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Tara Cohen

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MessageSujet: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyLun 24 Sep 2018 - 17:09

Son poing frappe à la porte de Rake.
Elle sonne une première fois. Et la mélodie de sa basket qui tapote le sol résonne dans une communion d’impatience. Alors elle sonne une deuxième fois. Tara, elle déteste attendre. Encore moins quand ses idées fourmillent de plans machiavéliques pour égayer la vie sentimentale de son patron. L’homme qui incarne pourtant l’image d’un grand frère. L’image d’une figure masculine capable de la protéger et de l’écouter. Parce qu’elle cause la gamine. Elle cause parfois trop. Tellement qu’il en perd le fil. Mais ça l’empêche pas de veiller sur cette dernière. Sans le remarquer. Sans le calculer. Une collaboration qui détonne et qui paraît tout droit sorti d’une mauvaise comédie. Elle le rend parfois dingue. Mais il s’accorde à se dire qu’elle bosse bien. Elle maîtrise la musique. Elle maîtrise les médias. Et sa salle de concert connait des heures glorieuses depuis que la blonde a pointé le bout de son nez.
Alors chacun y trouve son compte.
Tara s’émancipe de l’influence nocive de son père. De ses idées conservatrices.
De son manque de tolérance. Tara elle goûte à la liberté et se dit que le bonheur n’a jamais été aussi proche.
Même si les parts d’ombres dansent autour de sa silhouette et deviennent terrifiantes.
Après une bonne minute qui paraît interminable, Rake daigne enfin ouvrir sa porte.
Tara, avachie contre le mur pousse un soupire d’un soulagement mimé avec exagération. Elle esquisse un sourire et passe devant lui, prenant le droit de pénétrer dans l’appartement sans attendre une quelconque autorisation. Cette dernière dépose quatre grands sacs d’enseignes de luxe sur la table du salon avant de se retourner vers son ami.
Elle brille par ce sourire complice. Ce sourire coupable de ses idées fabuleuses. Du moins à ses yeux. Pour l’homme, ça semble un peu différent au regard de sa mine fébrile.
— Tu as mis un temps fou à m’ouvrir ! Tu étais en train de te masturber avoue. Tu sais y a pas de honte à avoir, paraît que c’est bon pour la santé.
Elle parle. Elle parle. Elle parle. Les mots dansent avec insolence dans la pièce. Une franchise exacerbée. Un manque évident de savoir-vivre parfois. Mais c’est Tara. Elle est comme ça depuis l’adolescence. Depuis la mort de sa mère. Quand elle a réalisé à quel point la vie pouvait venir baiser ceux qui restaient. Ceux qui devaient vivre avec le fardeau de l’absence.
Avec le fardeau de l’incompréhension.
Elle se sent libre de tout et encore plus de régir la vie de son patron.
— Tiens ma surprise.
Elle repousse les sacs vers l’homme. Elle a sorti le grand jeu. Des heures à éplucher les rayons de ces boutiques aux dorures luxuriantes. Des vêtements hors de prix. Un style que Tara aime. Un style que Tara offre sur un plateau doré à Rake. Pour son profil tinder. Application de rencontre où elle a pris l’initiative de l’inscrire. Un profil crée de ses mains avec une description aussi drôle que folle. Elle est pas peu fière de son coup et espère que ça lui permettra de trouver l’amour.
Parce qu’il mérite de tomber sur une nana capable de l’aimer, capable de lui offrir une vraie dose de bonheur. Comme celle que Shaun insuffle dans sa cage thoracique à chaque baiser, chaque caresse, rien qu’avec sa présence. Aussi épurée soit-elle parfois.
— Y a des chemises de créateurs, des boxers ultra sexy et des crèmes pour ton visage. Si tu te fringuais mieux et que tu prenais soin des pores de ta peau, tu doublerais ton quota de crush. Et elle commence à sortir tout son attirail.  Une pile de tissu. Une pile de produits de beauté. Tara qui s’assoit sur le rebord de la table en lui faisant signe de se déshabiller d’un geste de la main.
Il est grand temps de renouveler sa photo de profil afin d’optimiser ses chances de rencontres.
Elle se demande si ses innombrables efforts pour sauver la vie amoureuse de son patron ont porté leurs fruits.
Les interrogations bercées au bord de ses pulpes rosées qu’elle rend mutiques pour l’instant.
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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyLun 1 Oct 2018 - 20:09

Il travaillait. C’était ce qu’il faisait au début, du moins, avant que la constante fatigue qu’il éprouvait ne le rattrape. Il avait fini par plier son ordinateur et se couchait sur le bureau, comme un élève au fond de la classe qui n’arrive tout simplement plus à suivre. Il avait besoin de sommeil, Rake, et pourtant, à chaque fois qu’il s’allongeait sur son lit, son corps entier réclamé qu’il fasse autre chose. Son esprit restait la pire des distractions, toujours en train de penser, de réfléchir, d’imaginer, d’analyser. Il ne se rappelait plus depuis quand il n’avait pas réussit à se mettre en pause, ne serait-ce que quelques heures. Le sommeil le rattrapa, Rake fini par s’assoupir la tête entre ses bras, quelques instants, jusqu’à ce que le bruit de coups de poing sur la porte d’entrée ne le fasse sursauter, le tirant de son début de sommeil. Il n’attendait personne, pourtant. Se passant par automatisme la main dans ses mèches brunes, il prit une longue inspiration, tentant de se sortir de cet état comateux avant de finalement se lever pour ouvrir la porte d’entrée de l’appartement. Il ne mit qu’une fraction de secondes à reconnaitre la tête blonde qui se trouvait là, visiblement ennuyée par l’attente. Un sourire s’afficha malgré tout sur son doux visage, et Rake oublia instantanément la façon violente dont elle venait de le tirer de sa rapide sieste. L’homme se poussa, la laissant entrer dans l’appartement sans qu’il n’est besoin de l’inviter. Parce que Tara, elle était chez elle, quand elle venait ici. C’était son comportement, mais c’était aussi comme ça qu’il voulait qu’elle se sente, Rake. Elle était chez elle si elle le souhaitait, parce qu’il serait toujours là pour cette gamine un peu trop active à son goût. Son commentaire lui fit monter le rouge aux joues rapidement. — Quoi ? Non, j’étais pas… Arrête, dis pas n’importe quoi. — Tara, elle n’avait pas de filtre, pas de limites. Pas avec lui, en tout cas. Elle était d’un honnêteté brusque qui mettait toujours l’anglais un poil mal à l’aise, avant qu’il n’en rit. Elle était différente, malgré son âge. Poussant tout un tas de sac vers lui, elle en profita pour lui rappeler qu’elle avait prévu une surprise. Il eu un rapide souvenir des messages qu’elle lui avait envoyé, et en voyant les sacs étalés devant lui, il ne put s’empêcher d’imaginer le pire. — Des boxers ultra sexy ? — C’est tout ce qu’il avait retenu, ses sourcils se fronçant presque automatiquement alors qu’il se tourna vers la gamine. — T’as conscience que je suis ton patron, pas vrai ? —  À chaque fois que Rake le répétait, et il le répétait souvent, il réalisait à quel point c’était un mensonge. Certes, il signait ses chèques, salaire minable d’une stagiaire qui faisait bien plus qu’une autre ne l’aurait fait, et c’était bien son nom qui apparaissaient sur son contrat de travail. Mais la réalité des choses étaient bien différentes. Tara, elle comptait pour lui. Elle avait pris sa place dans sa vie monotone, son tempérament le sortant sans cesse de sa zone de confort, pour son plus grand bien. Tara, il l’aimait, sans ambiguïté aucune, plutôt comme on aime une petite soeur, une meilleure amie. Elle lui était presque devenu indispensable, mais jamais il n’aurait pu l’avouer. Il la regarda prendre place, comme à son habitude, avant de lui faire comprendre d’un signe de la main qu’il devait essayer des fameux vêtements qu’elle lui avait apporté. — Je vais pas me déshabiller devant toi. — Il était gêné, beaucoup trop gêné. Ce n’était pas son genre, à Rake, de se déshabiller devant les gens. Il n’était pas mal à l’aise avec son corps, mais ça ne se faisait tout simplement pas, pour lui. Pourtant, rien qu’au regard que la jeune Cohen lui lançait, il réalisa qu’il n’avait pas le choix. Il soupira, sortant les affaires de l’un des sacs avant de commencer à défaire sa chemise. — Mais pas les boxers. Il y a des limites.
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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyVen 5 Oct 2018 - 19:06

Tara, elle roule des yeux en faisant face à l’homme. Sa remarque lui arrachant un rictus alors qu’elle ne se prive pas de s’immiscer dans cet appartement. Ce n’est pas la première fois. Une habitude prise depuis leur rencontre. Le fruit du hasard. Son poing qui a cogné à la porte de cette salle de concert. Ses mots rondement menés pour exiger un stage. Il aurait pu refuser. Il aurait pu l’envoyer sur les roses. Il n’a même pas essayé. Et depuis, entre eux ça fonctionne bien. Tara, elle aime ce boulot. Elle y met du coeur. Et Rake paraît satisfait de la situation. Leur relation, elle a dépassé un certain stade maintenant. Ils se sont parfois confiés. Ils se sont parfois oubliés dans ces soirées à regarder des vieux films ou écouter des titres musicaux. C’est sûrement à cause de cela qu’elle a choisi de se mêler dans sa vie sentimentale. Une intrusion mal vécue à certains instants par l’homme. Mais ça l’empêche pas de continuer.
Pour ne pas évoquer la sienne. Pour ne pas parler de Shaun.
Un amour qu’elle se doit de cacher. Qu’elle se doit de vivre dans l’ombre de son père, dans l’ombre du monde entier. Des baisers à l’arrachée entre deux portes. Des regards complices qui s’éteignent quand des gens débarquent. Tara qui doit feindre l’indifférence. Ça l’épuise de l’aimer à demi-mots. Ça l’épuise de faire semblant. Parfois, elle a envie de le dire à Rake. Soupirer d’une voix mielleuse qu’elle est amoureuse. Que ses sentiments viennent lui ronger les entrailles. Qu’elle se sent bien dans ses bras. Qu’elle se sent bien avec lui. Même si vingt années viennent les séparer. Même si tout le monde soupirerait qu’ils vont droit dans le mur.
Un risque qu’elle prend. Un risque qu’elle veut.
Alors elle se focalise sur son ami, préférant omettre le reste. Ses épaules se haussent pendant qu’elle dispose toutes les affaires sur la table du salon. — Patron ? Tout de suite les grands mots Rake. Peut-être parce qu’elle n’est plus vraiment que son employée. Et qu’il a arrêté de porter le rôle du boss depuis un moment. C’est devenu un grand frère. Une figure masculine qui ne crée pas le chaos comme son père. Une présence nécessaire. Même vitale par instant. Des instants où elle n’ose pas l’avouer. Par pudeur. Par crainte. De perdre encore un être cher. Les méandres du visage de sa mère qui reviennent. Cette détonation. Le sang. Et les questions qui se bousculent à présent.
Tara, elle attend. Les bras croisés contre sa poitrine. Le regard déterminé. Et le sourire victorieux qui déborde sur ses pulpes couleur pêche. Mais lui, il semble voir les choses d’un oeil différent.
Assez pour que la blonde se sente frustrée. Pas question de reculer pense-t-elle en se rongeant l’intérieur de la joue. Un tic nerveux qui revient au galop dès que les choses ne vont pas dans son sens. Elle se rapproche alors de lui, l’aidant à déboutonner sa chemise. Sans qu’une quelconque ambiguïté se pose. Parce qu’entre eux, il n’est pas question de luxure ou de sensualité. Tara, bien trop obnubilée par celui qui préfère l’oublier. Par celui qui doute et qui doit sûrement s’imaginer au bras d’une femme plus âgée. Les doutes saccagent son coeur. Putain.
Rake, il paraît encore plus à l’aise. Et ça amuse la gamine. Elle se plaît à le rendre fou avec ses conneries. À l’épuiser avec ses excentricités. — Tu as un problème avec la nudité ou quoi ? Elle hausse les épaules et lui ôte sa chemise avant de choisir la prochaine. Elle le force à enfiler ses bras dans chaque manche et boutonne le bout de tissu. Elle relève ses yeux à son encontre. Ses prunelles émeraudes qui s’accrochent et bercent les siennes d’une complicité évidente. — Viens pas me dire que c’est à cause d’un traumatisme qui remonte à ton enfance ! Elle plaisante à demi-mots. Parce que Tara sait pas grand chose de son enfance. Et parfois, elle voudrait en découvrir plus. Elle voudrait se livrer aussi sans mentionner le pire. Ayant beaucoup trop de mal à le faire. De peur de craquer. De peur de laisser sa sensibilité gagner.
— Elle te va pas. Tes yeux ressortent pas assez. C’est ce qu’une fille doit voir en premier avant de mater tes fesses parce que soyons honnête, elles sont d’enfer.
Elle sourit et se penche vers sa silhouette, l’observant sans se priver. Puis telle cette tornade qu’elle représente, Tara recule, attrape une nouvelle chemise et la lance en direction de son patron. Elle s’assoit sur la table sans se priver, croisant ses cuisses avec malice. — Alors combien de rencontres tu as fais ? Depuis que la blonde a décidé de l’inscrire sur cette application de rencontres. Ses doigts gravitant sur l’écran tactile pour accepter ou refuser des filles. À droite, à gauche. Comme si cette nouvelle technologie lui permettrait de tomber sur l’amour de sa vie. C’est ce qu’elle lui souhaite. Persuadée qu’au final, c’est une femme qui manque à sa vie pour le rendre heureux. — Je.veux.tout.savoir.  Une intonation volontairement prononcée et capricieuse.
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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyLun 3 Déc 2018 - 13:47

La petite blonde était un ouragan dans la vie de Rake. En réalité, elle était pire qu’un ouragan. Car elle revenait, sans cesse, pour le plus grand plaisir de l’homme qui avait apprit à vivre avec. Exemplaire dans son travail, il avait pourtant appris à la découvrir elle, pour qui elle était. C’était toujours une gamine à ses yeux, bien sûr. Quatorze années de moins que lui, il s’amusait parfois à lui rappeler qu’à quelques années près, il pourrait être son père. Et pourtant, il était plutôt devenu un grand frère protecteur, qui râle constamment mais ne pourrait plus vivre sans la présence de Tara dans sa vie. Il tenait à elle, malgré le nombre de fois où elle lui faisait lever les yeux au ciel en l’espace de quelques heures. Il s’était prit à son jeu sans même en connaitre les règles, et il découvrait à tâtons les limites qu’elle y posait, lesquelles semblaient très souvent parfaitement inexistantes. Si Rake vivait sur ses gardes, Tara, elle, vivait pour le danger. Elle se fichait à la fois de ce qu’on pouvait dire d’elle, de ce que les gens pensaient. Il l’aimait pour ça. Ce caractère bien trempé à un si jeune âge. Il l’admirait en secret, le Hyatt. Des sacs remplis d’achats furent disposer sur la table sans qu’il n’est le temps de dire quoi que ce soit. Une séance de relooking, quelque chose dans le genre. Pourtant, Rake faisait attention à son style. Il aimait être bien habillé. Pas assez pour Tara, visiblement, mais encore une fois, cette fille ne connaissait aucune limite. Avant qu’il ne le réalise, la blonde était déjà en train de déboutonner sa chemise, ne lui laissant pas le temps de refuser ou de s’écarter. Comment est-ce que les choses en étaient arrivé là ? Quelques mois plus tôt, elle frappait à la porte de la salle de concert pour obtenir un stage. Et aujourd’hui, elle s’invitait chez lui avant de le déshabiller. Sans aucune ambiguïté, Rake en avait parfaitement conscience. Ils le savaient tous les deux. Mais il n’osait pas imaginer ce que le reste du monde pouvait penser. L’espace d’un instant, il devenait une poupée grandeur nature, propriété de Tara Cohen, alors qu’elle lui retirait ses habits et lui en enfile de nouveaux, toujours choisi par ses soins. Les rôles s’inversaient, et il était le gamin face à ses mains expertes. — J’ai aucun soucis avec la nudité. J’ai, par contre, un soucis avec mon stagiaire qui me déshabille dans mon salon. — Il était parfaitement sérieux, Rake, pourtant il se laissait faire comme un pantin, incapable de lui refuser quoi que ce soit. Comme toujours. Il avait beau être contre ses idées, il la laissait toujours faire. Sûrement parce que, au fond de lui, Rake savait qu’elle avait le plus souvent raison. Il regarda un instant la chemise qu’elle lui avait enfilé et qu’elle ne tarda pas à critiquer. — Mes fesses ? Tara, tu mattes mes fesses ? Est-ce que tu as quelque chose à m’avouer ? — Il la taquinait. Pas un instant il ne doutait que la jolie blonde avait dû l’analyser de la tête aux pieds après quelques heures seulement de stage. Elle était comme ça. Fraiche et naturelle. Forte et surprenante. Si lui ne se permettrait jamais de s’attarder sur ses courbes, elle avait bien le droit de le faire, elle. Une nouvelle chemise atterrit rapidement dans ses mains, et l’homme comprit rapidement le message. Retirant le bout de tissu qu’il portait depuis seulement quelques minutes, il enfila le nouveau, prenant son temps pour la refermer. — J’ai eu plusieurs… c’est quoi le mot, déjà ? Des matchs ? Enfin, j’ai été forcé à réaliser qu’une fille canon sur sa photo n’est pas forcément intéressante une fois qu’on lui envoie un message. — La triste réalité des applications de rencontre. Bien sûr, Rake voulait une jolie fille dans sa vie. Mais il l’apprécierait d’autant plus si elle avait un tant soit peu de conversation et de culture. Rake hésita quelques minutes, à lui dire la vérité ou pas. Il savait comment elle réagirait, il la connaissait bien. Il l’avait cerné, à force. — Il y en a une, par contre, avec qui ça colle bien. On a rendez-vous, la semaine prochaine. — Le rouge lui monta aux joues en quelques secondes seulement, comme un gamin de quinze ans qui parle de son premier rencard. La première idée qu’il eut pour se sauver de cette confession, c’était de changer la conversation. — Cette chemise, elle est mieux ?
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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptySam 8 Déc 2018 - 19:58

Tara, elle a pas de filtre. Encore moins de retenue.
Une tempête au milieu du paysage. Elle détonne par son attitude ravageuse. Elle brille par ses idéaux. Un caractère bien trempé dont ses proches subissent les effets collatéraux. Même Rake son boss. Une image faussée avec le temps. Une image qui contraste avec la relation qui s’instaure mois après mois. Une mère qui a choisi la mort comme option. Un père qui s’efface pour ne pas assumer sa peine. Tara, parfois, elle se sent seule. Tellement seule que ça lui crève le coeur. Par chance, y a Seth, sa moitié, son meilleur ami, celui qui connait tout d’elle. Y a Shaun. Son petit-ami, celui qui brille par ses silences mais qui s’impose comme une dose vitale dans son existence. Celui qui s’éloigne trop souvent et crée le chaos. Alors Rake, il a trouvé sa place sans grand mal. L’image d’un grand frère, l’image d’un autre pilier. Il n’est pas qu’un patron qui conte les ordres. Il est celui qui accueille ses rares confessions. Celui qui subit son imagination débordante ; mais ne dit rien. Celui qui se retient parfois de la prendre dans ses bras en remarquant que les larmes ne sont pas loin. Il n’a exigé aucune réponse ; il n’a posé que très peu de questions. Le type s’est contenté d’être là dans les meilleurs et les mauvais moments.
Alors Tara, elle se verrait plus évoluer sans lui. La malice qui déborde de ses lèvres en voyant la mine horrifiée de son ami. Elle roule des yeux et se rapproche de lui. La mine faussement attristée digne d’une héroïne de théâtre. Comédienne qui maîtrise son art surtout quand elle souhaite obtenir quelque chose. Elle le regarde, penche sa tête sur le coté et dompte avec amusement les mèches dorées de sa chevelure.  — Tes fesses sont exquises. Et oui, Rake. Je suis folle amoureuse de toi. J’essaye de noyer le poisson avec cette application stupide, mais c’est moi que tu dois aimer ! Un coeur qu’elle dessine de ses phalanges graciles avant de se marrer. Aucune ambiguïté entre eux. Pas comme avec Seth à l’époque. Quand leurs peaux se domptaient, quand leurs lèvres se trouvaient. Silhouettes ondulantes dans des draps de soie, soupirs berçant l’atmosphère. Alchimie présente dès le départ même si c’est devenu tellement plus.
Tara, elle se concentre sur sa tâche. Les vêtements se dispersent sur la table de la salle à manger. Elle inspecte les coutures, les couleurs, lance un regard de temps en temps à Rake avec un sourire sincère pour courber ses lippes. Parfois, elle aimerait en dire plus. Évoquer sa mère, évoquer ces lettres, évoquer ces doutes. Évoquer tout ce qui fait que son monde s’écroule et elle avec. Des éclats du chaos à terre, ses genoux prêts à ramper dans les cendres. Paysage noirci où Shaun apparaît comme la rosée capable d’éclaircir tout ça. Les monstres chassés pour quelques heures, quand le coeur de Tara menace d’exploser. — C’est la loterie sur Tinder. La moitié des filles que tu trouves, c’est comme les crevettes. Tu gardes le corps, tu coupes la tête…et là ça devient compliqué. Il y a des belles nanas. Des moins belles. Certaines qui ont de la conversation. Et d’autres qui sont ennuyantes au possible. Souvent, c’est tout ou rien. Parce qu’il paraît compliqué d’imaginer rencontrer l’amour de sa vie sur internet. Parce que pour Tara, l’amour a toujours été question de spontanéité, de coup de foudre aussi cliché que ça paraisse. Ça avait été le cas avec Shaun. Quelques regards en coin. Quelques regards furtifs. Des corps se sont frôlés. L’appel du diable pour le séduire. Sirène qui a tissé sa toile pour l’attirer. Il a cédé. Et ils ne sont plus quittés depuis. Malgré la différence d’âge, malgré les non-dits, Tara, elle l’aime. Elle l’aime à en crever. Quand Rake parle d’une potentielle rencontre, la blonde se stoppe brusquement. Un élan vers son boss alors qu’elle tire sur le tissu de la chemise pour l’attirer vers sa silhouette. Index pointé vers lui comme pour persifler un ordre. — Dis-moi tout sur cette fille ! On va devoir répéter votre rencontre. Faut tout miser sur les premières minutes. Pas question que tu la fasses fuir parce que tu t’y prends comme un manche à balai. Elle ne prend pas de pincettes.
Persuadée que Rake est dépassé en la matière, que sa dernière histoire doit remonter à longtemps, qu’il n’a plus l’habitude de tout ça encore moins de ce genre de rencontres. Elle veut le mieux pour lui, quoique ça coûte aux deux. Alors elle esquisse un sourire, tapote sur sa joue un brin moqueuse et boutonne sa chemise avec douceur. — Sans offense Rake, mais tu as pas l’air très au point avec les filles. Elle s’éloigne, l’inspecte sous toutes les coutures en tournant autour de lui comme une féline. C’est face à son regard clair qu’elle s’arrête. — Je suis sûre que c’est à cause d’une peine de coeur, avoue. Et tant pis si Tara met les pieds dans le plat. Elle veut savoir. Elle a besoin de savoir.
Parce qu’à présent, ils fonctionnent à deux. Et ça devient sa seule certitude.
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Rake Hyatt

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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyJeu 20 Déc 2018 - 17:13

Plus rien ne pouvait surprendre Rake, quand ça venait de Tara. Il commençait à la connaitre. Elle, son caractère, ses remarques parfois surprenantes. Il commençait à la connaitre et il l’appréciait un peu plus de jour en jour, cette gamine. Un bol d’air frais, un rayon de soleil et une tempête à la fois. C’était ce qu’elle était, depuis qu’elle était dans sa vie. Il ne l’avait pas vu venir, elle ne cessait de le désorienter, pourtant il n’aurait voulu la perdre pour rien au monde. Un éclat de rire lui échappa lorsqu’elle complimenta encore son physique, en profitant pour en dire trop, beaucoup trop pour que ce soit vrai ou que Rake ne puisse avoir le moindre doute. — Si t’étais pas une gamine, t’aurais peut-être eu ta chance. — la taquina-t-il à son tour. Parce que malgré leur entente, malgré les limites que Tara avait sans hésité franchies une à une au point de se retrouver à lui acheter des sous-vêtements, il ne perdait pas de vue qu’elle n’avait que vingt-deux ans, la jolie blonde. Quinze années les séparaient, un gouffre qui expliquait pourquoi il se sentait toujours relativement vieux face à elle, sa connaissance des réseaux sociaux, tout ce qu’elle pouvait lui apporter de jeune. Il n’était plus comme ça, sûrement depuis un peu trop longtemps. Les chemises continuent à voler sur la table, certains finissant sur le dos de l’homme alors qu’il continue de suivre leur conversation. — On ne va pas répéter notre rencontre, il ne manquerait plus que ça. — Cette idée lui semblait relativement affreuse, bien que Tara marquait un point. Il s’y prendrait mal. Il le savait. Il n’était pas spécialement doué avec les filles, Rake. À l’étranger, c’était son petit accent et son charme britannique qui plaisaient, qui lui avait permis quelques histoires sans lendemain, alors qu’il était si loin de la maison. Mais à Brighton, il n’était qu’un homme de plus. La blonde boutonnait doucement sa chemise. — Je sais que je ne suis pas doué avec les femmes, Tara. C’est simplement un manque d’expérience. Mes derniers rencards remontent un peu. — Il se sentit vieux, en disant ça devant cette gamine, qui n’avait pas encore vécu la moitié de sa jeunesse. Pourtant, elle tapa dans le mille, lorsqu’elle parla de peine de coeur, et son visage s’assombrit légèrement rien qu’à penser à elle. Maxine.C’est moi qui l’a laissé, alors c’est plutôt elle qui a subi une peine de coeur, tu crois pas ? — Ça n’empêchait rien, pourtant, à la façon dont Rake se sentait lorsqu’il la voyait, lorsqu’il entendait son nom, ou simplement lorsqu’il laissait son esprit s’aventurer à penser à elle. Maxine avait, jusque là, était son seul véritable amour. C’est lui qui avait laissé tombé leur relation, leur amour. Il était le seul à blâmer, et il subissait simplement les conséquences de ses propres actions.
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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyVen 21 Déc 2018 - 16:05

— Je suis loin d’être une gamine au lit Rake ! Et j’ai un penchant pour les hommes plus âgés. L’aveu glisse hors de ses lippes. Un ton bordé par la complicité mais un fond si réel. Le visage de Shaun qui claque au creux de son crâne. Présence qui crée une chaleur inexorable dans chaque pore de sa peau. Une rencontre. Des silhouettes qui se frôlent. Des mots qui claquent et s’évanouissent entre les silences libérateurs. Dix-neuf années pour les séparer. Dix-neuf années capables de les faire sombrer définitivement. Et pourtant c’est plus fort que ça. Ça lui prend les tripes à la gamine. Ça l’empêche de respirer par moment. Oppression contre sa cage thoracique pour la pousser au bord du précipice. Je saute, Shaun. Tu sauteras avec moi ? Regard émeraude qui pourrait capter le sien rien que pour une réponse positive.À la vie, à la mort. Tant qu’il est là. Tant qu’il peut l’aimer comme elle l’aime.
Mais Tara, elle dit rien de plus. Elle ose pas en parler à coeur ouvert à Rake. Par peur d’un regard moralisateur. Par peur de critiques bonnes qu’à la faire vriller. Par peur d’une réalité effritée qu’elle fuit rien que pour la chaleur de ses bras ; rien que pour le goût de ses lèvres.
Alors la gosse préfère reporter son attention sur lui. Patron. Grand-frère. Figure masculine plus nécessaire parfois que son propre père. Elle se pince la lèvre en haussant les épaules. Insolence entourant sa fine silhouette. La blonde recule, bat des pieds dans le vide, perchée sur la table du salon. Son manège, c’est un moyen de l’aider. C’est un moyen de lui permettre de trouver une bonne personne.
Arrêter de tergiverser sur un passé amoureux complexe ; arrêter de s’accrocher à des souvenirs qui finiront dans les flammes.
Elle marque une pause, l’observe quelques secondes et une moue boudeuse chagrine ses traits. Rake et Tara, c’est des contradictions à n’en plus finir. La glace et le feu. L’hiver et l’été. Le calme et la tempête qui vient tout remuer. Un caractère qui se superpose au sien ; capable de les éloigner. Et pourtant rien n’y fait. Réelle complicité née après des heures passées à deux dans cette salle de concert. Détermination de la blonde à gagner son indépendance, à oeuvrer pour ces artistes en mal de reconnaissance.
Boulot qui lui tient à coeur ; boulot où elle se donne à fond.
Des événements organisés et qui ont remporté un succès franc. Des événements qui ont cloué le bec à son père. Patriarche cohen qui n’a pas accepté les volontés de sa fille unique. Patriarche qui a cru dès le départ qu’elle craquerait, livrerait un caprice de plus et se lasserait.
Il n’en est rien. Parce que Tara, c’est pas qu’une machine à cris et exigences. Malgré tout ce que les autres peuvent penser. — Tant pis pour toi. T’es vraiment chiant. Quand tu finiras seul dans ton appartement bouffé par des rats, tu repenseras à moi. Un clin d’oeil en sa direction alors que Tara laisse courir ses phalanges sur les boutons de sa chemise pour la fermer et la place correctement. Elle l’inspecte de haut en bas tout en écoutant ses confessions.
La mention d’une histoire passée.
La mention d’un départ qui a fait causé le mal. La mention d’un départ qu’il regrette sans doute. La gamine, elle hausse les épaules. Sa seule histoire, c’est Shaun. Des aventures sans lendemain, des amours éphémères qui n’ont duré que quelques semaines, quelques mois. Des sentiments qui se sont lassés bien trop vite. Et l’amour qu’elle apprend au grès des battements cardiaques quand il est dans les parages. — Je sais pas, tout dépend. Pourquoi tu as choisi de la laisser ? Une question pour la première fois prononcée d’une voix douce. Une sensation que c’est plus douloureux que ce qu’il cherche à montrer. Un haussement d’épaule et Tara qui se recule. Ses phalanges cramponnées au rebord de la table. Le bois en contact de l’échine de porcelaine. Un regard vers son ami. Un regard pour essayer de percevoir le trouble. — Elle te manque ?
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Rake Hyatt

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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyDim 30 Déc 2018 - 12:13

J’ai un penchant pour les hommes plus âgés. La confession, parfaitement inattendue, fit lever les yeux au brun. Il ne savait pas, si elle était sérieuse ou si elle bluffait. Oh, elle bluffait tellement, la jolie blonde, qu’il n’aurait pu distinguer le vrai du faux, lorsque ça sortait de ses lèvres. — Merci pour ces informations personnelles que je n’avais nullement besoin de connaitre. — Que ce soit dans un lit ou ailleurs, Tara était, à ses yeux, quasiment une enfant. Il ne doutait pas qu’elle avait toute une vie, en dehors de celle qu’ils partageaient, au travail ou les quelques fois qu’ils se retrouvaient chez lui, ou en ville. Rake le concevait parfaitement, mais il était hors de question pour l’homme de l’imaginer autrement que comme une femme-enfant. Pourtant, elle était mature. Mentalement et physiquement. Tout homme aurait pu lui donner plus que son âge, aurait pu tenter de la mettre dans son lit sans même savoir qu’elle sortait à peine de l’adolescence. Vingt-trois ans. Ça lui semblait bien loin, à Rake, l’épouse où il avait le même âge. Trop loin. — Tu devrais les ajouter à ton CV, tiens, puisque tu trouves ça normal de dire à ton patron ton penchant pour les hommes plus âgés. — Loin de se douter de la vérité, il la taquinait, encore et encore, sur un sujet dont il ne connaissait quasiment rien. La vie amoureuse de Tara, son entremetteuse préférée, sa conseillère en matière de relations. Mais était-elle même éprise de quelqu’un ? Il n’en savait rien. Si elle était bavarde et semblait parfois sans limite, elle n’avait pourtant jamais réellement abordé le sujet, et Rake ne l’y avait jamais poussé. Il n’aurait jamais osé. Il arrangea une énième chemin, un sourire au coin des lèvres alors que la jolie blonde râlait, encore, concernant son cas. Un célibataire endurci par les années, il avait oublié comment aimer, comment flirter, même. Et Tara, avec ses astuces et ses technologies, ne faisaient qu’empirer son cas. Rake se sentait trop vieux pour ses conneries. Pourtant, la quarantaine même pas encore atteinte, il lui restait du temps pour trouver quelqu’un avec qui partager son quotidien. Peut-être la bonne. Peut-être pas. Elle n’attendait que ça, la blonde, qu’il trouve enfin chaussure à son pied, qu’il se lance et retrouve enfin l’amour. Il aurait pu la questionner sur son besoin de trouver quelqu’un à l’homme, si lui-même n’avait pas eu envie que cette histoire d’application fonctionne pour lui. Malgré toutes les critiques, malgré tous les commentaires qu’il avait pu lui faire, il espérait, Rake. Les questions sur Maxine se succédèrent, le laissant quelque peu désorienté. Il n’avait pas l’habitude de parler de ça, Rake. Dire les choses à voix haute ne faisait que lui prouver, à nouveau, à quel point il avait été un idiot dans cette histoire. The vilain of the story. Un soupir s’échappa de ses lèvres, et il vint se poser contre la table, près de Tara, la regardant un instant avant de fixer le vide devant lui. — Mes parents sont morts, quand j’avais.. un peu plus que ton âge, je crois. Je ne l’ai pas supporté et j’ai quitté la ville pour faire mon deuil. Je l’ai quitté, elle, en même temps. — Ses lèvres se pincèrent avant qu’il ne regarde à nouveau la gamine à ses côtés, lui offrant un léger sourire et un haussement d’épaules en seule conclusion de cette tragédie. Il n’y avait rien de plus à dire. Avait-il été idiot ? Sûrement. Le regrettait-il ? Il ne le savait pas vraiment. — Ce n’est pas qu’elle me manque, c’est juste qu’avec elle, j’étais heureux. Et j’aurais aimé ne pas tout gâcher.
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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyMar 1 Jan 2019 - 15:03

Un frisson danse sur sa peau à l’instant où les confessions s’exilent.
Rake, il se dévoile. Il évoque la mort de ses parents. Blessure assassine qui a causé le trouble. L’amour anéanti par deux disparitions tragiques. Tara, la gorge nouée de sa propre histoire. Écho endeuillé qui traverse les contours de son myocarde. Le visage de sa mère. Présence nécessaire. Présence vitale. Présence arrachée. Certitudes ébranlées sur les lignes noircies des lettres.
Des questions qui ne cessent de faire rage. Des questions qui ne cessent de l’empêcher de poser ses idées. Une première enveloppe, une seconde, une troisième. Des menaces. La blonde comme exécutoire d’une volonté macabre. Celle de blesser. Celle de causer le trouble. Celle d’anéantir les souvenirs. Elle doute, la poupée. Beaucoup trop. Présence de Shaun pour l’aider dans cette quête. Présence de Shaun pour devenir son épaule compatissante. Son pilier pour l’empêcher de chuter. Sans que personne ne le devine. Sans que personne ne l’imagine.
Relation dans l’ombre des regards curieux. Une différence d’âge conséquente. Un statut au milieu d’un étalage doré. Petite fille chérie par un patriarche qui ne le supporterait pas. Flamme de la culpabilité éteinte depuis longtemps. Parce qu’elle l’aime, le chauffeur. Elle l’aime à s’en carboniser les poumons, à s’en ronger le palpitant. Envers et contre tout.
Tara, elle hausse les épaules. Regard tendre sans pourtant y saupoudrer de la pitié. Parce qu’elle en a trop bouffé la gamine. Les yeux bercés par la désolation, la compassion et toutes ces conneries qu’elle exècre maintenant. Les paroles pour tenter d’apaiser la peine. Les mots pour tenter de devenir des pansements. Elle voulait plus le supporter. Comme à l’époque.
— Elle n’a pas compris ta décision ?
Elle lâche un soupire. Ses phalanges qui se cramponnent au bois de la table.
L’hésitation au bord des lèvres. Rake et Tara, ils ont parlé de beaucoup de choses. Ils se sont confiés des épisodes de leurs existences sans appuyer là où ça faisait mal. Des couvertures aux maux qu’ils ont tous les deux camouflé tant bien que mal.
Malgré la confiance. Malgré la complicité. Comme sa bouche mutine qui n’ose évoquer son histoire d’amour. Comme sa bouche qui tremble là où les confessions se battent.
A bout de souffle, à bout des émotions, la blonde relève ses yeux en direction de son patron. — J’ai perdu ma mère à l’âge de seize ans. Un matin d’hiver, elle a décidé que vivre devenait une option trop douloureuse. Elle a posé son doigt sur la gâchette pour nous abandonner.
La version officielle. La version vécue sous la rage des images. Le sang pour envelopper la silhouette sans vie. La chaire au sol. Cette lettre où son écriture rebondit au travers de lignes ancrées dans le palpitant. Tara, elle peut pas s’empêcher d’y repenser. Trop vite. Trop fort. L’aveu soufflé à Rake qui paraît surpris, abasourdi. Acte de confiance envers celui qu’elle considère comme un grand frère. Plus qu’un patron. Plus qu’une frontière professionnelle.
— Evitons les regards larmoyants, tu veux ? J’ai grandi. J’ai survécu. Ils ont survécu tous les deux. Des choix. Des voies prises pour tenter d’avancer, pour tenter d’oublier. Volonté impossible. Les fantômes qui continuent de danser. Les fantômes qui continuent de blesser. Alors la blonde, elle se redresse, se lève et vient faire face à Rake.
Un sourire complice bordant les lèvres.
Gamine aussi surprenante qu’affolante. Tornade trop fugace parfois. Orage qu’on ne peut oublier même quand le tonnerre s’éloigne et que la foudre s’éteint.
— Si cette fille compte encore un peu pour toi, tu devrais lui dire. Je crois que c’est important de dire ce qu’on ressent aux gens qu’on aime. Qui sait ce qui se passera demain ?
Ils sont mieux placés que quiconque pour le savoir.
Il n’y a plus de Tinder ou d’autres mésaventures.
Il n’y a plus que les sentiments en suspend. Et ceux qui dévorent le ventre de Tara.
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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyVen 11 Jan 2019 - 18:02

Ses parents. Le sujet tabou, le sujet secret. Rares étaient les fois où il avait abordé cette conversation, depuis qu’il avait réussit à cicatriser de cette tragédie. Il les aimait, ses parents. Leur décès l’avait anéanti,  Rake ne le savait que trop bien. Pourtant, avec Tara, il pouvait en parler. Il avait confiance, assez pour lui en parler, à elle, la jolie gamine qui passait la moitié de son temps gentiment le remettre à sa place. Un instant de pause, de fragilité, où il lui avouait un passé encore douloureux, qu’il avait passé dix ans de sa vie à chasser. Mais au final, rien n’avait changé. Ils n’étaient toujours plus là. — Elle l’a comprit, mais elle a regretté que j’abandonne. Je crois. — D’un haussement d’épaule, Rake tenta de faire croire que ce n’était pas grave, que ce n’était rien. Mensonges. Il le savait. Depuis qu’il l’avait croisé dans les rues de Brighton, il ne pouvait que penser à elle, aux choix qu’il avait fait. À la façon dont il l’avait abandonné. Son regard se posa à nouveau sur la stagiaire, alors qu’il entendit le son de sa voix, fragile, lui avouer la tragédie qui l’avait frappé, elle aussi. Et comme toujours, il n’en savait rien. Et comme toujours, il tombe des nues, ne connaissant que trop bien la douleur et la peine d’une telle perte. — Je suis désolé, Tara. — Son bras passe autour de ses épaules, intuitivement, et il oublie un instant qu’elle est sa stagiaire, pour venir la serre légèrement contre lui, ses lèvres se posant sur le haut de sa tête. Un geste de réconfort qu’il n’avait pas calculé, qu’il n’avait pas prévu. Elle n’était qu’une enfant, qui avait vu trop d’horreurs. Il la lâcha rapidement, reposant sa main contre le bord de la table, alors qu’il la regardait toujours. — Tu as grandi et tu es devenu quelqu’un de… particulièrement génial, si tu veux mon avis. Un avis strictement professionnel, bien sûr. — répondit-il un sourire aux lèvres, entre la blague et le compliment, alors qu’il la suivait du regard tout au long de son déplacement. Des mots sages, bien plus intelligents que tout ceux qu’il avait pu lui dire, lui, l’adulte de ce duo improbable. Il hoche la tête, reconnaissant de ses conseils, qu’il devrait suivre. Rake est pourtant incapable de savoir ce qu’il va faire. Trop retenu, trop effrayé. Incapable de prendre les décisions aux bons moments. — Tu devrais t’occuper de thérapies de couple, Tara. Je suis sûr que tu serais très douée. — Et encore une fois, il cachait ses sentiments et ses doutes sous des blagues, un nouveau sourire se dessinant sur son visage alors qu’il se redressait légèrement. — Est-ce que tu as fini de me prendre pour ta barbie grandeur nature ?
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Tara Cohen

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MessageSujet: Re: little wonders @rake.   little wonders @rake. EmptyMar 15 Jan 2019 - 15:17

Les lèvres encore tremblantes de l’aveu. La difficulté à évoquer sa mère. La difficulté à rendre la tragédie réelle. Des mois pour oser prononcer son prénom à nouveau. Des mois pour oser regarder des clichés familiaux dégoulinant de ressentiments. Des mois à apprivoiser sa douleur en cherchant un exécutoire. Des questions en suspend. Des questions maudites par une mort trop prématurée. Elle aurait voulu du temps supplémentaire, Tara. Elle aurait voulu pouvoir l’avoir à ses cotés lors des instants importants. Elle aurait aimé pouvoir se blottir dans ses bras à chaque crainte concernant Shaun. Mais c’est des cendres qu’elle bouffe à chaque pensée perdue vers la figure maternelle. C’est des cendres qui viennent l’étouffer d’émotions encore trop vivaces. Comme à cette seconde précise quand elle se confie à son patron. Mots saccadés par les sanglots qu’elle refoule. Mots saccadés par la rancoeur. Par les doutes. Par l’écho de ces lettres. Par les questions en suspend. Par tout ce qui ne semble plus tourner rond ans sa boîte crânienne.
Étreinte de Rake. Geste surprenant. Geste pour couper court à la distance. Geste pour glaner tout haut que leur relation ne fait que s’intensifier avec le temps. L’émeraude perdu vers son visage durant des secondes silencieuses. Y a que sa respiration pour résonner. Y a que sa respiration pour cogner là dans son thorax. Coup au palpitant de repenser à tout ça.
Un haussement d’épaule. Une nonchalance comme souvent quand on évoque le pire. Faire comme si ça ne comptait pas. Faire comme si ça ne semblait pas si important. Faire comme si toutes ces années ont suffit à panser la blessure. Alors que c’est faux. Alors que la plaie est encore béante comme au début. — Rake, on sait tous les deux que tu peux absolument plus te passer de moi maintenant. Manière de désacralisée la souffrance. Manière de passer à autre chose. Incapacité à s’éterniser sur ce sujet. Incapacité à laisser les démons danser à la surface. Tara, elle se décolle de la table et fait quelques pas. La silhouette dansante contre le parquet alors que ses yeux finissent par s’accrocher aux siens. Sourire en coin à sa remarque. Douée pour s’occuper des autres ; mais pas d’elle. Pas d’eux. Pensées qui s’égarent vers Shaun. Angoisses pour remonter à la surface. Peur de le perdre. Peur de le voir s’éloigner. Peur d’être reléguée au second plan. Peur d’être dégagée du paysage au profit d’une autre.
Au profit d’une femme plus âgée. Au profit d’une femme capable de lui offrir sûrement plus. Idées sordides qui embrasent son palpitant. — Je veux bien superviser ta vie amoureuse à défaut de savoir gérer la mienne sans encombre. Manière déguisée d’évoquer son couple. Manière déguisée de parler tout haut de la souffrance qui rode sous les silences. Elle se rapproche Tara. Éclat de rire face à la question de son patron. Mannequin improvisé pour des essayages rocambolesques. Pour lui permettre de trouver l’amour. Pour lui permettre à lui de panser ses blessures. — Dis-moi ce que tu as prévu pour ton rencard. La stagiaire qui s’immisce dans la vie de son patron. Celui qu’elle n’arrive plus à considérer comme tel. Celui pour qui l’attachement n’a fait que grandir. Malgré les barrières qu’ils s’efforcent encore à ériger. — Je vais essayer de limiter les dégâts. T’es trop mignon pour finir seul avec ta bière et un chat.
Insolence de la poupée qui hausse les épaules.
Sourire vissé sur les lippes. Quand une autre réalité frappe le creux de sa poitrine.
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