- NICK MUN -
we would build a rocket ship and then we’d fly it far away

- âge et lieu de naissance: Né à Brighton, le 11 novembre 1979, aux alentours de onze heures du matin. Soixante-et-un ans plus tôt, à cette même date, c’est la Première Guerre mondiale qui s’est achevée sous le retentissement des cloches et des clairons. Une simple coïncidence hasardeuse – les célébrations, partagées avec les commémorations. Âgé de trente-neuf ans, c’est la crise de la quarantaine qui s’esquisse déjà sans qu'il ne veuille l'admettre. - origines et nationalité: Il est britannique sur les papiers, nationalité certifiée par son accent et pourtant, c’est la Corée du Sud qui coule dans ses veines. Une patrie lointaine dont il se sent proche, au-delà de son patronyme – de sa fratrie, c’est le seul à s’être intéressé à la culture de leurs parents. - statut familial: Cadet de la fratrie des Mun, malgré lui. En réalité, il n’y a pourtant qu’une poignée de minutes qui le sépare de sa sœur jumelle. Unis, depuis qu’ils sont gosses – unis autour d’un frère aîné qui a percé dans le milieu du cinéma. Nick et Eun-soo ont été ses premiers admirateurs et en contrepartie, ils ont eu les moyens financiers nécessaires pour accomplir leurs propres rêves. Un ticket d’entrée pour la meilleure école de dessin des États-Unis, qu’il a obtenu grâce à son talent et ses efforts. Une place que son frangin lui a permis de sécuriser avec sa part des profits du premier volet des Galactic Fighters. - statut civil: Des relations amoureuses qui se sont étiolées d’elles-mêmes – éphémères, ses petites-amies. Une reproche, constante. Son travail qui boulotte sa vie sociale ; du matériel qu’il ramène chez lui aux heures supplémentaires qui débordent sur les rendez-vous. Il est célibataire depuis quelques années déjà et pourtant, il y a son assistante qui lui colle à la peau. Une erreur, dans la salle des serveurs – une erreur qui s’est répétée, encore, encore et encore. Une erreur qu’il excuse par une tension qui le mine et qu’elle apaise du bout des lèvres dans les locaux du studio. - occupation: Ses articulations grincent à chaque esquisse – il dessine pour gagner sa vie. Si son frère aîné offre une âme aux personnages auxquels il prête sa voix, Nick leur donne la vie à l’aide d’un crayon. En tant que game artist spécialisé dans les concept arts, il pose les fondations esthétiques des projets auxquels il participe. Et si, quelques années plus tôt, il a bossé pour Bioware, a roulé sa bosse chez Ubisoft et a traîné ses basques jusqu’à From Software, aujourd’hui il se satisfait de prêter ses services à un studio indépendant de sa ville natale. - cinq choses favorites: (le dessin) Une passion dont il a fait un métier. Une passion plus exigeante qu’il n’y paraît – même s’il gribouille depuis qu’il est gosse, ses dessins ne se sont affinés qu’à son entrée à l’école. Des croquis aux courbes variées qui prennent la forme d’êtres humains – ceux qu’il imaginent et ceux qui existent, autour de lui. Nick ne cherche pas la perfection, lorsqu’il crayonne des gens. Il cherche les défauts, les cicatrices et les disgrâces – tout ce qui sublime les corps et les âmes, tout ce qui les rend unique. Les copies, elles n’existent que dans ses carnets de croquis. Croquis dévoilés par un style organique aux relents intimistes. (les langues étrangères) Une facilité déconcertante à apprendre de nouvelles langues – l’avantage indéniable d’avoir été bercé autant en anglais qu’en coréen. Et si ses frangins ont depuis longtemps perdu leur bilinguisme, ce n’est pas son cas, au contraire. De bilingue, il est devenu polyglotte. Et à l’anglais et le coréen s’ajoutent le mandarin, le japonais et le français. (les tatouages) qui s’inscrivent sur sa peau. Certains qu’il a griffonné lui-même – comme celui qui parcoure son biceps. D’autres, plus discrets et plus secrets – comme le symbole renegade, sur la tranche intérieure de l’index gauche. Un souvenir de l’époque où il a travaillé sur la trilogie de Mass Effect. (le babysitting) Plus d’innocence, chez lui. Et pourtant, une âme d’enfant – il n’aurait jamais cru que s’occuper de ses neveux lui plaise autant. Des mioches turbulents, à la limite de l’hyperactivité. Mais des gosses qui dessinent et qui préfèrent l’oncle qui esquisse des girafes sur leurs cahiers plutôt que celui qui s’exhibe sur les devantures des cinémas. Depuis son congé maladie, c’est lui qui récupère les petits monstres à l’école. Et désormais, entre les concept arts d’anciens projets et les peintures qui sillonnent les murs de son appartement, il suspend les gribouillis hideux de ses neveux. (les jeux d’arcade) Des vieilleries qu’il n’a pas connu neuves. Des rendez-vous, lorsqu’il était gosse, chez un passionné du coin qui les retapait. Des records sur Galaga, Pac-Man et Space Invaders qu’il a explosé. - saison préférée: Il affectionne l’hiver plus que les autres saisons. Peut-être parce que sous la neige, le monde s’endort. Peut-être parce qu’il aime tout simplement s’emmitoufler sous les couvertures, près d’un chauffage, un carnet de croquis entre les doigts. - traits de caractères: patient, assidu, curieux, sérieux, bourreau de travail, maladroit, honnête, méticuleux, excessif, expansif. - groupe: Marigold. - avatar: So Ji Sub.

Quatre mois d’arrêt, minimum.
Un verdict qui tombe, une sentence qui l’ampute de sa passion, de son métier et de son poignet gauche. Il se souvient encore des mots du médecin – vous dessinez trop, Mr. Mun. Il se souvient d’avoir ri jaune.
Tous les étirements et les échauffements du monde n’ont pas suffi à détendre ses muscles et ses tendons. Une faute qu’il incombe à la quarantaine qui s’encre tranquillement sur sa peau. Aux carnets, par dizaines, qui s’accumulent dans tous les coins de son appartement. Des gribouillis, des idées et des références, vieilles comme récentes. Des dossiers, dans ses ordinateurs – des centaines d’esquisses digitales, achevées ou non. Certains de ses dessins ont servi. D’autres ont été dédaignés, oubliés et puis jetés. Des jets ratés, de mauvaises idées.
Ce n’est jamais assez, qu’ils disent. Ce n’est jamais assez beau, assez grand et assez clinquant aux yeux des développeurs. C’est ce qui l’a poussé à se détourner des super-productions et des triples A – ils en demandent trop et ils l’enferment dans une bulle trop étroite, serré entre mille autres machines qui gribouillent toutes au même rythme infernal.
À croire que ça n’a pas suffi non plus.
Une grimace se fend sur les lèvres de Nick alors qu’il croise les bras et s’adosse contre le comptoir de sa cuisine. Ce n’est qu’un début de tendinite, a ajouté le médecin. Mais c’est un drame, pour les artistes. Ses élucubrations s’envolent lorsqu’une petite main s’agrippe à son t-shirt. « Oe-sam-chon¹, I’m hungry. » Babille son neveu. Et puis c’est une autre main qui s’accroche au tissu. « Nicki, I want to play! C’mon, you pinkie promised! » Sa nièce, cette fois-ci. Deux mioches turbulents aux tendances hyperactives. Incapables de rester en place mais incapable de se lasser non plus lorsqu’ils se lancent dans des projets ambitieux – une passion aiguë pour les balançoires et, bien sûr, l’oncle qui les y pousse.
Ils l’ennuient et pourtant, il n’arrive pas à les haïr et encore moins à les chasser. Une faiblesse de coeur qui le différencie de son frère aîné – Min-ho, il ne les tolère qu’aux fêtes familiales. Eun-soo, elle les supporte tous les jours et à l’instant, étiré dans deux sens différents, partagé entre cuisiner et jouer avec les précieuses figurines des jeux qu’il a aidé à bâtir, Nick se demande comment elle a réussi à conserver la raison.
Il récupère l’usage de ses mains qu’il enfonce dans la poche ventrale de son hoodie avant que ses neveux ne puissent les attraper. « Alright, kids. I’ll order some pizzas and we’ll play at whatever you both want. Does that sound good? »
C’est deux grands sourires qui lui répondent.

1. oncle (frère de la mère)

- pseudo/prénom: chloé. - type de personnage: inventé. - où avez-vous connu le forum: la question ne se pose plus. - autre: ne me jugez pas trop fort.

Citation :

Né à Brighton, le 11 novembre 1979, aux alentours de onze heures du matin. Soixante-et-un ans plus tôt, à cette même date, c’est la Première Guerre mondiale qui s’est achevée sous le retentissement des cloches et des clairons. Une simple coïncidence hasardeuse – les célébrations, partagées avec les commémorations.

Ryn Malone a écrit:

where is my sugar daddy ? nevermind.

Tara Cohen a écrit:

encore une occasion de détester un mun.