a tout perdu de sa joie de vivre et de son insolence. Je ne suis plus l’homme qu’elle aime. Du moins, plus vraiment. Elle ne me reconnaîtrait pas. Elle aurait trop mal de me voir en fauteuil, et deviendrait emprisonnée dans ce rôle de femme de paraplégique, d'infirmière forcée. Qui sait ce qu’elle sacrifierait de sa vie et de son bonheur pour subvenir à mes besoins ? Elle ne serait pas heureuse. Mais elle serait emprisonnée avec moi. Emprisonnée par sa gentillesse, qui ne voudrait pas la laisser me quitter malgré son mal être. Et je ne veux pas de ça. Je veux qu’elle aille de l’avant. Je veux qu’elle soit heureuse. Et pour ça, il faut qu’elle m’oublie. Bien sûr, elle sera mal et endeuillée un temps, mais avec le temps, elle finira par aller mieux. Petit à petit, sans même qu’elle s’en rende compte, elle s’ouvrira de nouveau au monde, et pourra de nouveau être cette perle de lumière qu’elle a toujours été. Elle pourra vivre sa vie comme elle l’entend, et même retomber amoureuse de quelqu’un qui la méritera plus que moi.

Je veux qu’elle soit heureuse. Et si ça veut dire que pour ça, je dois rester seul dans mes tourments, alors je suppose que ce n’est que le prix à payer pour avoir envoyé mes camarades à une mort certaine.

J'espère que tu comprendras ma décision.
Encore une fois, je suis désolé.
Je donnerais tout pour revenir en arrière et vous éviter ces souffrances. Tout. Mais j'ai bien peur que ce soit impossible.

S'il te plait, pardonne-moi.

Faustin

2018 • 28 ans

Maman,
Je comprends que de garder un secret pareil soit difficile, mais, je t’en prie, ne lui dis rien. D’apprendre dans quel état je peux être aujourd’hui ne lui enlèverait en rien son chagrin, bien au contraire. Je t’en prie, je t’en prie, garde ce secret pour moi. Et si elle continue à venir te rendre visite, assure-toi qu’elle aille mieux, assure-toi qu’elle m’oublie.

Il faut qu’elle m’oublie. Parce que je rentre à Brighton. Je m’y attendais pas. C’était pas tellement dans mes plans. Mais un nouveau programme de rééducation y a ouvert, et je vais y être transféré.

Je serais rentré d’ici deux semaines. J’ai pas envie.Je veux pas t’infliger cette image de ton fils. Mais malgré tout, comme un égoïste, j’ai quand même hâte de te voir.

Ton fils,
Faustin

- pseudo/prénom: laurie    - âge et pays: 25 yo/france - type de personnage: pré-lien de la belle @Louise Jones    - votre avis sur le forum: il est tard. je devrais déjà dormir. et pourtant, j'ai pas pu résister, je pouvais pas attendre demain pour m'inscrire        - où avez-vous connu le forum: bazzart    - autre: KEUR SUR VOS FACES    

J'aime vraiment la façon dont tu as rédigé son histoire, ces lettres qu'il fait parvenir à sa maman, c'est beau (et terriblement triste). Je vais suivre vos rp avec grands intérêts.
Je te valide donc avec plaisir, bon jeu.

- aide-mémoire -

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