- salina dust -
moi aussi je me sens vivant quand je t'esquinte

- âge et lieu de naissance: elle dessine du bout des doigts les contours déchirés de sa vingtaine essoufflée. on se souvient du parfum iodé de Brighton qui pesait le jour de sa naissance. et du sourire de ses parents qui fermaient les yeux sur la fatalité. celle qui pèse sur ses épaules depuis le berceau. celle qui la fera toujours revenir au bercail, qui la fera toujours tourner en rond comme un poisson dans son bocal. - origines et nationalité: elle a l'italie qui se devine à la lueur de sa peau dorée et l'angleterre qui se respire dans les boucles de sa chevelure. c'est un mélange gracieux où se mêlent ici et là-bas. - statut familial: Dust. Putain de poussière qu'on balaye du revers de la main sans aucun remord. Maman faisait les ménages, papa était mécano. Le bas de l'échelle. Des moins que rien qu'on saignait jusqu'à l'os. Et Salina, l'enfant de l'amour - l'enfant miracle. Mais le bonheur ne frappe jamais deux fois au même endroit. Enfance solo, à sillonner le quartier pour vaincre l'ennui, à épuiser son imagination jusqu'à en être épuisée. Et puis est venu le jour où elle a décidé qu'elle n'était pas comme eux, qu'elle méritait de goûter à mieux. - statut civil: elle a longtemps joué avec les coeurs, la gamine. à battre des cils, à minauder pour faire tourner le monde au rythme de sa volonté. et puis, elle s'en est lassée. elle a lâché prise, baissé sa garde et c'est là qu'il est arrivé. elle garde son nom gravé à l'encre indélébile. découpé dans la membrane fragile de son palpitant flingué jusqu'à la moelle. elle peut sentir le manque vibrer dans la moindre de ses veines, mais elle se laisse esclave de sa peine, parce qu'elle est la raison de son propre fléau. l'amour est un bracelet électronique et un paquet de mensonges. - occupation: elle avait l'habitude de se déhancher contre la froideur de sa barre. de se trémousser allègrement pour une poignet de dollars. jusqu'au jour où pour sauver celui qu'elle aime, elle a préféré se vendre à sa place, prétextant une escapade en Amérique. aujourd'hui, elle est revenue la queue entre les jambes au red velvet. mais elle y sert les verres. plus vraiment d'humeur à faire semblant de roucouler, perchée sur dix centimètres de  hchouma et d'aigreur. - cinq choses favorites: le silence. ses souvenirs. les bons baisers. l'art. les étoiles.   - saison préférée: la chaleur des nuits d'été. - traits de caractères: délicate. introvertie. secrète. discrète. charismatique. mystérieuse. franche. solaire. lunatique. excessive. impulsive. possessive. jalouse. mauvaise foi. orgueilleuse. (trop) fière. égoïste.   - groupe: marigold. - avatar: audreyana michelle.

elle était belle et pleine de vie. un volcan de passions à s'en brûler la peau. lui, il était jeune et obsédé par cette couleur dorée, par ce parfum enivrant et par cette moue boudeuse. il était esclave de son corps, de ses formes. mais salina n'était à personne, la fille du vent. elle ne laissa que son odeur sur les draps et la marque de ses lèvres sur son cou.

elle a la peau marquée de son amour. de ce feu trop intense qui ne cesse de se nourrir d'eux depuis un an déjà. de leurs excès qui, trop brûlants, laissent des séquelles - des cicatrices. de celles qu'on peut effleurer du bout des doigts. d'autres qui se dérobent sous des yeux trop fainéants pour les déceler. elle l'aime à s'en faire violence. et quand il sombre dans le sommeil, acclamé par la nuit - elle, elle l'observe. affamée de ces traits qu'elle ne se fatigue pas d'admirer. qu'elle ne se lasse pas de retracer. elle l'aime sans doute trop. plus que de raison. Et ces plaisirs violents ont des fins violentes. elle dépose trois baisers. le premier sur sa joue. le second contre ses lèvres et le troisième qu'elle perd dans le creux de son cou. bang bang bang. elle tire à trois reprises, mais c'est son coeur qui saigne. lui, il est bien loti, dans le confort de l'ignorance. il a l'air paisible. serein. elle l'envie.

(le rideau tombe sur cette histoire d'amour tuée à contre-coeur. d'un commun désaccord. et elle s'éclipse. ne laissant plus que des poussières de souvenirs couleur poison.)

- expectation -
- j'en peux plus. j'en peux plus de rester ici, de rien faire, de compter les moutons pendant que toi... toi tu pars je-ne-sais-où. probablement compter les chattes.
la vulgarité sonne fausse dans sa bouche, parce qu'elle n'a pas pour habitude d'en faire usage, parce que ce n'est pas vraiment sa marque de fabrique. mais elle a l'impression que ça peut l'aider à se faire entendre. même s'ils ne s'entendent plus depuis... même s'ils ne se sont jamais vraiment entendus. elle se heurte au silence, une fois de plus. dans le fond, elle sait ce qu'il lui reste à faire, mais elle hésite à appuyer sur la gâchette. à tirer sur une énième histoire d'amour. à piétiner une nouvelle année de sa vie, comme si elle était condamnée à fonctionner par date d'expiration. 

(bang bang bang)

elle est assise sur sa valise, les yeux bercés de larmes qu'elle ne s'épuise plus à essuyer. les poumons remplis de ce satané air californien. elle tire sur sa clope comme si sa vie en dépendait, comme si le goudron dans le bâton de cancer avait la solution à tout. en réalité, elle se concentre sur la fumée qui profane ses lèvres de peur de se confronter à cette réalité qui la rattrape. à ces regrets et souvenirs latents qui attendent de lui rendre la monnaie de sa pièce. elle sait qu'une fois le mégot à terre, elle se prendra une putain de claque en pleine tronche. qu'elle a une année de sa vie à digérer. et alexei en leitmotiv, cerise sur le gâteau. santé.

- reality -
les souvenirs s'envolent, mais elle s'y accroche comme elle peut. elle ferme les yeux, bercée par les battements irréguliers de son coeur en peine. elle s'obstine à retracer les traits de son visage, à humer ce parfum qu'elle aimait tant. alexei, c'est la seule chose qui la maintient un peu en vie. en réalité, elle s'évade. loin de l'humidité qui trône, loin de l'odeur nauséabonde de sa camarade de cellule. c'est pas comme ça qu'elle était supposée vivre sa vie. mais si c'était à refaire, elle recommencerait, encore et encore. - Dust, tu sors. on lui balance un baluchon avec ses effets personnels. un jean, un tee shirt troué, quelques billets froissés et une photo. une photo qui lui donne mal au coeur. une photo d'eux - quand tout allait bien.

- pseudo/prénom: camélia. - âge et pays: 23/fr - type de personnage: pré-lien. - votre avis sur le forum: vous savez que je l'aime d'amour    - où avez-vous connu le forum: c'est une vieille histoire. - autre: ouais ok j'ai tenu un mois loin du forum. vous me manquiez trop