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 sinking in my soul (noah)
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Ava Costigan

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MessageSujet: sinking in my soul (noah)   sinking in my soul (noah) EmptyJeu 23 Aoû 2018 - 20:33

L’emprunte glacée se faufilait dans mes bronches. Le vide viscéral devenu manque. Devenu soumission à l’aiguille qui lentement embrassait la peau. Ils parlaient de rémission. Il parlaient de bonheur et de libération. Un ramassis de conneries servi sur un plateau d’argent. Des mensonges pour en remplacer d’autres et justifier la souffrance qui irritait les nerfs. On me disait que la fièvre était normale. Que le corps était capricieux et le chemin trop long. Mais je ne voyais que le fond du gouffre. Je voyais chaque détail de la chute avec une lucidité terrifiante. Mes bras tremblaient sur mes côtes. Au bord de la folie. Au bord de l’infamie. Ma chair réclamait les caresses de l’opium. Mes muscles chaviraient, épris d’un mal sevré et immoral. Toutes les pensées s’agglutinaient entre mes paupières. Une froideur qui se transformait en flamme. Une brûlure qui s’instillait dans mon coeur. Pouvaient-ils comprendre ? Sans leurs blouses blanches et les serments religieux ? Pouvaient-ils semer le doute et aimer à l’ambroisie ? Je n’étais plus humaine. Mes larmes enlaçaient les vagues de l’océan et mes cris se perdaient dans l’écho des charognes venus picorer le cadavre de la sirène. Je ne lui avais pas dis que je l’aimais. Je n’avais pas retenu ses départs. Sa carrure chancelait dans un souvenir si loin. Lip et ses formes qui se fendillaient. Lip et ses muscles atrophiés par la retraite anticipée des athlètes. Je ne lui en voulais plus de m’avoir trompé. C’était l’absence qui faisait mal. Les veines qui se gorgeaient de sang à la place de la coke. Je soupirais en claquant la porte. Une salle de réunion miteuse pour des anonymes. Pour confier les atroces vérités de ces quotidiens baisés par la vie. Merde, c’était injuste. Mon visage était l’égérie d’un autre monde. Ils me connaissaient tous. Mon nom retentissait entre les murs et je sentais les jugements - les hypocrisies. Je portais mes médailles comme on portait des cicatrices. Des plaies qui se fermaient, scarifiées et rugueuses. Je vacillais entre les ruelles. L’insigne du bar illuminait mes yeux. J’accourais pour capturer les néons et les silences. Une foule ivre qui ne reconnaissait pas ma misère. Des hommes et des femmes, plongés dans un verre de bourbon et l’illusion d’une euphorie qui ne durait jamais. Je les rejoignais volontiers, apposais mes mains aux leurs et mes tristesses aux goulots. Un peu de whisky et la solitude qui s’effaçait entre les courbes aiguisées de Noah. Il était souvent, là. Gardien d’un secret dont il ne tenait pas la confidence. Son sourire se déchirait dans la pénombre. Tant de conversations et de cendres qui s’éparpillaient entre nos bouches fendues. Je riais à ses remarques et m’enivrais d’un regard nouveau. Sans le masque de l’addiction et la culpabilité de l’amant. « Ma tournée. Je suis trop contente de te voir, si tu savais!» Une sincérité détonnante au milieu des vacarmes. Mes lèvres se pressaient et mes joues se teintaient d’un voile rosé. « Longue journée. » Je justifiais mon euphorie dans un haussement d’épaules. Mon regard se perdait sur la foule. Les images se bousculaient dans mon cerveau. Et chaque couleur ravivait la douleur. Chaque musique éveillait l’envie ravageuse d’une dose cachée au fond de mon sac.
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MessageSujet: Re: sinking in my soul (noah)   sinking in my soul (noah) EmptyDim 9 Sep 2018 - 17:19

De manière générale, ce n’était pas dans les habitudes de Noah de se rendre dans un bar. En tout cas, pas seul. Pourtant, ce soir, il avait poussé la porte du pub sans trop tergiverser. Ne s’étant octroyé que trop peu de pauses, il était en fonction depuis sept heures du matin. Un accident de la route puis un accident domestique, rien de bien extraordinaire pour quelqu’un qui avait déjà vu bien pire et pourtant, il se sentait exténué de sa journée. Un petit remontant avant de sagement rentrer chez soi ne semblait pas de refus, pour une fois. Assis face au comptoir, tournant le dos à l’agitation de l’établissement comme pour signifier qu’il n’était ouvert à aucune sociabilité, il ne suffit que de quelques instants en solitaire pour qu’il se sente mal à l’aise. Bien qu’aucun des visages ne lui paraisse familier, il avait la désagréable sensation d’être épié et jugé. Comme si son statut de parent censé être responsable était inscrit au dessus de sa tête. Un pompier ne devrait pas boire. Un père ne devrait pas être là. La culpabilité revenait, toujours. Elle ne le quittait jamais. Il hésitait entre finalement s’en aller ou bien appeler le barman histoire de prendre son scotch et se tirer, quand une voix se fit entendre. Celle qui éloignerait ses remords durant quelques minutes, voire peut-être quelques heures. Halley Baxter, qui d’autre? « Quel enthousiasme! Je me sens flatté. » dit-il avec sarcasme, se décalant légèrement pour qu’elle s’asseye à ses côtés tout en gardant une distance raisonnable. Et même s’il ne se montrait pas aussi spontané, la satisfaction de tomber sur elle était largement partagée. Ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps, mais sa rencontre avec la jeune femme faisait partie de ses meilleurs souvenirs de ces derniers mois. Petit coup de cœur, plus ou moins amical qu’il prenait plaisir à découvrir un peu plus à chaque fois, pour l’instant sans déception. « Je pourrais dire la même chose. Si t’étais pas là, je crois que je serai directement rentré piquer un somme. » C’était sûr que dit comme ça, son quotidien ne semblait pas très palpitant. Cependant, Noah ne ressentait pas le besoin de le cacher à Halley. Même s’il occultait volontairement un gros détail de sa vie, il savait qu’il pouvait être sincère avec elle sans qu’elle n’émette de jugement, et vice versa. « Par hasard, t’as pas une cousine qui s’appelle Judith? Une nana avec le même nom de famille et un peu la même voix que toi a appelé à la caserne ce matin. Elle était paniquée parce qu’il y avait une araignée dans la salle de bain… » soupira-t-il, moitié dépité, moitié amusé en repensant à l’anecdote. Des Baxter, il y en avait de milliers en ville. Peu de chances que ce soit quelqu’un de sa famille mais sur un malentendu, peut-être qu’il avait visé juste. D’une main, il sortit machinalement son portable de sa poche, répondant à un texto de sa fille avant de reporter son attention sur Halley. « Tu venais d’où, alors ? A moins que tu me stalkes et que tu m’aies suivi jusqu’ici. Je le prendrai bien, no worries. » taquina-t-il gentiment, un sourire à la commissure de ses lèvres.
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MessageSujet: Re: sinking in my soul (noah)   sinking in my soul (noah) EmptyMer 12 Sep 2018 - 23:18

Une rature portée sur le coeur. Des nuits de sevrage. Vingt, au total. Vingt, précisément. Le manque qui se faufilait dans les veines. La peur, aussi. Je soupirais en fixant les décorations du bar. Mon coeur s’amenuisait au fond de ma chair. Des battements lasses. Des sens endormis. Tout pour renier l’extase et les frénésies de la dose. Mes muscles tremblaient sous les plis de la robe. Ce corps se rebellait. Il avait perdu sa force et sa volonté. Des années d’entraînement, bafouées par la drogue. Un amour ruiné par le mauvais choix. J’aurais aimé résister — effacer toutes les fois précédentes. Expulser l’injection sans hésiter. Mon esprit se noyait dans les vacarmes du comptoir. Je restais muette aux côtés de Noah. Un sentiment à la fois brûlant et apaisant. L’épaule d’un autre, venue remplacer l’étreinte de Lip. Je pinçais les lèvres en gardant une distance convenable. Un frein à la tentation. A l’envie de tout raconter. Les images submergeaient ma tête. Les gradins humides et les sifflements de l’arbitre. Les brasses se distillaient au fond du bassin. Des records, devenus lointain. Une compétition presque insupportable. Le poids de ces trophées, broyant mes os et mon âme. Je me redressais sur mon siège. Le vide entourait mes pensées. La trace blanche des étoiles se dispersait dans mes cils. Juste un peu. Un rail. Un instant. Peu importait, j’attendais la détonation. La douceur d’une nouvelle vie insufflée par les molécules chimiques. Je relevais la tête pour observer son profil. Une stature aiguë, illuminée par les néons des lampadaires. Sa chevelure berçait mes yeux. Des éclats de soleil disséminés sur ma peau. Il avait le charme transcendant et l’accent viril, de ces cowboys d’ailleurs. Un voyageur entre les rives d’une ville recluse. Quel destin, l’avait-il mené ici ? Une station balnéaire ennuyeuse en hiver. Des ruelles sombres et étroites, dirigés vers les centres touristiques. Il ne disait jamais rien. Il ne parlait pas de cette Amérique qui saignait au bout de sa langue. Une origine étouffée dans une attitude détachée, mystérieuse. Je souris glissant mes doigts sur le rebord. « Tu restes pour moi ? » Un murmure échappé. Des lèvres qui se pressaient rapidement, piquées par l’envie de rapprocher les chaises, de frôler les épaules et d’enlacer la nuit. Trop tôt. Trop vite. Une collision violente de corps qui succombaient à même la peau. Juste pour oublier. Pour ressentir l’emprise d’un homme. « Non. Il ne faut pas autant penser à moi. Toutes les voix se ressemblent. » Une remarque taquine voilée de séduction. J’étais différente de cette Judith. Je n’appelais pas à l’aider — malgré le feu et les braises, malgré le danger et l’imminence de la rechute. Je me débattais seule avec mes démons. Une honte de la faiblesse. Une confession régurgité pour garder la face. « J’ai … » Une réunion avec les junkies anonymes ? Un groupe de parole avec les fous ? les dépendants ? Je riais nerveusement. « Je te suis pas. J’ai espéré très fort que tu sois là. Et boom, tu apparais ça s’appelle la loi d’attraction de Halley. » Soufflai-je en levant le bras, m’adressant au barman pour qu’il nous serve deux verres de scotch. Un alcool fort. Un alcool âpre et douloureux, parfait pour engourdir le cerveau et glisser dans la pente.
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MessageSujet: Re: sinking in my soul (noah)   sinking in my soul (noah) EmptyLun 17 Sep 2018 - 18:51

Noah était plutôt étonné de voir Halley ici, apparemment sans raisons particulières. Pour le coup, il s’estimait chanceux d’être tombé sur elle et surtout, rassuré. Il ne doutait pas de ses capacités à se débrouiller seule, mais instinct protecteur oblige, à ses yeux, c’était mieux qu’elle soit ici avec lui plutôt qu’avec n’importe qui. Seule, elle n’aurait sans doute pas pu rester bien longtemps au comptoir sans qu’un lourdaud ne vienne l’accoster. Il haussa les épaules d’un air désinvolte, refusant de complètement lui donner la réponse qu’elle attendait. « Peut-être bien. Mais t’as intérêt à suffisamment me distraire. Si tu m’ennuies, je m’en vais. » déclara-t-il sur le même ton qu’elle. Comme s’il avait le courage de la laisser en plan. C’était facile, avec Halley. Les conversations défilaient, les sourires s’enchaînaient et parfois, les regards s’accrochaient. On le qualifierait de menteur s’il niait le fait que la première chose qui lui avait plu chez la jeune femme, c’était son physique. N’importe quel homme normalement constitué aurait pu succomber à son charme et parce qu’il était lui aussi humain, Noah ne faisait pas exception à la règle. Pour autant, il veillait soigneusement à ne pas trop lui faire part de son intérêt. Il n’avait pas forcément envie de faire d’elle une conquête d’un soir, et n’était pas non plus particulièrement prêt à s’engager sur une longue durée. Bref, pas de plans sur la comète, il se laissait simplement le temps de la découvrir sans arrière-pensées. Mutin, son regard se dirigea vers le sol, glissant discrètement sur les courbes des jambes interminables de Halley. « Tu sais, ce sera difficile pour toi de reprendre la natation avec des chevilles aussi gonflées. » Il savait que sa remarque pouvait être mal accueillie. Il s’en rendit compte à la seconde où les mots franchirent ses lèvres mais ne rebroussa pas chemin, assumant ce qu’il considérait comme une simple vanne. Ce n’était pas un secret. Son nom avait fait la une des journaux, son visage avait été placardé sur les pages des magazines. Noah avait beau ne pas être un fervent amateur de natation, lorsqu’elle s’était présentée, son nom avait fait écho dans son esprit. Le genre de patronyme qui nous sonne familier et qu’une simple recherche sur internet permet d’éclaircir le brouillard. Mais ce qu’il avait pu lire à son sujet lui importait peu. Prodige, championne déchue, dopée, il ne s’en souciait guère. Il rit légèrement, laissant distraitement son genou toucher la cuisse de son interlocutrice. « Arrête, d’habitude ce sont nous les mecs qui avons ce genre de phrase d’accroche. » Il n’était pas stupide. Il remarquait bien son timbre enjôleur et sans trop savoir pourquoi, il se retenait de sauter à pieds joints dans le trou. « La loi d’attraction de Halley… Ça sonnerait presque comme un piège, dit comme ça. » Les boissons arrivèrent devant eux. Noah se saisit de son verre, le portant à ses lèvres sans détourner son regard de la jolie brune. « Tu crois que c’est dangereux de se soumettre à cette loi? » demanda-t-il, rentrant finalement dans son jeu. S’empêcher de flirter alors qu’elle avait commencé était inutile, il était plus intéressant de se jeter dans la gueule du loup.
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MessageSujet: Re: sinking in my soul (noah)   sinking in my soul (noah) EmptyLun 1 Oct 2018 - 17:06

L’étrange douceur de sa voix. Des syllabes murmurées dans le vacarme du bar, avec la force poignante d’une confession et la nuance exquise d’un jeu de séduction innocent. On se cherchait sans retours. Dans un bûcher de vanités qui réprimait l’émotion. Qui conditionnait la chute. Mes ongles s’enfonçaient dans ma cuisse dénudée, laissant les marques somptueuses d’une nuit éternelle. La saveur de la drogue remplacée par lui. Un instant mitigé, où l’esprit gouvernait le corps. Mes yeux glissaient sur les façades. Les couleurs crépitaient sous mes rétines. Je les entendais — je les imaginais. Un fantasme visuel qui s’emmêlait dans ma tête. Des mois de sevrage forcé et l’illusion, presque parfaite, d’une rush qui s’éveillait dans mon ventre. Je me redressais en souriant, laissant ma silhouette vaciller sur le comptoir. Un équilibre instable et l’interdit, voilé par le danger de ces rapprochements nocturnes. « Te distraire ? Tu en attends trop de moi, Noah. » Toute la désinvolture du monde. Une nonchalance qui défiait ses iris étincelantes et bleues. Je raillais en buvant une lampée d’alcool. L’ivresse se faufilait dans mon cerveau. Une libération après des heures de sermons. Des discours d’addict devenues les psaumes d’une église en ruines. Je ne disais rien — laissant le secret comme limite à cette complicité. Il était pompier. Et j’étais née dans l’océan. Une sirène chlorée, bataillant contre le ressac. Il éteignait les flammes. Et mon élément, était l’instrument de ces vocations merveilleuses. Une osmose poétique. Un enchainement de sourires et de regards. Tomber. S’écorcher. Disparaitre. Et ne laisser d’un nuage de fumée. Un filament de gris couché sur l’horizon. Lascivement, je retirais mes chaussures afin d’élever ma cheville vers ses cuisses. Une jambe sculptée dans le marbre. Des muscles saillants et affûtés, prêts à conquérir les bassins. Je me penchais en le fixant des yeux. « Regarde. Ma cheville va bien. Il n’y a que mon coeur qui gonfle. » Et mes veines. Et les terminaisons nerveuses. Des synapses gorgées par les cellules chimiques et les injections de bonheur. Je me repliais rapidement, retrouvant une position normale sur mon siège. La loi d’attraction n’était qu’une excuse pour baisser la garde. Une manoeuvre de séduction, pour approcher — pour oser le danger. « Je disais, mortel même. » Je lui adressais un clin d’oeil en effleurant son coude. « Mais tu n’as peur de rien, pas vrai ? » Noah était le héros de feu. L’âme impétueuse, bravant les bâtiments qui s’enflammaient sur les bordures de la ville. Un insouciant. Un fou. Je haussais les épaules en me détournant. Le sentiment était merveilleux. Une obsession contre une autre. L’envie de la coke devenue envie de sexe. De perdition. D’être ailleurs — même sans y être conviée. Sans pouvoir y échapper. Le manque s’oubliait. Et le fantasme gangrénait ma poitrine. Quelle idée terrible. Je pinçais les lèvres et commandais des shots.
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