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Tara Cohen

Tara Cohen


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MessageSujet: i won't let you down // (tareth).   i won't let you down // (tareth). EmptyMar 20 Nov 2018 - 19:17

Tara, elle a le coeur serré. Le moral sur la pente descendante. Les échos de sa dispute avec Shaun résonnent encore. Le vent se lève et caresse les traits tirés de son visage. Les boucles blondes virevoltent telle une valse vaporeuse. Ses mains s’enfoncent dans les poches de son perfecto. L’attente semble interminable. Les cris de groupies brisent le silence alors que la blonde roule des yeux. Scène ahurissante qui se dépeint. Les bras qui se déchaînent comme les corps en atteinte de la star.
Son meilleur ami. Celui qui connait tout d’elle. Le pire. Le mieux. Les forces. Les failles. Sa moitié. Une seconde peau qui forme un refuge galvanisant. Une nécessité. Sa dose d’oxygène quand tout devient sombre. Comme à présent. Aucune nouvelle de Shaun. Pas un message. Pas un appel. Elle a tout mis en oeuvre pour l’éviter. En dormant chez Rake. En contournant les murs de la maison pour ne pas le croiser. En rejetant les coups de fil de son père. Elle a cru bon de se protéger, de panser la blessure. Pourtant, ça fonctionne pas.
Il est partout. Ici et ailleurs. Là et nul part. Il se confond avec le paysage, avec sa respiration et chaque battement cardiaque. Il lui manque. La question ne se pose pas. Et pourtant sa fierté l’empêche de faire le premier pas. Impression funeste de ne pas compter assez. Impression répugnante qu’il est mieux sans elle. C’est comme une lame aiguisée dans le myocarde. Muscle qui se nécrose loin de lui. Son seul besoin à cette seconde précise ; c’est de sentir les bras de Seth autour de sa silhouette. S’abreuver des effluves de son odeur comme un refuge apaisant. Alors quand il apparaît sur les marches du studio, Tara ne se prive pas d’hurler son prénom. En toisant sa meilleure amie au loin, celui-ci fait signe au gorille de la sécurité de l’autoriser à passer. Un sourire dessine le contour pulpeux de ses lèvres. Comme si sa simple présence suffisait à éloigner les fantômes. La cendre devenant une poussière immaculée où la paix s’installe. — J’ai cru mourir en t’attendant. La fille à coté de moi envisageait de lancer sa petite culotte pour attirer ton attention. Cliché et écoeurant. Ugh. Elle affiche une mine écoeurée avant de laisser un éclat de rire transpercer l’air glacé. Tara, elle a fini par s’y habituer. Partager son meilleur ami avec les autres. Accepter de voir son nom en haut de l’affiche et récolter les remarques acerbes de certaines filles. Sur les réseaux sociaux lorsqu’on l’imagine en couple avec lui. Dans la rue, quand il ose passer son bras autour de ses épaules. Mais tout ça l’amuse. — Ce soir, t’es à moi.  Et tu vas devoir panser mes blessures. se retient-elle de souffler d’une voix brisée. Des larmes qui se coincent et crament sa trachée. Pourtant son regard lui ne ment pas. Elle l’observe avec cette émotion qui stigmatise le vert de ses yeux. Celle qui dit qu’elle crève de l’intérieur. Et qu’aucun pansement ne fermera la cicatrice. — J’suis assez jolie pour faire la une des tabloïds en tant que nouvelle conquête ? Elle tortille avec insolence une mèche bouclée, remuant des hanches à outrances. Tara, elle sent les flashs qui crépitent et se prépare aux gros titres du lendemain.
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Seth Abberline

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MessageSujet: Re: i won't let you down // (tareth).   i won't let you down // (tareth). EmptyDim 25 Nov 2018 - 23:29

Derniers pas dans les studios. Il y va de moins en moins, Seth ; les tournages sont terminés, après tout. Mais sa présence est encore requise par moments et c'est avec un soupçon de nostalgie qu'il se pavane dans les corridors, serre des mains et distribue des sourires aux silhouettes les plus familières. Ces petites mains qui ont contribué à le rendre crédible à l'écran. À lui donner une chance de percer. Il n'a que de la reconnaissance, au creux de ses prunelles délavées. Un amour sincère pour tous ces passionnés qui ont donné de leur temps et de leur talent pour lui. Mais dans l'ensemble, il y en a un qui est toujours absent, un dont il ne peut qu'imaginer l'ombre sur les murs. Une corps qui s'est faufilé entre ses bras trop récemment, pour froisser les draps et marquer son épiderme d'ecchymoses amoureuses. C'est presque nerveusement qu'il passe une main sur sa nuque, sur cette trace trop évidente imposée contre sa peau. Un avertissement, un souvenir, un rappel – il a signé un pacte avec le diable.
Son regard la cherche et l'accroche dans la foule. Sa blonde atomique, celle qui déchaîne les passions sur les réseaux sociaux. Il en rit Abberline, de ce petit jeu, des ambiguïtés qui détournent les pixels. Amis, amants. Autant de rumeurs que de commentaires qui pourraient l'épuiser et pourtant, elle est là, toujours là. Il acquiesce à sa remarque et retrouve un franc sourire. Couvre les cris de ses quelques fans par des mots murmurés à son attention à elle. « Je suis à toi tous les soirs. » Les lippes gorgées de malice, il l'embrasse au coin des lèvres et s'écarte dans un éclat de rire. Elle le sait, Tara. Elle n'a qu'à appeler pour qu'il rapplique. Elle et lui, jusqu'à la fin ; il pourrait revenir du bout du monde et s'enfuir d'un plateau de tournage, si elle l'exigeait. Elle est une des rares constantes dans sa vie, après tout, un pilier qu'il n'imagine pas perdre, au risque de s'effondrer. D'échouer, sous toute cette pression. Les critiques. Les médias. Les co-stars – pour ne citer personne en particulier.
Il passe un bras autour de sa taille et l'entraîne en bas des escaliers. « T'es même trop jolie pour un sale type comme moi. » Il sait que sa réputation le précède, Abberline. La nouvelle coqueluche du cinéma anglais, le fantasme d'une génération, avec son sourire ravageur et son corps taillé par de trop nombreuses séances de sport. Il salue rapidement toutes ces personnes agglutinées derrière les barrières, presse le pas jusqu'à sa voiture où il invite Tara à entrer. Lui, il prend place derrière le volant et le moteur ronronne en une fraction de seconde. Il ne lui faut pas beaucoup plus de temps pour quitter les studios et s'engouffrer dans le trafic de la ville. « Alors, si tu me disais vraiment ce qui se passe ? » Il tourne la tête et croise son regard. Sonde le camaïeu bleu-vert pour y trouver des réponses. Il n'y rencontre que quelques indices et des larmes qui ne tomberont pas. Ses lèvres se pincent et son cœur vrille, il hausse les épaules Seth, et tente de prendre les choses à la légère, comme toujours. « Si c'est de sa faute, ma proposition de lui casser la gueule tient toujours. Enfin, d'essayer, en tout cas. » Mots ponctués d'un rire presque inquiet. L'asphalte coule par mètres sous les roues de la voiture et Abberline, il se tait enfin, l'oreille attentive.
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Tara Cohen

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MessageSujet: Re: i won't let you down // (tareth).   i won't let you down // (tareth). EmptyLun 26 Nov 2018 - 11:28

— Il abîmerait ta belle gueule avant. La malice teinte les mots. Un sourire force ses lèvres à se courber. Complicité bordant son myocarde. Le moteur qui gronde et suffit à les éloigner de la foule en délire. Sensation oppressante qui s’apaise. Comme si Tara, parfois, elle est pas prête à le partager. Possessivité assumée dans cette relation vitale. Il tombe, elle tombe. Des aimants que personne n’a su séparer. L’oreille qui a réceptionné ses confidences. Sur sa mère, sur le deuil inachevé, sur les blessures béantes. Celle qui a été présente pour lui à chaque maux calqué sur la peau. Dans les pires et les mauvais moments. Les inséparables qu’ont prononcé tant de lippes curieuses. Il est pas dupe Seth. Pas quand il s’agit de Tara et de ses sentiments. Un coup d’oeil qui suffit à déceler les bribes de tristesse Les mots coincés au fond de sa gorge même si l’humour étale sa couverture. La blonde hausse les épaules et fait craquer ses phalanges. Mouvement coupant court à la bagnole qui ronronne. — On se parle plus avec Shaun. Je l’évite tant bien que mal. Quand il a décidé d’enfin passer du temps avec moi, il a flippé à cause de mon père qui se baladait dans le couloir. Les souvenirs suffisent à agacer Tara. Fantôme de sa peau contre la sienne. Ivresse retrouvée au travers de leurs baisers, des mots prêts à bondir hors de ses lippes. Les aveux de sentiments exacerbés. Le besoin de se libérer de ce poids sur le coeur. Echec cuisant. La figure paternelle planant. Les craintes s’écrasant sur la poitrine du chauffeur. L’éloignement et l’incompréhension ont gagné la partie. L’ignorer comme option la plus valable ; constante qui ne suffit pas à calmer les maux. Encore moins avec le pire qui dessine son galbe macabre. Les lettres. Les questions. Les idéaux qui s’effondrent.  — Tu t’en fichais toi de coucher avec moi alors que papa était dans la pièce d’à coté. La même franchise qui consterne les autres mais amuse l’acteur. Souvenir d’un temps où leurs peaux se cherchaient, où leurs corps se trouvaient. Alchimie charnelle qui a cédé sa place à ce qu’ils sont de mieux ; deux êtres complémentaires. Ambiguïté qui subsiste pour le monde entier. Pour les rumeurs qui affolent les tabloïds et les réseaux sociaux. Amusement qui déborde sur les lèvres parce qu’ils sont tellement loin du compte. Tara, elle finit par lâcher un soupire, le crâne frappant le repose-tête. Le vert de ses yeux dansant vers la route. — J’ai peur de le perdre Seth. C’est ça la putain de vérité. Et lui, je crois qu’il flippe juste de perdre son boulot. Constat erroné. Constat lui cramant le coeur.  Alors, Tara, elle balaye les doutes. Elle préfère reporter son attention sur son meilleur ami.
— Tu vas parler toi? Je veux dire de cet apollon qu’on nomme Ford. Est-ce que tu imagines à quel point ça a été dur pour moi de ne commenter aucune de ses photos et de ne pas remuer ma flèche de cupidon. Entremetteuse de fortune qui se retourne vers Seth. Une discussion. Quelques mots balancés sur cet inconnu. Celui qui causait le trouble. Celui qui captait l’esprit de l’acteur. Désir difficile à assumer. Mais Tara, elle veut des détails. Elle veut lui démontrer que ça se contrôle pas. Homme ou femme. Seth, il doit s’accepter avant de briser ce type. Et de se briser au passage.
Parce que ça, elle le supportera pas.
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MessageSujet: Re: i won't let you down // (tareth).   i won't let you down // (tareth). EmptySam 22 Déc 2018 - 12:26

Des confessions qui se noient dans le ronronnement de la mécanique. Il entend chaque mot qui perle des lippes de la blonde, mesure l'étendu des dégâts. Elle ne lui parle plus, à l'autre, à lui. Ce bodyguard des temps modernes. Une romance à étaler sur une toile de cinéma. Une histoire à faire rougir le grand public. Il en a suivi toutes les lignes, Seth. Les hauts et les bas. Du premier baiser à tous ces fragments de myocarde, éclatés, pour déborder de ses lèvres sous la forme de paroles acides. Il finit par sourire, Abberline. Le regard constellé par l'amusement. Il hausse les épaules, lui jette un bref coup d'oeil. « Je m'en fichais. Mais je n'avais pas un boulot en jeu. Et j'étais stupide. » Je le suis toujours, tu sais. Il secoue la tête et se reprend. « Il s'inquiète peut-être des conséquences pour toi ? » Une supposition lâchée dans le vent. Il sait que ça n'aura pas beaucoup d'impact – il connaît Tara. Assez pour la voir choisir les mots qui l'intéressent, ne garder que le bon et se conforter dans le mauvais. Et puis, il ne le connaît pas assez, cet autre. Ce Shaun qu'elle lui a tant décrit.
Un silence comme un répit. Une douce torture qui s'infiltre sur les irrégularités de son encéphale. Seth, il a l'impression de crever, quand il n'entend plus que son souffle. Parce que tout instant de creux est bon pour penser à l'autre. Silhouette évadée dans une nuit devenue trop froide. Les mots de Tara tombent comme le couperet. Une conversation qu'il aurait préféré éviter, mais qu'il ne peut pas lui refuser – ils ne se cachent rien, après tout. Les amourettes futiles et les déceptions, les coups de rein et les coups au cœur. Dégueuler les sentiments pour faire redescendre la pression. Les phalanges de l'acteur blanchissent sur le volant et son pied écrase un peu plus l'accélérateur. Un sourire tombe sur le coin de ses lèvres et la haine répand son goût amer contre son palais. « Ford. » Ah, Ford. Un éclat de rire perturbe le calme. Abberline, il aimerait rouler jusqu'à l'autre bout du pays pour le fuir, cet enfoiré. Rouler pour s’apitoyer au téléphone, par la suite, le suppliant de venir le chercher. « C'est le larbin de mon agent, rien de plus. Un pauvre type qui répond toujours présent pour se faire culbuter. » Des mots crus qui percent le vermillon. Il crache toute sa haine, parce qu'il n'a plus que ça dans son cœur, Abberline. Une colère sourde qui le gangrène depuis des jours maintenant. Ronge ses jours, ses nuits, chaque foutue seconde passée à penser à lui. « Il est beau, oui. C'est bien tout ce qu'il a pour lui. » Syllabes qui claquent entre ses dents serrées. Attitude offensive pour tenter de cacher la vérité – toutes ces plaies qui s'accumulent à l'intérieur, une hémorragie qu'il n'arrive plus à contenir. Il aimerait pouvoir l'oublier, Seth, effacer les harmoniques de sa voix et le bleu délavé de ses yeux. Tout ce qu'ils ont vécu et tout ce qu'ils auraient pu vivre, encore. Il ralentit enfin, en prenant conscience de la vitesse. Essaye de dissiper toute cette tension qui lui tiraille les muscles, à chaque fois que le nom de l'assistant est évoqué. Son visage se détend et révèle ses failles et les maux qui tissent ses iris. Rien ne va plus, Tara.
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MessageSujet: Re: i won't let you down // (tareth).   i won't let you down // (tareth). EmptySam 22 Déc 2018 - 15:17

Le moteur en ébullition ne suffit pas à camoufler les maux. Une déchirure qui s’extasie sur ses lippes. Danse des mots qu’il balance. Voix acerbe qui ravive les blessures. Celles qu’il cache ; qu’il masque comme si ça pouvait suffire. Tara, elle n’est pas dupe. Elle le connait par coeur. Des années d’une amitié détonnante. Elle tombe, il tombe. L’effet domino qu’ils vivent à deux. Partage des peines, des réussites, des larmes, des sourires, des colères, des doutes. Confessions qui n’ont filtré qu’avec les étoiles en témoin. Sa peau maculée contre la sienne dans des instants où ses bras devenaient l’unique refuge pour apaiser la douleur. Alors la gamine, elle lâche un soupire. Ses phalanges cramponnées contre l’habitacle. Vitesse démesurée. Vitesse irréfléchie. Le souffle de la blonde qui redouble d’intensité. La tempête fait rage. L’ivresse des sentiments à peine nommés.
— Et tu aurais aimé qu’il veuille plus que quelques coup de reins ?  Son visage qui se détourne vers le sien. Réponse en suspend. Réponse qui se profile dans la nonchalance de ses iris. Pulsions au bout des poings qu’il serre et rêve d’écraser contre un mur. Pour se libérer. Pour se donner l’impression de dominer. Et Tara, ça la tue de voir son meilleur ami comme ça. Douleur qui chagrine sa peau d’ivoire. Douleur qui se greffe à la sienne. Pores de son derme prêts à étouffer. Ses poumons se gonflant à moitié. Une main qui file vers celle de Seth. Phalanges liées sur la boîte à vitesse. Caresse furtive ; apaisante. Pansement qui pourtant ne suffit pas à calmer l’hémorragie. Ni la sienne ; ni celle de l’homme. L’amour à mal, l’amour fou. L’amour qui déchire et empêche à leurs idées de tourner rond. Combat qui ne cesse de faire des ravages. Presque autant que le manque. La blonde se détourne vers lui en haussant les épaules. — Je te connais Seth. T’es rongé par la colère. C’est la première fois que tu réagis comme ça. Et dieu sait que t’en as culbuté des gens. Une ivresse de passage pour animer sa chaire. Des corps bons qu’à se cogner aux murs. Des lèvres souillées par ces baisers carnassiers. Des souvenirs effacés par les lendemains. La vie reprend, la vie se déroule, et les autres arrêtent de compter. Tara en a été témoin. Des draps qu’ils ont partagé à plusieurs reprises. Des draps qu’ils ont échaudé avant de réaliser qu’elle et lui, c’était tellement plus. Une entité qui fonctionne à l’unisson. Main dans la main. Envers et contre tout.
Alors elle prend pas de pincettes, la gosse. Elle a envie de le faire réagir. Elle a envie de le voir heureux. Masque qu’il s’inflige dans un milieu où les clichés font rages. L’importance de briller. L’importance de ne rien montrer. L’importance d’user du vice au détriment de l’amour. Combat entre lui et Ford. Pour faire abdiquer le premier. Pour blesser l’autre en se persuadant que ça s’arrêtera là. Des conneries servies sur le doré d’une vie sinueuse. Vertiges de l’amour, vertiges des corps. Pensée pour Shaun à cet instant où les apparences doivent gagner, protéger. Bile imbibant sa trachée. Et elle détourne l’attention, Tara. La voiture qui se stoppe. — C’est pas la vitesse, les autres nanas que tu affiches et ta queue qui se perd entre les cuisses de tout ce qui bouge qui vont changer quoique ce soit. Surtout pas si c’est lui que tu veux. Sa voix est franche. Comme son regard. Entre eux, ça fonctionne de cette manière. Se dire les vérités même les plus blessantes. Mais ça m’empêche pas de t’aimer plus que tout, Seth. Elle soupire, se penche vers lui et glisse une main sur sa joue. Ses lèvres près de sa peau pour faire taire les aprioris. Puis elle quitte la voiture, la contourne et ouvre la portière. Ses phalanges s’accrochant à celles de Seth. Quelques pas vers un manoir aussi doré que celui du patriarche Cohen. Résidence du diable qu’elle cherche à cramer de ses yeux verts. — Candaslut fête ses vingt-quatre ans. T’es prêt à ruiner la soirée ?  On reparlera d’eux quand on sera assez bourrés pour encaisser. Shaun. Ford. Les deux fantômes d’un amour ravageur. Oublions que nos coeurs sont dévorés, oublions qu’on s’en remettra peut-être pas. Elle s’avance vers l’étendu de verdure derrière la baraque. Piscine, corps en délire, alcool. Tout est réuni pour les clichés d’une jeunesse dorée.
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MessageSujet: Re: i won't let you down // (tareth).   i won't let you down // (tareth). EmptyMar 1 Jan 2019 - 16:41

Bien sûr qu'il aurait aimé. Une vérité qu'il n'avouera pas, une vérité qui éclate dans ses tripes et qui cause la pire des hémorragies. Les sentiments qui débordent par tous les pores. Qui changent son regard et ses sourires. Les propos de Tara ne suffisent pas à changer ça. Il a toujours le cœur en vrac et l'esprit saturé par la colère. Les tremblements se dissipent quand ses mains se serrent plus fort sur le volant, sur le levier de vitesse. Il le déteste, mais se déteste tout autant ; et rien de tout cela ne changera, car c'est mieux ainsi. Mieux aux yeux de son agent et aux yeux du monde. Mieux pour cette carrière naissante et fragile, qu'une telle révélation ferait éclater. Il n'a pas le droit de se plaindre, Abberline ; il a tout ce qu'il mérite, tout ce qu'il a toujours demandé. L'indifférence de Ford pour suivre les plans de son agent. Il aurait juste aimé sans doute que ça se passe autrement.
Leur destination se dessine sous ses yeux. Une demeure qui dégueule le clinquant et le luxe. La voiture s'arrête enfin mais Seth, il reste cramponné au volant et le regard figé sur la route. Le calme revient, avec l'écho lointain de cette fête où ils ont prévu de se rendre. Dans sa tête pourtant, c'est le brouillard. Il n'y a que les sourires de Ford et les mots de Tara. Elle qui le pousse dans les bras du diable, avec ses conseils risqués. « Je ne le veux pas. » Je ne le veux plus. « J'ai essayé, tu vois. Juste une fois. J'ai été assez débile pour ça, et il s'est barré. J'ai plus envie d'en parler, maintenant, juste.. On oublie. » L'aveu lui coupe les lèvres et il retire la clé du contact, sort de la voiture et laisse la portière claquer avant même qu'elle ne puisse s'étendre sur le sujet. Il n'est pas assez saoul pour ça et encore bien trop blessé pour encaisser ce qu'elle a à dire sur Rosendale.
La soirée qui se dessine, c'est tout ce dont il a besoin. Il accroche son bras au sien et déguise ses lèvres d'un grand sourire malicieux. Bon acteur qu'il est, capable d'effacer ses maux, le temps d'une scène en tout cas. « Tu sais, ma proposition de me sacrifier tient toujours. Elle est pas si mal, Candaslut. » Un physique surfait, taillé par les médias et toute une génération de décadence. Coucher avec cette fille, avec n'importe quelle autre ; pour se venger et pour oublier cette paire d'yeux bleus qui le hantent. C'est sa main liée à celle de Tara, qu'il l'entraîne jusqu'au premier comptoir pour récupérer de quoi s'hydrater. Un verre où il fait doubler la dose d'alcool, histoire de s'assommer le plus vite possible. Il récupère les deux cocktails et lui en place un entre les mains. « A nous deux et à toutes nos mauvaises décisions. » Un verre qu'il lève et un baiser qu'il plaque contre ses lèvres, un geste qui fait tourner les têtes, mais qui n'a plus la même portée pour eux depuis longtemps. Un geste qui perd de son côté charnel, au profit de quelque chose de bien plus intense. Quelque chose qu'on leur envie et quelque chose que les autres ne comprennent pas. La seule chose qui lui permet de garder la tête hors de l'eau, dernièrement. Une première gorgée incendiaire lui crame l’œsophage et Seth, il passe un bras par dessus les épaules de sa blonde, un nouveau sourire plaqué aux lippes. « Alors, c'est quoi le plan ? » Qu'il demande, ses yeux sondant l'assemblée, à la recherche de Candaslut.
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Tara Cohen

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MessageSujet: Re: i won't let you down // (tareth).   i won't let you down // (tareth). EmptyMer 9 Jan 2019 - 17:18

— T’es assez désespéré pour te taper une usine à chlamydiae ? Un rire sarcastique à l’instant où son coude cogne au beau milieu des côtes. Animosité déversée envers la sirène incendiaire. Animosité exacerbée à chaque tentative vaine de faire couler le venin. Tara, elle étouffe de sa présence. Tara, elle souffre des non-dits. Poupée placardée dans l’ombre alors que son palpitant voudrait hurler chaque contour sentimental. Face au monde entier. Face à son père. Face à tous les gens qui pourraient les condamner. Silence emprisonné de ses lippes pour protéger Shaun. Aisance ridicule à faire comme si de rien n’était alors que le bas de son ventre grouille d’envie à chaque fois. Les pulsations dans un étau dès qu’une autre s’approche. Les yeux brillants à chaque dispute. Alors ce soir, la gamine, elle a plus l’énergie de combattre. Son verre qui cogne contre celui de Seth. Les lèvres qui se frôlent d’un énième baiser. Les souvenirs des peaux échaudées. Les souvenirs des corps chavirant dans une communion parfaite. Les années pour sceller les destins. Là où maintenant ils ne forment plus qu’un au milieu du chaos. L’alcool pour trinquer aux amours chagrins. L’alcool pour cimenter les éclats brisés au creux de la poitrine. Tara, elle pense à Shaun. Sûrement trop. Sûrement mal. Les idées qui vrillent en apercevant la sirène au loin. Les pulsations si fortes qu’elle croit défaillir durant quelques secondes. Le regard noir de rage. Les traces d’espoir pour laisser place à une émotion assassine. — Il paraît que le botox est capable de fondre sous la flotte. Fausseté mise en avant. Fausseté soulevée de ses mots provocateurs. La voix brisée par l’instabilité de l’instant. Les yeux fermés sur tout ce qui s’est passé. La tentation du diable menée par les lèvres rebondies de la rousse. Les hanches qui roulaient trop près du chauffeur. Les paroles glissées au creux de l’oreille pour le faire chavirer au détriment de la blonde. Les fantasmes sans doute imagés pour embraser le creux de ses cuisses. Tout ça tourne en boucle. Chapitre inlassable. Chapitre inachevé. Les doutes qui raclent le palpitant de la gamine. Incapable de s’imaginer sans lui. Impression dégueulasse d’être privée d’oxygène quand il s’éloigne.
J’aurais aimé me passer de toi, Shaun. Je suis devenue l’esclave de ton sourire, l’ombre de ta peine. Je fonctionne à l’envers sans tes bras.  Des paroles retenues à chaque fois. Pour pas prendre le risque de le faire flipper. Pour pas le voir déguerpir. T’es qu’une gamine, Tara. Il finira par se lasser. Sa crise de la quarantaine, t’es rien de plus Conscience diabolique qui pèse sur ses épaules au milieu du vacarme musical. Alors, Tara, elle devient une louve blessée. Un animal en dédale entre les silhouettes. La main coincée dans celle de Seth pour le faire suivre le mouvement. Des centaines de mètres pour couper court à la distance avec la diablesse. La gueule qui arrache une mine surprise. Une remarque prête à filtrer mais assassinée par la rage de la blonde. — Tu pensais pas débuter la fête sans nous ? La main qui glisse dans sa chevelure. Mèches rousses prises d’assaut par les phalanges graciles. Nébuleuse blessée par un amour vorace. Nébuleuse atteinte par l’impératrice des enfers. Elle ricane, Tara. Puis c’est sa main qui force Candace à reculer. Trois pas en arrière et la silhouette disparaît dans l’eau bleutée de la piscine. L’odeur chlorée pour réveiller les sens. Un ricanement qui s’échappe de la bouche de la blonde. Vengeance personnelle pour des semaines d’affront. Le coeur lourd de devoir se taire. Le coeur lourd de devoir endurer. Shaun est sien. Et elle n’en a jamais été aussi convaincue qu’à présent. Jalousie devenant une lame qu’elle manie. Celle aiguisée par son sourire rictus carnassier alors que la rousse essaye de sortir. Tara se baisse et l’oblige à s’enfoncer sous les mouvements limpides. Quelques secondes d’un manque d’air qu’elle crée avec hargne. Quand sa tête sort, c’est sa main qui la force à soutenir le vert de ses yeux. — Là, tu as une raison d’être mouillée, salope. (…) L’alcool qui imbibe. L’alcool qui coupe court à la réalité. Les corps en ébullition. Les silhouettes qui se frôlent dans des danses indécentes. Tara, elle se perd dans l’eau claire. Le mouvement de ses courbes dans l’étendu glacé alors qu’elle se rapproche de Seth. Les deux perdus dans l’aquarelle d’azur. Une main autour de son cou pour se retenir. Des discussions dictées par l’ivresse. Et le sérieux qui revient. Un visage qui apparaît. Une confession qui le brûle les lippes. — Seth, je dois te dire un truc. Une pause. Une respiration haletante à cause de la température extérieure qui baisse. — Je crois que ma mère ne s’est pas suicidée. J’ai reçu des lettres qui remettent tout en cause. Et ça me terrifie. Elle se raccroche à lui comme à une ancre. Depuis des années. Depuis leur première fois ensemble. Depuis les confessions entre deux gémissements étouffés. Depuis qu’ils ont appris à fonctionner à l’unisson. Confession qu’elle tente de placer depuis trop longtemps maintenant. Aveu refoulé pour ne pas disséminer l’inquiétude. — Je sais que ta vie ne sera plus la même avec ce film, mais promets-moi de rester à mes cotés quand la vérité éclatera. Parce qu’on s’est fait la promesse, Seth. Je tombe, tu tombes. Souffrance mutuelle qui se calque. Toi et moi contre les astres maudits.
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MessageSujet: Re: i won't let you down // (tareth).   i won't let you down // (tareth). EmptyMar 5 Fév 2019 - 22:47

L'alcool qui se délite dans les veines. Molécules qui lui rongent le système et la raison. Des confessions au bord des lippes. Mots qu'il est prêt à dégueuler, juste pour soulager son palpitant de toute cette pression. Cage thoracique qui se resserre, à chaque pas qu'il prend pour s'éloigner de lui, de l'autre. Chaque stratagème mis en place pour le repousser. Chaque coup bas. Chaque mot trop haut. Une succession de décisions plus catastrophiques les unes que les autres. Des couteaux jetés dans sa direction – lames qui ont finalement trouvé leur chemin entre ses propres omoplates. Une douleur lancinante qui ne se dissipe jamais. Même cette poupée aux mots trop doux et aux sourires antalgiques ne suffisent pas à faire passer la peine. À effacer les souvenirs. Ford, il est partout. Sous son derme et sur ses rétines. Un rêve qui se répète toutes les nuits, pour finir en cauchemar. Une brûlure qui lui ronge les reins. Un plaisir coupable pour les nuits solitaires. Il est partout, sauf à ses côtés. Partout, même quand il n'est pas là.
L'eau de la piscine ne suffit pas à couvrir l'incendie. Elle l'apaise, seulement. Comme les déboires de Tara. Sa violence et son rire alcoolisé. Sa présence qui étouffe un peu les fumées incandescentes. Elle enroule sa main sur la nuque de l'acteur, et son esprit se reconnecte à l'instant présent. Les prunelles qui quittent le néant pour se figer dans les siennes. Vitreuses et constellées de sentiments interdits. T'as raison Tara. Tiens-moi bien, parce que je suis en train de me noyer. Une chute éternelle vers le fond. L'âme qui coule dans les failles et les ombres. S'effrite dans les profondeurs, pour ne laisser à l'horizon, qu'une coquille. Pantin qui sourit et rit sur commande. Le regard brillant et le sourire éclatant. La nouvelle coqueluche du cinéma anglais. Célébrité qui le guide vers l'auto-destruction. Min-ho a raison. Il a toujours eu raison. Et Seth le comprend ; il comprend son mépris et son comportement. Ses vices et sa solitude. Il est en train de prendre le même chemin, mais lui, il trébuche sur les premiers obstacles.
Les aveux de sa blonde. Il les écoute et ses sourcils se froncent, alors que l'incompréhension valse au fond de ses prunelles. Une histoire ancienne, un rebondissement qui ferait couler l'encre des meilleurs scénaristes du pays. « Des lettres ? De qui ? » Question lâchée à la volée. Comme s'il y pouvait quelque chose. Comme s'il pouvait y changer quelque chose – comme s'il pouvait la sauver. Il n'arrive déjà pas à s'aider lui-même. Mais il essaye, Seth, parce que c'est tout ce qu'il peut lui donner. Ça et les promesses alcoolisées qui cascadent de ses lèvres. Sa main qui coule sur la joue de la blonde et son regard qui accroche le sien. « Je compte pas bouger, ok ? On sera toujours là l'un pour l'autre. Le film y changera rien. L'affaire concernant ta mère non plus. Toi et moi, jusqu'à la fin. » Évidence qui lui arrache un éclat de rire. Un ton léger alors que ce pacte de sang est lourd de sens. Ils ont toujours été là l'un pour l'autre, et aucune tempête ne balayera ça. Jamais.
L'eau se reflète dans les prunelles et les étoiles valsent sur sa peau. Il se perd dans les traits de sa sirène et ses sourires écorchés. « Tu sais, mon monde aussi, il va finir par s'effondrer. » Confessions maladroites, murmurées sur les clapotis de chlore. « J'pense que Minou avait raison. » Surnom ridicule qu'il lui emprunte, pour rendre les termes plus légers. Mais les mots ricochent avec la même violence, à l'intérieur. Ça lui brûle les lippes de l'admettre. Mais il a trop bu pour revenir en arrière. Pour empêcher les mots trop sincères de déraper de ses lèvres. « Je suis sans doute pas fait pour ça. » Soupirs douloureux pour lui étreindre la gorge. Des révélations dont il ne connaît pas la valeur. Tristes prédictions ou simples divagations ; demain, il aura sans doute tout oublié, de toute façon. En attendant, il accroche ses prunelles une fois de plus. Retrouve un semblant de sourire pour cacher la misère. « On aura qu'à fuir à l'autre bout du monde. Faire notre vie sur une île paradisiaque, loin de Candaslut et Minou et tous les autres. » Tous ceux qui ne comprennent pas. Notre lien et qui nous sommes. Ce qu'on traverse et nos secrets les plus terribles. Ceux qui nous envient et ceux qui nous haïssent. Ceux qui nous aiment, mais pas assez fort pour nous retenir. Noms qui traversent l'esprit. Se délitent sur les relents alcoolisés. L'ivresse et ses brumes lui font tourner la tête. C'est tout ce qui compte pour ce soir. Oublier, dans ses bras à elle. À l'abri du monde.
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