- joanna scott -
i hate everything about you
why do i love you?

- âge et lieu de naissance: le seuil critique atteint, elle n'a qu'un vague souvenir de la soirée de ses trente ans. des années, trop, à edimburg. - origines et nationalité: seule scott divisée entre l'angleterre et l'allemagne, elle a fait le choix de ne pas choisir, possédant la double nationalité. - statut familial: au garde à vous, la guerre est déclarée. les quatre scott, divisés entre un père fantôme et une mère qui s'envole. l'amour et l'absence, encore une fois, mots d'ordre. et cette solitude d'être l'ainée, cette responsabilité qu'elle a endossé sans l'ombre d'une hésitation, ce rôle de mère de substitution, de père, de soeur, multiples facettes qui se craquèlent sans se fêler. - statut civil: échec personnel qu'elle ne cautionne pas, ne pardonne pas, n'accepte pas. divorcée, ce mot qu'elle tait, qu'elle hait un peu plus chaque jour. - occupation: des années d'études enfin arrivées à complétion, joanna scott, sa plaque brille, joanna scott, gynécologue. - cinq choses favorites: les "réunions" de boulot le jeudi soir, les dessins absolument hideux de ses deux filleuls, la satisfaction d'un je te l'avais dit bien placé, le premier café de la journée, et le deuxième, le bon déroulement de ses prévisions. - saison préférée: l'automne, le retour des bottines et des vestes de mi-saison. l'ambiance électrique d'halloween et les derniers rayons de soleil qui s'étalent sur ses joues. - traits de caractères: discrète, bosseuse, déterminée, retenue, généreuse, la tête sur les épaules, anxieuse, fashionista, refuse d'échouer ou d'admettre qu'elle a tord, bossy, plutôt possessive même si elle le montre peu, trop matérialiste, à la recherche de la perfection, déteste changer ses plans, insupportable de bon matin. - groupe: marigold. - avatar: olivia palermo.

chocolat chaud, correspondance épistolaire, jeans à pattes d'éléphant et chaussures compensées, ballades en forêt, journal intime et scrapbooking, franges et bandeaux, salades de fruits, soleil, virginité, vacances, angoisses, cartes postales, amour #all i needed was the love you gave. only you.

- Arrête de sourire, ça me déprime. Mais le sourire ne s’éteint pas, il ne peut pas, pas vraiment. Pas alors que cette dernière journée de lycée sonne le retour des vacances. D'un élan enfantin qu'elle se découvre de nouveau chaque été, elle lui tire la langue, récupérant un rictus en retour. Mais rien ne peut le détruire, ce sourire. Le revoir, enfin. Après des mois à s'écrire, se téléphoner, se promettre, s'aimer, elle va pouvoir le serrer dans ses bras, l'embrasser, lui tenir la main. Et elle sait, elle sait que c'est cet été qu'elle va la perdre, sa virginité. Non, elle ne va pas la perdre, elle va lui donner. Lui offrir, s'offrir totalement, corps et âme. - Ugh. Lila quitte la table et Jo attaque sa lèvre. Il parait que ça fait mal, la première fois. Tout le monde le dit. Elle a peur, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas lui plaire, peur d'être nulle. Sa tête a déjà avancé de plusieurs centimètres lorsqu'elle enregistre la douleur. - Eh, elle se plaint à Lila qui hausse les épaules, comme si elle ne venait pas frapper sa meilleure amie. - Ça a sonné, l'amoureuse transie. Jo jure intérieurement, récupère son sac, sa bouteille d'eau pour suivre Lila. - Je ne suis pas transie, qu'elle râle finalement entre ses dents, les lèvres boudeuses et les émotions plus joyeuses.

- A nous. On offre, comme quatrième, cinquième, dixième toast, elle n'est pas certaine. Ça suit à cette putain de première année, à tout ceux qui se sont loupés, à mr froer et son obsession dérangeantes pour les chevilles féminines. Jo termine son verre, elle a switché pour du jus d'orange au deuxième toast, refusant de perdre le contrôle de ses capacités sociales. Observant certains de ses camarades, elle se félicite du choix. Trois heures de binge drinking ont généralement cet effet là sur des étudiants en manque de socialisation. - Répète moi encore pourquoi l'est pas là. Lila sort, tant bien que mal, manquant deux trois voyelles et le sourire de Jo diminue légèrement, aurait disparu si ce n'était pour l'ambiance générale de la soirée. - Il avait du travail. Elle offre, pour la cinquième fois, son agacement perçant, manqué, ou ignoré par Lila. - Du travail au corps oui. Elle raille avant d'être entrainée dans la foule pour un énième toast, laissant Joanna à son ébahissement. Non pas qu'elle le pense - qu'elle prenne un ticket - mais qu'elle adresse ses suspicions à voix haute. Et pour avoir l'affront, l'affront de s'en aller avant que Jo ne puisse lui répondre. - Pour dire quoi de toute façon. Elle glisse au bar et troque son jus d'orange pour un cocktail, le cœur en berne et ses envies de célébration disparues. Elle sait qu'il est occupé, elle le sait. Il pense qu'il est subtile, qu'il est discret, mais surtout il pense qu'elle est naïve. Assez pour penser qu'il se gardait pour elle. Qu'il ne la trompait pas. Qu'il n'allait pas tremper son biscuit de jeune adulte dans d'autres pots de miel. Comme si. Comme si elle n'était pas tout à fait consciente qu'elle n'était pas le seul organe féminin dont il ait gouté les charmes. Mais elle sait qu'ils sont loin, trop loin pour qu'elle s'enrage, trop loin pour qu'elle s'en révolte alors elle s'assoit sur ses principes, ses envies, se rassure en se disant qu'elle a son cœur. Se l'approprie chaque vacances d'été, lui rappelle, qu'elle est là, parfaite pour lui, pour eux. Leurs choix, leurs espoirs, leurs vies. Et prie pour que ce soit assez. Pour être forte pour deux. - Je suis Bass. Une main empêche le meurtre de sa paille, jusqu'ici sauvagement torturée contre le bar. - Et vous êtes beaucoup trop énervée pour une célébration. Elle tourne la tête, prête à déverser le discours coloré précédemment gagné par Lila mais s'arrête avant même d'avoir commencé. C'est tellement cliché qu'on en vomirait presque, mais un coup d’œil la stoppe, interpellée par la brillance de ses prunelles, la douceur apparente de ses lèvres. - Joanna. Et elle censure le je vais beaucoup mieux maintenant qui restera dans les lignes des romans érotiques que sa meilleure amie n'assume pas de posséder. Ça n'empêche pas le cliché ultime de prendre place, la fille boude, privée de son petit-ami, sachant pertinemment qu'il est avec une autre. Le mystérieux brun débarque, lui fait oublier les raisons de sa colère, de la soirée, et même son nom. Une nuit de passion, un matin de culpabilité. Et cette promesse, celle de ne jamais en parler, de ne jamais recommencer. Cette promesse qu'ils respectent encore à ce jour, tout deux gardiens d'une vérité bien trop grosse pour eux, aux allures bien trop dangereuse.

Ses joues sont douloureuses, d'avoir trop souri mais elle ne peut empêcher ses lèvres de se redresser. Sa robe relevée, deux de ses demoiselles d'honneur autour d'elle alors qu'elle se soulage devrait être des plus humiliants et pourtant elle est heureuse de participer à ce rituel. Elle est heureuse, heureuse, heureuse. Tout n'est pas parfait. La musique a ripé, le photographe était en retard, la viande trop cuite. Et pourtant tout est parfait. Perfection qu'elle a passé des mois a construire, détail après détail, avec l'obsession dont elle peut faire preuve. Mais elle est là, mariée. A l'homme de sa vie. Son seul amour, son meilleur ami. Des étoiles pleins les yeux et le cœur léger. Un rire s'échappe de ses lèvres, rapidement suivi de celui de Lila et Julia. Elles quittent la salle de bain avant elle et Joanna manque de bousculer Bass en sortant. Elle ne peut s’empêcher de lui sauter au cou en riant, d'autant plus lorsqu'il la fait tourner, manquant de les emmêler dans sa robe. - Est-ce que tu imaginais qu'on en serait là aujourd'hui Bass, après toutes ces années? Toi et Lila, moi et Al, enfin. Toute sa retenue légendaire envolée en ce jour de fête. Son jour de fête. Bass rit doucement, se penche pour déposer un baiser sur son front. - Non, je t'avoue qu'après cette première soirée, ce n'est pas ce que j'avais imaginé. Elle hoche la tête, déjà ailleurs. Elle s'approche de lui pour une embrassade rapide avant de continuer sa route, pressée de rejoindre son mari. Son mari. Un son trop proche du gloussement pour son plaisir lui échappe mais elle en fait abstraction. Elle se retourne une dernière fois pour lancer un sourire éclatant à Bass avant de reprendre sa route entre ses invités. Manquant le regard du jeune homme s'attardant sur ses formes, les yeux rêveurs. Jo a déjà retrouvé son mari, blottie contre lui. - Je t'aime, qu'elle murmure à son oreille, le cœur prêt à exploser de bonheur lorsqu'il lui rend la pareille.



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Elle savoure le vin, elle voudrait, mais tout ce qu'elle goute c'est l'acidité qui lui brûle la gorge, lui remplit les veines. Ce goût d'échec qui refuse de la quitter. C'est tout ce qu'il reste. Deux bagues, des centaines de photos, de lettres, de bricoles accumulées par des années de relation. De l'or, des papiers et des regrets à s'en noyer. Et cette rancœur, qu'elle n'arrive pas à avaler, qu'elle refuse de lâcher. Cette colère dont elle se laisse consumer. Ce besoin de blesser, de couper, de mettre à nu et de verser du sel sur les plaies. Elle ne veut rien de plus que tout détruire, tout exploser. Et enfin elle comprend ce besoin de purger par le feu. Volutes de fumées tangibles, âcres, noircissant les murs comme les parois de son cœur. Et elle ne comprend pas, pourquoi. Pourquoi maintenant. Pourquoi continuer des années. Et surtout pourquoi se marier. Pourquoi continuer à la détruire, à mentir. Pervers sadique. Toutes ces années perdues, tout ses efforts vains, tout ses plans gisant aux pieds de l'autel qu'elle lui avait érigé. Les amours adolescentes ne durent jamais, que son père avait déclaré, la veille de son mariage. Et malheureusement elle vient s'ajouter à une longue liste d'échecs. Il l'a fait échouer. Elle. Échouer. Salaud.  

Elle sursaute et porte un main à sa poitrine et observe l'invasion de son bureau par deux gobelins et le sourire qui menaçait ses lèvres meurt en levant les yeux vers Bass. - Aaah des gobelins, non, ne me mangez pas. Elle contourne son bureau et s'approche des deux enfants gloussant déjà et en attrape un tout en entrainant l'autre vers la secrétaire. - Pourquoi vous ne restez pas un peu avec Sophia, qui sera ravie de faire les deux trois maisons autour du cabinet. Elle requiert, un sourire désolé à Sophia qui accepte sans vraiment broncher. Elle trouve Bass assis face à son bureau en fermant la porte. Réellement inquiète, elle s'agenouille devant lui, mains dégageant les siennes de son visage. Le trouver les yeux embués n'arrange rien et Jo sent les siens suivre, qu'elle s'oblige à ignorer. - Bass, tu me fais peur, qu'est ce qu'il y a? - Elle est partie. L'incompréhension se mêle au soulagement de savoir que personne n'est mort. - Qui Bass? Où, je ne. Il la coupe en lui jetant un papier au visage qu'elle récupère au sol. Il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour lire les quelques mots de Lila leur annonçant son départ. Aucune raison, aucune date de retour. Rien. Une demi-douzaine de mots. Elle fixe le mot, la respiration fixe, les mains stables, le cœur en émois. - Ses affaires? Elle demande, presque clinique et récolte un mouvement négatif de la tête. - Je savais que vous aviez des problèmes mais je ne pensais pas, elle jure doucement, je ne pensais pas que c'était à ce point. Il croise alors son regard, et le désespoir profond qu'elle y lit déclenche ses larmes. Il ne lui en faut guère plus pour se redresser et l'enserrer comme s'il était sa dernière attache au monde. Elle a du mal à respirer lorsqu'il lui rend la pareille, mais ne bougerait pour rien au monde. Elle sent son chemisier coller à sa peau, ses propres larmes humidifiant le tee-shirt de Bass. - Je ne savais pas, je te jure Bass je n'en avais aucune idée. Elle répète, je sais, qu'il répond et ils sont toujours ainsi lorsque Sophia frappe à sa porte. - Je suis désolée Jo mais je dois y aller. La brune hoche la tête, renifle doucement et se redresse, essuyant ses joues, essayant d'effacer toute trace de larme. - Merci Sophia. Elle répond et s'avance pour récupérer les enfants avant de se retourner. - On va y arriver Bass. Tout les deux. C'est plus que toi et moi maintenant. Elle promet avant de disparaitre de la pièce et le laisser souffler. Ce n'est que plus tard, alors qu'ils observent tout deux le plafond du lit de Bass. Tout deux habillés, tout deux abandonnés par leurs moitiés respectives, que la réalité s'installe, alourdit les esprits, pèse les cœurs. - Ne me lâche pas. Qu'il murmure, implore dans la noirceur de la nuit alors que sa main trouve la sienne. - Jamais. Elle répond, et serre ses doigts, scellant sa promesse, leurs destins.

- Je pense que ça devrait aller. Elle lève la tête, étonnée de ne plus être seule. - Uh? Elle questionne principalement d'un sourcil redressé, répondu d'un sourire et d'un coup de tête vers le comptoir. Jo suit le mouvement et observe les trois déjeuners de plus qu'elle a préparé. Trop distraite, elle lâche la tranche entre ses mains dans le paquet et soupire doucement. Les débuts d'une migraine plus tôt dans la soirée déjà transformés en un cognement incessant. - Qu'est ce qu'il y a? Il demande en s'approchant, reprenant le travail, ou plutôt s'assurant qu'il était bien fait. - Il était encore là. Elle avoue finalement, appuyée contre le comptoir, une lèvre prisonnière de ses dents. - Le fou furieux? L'humour prévaut mais Jo se fige tout de même, incapable d'expliquer pourquoi. Ou même de comprendre. - Il n'est pas fou. Elle défend, probablement avec un peu trop de poigne. - Il ne te lâche pas du regard dès qu'il est au refuge en même temps que toi. Comment t'appelles ça toi? Pour ce qu'on sait il planifie comment il va te découper en morceaux. Un sourire s'étire malgré elle sur ses lèvres. - Il est flic Bass. Pour l'amour du ciel, qu'elle pense assez fort pour être quasiment certaine qu'il a tout de même reçu le message. - C'est pour mieux s'en tirer mon enfant. Un rire maléfique des plus ridicules plus tard et Joanna le joint dans son fou rire. Elle essaie, elle essaie vraiment de le chasser de ses pensées, ce brun au regard beaucoup trop perçant. Elle rassure Bass sur l'état de ses enfants, sur les dernières frasques de l'ainé et se retire finalement pour rentrer chez elle. Ces derniers temps, elle a l'impression de vivre là bas. Elle a l'impression de vivre la vie d'une autre, la vie qu'elle aurait pu avoir. Elle ne sait pas si ça la soigne ou l'enfonce. Et ces derniers temps, des images d'un certain policier la retient de se poser trop de questions.

- pseudo/prénom: bellamione, alyson. - âge et pays: il a piqué cet anniversaire, je vous le dit. on est les champions, on est les champions   - type de personnage: pré-liens d'alastair et de layton mais le choix était compliqué, ils sont tellement tous canons    - votre avis sur le forum: écrire votre réponse ici. - où avez-vous connu le forum: j'y étais brièvement (dans une autre vie il semble parfois) et je suis partie précipitamment en loosedé sans rien dire à personne parce que je suis caca comme ça. et maintenant que ma vie ressemble de nouveau à peu près à quelque chose je me suis dit que c'était temps de revenir. - autre: écrire votre réponse ici.

Joanna Scott a écrit:

nash, je ne promets rien du tout. et je pensais la mettre en cabinet mais du coup je vais voir  

Je te surveille.
Mais si elle travaille dans un cabinet privé, on pourra toujours avoir un lien avec Mina : elle est enceinte en ce moment, et elle a son suivi dans l'un d'eux. Joanna pourra être sa gynécologue.

Sinon, j'approuve totalement Olivia, elle est magnifique.