Avec tous les événements qui s’étaient déroulés depuis les cinq dernières années, Olivia avait arrêté de croire au destin, aux choses positives qui pouvaient lui arriver. Mais il fallait avouer que depuis son arrivée à Brighton, les choses commençaient à se replacer et elle voyait sa vie d’un bien meilleur œil. Les choses avaient repris un sens d’une certaine façon. Elle recommença à croire en son destin et sa bonne étoile n’était plus sur la liste noire désormais. Par exemple, elle se comptait extrêmement chanceuse d’avoir déniché un boulot quelques semaines seulement après son arrivée en ville. Tout ça c’était grâce à Eliott, son nouveau collègue de travail qu’elle avait rencontré dans un petit café du coin. Il y avait quelque chose en lui qui l’avait instantanément charmée et elle s’était rapidement attachée à lui, ce qui était fort étonnant de sa part, étant donné qu’elle se méfiait des hommes depuis ce qu’elle avait vécu avec son ex au Texas. Un mauvais souvenir qu’elle tenait à mettre derrière elle le plus vite possible.

Aujourd’hui, elle s’est efforcée de ne penser à rien de tout ça. Elle ne voulait surtout pas que ces sombres pensées assombrissent sa bonne humeur. Heureusement, il y avait eu beaucoup de clients pendant la journée au train fantôme. La chaleur accablante y était sûrement pour quelque chose. Cet achalandage lui avait permis de ne penser à rien d’autre que le travail. Les gestes répétitifs qu’elle accomplissait désormais mécaniquement lui ont permis de garder la tête vide de pensées négatives. À quatorze heures, sa supérieure vint la voir afin de la remplacer au guichet le temps de sa pause de l’après-midi. Une pause bien méritée qu’elle était décidée à passer au soleil. Après tout, elle avait bien droit de profiter de la belle température elle aussi. Elle alla voir Eliott afin de voir s’il avait envie de passer sa pause avec elle. En entrant dans la maison hantée, elle se dirigea vers les loges ou les comédiens se préparaient. Justement, Eliott était en train de retoucher son maquillage. « Allo mon chat, je pense que c’est l’heure de ta pause… Ça te dit qu’on la passe ensemble ? » Avec leur poste respectif, ils n’avaient pas le temps de discuter sur les heures de travail, donc ils trouvaient du temps comme ils le pouvaient.