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Leo Costigan

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MessageSujet: nothing feels better than this (halley)   nothing feels better than this (halley) EmptyVen 23 Nov 2018 - 13:59

— I got so high the other night, swear to god
Felt my feet lift the ground
[ halley + leo ] @khalid

Il les observe, les muses. Celles qui se déhanchent et jouent de leurs courbes féminines pour happer les spectateurs. Ils sont nombreux, à succomber à quelques baisers soufflés et d'autres valses plus indécentes. De la poudre aux yeux. Des illusions distillées entre les jeux de lumière. Quelques sonates exotiques et des poupées aux traits modifiés, soulignés par quelques artifices et autres sourires factices. Elles sont belles. Rayonnantes. Ravissantes. Et pourtant, elles crèvent. À chaque pas traîné sur ces plate-formes usées, chaque bascule sur ces talons à en donner des vertiges. Elles y laissent un morceau de leur âme, pour quelques applaudissements et une poignée de billets froissés. Il s'échappe de ses contemplations quand un nouveau client lui agite sa carte sous le nez. Il en revient à l'instant présent et à ses propres préoccupations, à la moue peu aimable du type, au bruit des glaçons et des bouteilles qui dégueulent les dernières gouttes de leur nectar. Il traîne son mètre quatre-vingt-treize de long en large. Sert les autres, encore et encore, alors que l'aiguille des minutes dévore l'horloge et laisse couler encore deux heures. Assez pour signer la fin de son service et les derniers cocktails à préparer. Les verres glissent sur le comptoir et ses yeux avec, accrochent une silhouette parmi les autres. Un visage trop doux pour un regard aussi incendiaire. Il s'avance, Leonard, caché derrière un sourire malicieux et ses bonnes manières. « Elles sont belles, pas vrai ? » Il l'interpelle et sa voix se perd sur les notes de la musique d'ambiance. Ses lippes s'étirent en coin, alors qu'il continue à manipuler les verres et les liqueurs, la glace pilée et les diluants. « Une fille seule, c'est bien triste. Mais un verre vide, c'est encore plus désolant. » Un abord maladroit qui roule sur sa langue, mais la gêne est loin. C'est ce que Leo a toujours aimé avec la nuit. Cette facilité à aborder les autres, comme si ça n'aurait aucune conséquence sur le lendemain. Comme si ce soir, ils n'étaient pas eux. Juste deux inconnus, placés sur le chemin de l'autre, à un moment donné, dans un espace bien défini. Une rencontre fortuite, peut-être enrichissante, certainement futile. Il se laisse pourtant aller aux bavardages, Leo, à cette curiosité mal contenue, mal maîtrisée. Il lève une des bouteilles à son attention, croise finalement son regard. « C'est sur ma note. » Une proposition perdue, lâchée comme une dernière bonne action de cette soirée, avant une pause clope et la fin de son service.
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Ava Costigan

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MessageSujet: Re: nothing feels better than this (halley)   nothing feels better than this (halley) EmptyDim 9 Déc 2018 - 15:22

Papillons de lune et papillons d’argent. Les ailes bordés par l’étreinte du sel. La piqure jalonnée d’erreurs et le rush portée par la pointe de l’aiguille délicieuse. Des mains crispées autour du rebord. L’échine cambrée, tel un animal monté par le plaisir fulgurant. Le frémissement des muscles exaltés par le bonheur influencé. Puis le vide. Accepter la peine et se consumer dans ses bras. Aimer jusqu’à s’en tordre les veines. Jusqu’à apprendre à respirer hors de l’eau. Mes prunelles s’illuminaient sous les néons. Une vision floue, devenue tout à coup dansante. Les silhouettes ondulants entre les faisceaux de lumière et ma langue lapant les derniers zestes de citron au fond du verre. Un silence brisé par les tourments du bar. Des âmes vagabondes, agglutinées entre les parois glissantes et cendrées. Magnifique décadence dont j’étais l’unique enchanteresse. Je me redressais et fixais le barman. Trop de larmes noyées dans l’océan. Tant de regrets et de secrets murmurés face au ressac qui ne revenait jamais. A nos relations défuntes, nos passions déchues. Et nos amours tordus. A toutes nos exodes irréelles. A l’euphorie d’une ivresse qui transportait. Je riais en me penchant vers lui, portant mon toast inaudible jusqu'au bord de l'extase. La boisson pétillant aux lèvres, l’envie d’une aventure qui commençait là, sous la pulpe de ces doigts rongés par l’alcool. Mon sourire séduisait ce que mes yeux dévoraient. Une source de lumière plus forte que le soleil. Des couleurs avachies dans l’obscurité d’un espace qui se réduisait autour de mes côtes. Prisonnière. Oppressée. Un manque qui hantait ma carrière.
Qui conditionnait ces instants de perditions face à l'inconnu. Je lâchais prise et me laissais absorber dans le vice. « Gracias. » Un murmure savouré. L’abandon de la foi et du sentiment. J’avais survécu depuis la dernière déception. Depuis Lip et sa jambe de bois. Depuis Ivy et son coeur meurtrier. Le musique tourbillonnait autour du plafond. Le rythme d’une chute qui nous happait hors du sol. Je buvais d’une traite. Je brûlais sous l’aigreur du scotch et les nuances mielleuses du liquide. « Je laisserais un gros pourboire, alors. » Sifflai-je en lui adressant un clin d’oeil. Une malice étrangère à mes humeurs. L’envie de m’extirper du masque et d’être quelqu’un d’autre. Une sirène échouée loin de l’océan. Une méduse aux tentacules empoisonnées qui enserrait son étreinte jusqu'à sentir les os craquer et les poitrines s'ouvrir. « C’est ennuyant, pas vrai ? Les belles femmes qui se déhanchent. » Ma bouche était engourdie. J’avais prié pour avoir une seconde chance. Je voulais redevenir la nageuse olympique qui se distillait dans le chlore. Acclamée par la foule et ses gradins. Mais l'espérance était vaine et je restais transparente dans les couloirs du bassin bleu. Une vague essoufflée dans la quiétude de la piscine. Une droguée, marquée par ses fautes passées. « Je les préfère haletantes sous les draps. Pas toi ? » Sifflai-je en serrant les cuisses.
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Leo Costigan

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MessageSujet: Re: nothing feels better than this (halley)   nothing feels better than this (halley) EmptyMar 25 Déc 2018 - 21:16

Les jeux de lumières qui se fracassent sur cette silhouette inconnue. Des contours gracieux, distendus par les spotlights agressifs. Il lui attribue des sourires imaginaires et des regards moins intéressés qu'ils n'y paraissent. Elle semble lasse, la sirène. Échouée contre le comptoir, se noyant dans les vagues brûlantes d'éthanol. Il fait couler le poison et elle s'en abreuve pour quelques billets qui s'égarent sur la surface. Il lui dessine une vie et des motivations. Ignore qu'ils sont plus liés qu'on ne pourrait le croire ; Ivy, Poppy, deux noms pour un visage qui se cache dans les ombres de tous les tableaux. Une dernière inconnue à une équation déjà trop compliquée, trop dangereuse. Mais pour l'instant, l'esprit s'ancre au présent et à ses facéties, à ces personnes qu'ils prétendent être, mais qu'ils ne sont pas vraiment. Un truand à l'étroit dans la peau d'un simple barman, une championne cocaïnomane cachant ses cernes de toxico derrière un peu de maquillage. Elle a presque l'air vivante – assez pour qu'il s'y intéresse, en tout cas. Un rire amusé s'enroule sur ses lippes alors que les verres ne font que passer entre ses phalanges. « C'est lassant. » Le sourire s'étire au coin des babines alors que ses prunelles accrochent l'inconnue. Ses grands yeux bleus et tous les maux qui s'y diluent, lui donnant des airs malheureux. « Elles sont belles. Mais elles fanent. » Périssables, comme tout ce qui les entoure. Le vernis qui saute sur les chaises et les points de couture qui s'échancrent dans les étoffes. Les verres qui perdent de leur éclat puis les éclairages qui jaunissent. Le temps marque dans les détails. Des rides qui s'accumulent au coin de leurs yeux et des cicatrices qui rongent l'épiderme. Il a peur du temps qui tourne, Leo. Du temps qui consume, comme la flamme qui dévore la bougie et le sable qui cascade dans le sablier. Il aimerait s'affranchir de tout cela. Des minutes et des secondes. Des heures et des années. Étirer ses aventures à l'infini, jusqu'à s'en lasser. « C'est toi, pas vrai ? La championne déchue. Idole des grands bassins, qui s'est noyée dans la poudreuse. » Un éclat de rire presque moqueur qui roule sur ses cordes vocales. Il n'est pas cruel. Simplement factuel. Peut-être qu'elle le détestera, mais au moins, ils auront passé ça ; après, elle sera libre de l'apprécier, pour ce que ça vaut. Il remplit son verre à nouveau et s'en verse un. Repose la bouteille en profitant d'une accalmie pour se concentrer sur elle et ses sourires décroissants. « Qu'est-ce qui te rend si triste ? » Une question qui n'espère pas de réponse verbale. Une moue indifférente, tout au plus. Une occasion de se découvrir, différente de celle qu'on impose par les codes. Dans le fond, il s'en fout Leo, de son prénom, de son âge et du nom de son animal de compagnie. Il veut creuser où ça fait mal et connaître les secrets les mieux gardés. Ceux qui définissent une personne ; ceux qui se monnayent.
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