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Jazz Eaton

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MessageSujet: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyLun 10 Sep 2018 - 20:31

@Logan Ramirez
Jet. Lag. Le sommeil parcourait encore les traits de son visage à cette heure, la laissant à moitié réveillée et sans aucune envie de se replonger dans les bras de Morphée. Comment le pourrait-elle ? Elle avait des plans en tête, un endroit spécial qui l'attendait. Une personne encore plus spéciale. Jazz a retrouvé son bateau – qui, comparé à celui qu'elle venait de quitter, était minuscule en comparaison, mais lui offrait, de manière contradictoire, plus d'espace personnel – le temps d'y poser ses valises et de récupérer de son trajet. Dorénavant … La nuit l'attendait.
Retrouvant avec plaisir mini-jupe et talons hauts, Jazz s'est empressée de se préparer pour arriver à temps au Red Velvet. Le spectacle ne serait pas sur scène, ce soir, il se cachait là, sur ses cils ou bien ses lèvres pourpres, parce qu'une chose était sûre : elle ne comptait pas passer inaperçu. Alors, passant en conquérante devant le maître de salle, c'est au premier rang qu'elle s'est installée. Là où les lumières du show révèlent malgré eux les visages. Parce qu'elle voulait autant voir qu'être vue, et qu'elle n'allait prendre aucun risque ; Logan n'aurait d'autre choix que de danser pour elle.
Même si Jazz lui avait expressément indiqué que sa cousine viendrait la chercher à l'aéroport, et qu'elles se verraient le lendemain.
Elle ne pouvait pas attendre le lendemain.

Alors elle attend impatiemment que le rideau se lève, qu'il révèle les formes des premières danseuses. Elle peine à profiter du spectacle, pour être honnête, car il n'y a qu'une seule danseuse qu'elle attend de voir, qu'une seule pour laquelle elle a fait le déplacement. Et son solo avait intérêt d'être à la hauteur de ses espérances.
Il ne fallut cependant que la simple esquisse de sa silhouette, sur scène, pour que Jazz affiche un sourire immense. Parce que c'était aussi simple que cela. Maintenant, elle pouvait dire qu'elle était rentrée, qu'elle était chez elle – pourvu que Logan soit dans les parages. Son port d'attache, son ancre. La mexicaine devait étouffer sous les ondes d'amour qu'elle lui envoyait, et pourtant elle tenait bon, à faire ses pirouettes et ses moues à l'assemblée. Jazz, elle en avait le souffle coupé.
Et pourtant, elle doit attendre. L'attendre elle, que le spectacle soit fini ou bien autre chose, mais sans la brune sur scène, le cabaret perdait quelque peu de son intérêt pour Jazz. Visiblement, pour un autre type aussi, un dont elle se serait bien passé. Le costume aussi cheap que la coupe de cheveux était ringarde, il va s'en dire que le sourire de Jazz s'est envolé à la vue du quarantenaire qui osa l'accoster. Elle devait admettre qu'il était sacrément sûr de lui pour avoir osé lui adresser la parole. Tue l'amour, le renomma-t-elle mentalement. I'll take a martini. Non, ce n'était pas l'un des serveurs. Mais honnêtement, s'il ne comptait pas lui offrir un verre, quel était le but de l'accoster ? Il devait savoir qu'il n'avait aucune chance, pourtant. Après un court moment de réflexion, elle se corrigea – avant que le type ne disparaisse totalement de son champ de vision. Make it two ! Parce que Logan en aurait sûrement besoin, après la performance de ce soir.
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyJeu 13 Sep 2018 - 22:13

Quelques messages échangés, cette phrase rassurante qui t'a réchauffé le cœur. Je suis arrivée chez moi. Ce sourire niais sur tes lèvres, tu n'arrives pas à t'en débarrasser depuis ta lecture, depuis que tu as eu la confirmation que oui, elle était là. Que Jazz était enfin de retour. Et t'allais peut-être réussir à vivre de nouveau maintenant. T'allais peut-être réussir à respirer à plein poumon. Installée devant le miroir, les lumières faisant ressortir le moindre tes défauts, tu restes malgré tout heureuse. Réellement heureuse. Et ce ne sont pas tes trop nombreuses cernes qui vont réduire ce soulagement sur ton visage. C'est à travers tes yeux pétillants que tu commences à te maquiller avant de monter sur scène.
Ce soir, tu cèdes ta place en tête d'affiche. Tu ne clôtures pas le spectacle, quand tu sais que tu dois rentrer dormir chez toi le plus tôt possible. Hors de question d'être une montagne de fatigue quand tu la verras demain. Lumières éteintes, t'en profites pour te glisse sur les planches à l'insu des spectateurs. Prête à émerveiller, comme toujours. Malgré les regards appuyés de ces trois têtes, toujours présentes dans les parages. Ces six yeux qui ne te lâchent plus depuis des mois, qui t'observent et te juges. Le moindre de tes mouvements épiés, chaque jour pratiquement. L'habitude, elle ne s'installe pas. Elle ne s'installera jamais. Pas quand tu dois regarder par-dessus ton épaule à chaque fois que tu rentres chez toi le soir, pas quand tu te mets à craindre pour ta propre vie. Et à ce moment, t'as beau être au centre de la scène, tu te sens pourtant en sécurité, noyée dans l'obscurité réconfortante. Repos de bien courte durée. Les changements de lumières qui se succèdent et tes mouvements qui s'enchaînent. Une chorégraphie que tu connais par cœur, que tu as travaillé et travaillé encore, à torturer tes membres tremblants et ton esprit fatigué. Tout ça pour être parfaite, simplement parfaite. Mais tu loupes un mouvement ce soir. Tu n'effectues pas correctement ce geste quand tes pupilles discernent son visage à travers la foule. Et le sourire, il vient trahir la neutralité de ton visage, il vient mettre en l'air l'attitude qui va avec la danse habituelle. Le spectacle ne pourrait se terminer assez vite.
Tes boucles brunes toujours recouvertes de laque s'étendent le long de ton dos, sans que tu ne prennes le temps de les attacher dans un chignon approximatif. Une vieille veste sur le dos pour couvrir chastement ton buste alors que tes jambes restent nues, tu te précipites en dehors des loges. Elle est là, la femme de ta vie. Et c'est sans une seule once de retenue que tu te précipites dans ses bras. « BABY OH MY GOD ! » Ta voix déchire le brouhaha ambiant alors que tu la sers beaucoup trop fort contre toi. Peut-être que tu pleures, aussi. Tu ignores la musique qui recommence, tu ignores ta collègue qui monte sur scène après ton passage. Jazz est là, et c'est tout ce qui t'importe. Le monde pourrait s'écrouler et tu t'en moquerais. C'est emplie d'un certain regret que tu t'écartes de l'étreinte et tes mains viennent encercler son visage. « Look at you, you're gorgeous ! Ugh, I missed your beautiful face. » Oubliées, les trois têtes observatrices. Mises au placard, tes pensées les plus sombres. Inexistante, cette chose qui grandit à l'intérieur de toi. Dans un recoin de ton champ de vision, tu remarques l'homme qui assiste à la scène, muet. Ton doigt à l'ongle parfaitement manucuré le désigne, une moue sur ton visage. « Did you finally find the rich husband you were looking for ? », tu demandes d'une voix basse, à la seule attention de Jazz.
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyVen 14 Sep 2018 - 13:06

Le coeur gonflé par la simple vue de Logan, il lui faudrait un désastre désormais pour lui arracher le sourire qui s'accroche à ses lèvres. Surtout qu'elle suspectait que la danseuse l'avait reconnue, sur scène – elle s'était mise en avant dans ce seul but, certes, mais le rictus de la brune ne lui avait pas échappé. Même le grossier personnage qui est venu tenter sa chance fut renvoyé d'où il venait avec joie et bonne humeur – ou presque. Tout du moins ne l'avait-elle pas envoyé sur des roses ; mais simplement au bar.
Il disparaît quelques secondes avant l'arrivée de Logan. Enfin, son arrivée dans la salle, dans ses yeux, dans ses bras. Dans ses oreilles aussi, alors que Jazz laisse échapper un rire dans son épaule, dans ses cheveux encore laqués. Rien que pour ça, pour la chaleur de son corps contre le sien – et ce, malgré le peu de vêtements qui la recouvrait – Jazz était contente de sa surprise. Elle aurait voulu que leur câlin tienne encore des heures, défie la gravité et surpasse l'érosion du temps, elle aurait voulu que jamais il ne s'achève.
Logan s'écarte un peu, juste un peu, parce que Jazz la retient encore avec ses bras, mais les mains de la danseuse encerclent rapidement son visage. Elle gonfle ses joues pour faire pression contre les paumes de son amie, pour la faire mentir quand elle lui dit qu'elle est gorgeous. Clairement, elle ne s'est pas vue dans un miroir, la bombe latine. I miss you too ! Elle pourrait se perdre comme les paillettes sur son visage, comme les galaxies perdent la tête face à la voie lactée. Elle pourrait perdre toute crédibilité sur scène si Logan la défiait de monter assurer le show sur les planches.

Au lieu de cela, celle-ci attira son attention sur quelqu'un dans son dos, lui demandant si elle était venue accompagnée de son riche nouveau mari. Un sourcil levé en signe d'incompréhension, Jazz finit par suivre son regard – et donc quitter le cocon formé par ses mains – avant de tomber sur Tue l'amour. Elle souffle doucement, déçue. I don't know, does he look rich to you ? Regard torve lourd de sens vers Logan, elle n'en oublie néanmoins pas ses martinis, toujours invisibles. Elle se tord dans la direction de l'inconnu, et crie, certaine de se faire entendre par-dessus le bruit ambiant, et sans aucune considération pour le spectacle qui continuait de se dérouler à quelques mètres d'elles : Where the martinis at ?
Elle sourit innocemment à Logan, fière d'elle et de son coup d'avance. Elle n'a pas besoin de lui demander comment elle va. Elle sait que sous les fards et la joie éphémère, le monde n'est pas si rose que cela pour son amie, au vu de leurs derniers échanges par sms. Alors elle glisse une main sur sa joue, frotte de son pouce sa pommette brillante. C'mon, take a sit ! Drinks should be … on their way. La malice déforme ses traits, l'amour qu'elle porte à son amie ses respirations. Unless you wanna leave, I mean, can you drink here ? Jazz désigna du bout des doigts la salle, englobant le cabaret tout entier. Peut-être que faire boire la danseuse sur son lieu de travail n'était pas la meilleure idée qu'elle ait eu.
Elles pouvaient partir, danser, boire ou réécrire l'histoire, elles pouvaient s'arracher ou s'enfoncer dans les ombres de la salle. Après tout, elle était venue sans avoir été invitée, et la mexicaine avait peut-être d'autres plans prévus pour ce soir. Tant qu'elles étaient ensemble, tant que son sourire éclairait la pièce, rien d'autre n'importait.
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyMar 18 Sep 2018 - 11:40

Tu ne peux pas retenir tes rires quand tu la vois parler de la sorte à l'inconnu. Classic Jazz. Celle qui t'avait manqué terriblement, celle qui aurait pu t'aider à gérer toutes les merdes qui te sont tombées dessus. Tu secoues la tête en grimaçant à sa question. « No, not rich at all. You can do better. », tu lui dis en prenant sa main. Une vieille blague récurrente entre vous, cette idée de lui trouver un époux au patrimoine à faire trembler le fisc. Une blague qui aurait pu rester drôle, si le Red Velvet n'était désormais pas nécrosé jusqu'à la moelle par le sexe et l'argent sale. Si t'étais pas entraînée dans toute cette crasse, plongée dans l'histoire jusqu'aux épaules, contre ton gré. Embarquée, alors que tu voulais juste rester dans ton coin et ne pas faire de vague.  
Tu regardes autour de toi, tu hausses les épaules sans grande conviction. T'as beau chercher, tes yeux ne trouvent pas ces trois visages dantesques qui te harcèlent sans la moindre retenue en temps normal. « Guess I can. Not in the main room, tho », que tu lui réponds, un sourire étirant tes lèvres. Ta main toujours dans la sienne, tu l'entraînes entre les tables et les groupes de personnes. Slalomes entre les clients lambda et les sbires de Cerbère. T'arrives à faire la différence, maintenant. Le regard, la posture, rien n'est pareil. Ils ne s'oublient pas dans les effluves du cabaret, eux. Non, ils sont trop concentrés, trop occupés à vérifier les moindres faits et gestes des nanas qu'ils sont censés surveiller. Tes gardes à toi, ils ont disparu. Pour quelques minutes peut-être, mais l'aubaine est trop belle pour la laisser passer. Tu pousses une porte de service, et c'est dans une loge que vous vous abritez. La tienne, depuis quelques mois. « I'm pretty sure I have une bouteille de champagne in here. » T'insistes sur ton accent français à couper au couteau, un truc que t'as jamais réussi à maitriser malgré quatre années dans les draps de Guillaume.
T'ouvres ton placard, fouilles entre les différentes couches de costumes et autres tissus utiles au spectacle. Quelques secondes de recherches et tu tombes enfin sur cette bouteille qu'on t'a offerte le mois dernier après un spectacle. Les fleurs l'accompagnant, elles ont fané depuis longtemps. « I have no glass, but it's not like we care about that anyway. » La bouteille une fois débouchée, tu l'as tend à Jazz pour lui laisser la première gorgée. Tu t'installes sur une des chaises en face du miroir, et tes yeux, ils se perdent sur le visage de ton amie. Ces traits qui t'avaient tellement manqué, que t'avais eu peur d'oublier. « So, how was it ? Tell me everything. » Dis-moi tout, pour m'éviter de tout dire de mon côté. Ton menton appuyé sur le dossier de ta chaise, comme une enfant en attente de son histoire du soir. Une histoire, pour chasser les cauchemars qui guettent. Pour t'éviter de penser à toutes ces conneries, ne serait-ce que pour quelques minutes. Effacer la douleur lancinante qui te ronge le crâne depuis des semaines. Te faire oublier la chose dans ton utérus. Elle pourrait te conter n'importe quoi Jazz, tu boirais ses paroles.
Pour peu que ça t'aide à dormir à nouveau.
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyMer 19 Sep 2018 - 22:04

Le rythme endiablé, qui accompagne votre échange, lui donnerait presque envie de danser. De trémousser ses jambes, de jouer à la plus maligne, pour une fois. De se prendre pour Logan, vêtue de ses habits de lumière. Elle se joue déjà du pauvre type, elle peut bien continuer. Au fond, c'est pas méchant. Ce n'est qu'un jeu qui prendra fin avec la nuit.
Il faut bien fêter ça. Son retour, leurs retrouvailles. Un léger souci d'ordre légal lui traverse néanmoins les neurones, elle ne voulait pas attirer d'ennuis à Logan en débarquant de nulle part et en la dévergondant en cinq minutes. Boire sur son lieu de travail n'était en général pas très recommandé. Et Jazz, malgré tout, n'avait pas envie d'être responsable d'un éventuel écart de conduite.
Mais la malice déforme les traits de la danseuse quand la solution semble se frayer un chemin sur ses lèvres. C'est main dans la main qu'elle l'entraîne, main dans la main qu'elles se glissent entre les tables, évitent les clients et ses patrons. Elle la tire dans les coulisses – bien plus glauques que le reste du cabaret à l'ambiance tamisée, il faut le dire. Puis une autre porte, et les voilà dans ce que Jazz identifie rapidement comme étant la loge de son amie. Ce qui, bizarrement, était une première. Shit ! The bloody martinis ! Déception. Bon, de toute manière, l'autre idiot n'avait pas vraiment accouru les leur apporter. Mais Logan retournait déjà la minuscule loge à la recherche d'une bonne bouteille française. Du moins l'espérait-elle.
Are you flirting with me in french ? Jazz n'y connaissait pas grand-chose en langue française, mais elle supposait que champagne se disait pareil dans toutes les langues. Mais Logan trouve son butin de pirates, et entre le doré de la bouteille, et les bulles dans son rhum du soir, elles passaient pour de vraies hors-la-loi. Elle n'affiche qu'un sourire coupable quand Logan affirme qu'elles n'ont pas besoin de verres. I dunno how your french boyfriend would carry on living, knowing you sippin' wine and champagne out of the bottles, ma chérie. Les seuls qualificatifs qu'elle connaissait en français se résumaient à "ma chérie" et "ma petite pute" … et elle devait remercier sa meilleure amie pour ça.

Sur ce, elle porte la bouteille à ses lèvres et choque, par la même occasion, une bonne partie de ce peuple français pour qui le champagne est à traiter de la même manière que le fois gras ou les escargots ou la Joconde, avec respect. Oops. Not bad ! Elle finit par tendre la bouteille à Logan, qui a trouvé une place où s'asseoir dans ce capharnaüm. Jazz ne ferait pas la même erreur ; Logan l'avait littéralement invitée dans la planque d'Ali Baba, et elle avait bien l'intention d'en profiter.
So, I landed in Havana, and I spent one night there, before meeting with Sam. Elle lui avait déjà parlé de son employeur, un riche type qui avait fait fortune avec les chevaux et qui venait du Kentucky. La seule chose que Jazz connaissait de cet état, c'était le KFC – elle n'avait même pas la moindre idée d'où situer l'endroit sur une carte. Ce faisant, elle fouinait allègrement dans le placard brouillon de son amie, qui s'étendait plus par terre et sur des objets divers, que sur des cintres dans ledit placard. But my hotel was on a lame place and I didn't really had the time to enjoy Havana … wasn't really safe for a girl all alone, there. Whatever. Ses yeux – et ses mains – se portent rapidement sur un corset pas mal sexy qu'elle ajusta devant elle. That's hot. La taille devrait convenir. Ni une ni deux, Jazz se débarrasse de ses vêtements pour l'essayer. Sans aucune gêne, devant Logan. Elle l'avait vu en pire position que ça. So I met Sam and he basically drove me to his yacht, and it seemed really big, you know ? Elle était déjà à moitié rentrée dans le corset. En rentrant un peu le ventre, elle devait l'avouer. But after a couple of months living on a room tighter than your corset, trust me, it wasn't that big.
Elle se regarde dans le miroir, profil gauche, profil droit. How do I look ? Logan est une juge critique et Jazz s'empare de la bouteille pour y boire un peu plus.
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptySam 29 Sep 2018 - 23:45

Elle te fait rire, Jazz. Elle a cet air sur son visage qui pourrait illuminer les parties les plus obscurcies de ton esprit. Les cauchemars bien trop réels qui te rongent le crâne. Tu voudrais tout lui dire, tout lui avouer. Parler ouvertement de tout ce bordel avec Cerbère. De leurs yeux trop souvent plantés sur toi. Du flic et de son affaire à la con. Tu lui as déjà raconté, tu lui as déjà dit la base du problème, mais t'as jamais développé tout le reste. Toutes les merdes qui sont arrivées pendant son absence. Tellement de choses à lui dire, mais rien qui n'ose passer tes lèvres. Tes mots, ils restent coincés dans ta gorge. Incapable. Non, tu ne vas l'assaillir avec tes problèmes alors qu'elle vient de rentrer. Tu ne vas lui retourner la tête avec toutes tes conneries. Non, tu ne vas pas retirer ce sourire de son doux visage.
Et malgré tout ce qui se trame dans ta tête, tu ne réprimes pas le rire qui passe tes lèvres à ses mots sur le champagne. Tu te contentes de hocher les épaules avant d'ajouter : « Dunno, maybe. » Un clin d'œil puis t'éclates de rire en secouant la tête. Vu ton niveau de français, le flirt ne durerait pas plus d'un instant. Tu tournes sur ta chaise, incapable de rester en place plus de deux minutes. Une grimace se dessine sur ton visage quand elle mentionne Guillaume. Comme si tu voulais chasser cette pensée de lui avec dégoût, alors que t'en penses tout le contraire. Comme si son départ t'importait peu alors que son absence pèse un peu plus chaque jour. « Pretty sure it's one of the things we kept fighting over. Guess I should be glad he never threw the bottle at my face. » Pas comme ses mains. Pas comme les tiennes sur son visage à lui. L'amour destructeur. Ravageur. Toxique, mais que t'es pas foutue d'oublier une bonne fois pour toute, comme si tout te rappelait son existence.
Tu la remercies d'un sourire quand elle te tend la bouteille, et t'hésites quelques secondes avant de la porter à tes lèvres. Est-ce que c'est bon de boire ? Est-ce que c'est bon vu ta condition ? Et putain, pourquoi tu devrais t'en soucier alors que tu vas t'en débarrasser ? T'es censée t'en foutre, Logan. Alors tu portes la bouteille à tes lèvres. Dans un sens, tu scelles le sort de cette chose en toi. « Yeah, I had better but it's good. » La bouteille, tu la poses sur la table de maquillage derrière toi avant de te concentrer de nouveau sur Jazz et ses activités dans ton placard. Tu bois ses paroles, sans faire attention au bazar qu'elle risque de mettre dans ton placard. Pas grave, tu rangeras une autre fois. « What was big ? The yacht or his dick ? », que tu lui demandes d'une voix tintée d'un rire. De part ta remarque, mais aussi en voyant l'attention qu'elle porte à un de tes corsets. Une vieillerie, pour être honnête. Un des premiers que t'as utilisé en arrivant ici. Quand t'étais encore qu'une gamine qui rêvait des projecteurs. Avant d'atteindre le haut de l'affiche, avant de vivre le cauchemar qui accompagne la réussite. T'aurais mieux fait de rester en bas de l'échelle, Logan. « Oh c'mon, it's not that tight. Like I said earlier : gorgeous. » Tu hoches la tête pour accompagner ton propos. Elle est belle Jazz. Ce genre de beauté qui attire le regard, qui fait se retourner les gens dans la rue. Duo éclatant que vous formez.
Puis tu t'lèves, en direction de ton placard. Tu n'auras tenu que quelques secondes. T'as beau avoir essayé de te faire violence, mais tu supportes pas le bordel. T'es partie sur scène tellement rapidement que t'as tout foutu sans dessus-dessous. « I'm happy you had fun. » Tu la regardes par-dessus ton épaule, un rictus étirant tes lippes. « But I'm way happier knowing you're back, baby. » Parce que sa présence te rassure. Parce que tu crois que tout peut s'arranger simplement grâce à elle, à son sourire et à ses mots. Même si c'est seulement pour te faire oublier tes problèmes pour quelques minutes. Quelques heures, peut-être. Assez pour te rendre heureuse. Vraiment heureuse.
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyDim 30 Sep 2018 - 21:11

Sourires coupables, idées déplacées, et les voilà à célébrer leurs retrouvailles dans la loge de Logan. Rien de mieux, de toute façon, que d'être avec elle, peu importait l'endroit. Tant qu'elles étaient ensemble – et que l'alcool s'invitait à la fête. Elle n'aurait pas vraiment pu rêver de meilleures retrouvailles … enfin, elle n'aurait pas dit non à des strip-teaseurs ou quoi, mais ça, ça serait pour un autre soir.
Elle ne tarde pas à lui compter ses aventures, le tout en flirtant avec son amie ( et en lui jetant un regard quand elle évoque des bouteilles qui volent, parce que ce n'était pas normal), en goûtant la bouteille de champagne qui, si elle n'était pas la meilleure, avait le mérite d'être là, et en fouillant parmi les affaires d'Ali Baba. Peut-être qu'elle finirait par y trouver la lampe magique. Ou peut-être qu'elle confondait tout. Pourtant, elle se stoppe et marque un temps avant d'exploser de rire, suite à la question de son amie. Pendant un temps, il n'y avait plus que leurs rires dans la pièce. Celle-là, elle avait pas perdu le nord. Ni son humour. Mais rien que l'idée d'avoir couché avec Sam … ergh, non, et maintenant, la voilà coincée avec une superbe image pour alimenter son imagination. Fuck you, Logan. Now I … You know what ? I don't know, and I don't wanna know. Le vieux riche était marié et sa femme était présente sur le bateau. Et l'âge ne l'avait pas bonifié comme du bon vin, à la Clooney. Bref, mieux valait parler d'autre chose.
De son nombril, tiens, pour changer. Coincé dans un corset qui l'étouffait, mais Jazz faisait de son mieux pour que cela ne se remarque pas trop. Il fallait dire que forcément, ça gainait sa taille et amplifiait sa poitrine. Alors, sous les compliments de sa meilleure amie, elle rentre encore un peu plus le ventre, cambre le dos. Secoue ses cheveux en se prenant pour Tyra Banks. Stop flirting with me, I said ! Mais elle n'apprécie rien de plus au monde. Logan a simplement le don d'illuminer une pièce, d'illuminer les visages, et Jazz ne fait pas exception à la règle. La bouteille de champagne l'aide aussi, à se détendre, à faire abstraction du jetlag, de la routine qu'elle va bientôt retrouver.
Elle est touchée quand Logan lui avoue qu'elle est contente qu'elle se soit amusée … mais qu'elle est encore plus contente de la revoir. Han babe, I miss you too. Elle se jette dans ses bras pour la reprendre dans un énième câlin, parce que la toucher lui a également manqué. Et parce que ses cheveux sentent bon la laque. Ou son parfum. Et qu'elle adore les câlins, qu'on la presse contre un corps, de savoir Logan sous ses doigts. La prendre dans ses bras l'empêchait également de poursuivre sa tentative de mettre de l'ordre dans la loge. I'll make a mess to find the rest of my outfit, don't bother to clean yet. Avec un large sourire, elle lâche son amie et reprend son inspection. Elle voulait dénicher ce genre de grand jupon pour faire du french cancan, mais elle doutait trouver son bonheur. La plupart des pièces n'avaient clairement pas autant de tissu. Elle reprit son récit, par la même occasion. So, yeah, I learned a lot during the summer, mostly thanks to 'O Captain, My Captain', Kyle. And yeah, I'll miss his dick. Un simple regard à Logan suffit pour qu'elle se remette à rire. Kyle était clairement le bonus de tout son voyage, et il lui manquerait probablement très bientôt. What about you ? Did you manage to satisfy all the dicks around, without me ? Or was it just assholes ?
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyMer 17 Oct 2018 - 22:28

Tu ne peux réprimer un éclat de rire à sa réaction. T'as pas besoin d'explication de sa part pour comprendre que le dit Sam n'était pas prévu sur le menu. Du revers de la main, t'effaces une larme naissance au coin de ton œil, sans risque pour ce maquillage hors de prix qui recouvre ta peau. « Come on girl, I have no idea what he looks like. He could be really hot. » Haussement désinvolte pour accompagner tes mots.
Jazz, tu la regardes de cet air cajoleur. De cet air que tu n'adresses qu'à elle, à vrai dire. Parce qu'il n'y a qu'elle qui créé ce sourire sur ton visage, il n'y a qu'elle qui fait naître cette chaleur réconfortante dans ta poitrine. Parce qu'honnêtement, c'est de l'amour que tu ressens pour elle. Jazz, tu l'aimes à en crever, à la folie. L'ardeur platonique qui te consume quand t'es dans la même pièce qu'elle, quand c'est son nom qui s'affiche sur ton téléphone. « You know I can't do that. You're just so much… ugh I can't even describe you. ». Un clin d'œil pour escorter tes mots, ce même sourire ravageur que tu n'accordes même pas aux clients les plus fidèles du cabaret. Et c'est ton cœur qui se réchauffe quand elle atterrit dans tes bras. Contre toi, tu la sers sans ménagement. Dans sa nuque, tu te niches pour oublier. Toi, et tout le reste. Tout ce qui te dévore, tout ce qui te tue à petit feu. Ces non-dits qui commencent à peser à mesure que les minutes passent.
Alors quand elle s'écarte, c'est ton cœur qui se brise un peu plus. C'est le froid qui s'installe à nouveau sur ton épiderme. Tu te penches pour attraper une de tes vestes traînant maintenant sur le sol, dans une tentative vaine de retrouver cette chaleur. Le tissu enfilé sur ta peau, tu t'appuies contre le mur pour la regarder continuer son ménage ; à quoi ça te sert de tenter de ranger quand elle ne s'arrête pas de son côté ? Rictus dessiné sur le coin de tes lèvres quand elle mentionne enfin son amour de vacances. « I knew it. You have this face. », que tu lui dis en dessinant de ton index le contour de son visage. Tu rigoles avec elle, Logan. Au moins une de vous a passé un bon été. Ces quelques semaines sur lesquelles elle finit par te questionner. Toi, comme une conne, t'as cru que tu pouvais éviter ça. T'as cru que t'allais réussir à limiter les dégâts. Sourire gêné sur tes lippes, main peu assurée qui se glisse dans tes boucles brunes. Et ta gorge que tu finis par racler.
Tu sais très bien que tu ne peux pas lui mentir. Jazz, elle peut lire en toi comme dans un livre ouvert. Et bordel, t'as envoyé ce putain de message durant son absence. Avec ces simples mots attisant son attention. I'm in deep shit right now. T'avais jamais répondu. T'avais stupidement espéré ne jamais avoir besoin d'en parler. Mais maintenant qu'elle est face à toi, maintenant qu'elle te regarde en attendant une réponse. « Things has been a little… chaotic. » Son regard que tu abandonnes, tes yeux que tu fixes sur le sol. Par où commencer ? Aux dernières nouvelles, t'étais simplement suivie par ce flic. Simplement. « So, do you remember the cop I told you about ? » Les iris toujours fuyantes, la respiration qui se fait douloureuse dans ta cage thoracique. Ces inspirations que tu n'arrives plus à prendre correctement. T'as sans doute les jambes qui tremblent, mais dans ton crâne, ça fuse trop pour que tu t'en rendes compte. « Long story short, I had problems at work and in the process, he got me pregnant. » Les problèmes raccourcis au possible, les informations manquantes qui restent coincées dans ta gorge déjà brûlante.
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptySam 20 Oct 2018 - 16:04

En haute mer, elle aurait tout donné pour vivre une conversation de ce genre. Un truc habituel / pas habituel entre Logan et elle, un peu d'alcool, et surtout, la présence de l'autre. Ses commentaires lui avaient manqué, prendre part à ses confidences et juger le monde à le faire marcher sur la tête. Leurs confessions leurs rires leurs délires leurs rêves leurs déboires leurs aventures … Elles avançaient ensemble, se plantaient ensemble, se relevaient ensemble. Quoi qu'il en coûte.
Alors forcément, Logan ne tarde pas à connaître le matricule de celui qui a occupé une bonne partie de son temps libre, aux Caraïbes, parce qu'elle est tout bonnement incapable de le lui cacher plus d'une heure. Sa meilleure amie peut toujours faire la maline, elle se doutait que le prénom de son amant était gravé dans les rides de son sourire. Il fallait dire que l'été avait été caliente, et que le mauvais temps anglais ne tarderait pas à lui entamer le moral.
Mais, assez parlé d'elle ! Aussi Jazz, même si elle était ravie de pouvoir compter son histoire et son job, reporta la conversation sur la danseuse. Incapable de croire qu'il ne s'était rien passé pour elle, cet été. Incapable de croire qu'elle n'ait fait que bosser et qu'elle n'ait pas profité du soleil. Des vacanciers. Incapable de croire qu'elle ait été la seule à se dandiner en bikini et à parfaire son bronzage.

Elle n'avait pas non plus oublié le message étrange qu'elle avait un jour reçu, et qui l'avait tout autant tracassée. Mais, sans autre réelles nouvelles depuis, Jazz pensait que la situation dans laquelle elle se trouvait s'était arrangée. A entendre la première phrase qui n'annonçait rien de joyeux ou de léger, Jazz arrêta sa quête de la perle rare, et se contenta de poser ses fesses sur le rebord du bureau. Avec un peu de chance, elle ne se relèverait pas les fesses redorées de marques de trois highlighters et deux fonds de teints différents.
Pourtant, si Jazz fait l'effort de se concentrer uniquement sur son amie, celle-ci glisse loin de son attention, sans qu'elle ne puisse l'en empêcher. Hmm, yeah. How could I forget ? Ce truc-là, elles avaient commencé à en parler bien avant son départ dans les Caraïbes.
La suite non plus, elle ne risquait pas de l'oublier. Wait – what ? Elle avait bien dit ce qu'elle pensait qu'elle avait dit ? Que ce flic l'avait foutu en cloque ? The one who wanted you to talk to the police ? That guy ? Like, did you sleep with him or did he forced you ? Are you still pregnant ? Are you happy ? Jazz finit par se taire. A contrecœur.
Mais si elle continuait de parler dans le vide, elle n'aurait jamais les réponses à ses questions. Elle ne savait pas si elle devait se réjouir et prévoir une baby shower ou mettre en place un plan pour tuer ce flic. Mais il lui semblait que ce n'était pas de cette manière, généralement, que l'on annonçait sa grossesse à sa meilleure amie.
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyJeu 1 Nov 2018 - 18:24

Tes yeux sont plantés sur tes mains, sur tes doigts que tu lies, comme pour essayer de te concentrer sur autre chose que tes confessions du soir. Les mots sont sortis de ta bouche, se sont échappés sans que tu ne puisses les rattraper. Et encore maintenant, ils fuient en direction de Jazz. Demandent cette attention dont tu t'es privée pour ne pas ruiner ses vacances à l'autre bout de la planète. « Cerberus, the organization that took over the Red Velvet, followed me back home. I freaked out and called him. And I was so upset, terrified that he offered me his couch to sleep on. » Tu relèves la tête, évitant toujours autant le regard de ta meilleure amie. Tu ne sais pas ce qu'elle peut penser de toi, ce qu'elle peut se dire alors que tu lâches enfin toute la vérité à haute voix. Tout ce qui te bouffe depuis des semaines entières. Machinalement, tu t'avances vers la porte de ta loge, vérifiant que cette dernière est bel et bien fermée. Et c'est seulement maintenant que tu t'inquiètes de la possibilité d'un micro ou d'une caméra dans la pièce. Qu'importe, quand tes lèvres se mouvent à nouveau dans ce discours que tu n'arrives plus à retenir. « The next morning, he asked me to prostitute myself for my boss. I got angry and I left. » Un rire s'échappe malgré toi, à l'ironie de la chose. Cette colère simple, elle te parait bien lointaine désormais.
Tu te rapproches d'elle, le regard toujours fuyant, te laisses tomber sur la chaise vacante à côté de ta coiffeuse. « I got on a plane a few hours later. I spent a few days in France, to forget about all of this. » Tu passes une main lasse dans tes cheveux encore laqués à certains endroits. Tu prévois déjà le regard accusateur qu'elle risque de te lancer à la mention du pays de ton ex compagnon, un regard que tu ne verras pas tant que le tien reste bloqué sur le sol de ta loge. « And when I got back here, I went to see him so he would apologize. I don't know what snapped inside of us both, but we just started to make out in his living room and the next thing I remember is me being on top of him. » Et tu mens, Logan. Tu mens ouvertement. Les détails, ils sont encore bien présents dans ton crâne, impossible à effacer malgré de trop nombreuses tentatives. Tu te souviens de tout. De la sensation de ses mains sur ta peau, de ces mots que tu as prononcés, de cette chaleur qui t'a dévorée de l'intérieur. La mémoire intacte. Comme si ça ne datait que de quelques heures seulement. « The last time I saw him, I told him I'll have an abortion. » T'effaces du revers de la main les quelques larmes résultant de tes explications, le cœur allégé par ces mots que tu enchaînes depuis de longues minutes. Tu te racles la gorge, prends le temps de respirer, enfin. Tes iris qui trouvent les siennes, pour la première fois en ces dernières minutes. Et c'est d'une voix chevrotante que tu l'implores. « Will you go with me, please ? »
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyMar 6 Nov 2018 - 15:14

Plus Logan parlait, et plus Jazz avait l'impression de vivre une expérience extra-sensorielle. Un moment, elle était posée contre la table, face à Logan, le suivant, son esprit et son corps formaient deux entités séparés, le moment encore d'après, elle se retrouvait sur un autre monde. Elle sentait son corps acquiescer, ses cellules commencer à ingérer les paroles de la danseuse … et pourtant, quelque chose manquait.
Elle.
C'était elle qui manquait. Dans toutes ces équations, dans tous ces problèmes. Jazz était la pièce manquante, et le savoir, inconsciemment, la rendait coupable. Coupable et muette. Aussi Jazz préfère s'abstenir de tout commentaire, afin de … comprendre. De trouver la meilleure revanche possible. De trouver un moyen pour l'aider, sans pour remettre sur le devant de la scène son absence. Absente de la première situation, des semaines auparavant, absente de cette conversation. Mimétisme dangereux. Le silence scelle ses lippes, quand elle tentait de reconstituer cette affaire. Se retenant de ne pas fustiger, de garder sa colère privée. Puisqu'elle avait été, sans le vouloir, privée de se mettre en colère lors des événements. Coincée entre son inaction et son mutisme, entre éviter de croiser le regard de Logan, qui de son côté, s'appliquait tout autant, et éviter de critiquer ses choix. Elle n'avait plus le pouvoir d'offrir une alternative. Un refuge. Elle n'avait plus rien que ses oreilles pour écouter les lamentations, et son corps pour recueillir ses malheurs. Péchés d'hier et remords d'aujourd'hui.

Pourtant, même dans son expérience sur cette autre planète, elle ressent ses tripes s'agiter, se serrer, l'étrangler même, quand elle imagine Logan se prostituer, quand elle imagine Logan retrouver son putain de français. Quand elle imagine sa Logan, avec des gens qui ne la méritent pas. Ceux qui la faisaient baisser le regard, en ce moment-même. Ceux qui l'avaient réduite à ça, au sexe et à la peur, à l'isolement et la soumission. Jazz les auraient affrontés, aidée de pas grand-chose sinon de sa seule volonté. Jazz, le dégoût se lit sur son visage quand son amie livre les détails de sa vie sexuelle, quand quelques larmes tâchent son visage. Et pourtant, elle se retient encore, de dire ce qu'elle pense. Parce que de toute évidence, il est déjà trop tard.
L'étudiante bout et se consume, presque étonnée de ne pas retrouver la table en feu sous ses fesses. Se contient parce qu'elle n'a pas d'autres choix – mais elle n'avait pas eu le temps d'être bourrée que la voilà sobre pour les prochaines semaines. Elle est le feu et l'eau, et l'air ne parvient qu'à rejoindre ses poumons dans une goulée salvatrice lorsqu'elle évoque un avortement. Ce n'était pas une heureuse fin.
Ce n'était pas la fin.
Ce n'était pas une solution, c'était souffrir un peu plus pour espérer mettre cette histoire derrière-elle, mais c'était la revivre encore et encore pendant le processus. Jazz, elle souffrait pour elle, elle aurait voulu prendre sa peine sur les épaules pour la soulager, mais rien de ce qu'elle fera n’allégera les pensées de Logan. Rien ne lui ferait oublier ça.

Puis Logan plante ses prunelles dans les siennes, et voilà Jazz de nouveau sur Terre. Une question qui l'achève. Qui les achève. Jazz se déglingue la lèvre inférieure à force de la mordre, pour ne pas se répandre dans un torrent de larmes et / ou d'insultes. Alors elle acquiesce, fermement. Passe ses index sous ses yeux pour chasser les émotions qui se sont coincées. Yeah. Yes, of course I will. C'est compliqué de sourire et d'être rassurante. And tonight, you're sleeping at my place. I'm not leaving you out of my sight. La voix rauque, le ton de Jazz se fait incisif, sans appel. Et elle se détestait de ne pas lui laisser le choix – comme elle n'avait pas eu le choix avant.
I'll give you a set of my keys. I don't wanna know you're not safe. Ever.
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MessageSujet: Re: summertime sadness - logazz   summertime sadness - logazz EmptyMar 27 Nov 2018 - 21:26

Le soulagement à sa réponse. Et tu ne sais pas vraiment pourquoi tu retenais ton souffle, alors que tu connaissais déjà la suite. Bien sûr, qu'elle allait venir. Bien sûr, qu'elle n'allait pas t'abandonner dans ta misère. Tu t'mets tellement à flipper de tout que ça en devient ridicule. T'as toujours été de nature anxieuse, Logan. Mais depuis ces dernières semaines, t'as l'impression que ton anxiété s'est développée en proportion égale de tes emmerdes. T'as beau jouer les fortes têtes, t'as beau faire genre que tout va bien et que rien ne t'atteint, mais t'es complètement détruite à l'intérieur. Plus rien pour venir réparer un jour les dégâts. Les dommages sont ancrés bien trop profondément dans ton crâne pour un jour espérer la moindre réparation. Et malgré tous les efforts du monde, ce ne sont pas les mots des autres qui vont arranger les choses. Ce n'est pas la présence de Jazz et Laurel. Ce ne sont pas les séances avec Yasin. Ce ne sont pas les tentatives vaines de te détendre dans les draps d'Anwar. Etat permanent sur lequel tu ne peux plus tirer un trait, la marche arrière impossible. Le mal est fait et la seule chose possible, c'est essayer de contrôler les dégâts pour ne pas subir plus de dommages.
Tu quittes ta chaise, pour te laisser tomber entre les bras de Jazz. Retenue absente, quand tu sombres contre elle, que tu l'étreins sûrement trop fort. Que tu t'accroches à elle pour ne pas tomber, littéralement. « I love you so much. », que tu lui murmures contre ses mèches brunes. Tu ne le lui dis sûrement pas assez. « Thank you. » C'est à contrecœur que tu t'écartes d'elle, un sourire forcé sur les lèvres. Tu ne veux pas lui infliger cet air de chien battu, ne veux pas la contaminer alors qu'elle revient de vacances. Et tu t'sens coupable, Logan. De monopoliser toute la conversation avec tes emmerdes, de faire disparaître toute cette excitation de son regard. D'être cette tâche sombre dans son existence emplie de lumière. Alors tu recules, encore un peu plus. Enfiles un espèce de kimono pour recouvrir ta peau refroidie depuis ton départ de la scène. « I still have to clean all of this up, but I'll come by later tonight. » Les palettes de maquillage dans un désordre catastrophique t'attendent sur la table, sans compter les fringues éparpillées sur le sol. Te concentrer sur le rangement pour ne penser à rien d'autre. « Maybe we could invite Laurel over ? I would love a sleepover, just like old times. » T'as toujours la voix tremblante, toujours ce même air sur le visage. Toujours ce même rictus faux au coin des lippes. Les apparences qui ne trompent personne. T'as fait tomber le masque, et tu peines à le remettre en place sur tes traits déformés par la fatigue et le stress qui te ronge. Ce soir, t'as l'impression d'avoir tué définitivement la Logan que tu pensais être. La Logan que t'as laissé crever sous les assauts répétés de Cerbère et du flic. Une gamine aux rêves trop grands, qui s'retrouve au fond du trou sans sépulture décente.
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