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 ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice
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MessageSujet: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyDim 1 Juil 2018 - 18:50

lux & stanislas

I think that God is gonna have to kill me twice


Comme les choses peuvent changer en un petit instant. En un claquement de doigts notre vie peut prendre un tournant tout à fait différent voire même surprenant. C’est ce qu’il s’est passé pour moi. Il a suffit de cette soirée catastrophique, d’une violation de domicile de la part de mon dealer, d’un sachet de coke, pour que les choses dérapent mais également évoluent. Si j’avais su. Si on m’avait dit qu’un jour j’avouerai à Lux qu’elle représentait bien plus qu’une meilleure amie à mes yeux. Si on m’avait dit que nous aurions cette putain de connexion - autant psychique que physique… j’en serais tombé sur le cul. Tout son être a été fait sur mesure pour correspondre au mien. Seule son âme est capable de murmurer des choses à la mienne. Jamais personne n’a pu m’atteindre à un tel point, que même moi je ne me reconnais plus. Je ne suis plus le Stanislas aussi sombre que d’ordinaire. J’éprouve moins le besoin de me droguer - bien que je sois en période de sevrage - tant que Lux est à mes côtés. Il nous est arrivé, depuis que nous entretenons une relation plus charnelle et plus profonde qu’avant - que nous devions nous séparer le temps de quelques jours, mais dans ces moments-là, j’ai l’impression de perdre tous mes repères. Je divague, je tourne en rond, et le besoin de prendre une dose ou deux devient de plus en plus oppressant. Puis il lui suffit de refaire surface dans mon champs de vision et alors tout s’adoucit. Je retrouve le calme et la sérénité. Je m’apaise quasiment instantanément. Ca parait complètement dingue, surtout lorsqu’on me connait. Pourtant… Lux est un baume sur mon coeur endolori. Déjà bien avant, elle était tout ce dont j’avais besoin. Mais depuis notre connexion, depuis qu’elle sait plus ou moins ce que je ressens pour elle, ce besoin que j’ai de la serrer contre mon corps, de la toucher, la caresser, tout est encore plus fort. La nécessité que j’éprouve de la posséder est encore plus vive. Et je suis incapable d’aller contre. Mais on ne se prend pas la tête, on vit simplement et rares sont les fois où nous dormons dans nos lits respectifs. La voir couchée là, dans mes draps, contre moi, ça me gonfle le coeur et j’ai l’impression de comprendre les gens qui parlent d’amour. Même si pour moi tout ça est incompréhensible et méconnu.

Je n’ai pas cessé de regarder l’heure sur mon téléphone toute la journée. Je ne finis par tard. Alors à peine l’horloge annonce vingt et une heure que je pose le torchon près de l’évier et me dirige vers mon collègue qui me remplace.  « Y’a pas trop de monde ce soir… » lui dis-je en lui claquant l’épaule.  « Quelque chose de prévu ce soir que tu pars comme un voleur ? » me dit-il avec un sourire jusqu’aux oreilles.  « Ouais, j’ai promis à Lux de rentrer tôt. » je lui réponds légèrement. Personne n’est au courant de quoi que ce soit pour Lux et moi. Nous agissons toujours de la même façon en public puisque de toute évidence nous avons toujours été très proches elle et moi. Avant que les gens nous connaissent, ils pensaient quasiment tous que nous étions en couple. Nous leur avions expliqué que nous étions simplement très très proches et que pour nous, nous toucher de cette façon n’était pas ambiguë. Mais c’était avant.  « Cool. Tu lui feras de gros bisous de ma part. » Ses mots, bien que gentils, provoquent quelque chose en moi et je ne peux m’empêcher de le fusiller du regard. Nick est vraiment gentil comme mec, et je sais qu’il n’essayait pas de me faire rager ou quoi que ce soit en disant ça. Il apprécie vraiment Lux, et n’a jamais tenté de la draguer - du moins pas devant moi. C’est plus fort que moi. Je ne supporte plus qu’on pense à Lux. Elle est à moi. Je suis le seul à pouvoir penser à elle.

Je n’ai pas tardé sur la route, j’ai même peut-être un peu dépassé les limitations de vitesse. A peine arrivé sur le parking, je descends ma bécane en ôtant mon casque avant de me précipiter vers les portes menant au hall d’entrée de l’immeuble. C’est un vieux bâtiment presque insalubre, mais nous y sommes bien. Notre appartement est un havre de paix - lorsqu’il n’est pas souillé par des sales fils de pute. Par automatisme, avant de pousser la porte, je jette un regard au parking pour vérifier que la voiture de cet enfoiré ne se trouve pas sur notre parking. Rien. Je ne perds pas plus de temps et grimpe les marches quatre par quatre. Cependant, lorsque j’arrive sur le palier, tout ne me semble pas normal. La porte d’entrée n’est pas fermée et plus je m’approche plus j’entends de l’agitation. De la musique, une merveilleuse odeur de nourriture qui ouvre mon appétit et me fait gronder l’estomac et des éclats de voix. Je presse le pas. Pas de voix sourde. Je n’entends pas d’homme. Mais Lux n’est pas seule et visiblement ce n’est pas un échange des plus amical. Je pousse la porte et ne prend même pas le temps d’enlever mes chaussures.  « Poppy ? » dis-je d’un ton inquiet tout en m’avançant dans l’appartement.  
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Dernière édition par Stanislas Coleman le Dim 1 Juil 2018 - 18:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyDim 1 Juil 2018 - 18:56

lux & stanislas

I think that God is gonna have to kill me twice



Irréel. Et à la fois tellement naturel. Si j'avais pu imaginer un seul instant que ma vie prendrait un tel tournant. C'était doux et chaud, ça me portait toute la journée. A l'extérieur rien n'avait changé, mais dès que nous franchissions la porte de notre appartement, nos corps s'appelaient automatiquement, je me retrouvais placardée au mur, ses lèvres happant les miennes, son corps se compressant au mien. Et c'était parfait. Toute la journée, au travail, je trépignais de le retrouver, de sentir son odeur, de glisser mes bras autour de sa taille pour me blottir dans ses bras. Affreusement banal, pathétiquement niais. Mais comme cela restait notre secret, ce n'était pas grave. Parce qu'à l'extérieur, les gens nous connaissaient, notre proximité avait toujours été là, il n'était pas suspect que nous nous lancions des vannes douteuse ou des sous-entendus malsains. Les gens en riaient, parce qu'ils ne savaient pas ce que cela cachait, nous étions de fins acteurs. Je n'avais jusqu'alors pas l'envie que ça se sache. C'était au contraire bien plus plaisant de n'avoir de compte à rendre à personne, d'explications à donner, ou de promesses à faire. Nos promesses étaient silencieuses, parfois les mots me brûlaient les lèvres mais ne les franchissaient jamais. Stan comprenait très bien mon attachement seulement en me voyant fondre pour lui davantage tous les jours. J'aurais été capable de passer des heures à parcourir son corps du bout de mes doigts. Chaque matin était un paradis quand je me réveillais dans ses bras. Et l'extase ? Comment y mettre des mots, ça dépassait tout entendement. Stan m'avait emmenée plus loin, plus haut que je n'avais jamais été avec toutes mes conquêtes confondues. J'avais pour ainsi dire découvert l'orgasme avec lui. Il avait le don de me connaître sans que j'eus le moindre mot à dire, nos besoins et envies se coordonnaient à la perfection.

Malgré tout, je restais fidèle à moi-même, dans ma tête se brouillaient un million de questions, et les doutes quant à l'avenir me terrifiaient quand le soir Stan ne rentrait pas, car travaillant tard. J'étais à la fois incapable de concrétiser les choses tout comme j'étais incapable d'imaginer un avenir sans lui. Nous étions allés trop loin à présent, pour que je puisse me soustraire à cette addiction qui me malmenait. Stanislas était devenu ma drogue, cet homme qui savait tout de moi, qui savait comment me faire rire, pleurer, m'envahir de colère ou me faire grimper aux rideaux. C'était presque improbable que Poppy Hamilton se soit laissée ainsi faire, tombant toujours plus dans sa dépendance. L'improbable n'existait pas quand Stan était là. C'était totalement le genre d'homme propice à l'oubli de ses propres convictions, certitudes et principes. Je me laissais aisément convaincre quand ses yeux noirs s'ancraient en moi, me lisant comme dans un livre ouvert, me voyant aussi transparente que de l'eau. Je n'avais plus aucune volonté, quand ses doigts frôlaient ma main, que ses lèvres se perdaient dans mon cou et que son autre main se faufilait sous mon t-shirt. Bon ok, j'en reviens toujours à ça, et j'en suis désolée, ma tête ne s'emplit que de lui, j'en suis littéralement obsédée. Mais en réalité, non, il n'avait même pas besoin de me toucher. Même de dire un mot. Sa présence suffisait. Mes remparts fondaient tel un glaçon dans un cocktail par temps de canicule. J'aurais pu crever pour une minute de plus de « lui ».

Cela aurait du me mettre la puce à l'oreille. Cette obsession devenait malsaine. Quand je ne le voyais pas rentrer le soir, que j'oubliais qu'il travaillait plus tard, je l'imaginais dans les chiotte de son bar, en train de baiser une brune pulpeuse, aux lèvres carmin. J'alimentais ma propre psychose. Mais quand il rentrait, le doute n'existait plus, je me laissais à nouveau bercer par la douce chaleur de ce « nous » récent qui se formait doucement. Notre vie n'avait pas réellement changé pour autant, nous étions juste encore plus connectés musicalement, je devinais le moindre geste de ses doigts sur les cordes de sa gratte avant même qu'il n'eut à les penser. A côté de cela, nous regardions toujours nos vieux films d'horreurs pourris, bouffant des saloperies à longueur de temps. Bien qu'il était difficile de voir la fin de ces oeuvres visuelles. Je parvenais également, sans lui en parler, à apaiser mes tendances à me faire vomir. Il me faisait du bien, nous étions de nouveau en phase, comme avant cette grosse crise qu'avait été la découverte de la drogue dans ses affaires. Sauf qu'un point noir avait commencé à vraiment me tourmenter, dans cette nouvelle vie qui s'améliorait de jour en jour, malgré la crainte de voir à nouveau notre appartement souillé par mon agresseur de l'autre fois.

Ce point noir avait la silhouette parfaite, les cheveux noirs, et un bonnet D. Ce point noir s'appelait Lidia. Il aurait été plus facile de la critiquer si elle n'avait pas eu ce que toutes les femmes envie, ce corps à damner un saint qui même-moi qui était hétéro savait attester de sa sensualité. Le défaut de Lidia revêtait dans son comportement. Visiblement, sa maladie à elle, c'était sa mythomanie. Il nous avait fallu longtemps à moi et Stan pour nous en apercevoir, vu qu'elle entrait dans notre cercle d'ami progressivement sans que nous le voulions nécessairement. J'avais déjà vu le regard de Stan sur son cul, et ça bien avant que notre relation prenne un nouveau tournant. Il l'a trouvait bonne, et je le savais. Mais à côté de cela, lui comme moi avions au fur et à mesure compris son problème. Le plus gros souci était surtout que cette tendance au mensonge était si naturel chez elle et amené de manière si naturelle, qu'il était difficile de déceler le vrai du faux dans ce qu'elle nous disait. Elle ne possédait pas le grain de folie dans le regard propre à certaines de ces personnes qui s'inventent une vie. Et ça la rendait d'autant plus dangereuse. Ces derniers-mois, Lidia s'était mise à faire une fixette sur Stan. Et plus il l'envoyait bouler, plus elle était à son cul. Cela me saoulait, depuis longtemps, j'avais fini par l'avoir dans le pif, elle était déjà devenue un sujet épineux entre moi et Stan, alors qu'on ne couchait même pas encore ensemble. Sans doute parce qu'elle avait déjà foutu la merde dans notre groupe de potes. Un couple s'était entre-déchiré, un ami en était tombé amoureux, ce genre de connerie basique qu'on trouve dans tous les groupes d'amis en vrai.

Mais quand ce soir, elle débarqua chez nous sans préliminaires, je crus devenir folle. Faut dire que le contexte y était, je n'avais pas vu Stan la veille parce qu'il taffait trop tard, quant à moi, je commençais très tôt au magasin, je ne pouvais me permettre de l'attendre. J'avais dormi dans son lit, pour respirer son odeur à fond, mais cela n'avait pas suffit. Alors ce soir, j'étais une pile électrique. J'avais envie de parler à Stan, pas nécessairement de concrétiser quoique ce soit, mais de voir ce qu'il pensait de notre situation. Je n'en savais trop rien, mais je ne voulais pas éluder en baisant ou regardant un écran. Alors, j'ai profité que mon horaire du lendemain le permette, pour mettre les petits plats dans les grands. Je voulais avoir de quoi l'accueillir comme il le méritait. Alors j'avais cuisiné. Le moelleux au chocolat refroidissait déjà, mais il nous restait le plat principal. J'étais loin d'être la ménagère parfaite, et encore moins une cuisinière hors paire, alors je m'étais contentée de la simplicité, en préparant une sauce d'un livre de recette trouvé au magasin accompagnant des tagliatelles. Plusieurs fois je m'étais arrêtée en me demandant si j'en faisais trop, s'il n'allait pas se foutre de ma gueule de me mettre ainsi au fourneaux, c'était loin de mon idée d'être la petite femme parfaite. Non, je ne voulais pas donner l'illusion d'un couple mielleux et baveux. Je ne savais pas comment justifier mon envie de faire plaisir. Mais c'est lorsque je menais la sauce au poulet et poivrons à mes lèvres que j'entendis frapper à la porte. Je me brûlais en passant, sous la surprise et lâchais un quinzième « putain », depuis le début de ma préparation.

J'eus le temps de flipper un peu, étant donné que tout le monde passait par l'interphone, cela voulait dire que la personne avait passé la porte d'en bas de l'immeuble. Un moment, je me revis plaquée contre le mur, un couteau sous la gorge, et un vilain frisson me parcouru l'échine. C'est pourquoi, lorsque j'ouvris la porte, je fus presque soulagée quand je vis Lidia, juchée sur ses hauts talons. Mon sentiment passa bien vite. « Tiens, Lidia, qu'est-ce que tu fais là ? » « En voilà une façon de m'accueillir ! Stan est là ? » Tout dans son attitude me devenait insupportable, surtout qu'elle frottait encore son cul à l'entrejambe de Stan pas plus tard qu'il y a 3 jours, lorsque nous sortions tous ensemble et qu'elle avait profité de l'ébriété générale pour danser comme une pute contre lui. Son rire cristallin me sembla presque agressif. Elle se pencha pour regarder dans l'interstice de la porte. « Stan n'est pas là. » « Oh, j'imagine qu'il va bientôt rentrer ? » Elle me força presque la main, s'imposant dans notre entrée sans complexe. « Je suis pas sûre, il m'a dit qu'il rentrerait sans doute tard.» mentis-je. En vrai j'avais reçu un texto de Stan me signalant qu'il rentrerait vite, il y avait à peine quelques minutes. « Pourquoi tu veux le voir ? » Elle me lança un sourire plein de dents, j'avais tellement envie de les lui faire avaler. « Ho tu sais, ça semble se concrétiser avec lui ». Rappelle-toi que c'est une mytho,Lux. « Lui et moi, je pense que ça peut marcher... Faut que je lui parle, tu sais, avec ce qui s'est passé... » Elle passa sa main pleine d'ongles manucurés dans ses cheveux trop parfaits. « Ha ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Elle leva les sourcils d'un air surpris. « Ho, ben je pensais que vous vous disiez tout, toi et lui... Il a peut-être voulu te protéger... » Son rire à nouveau, et à nouveau mon envie de la fracasser. « On a couché ensemble, l'autre soir, il m'a dit tout un tas de trucs. » Mes dents se serrent.  « Il a vraiment l'air d'avoir envie de se poser... il a peut-être enfin trouvé la fille qui lui fallait, faut croire. » Et la gifle qui part toute seule interrompre son rire insupportable qui refait surface. « Ta gueule ! » Elle me regarde choquée : « Mais ça va pas ou quoi ?? » « Dégage de chez moi, sale pétasse de mytho. » « T'es vraiment cinglée ma parole ! » Des mots fusent, je ne sais plus trop quoi, jusqu'à ce qu'elle lâche finalement : « Putain, il a vraiment raison, il te manque un grain, je comprends qu'il en aie marre de vivre avec toi ! » C'est la phrase de trop, je vois rouge, je la chope par ses cheveux parfaits. Nous nous retrouvons à nous battre de manière un peu pathétique, mes ongles griffent à un moment son visage angélique tandis qu'une odeur de brûlé commence à se faire sentir. Putain, elle gâcherait même ma sauce. Jusqu'à ce que Stan passe le pas de la porte, je n'ai plus notion de rien que la colère qui m'anime envers cette garce. Je me prends son coude dans le visage juste à ce moment là et mon nez se met à saigner presque instantanément. Je m’apprête à lui péter la gueule à coup de poing, ne soupçonnant jusqu'alors pas à quel point ma violence pouvait aller loin quand mes yeux se heurtent à ceux de Stan et que les bras tombent le long de mon corps. Lidia, se met à pleurer et court dans ses bras, entourant sa nuque de ses bras en gémissant : « Elle est folle, putain, Stan. » Un frisson de rage me parcoure, tandis que je frotte mon nez ensanglanté de mon poignet, me retenant de la défoncer à coup de pieds. Pour la première fois, je comprends la rage qui anime Stan, je n'ose même pas imaginer ce qu'il a du ressentir quand j'ai ramené ce mec, l'autre fois quand moi je tuerais bien une femme juste pour ses divagations.
 
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Dernière édition par Lux Hamilton le Dim 1 Juil 2018 - 19:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyDim 1 Juil 2018 - 19:03

lux & stanislas

I think that God is gonna have to kill me twice


Ce n’est pas un son qui me provient de l’appartement, ce ne sont pas les pas lourds de quelqu’un qui court dans notre appartement, ce ne sont pas non plus des coups portés contre un mur, non. Ce sont simplement les martèlements de mon coeur qui s’excite dans ma poitrine. La dernière fois que je suis entré dans notre petit havre de paix sans que la porte soit fermée à doubles tours, mon dealer venait de menacer Lux, le soleil de ma vie, d’une lame tranchante contre sa gorge. Parfois encore je me réveille en sursaut, la cherchant à tâtons dans mon lit de peur qu’elle ne s’y trouve pas. Parfois encore j’ai peur de ce qu’aurait pu faire cet enfoiré et tous les jours j’ai envie d’aller démonter cette pourriture qui a osé s’en prendre à la prunelle de mes yeux. Souvent je regarde la fine plaie rose pâle sur son cou et je m’en veux. Terriblement. Je m’en veux de l’avoir mêlée à tout ça, d’avoir apporté cette merde sous notre toit qui se voulait protecteur, tout comme moi. Alors en arrivant ce soir devant cette porte entrebâillée, le son de voix étouffées me parvenant, mon coeur s’emballe instinctivement. Mes pieds s’activent, mon corps me porte à l’intérieur de l’appartement. Je suis en pilote automatique, je n’ai pas le temps de réfléchir à ce qu’il va se passer, ni à ce qu’il est en train de se passer. Mes yeux ont besoin de la voir, tout de suite, immédiatement. C’est fou cette peur qui me tiraille les entrailles, qui me prend littéralement aux tripes. J’en ai presque la gerbe. Je me prends surement le chou pour rien, je psychose, je m’imagine des tas de trucs. Le problème est que lorsqu’il s’agit de Poppy j’ai l’esprit beaucoup trop fertile. Ca a toujours été comme ça. Depuis que j’ai posé mes yeux sur elle j’ai su que je ne serais jamais tranquille, que je n’aurais plus jamais l’esprit apaisé, pas temps que je ne l’aurais pas sous les yeux. C’est comme ça. Je me foutre de la Terre entière, la population mondiale peut bien crever du jour au lendemain, j’en ai strictement rien à foutre. J’ai juste besoin que Poppy, ma Poppy, aille bien. Et je sais que là tout de suite, ça ne va pas. Je ne sais pas encore à quel degré, mais je vais bientôt le découvrir. Merde.Poppy n’en a absolument pas conscience, mais elle me fout à terre. Je suis une putain de boule de stress, un putain de corps rongé par l’angoisse. Ca m’emmerde. Je dois être fort et puissant, pas bousillé par la flippe.

« Putain, il a vraiment raison, il te manque un grain, je comprends qu'il en aie marre de vivre avec toi ! » Je m’arrête net en entendant la voix suave de Lidia. Putain de merde Je m’arrête quelques secondes pour tenter de mettre les pièces aux bons endroits. Je n’y comprends plus rien. Qu’est-ce-que cette connasse fait ici, dans notre appartement ? En quelques enjambées j’ai rejoint les deux femmes. Poppy mène visiblement la danse, agrippant avec fermeté la tignasse brune de Lidia. Je perçois une sorte de vengeance dans son geste. Depuis que nous nous connaissons je m’évertue à ne baiser que des femmes qui se trouvent être le strict opposé de Poppy. Je m’en rends compte à ce moment précis. Lorsque ma lionne arrache presque la perruque brune de l’autre pimbêche qui lui fait face. Passé un temps Lidia m’attirait, comme toutes les nanas dans son genre. C’était simple. Elle était simple. Elle me chauffait, je la coinçais dans un coin. Mais aujourd’hui, lorsque je vois ses ongles se planter dans la peau de Poppy, j’en ai la gerbe de me dire que cette pauvre fille a pu m’attirer ne serait-ce qu’une seconde. Au fond, je n’ai jamais été très regardant quant à mes conquêtes, du moment qu’elles pouvaient me faire oublier mon obsession pour la petite blonde qui occupait constamment mon esprit. A cet instant précis je ne reconnais pas Poppy. Elle est animé d’une rage qui me semble beaucoup trop familière mais cette vision me gêne. Ce n’est pas elle. C’est moi. Et je refuse de lui déteindre dessus. C’est hors de question. La vision de ces deux femmes se battant bec et ongles dans mon salon aurait pu me faire bander, auparavant. J’aurais carrément prit mon pied à les mater se démonter la gueule, de voir la possessivité de chacune s’exprimer. L’ego d’un homme est très sensible et délicat, de voir de gonzesses s’arracher les yeux pour lui, ça ne peut que rebooster de milles points son ego. Cependant, étrangement, ça ne me plait absolument pas. J’ai envie de péter chaque doigt que cette pouffe ose poser sur ma copine. Et alors que mon apparition distrait légèrement cette dernière, Lidia en profite pour faire voler son coude dans son nez, provoquant le recul de Poppy dans un grognement de douleur. Mes mâchoires se serrent violemment tandis que je fais un pas en avant, mes yeux rivés sur Poppy, prêt à la secourir comme ce putain de preux chevalier que je suis avec elle. Mais Poppy n’en a strictement rien à foutre. Elle voit littéralement rouge et je ne connais que trop bien ce sentiment. Son regard n’est plus noir, il est au-delà, je sais pertinemment qu’elle est en train d’abattre Lidia dans sa tête. Tandis que toute mon attention rivée sur Poppy, je ne remarque pas que Lidia s’apprête à se jeter sur moi. Ce n’est que le regard de ma lionne qui m’alerte. J’ai à peine le temps de tourner la tête vers Lidia, qu’elle se jette à mon cou, le visage baigné de larmes. Tout mon corps se crispe. S’il y a bien une chose que je ne supporte pas, c’est qu’on me touche à mon insu, sans que j’en ai donné la permission. Même Poppy a dû batailler quelques temps avant de pouvoir poser sa main sur mon avant bras sans me faire sursauter ou me faire serrer le poing. La proximité avec cette fille me donne la nausée. Il n’y a plus qu’une seule femme qui ait le droit de poser ses mains sur moi, de presser son corps chaud contre le mien. Mes yeux rencontrent ceux, brûlant d’une rage farouche, de Poppy. Je comprends immédiatement qu’elle n’a qu’une envie, c’est de démonter Lidia. Et ce n’est pas l’envie qui m’en manque non plus. « Elle est folle, putain, Stan. »

Rageusement, je décroche les bras de la fille et la repousse loin de moi. Je ne peux pas tolérer qu’elle ose parler de Poppy comme ça. Mes mâchoires sont tellement crispées qu’elles en deviennent douloureuses. Je fulmine littéralement de rage. Mon poing se serre mais ça ne sert à rien. Je n’ai jamais levé la main sur une femme, ce n’est pas aujourd’hui que je vais le faire. Je me refuse de frapper une femme. C’est beaucoup trop d’emmerdes, contrairement aux hommes. Quelques coups de poings bien placés et l’affaire est réglée, on en parle plus. Le mec ne refoutra de toute évidence pas les pieds chez moi - le visage de l’autre connard qui s’apprêtait à baiser Poppy la dernière fois s’impose à moi. Je grogne en secouant la tête. Ca ne sert à rien de penser à ça maintenant. Je ne frapperai pas Lidia, parce qu’avec les femmes c’est tout de suite la merde la plus totale. Une baffe et nous voilà les menottes aux poignets. Je suis déjà bien trop proche de la taule pour risquer quoi que ce soit. Je me refuse d’abandonner Poppy.  « C’est toi la tarée, Lidia. » je m’approche d’elle, le corps tendu à l’extrême. Bien qu’elle n’ait rien d’autre qu’un putain de pois chiche à la place du cerveau, Lidia semble comprendre que je ne rigole absolument pas et recule d’un pas.  « Je t’interdis de parler de Poppy comme ça, sous son toit, notre toit. En fait je t’interdis même de poser les yeux sur elle. » Je m’approche encore un peu plus d’elle, et Lidia se retrouve acculée contre le mur. Pourtant, contrairement à toutes les fois où je le fais avec Poppy, ce n’est absolument pas érotique. Loin de là. Ca pue littéralement le danger. Lidia se recroqueville tandis que je m’approche un peu plus d’elle pour grogner à son oreille :  « La prochaine fois que tu oses mettre les pieds chez moi et agresser ma Poppy avec ta bouche pleine de merde, je te bute Lidia… Je te jure que je n’hésiterai pas une seule petite seconde. » Je deviens sanguinaire. Très lentement je recule mon visage, un sourire carnassier s’est peint sur mes lèvres et les larmes de Lidia continuent de rouler sur ses joues tandis que son corps est parcourut de tremblements. Aussi vif que je peux l’être, j’attrape son menton entre mes doigts et le serre, un gémissement de douleur franchit ses lèvres. De mon autre main que je plaque contre le mur, je lui bloque le passage. elle ne peut pas me fuir. Je sens Poppy dans mon dos, prête à lui sauter dessus comme un foutu pitbull enragé si elle ose faire le moindre geste. Ca me plait.  « T’aimerais que je te baise Lidia hein ? Chaque nuit ? Mais j’aime pas les raclures dans ton genre. Tu vois celle que tu as insultée et amochée derrière moi ? Il n’y a plus qu’elle à présent. T’es qu’une putain de raclure Lidia, toi et tes putains de mythos merdiques. Des mecs, j’en ai défoncés pour moins que ça. » Je vois son regard qui signifie « t’abuses Stan ». Je ris :  « Tu trouves que j’exagère ? Si tu ouvres ta bouche, je te ruine Lidia… Maintenant casses-toi de chez nous avant que Poppy te démonte et que je la regarde faire. » lui dis-je en balançant son visage sur le côté. Elle n’hésite pas une seule seconde et se précipite vers la porte. Pas un seul regard en arrière, pas un seul mot, rien, seulement des hoquets de peur qui résonnent dans les escaliers de notre immeuble.
Tout mon corps est encore sous pression. Je fais toujours face à la porte d’entrée que Lidia a claqué derrière elle en quittant les lieux. J’expulse l’air de mes poumons avec rage et cherche à ma calmer avant de me tourner vers Poppy. Son nez saigne et je dois prendre sur moi pour ne pas courir après cette pute et la monter en l’air. Je m’approche de Poppy, les mains tremblantes, avant de prendre son visage entre mes paumes rugueuses. Durant quelques secondes j’examine son visage et lâche finalement :  « J’suis désolé bébé… encore une fois, tu pisses le sang à cause de moi. » Je serre les dents avec rage. Putain. J’ai envie de taper dans quelque chose, de démonter un mur à mains nues, de briser des os… Mais je reste là, plus ou moins calme face à Poppy.
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyDim 1 Juil 2018 - 19:08

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I think that God is gonna have to kill me twice


Et elle n'arrête pas. Dans ses gestes de pauvre femme vulnérable atteinte dans sa fragilité, sa poitrine se presse contre le torse de Stan dont je ne parviens pas à croiser le regard. Mes yeux sont trop brouillés d'une colère interne qui sillonne dans la moindre de mes veines, faisant trembler ma main qui frotte mon nez ensanglanté de manière nonchalante. Je n'arrive pas non plus à me reconnecter à la réalité, tant cette vision de cette pute éplorée me détruit le ventre. Je me retiens de me jeter sur elle une bonne fois pour toute, mais dans ma tête, mes pouces s'enfoncent profondément dans ses yeux. Je voudrais la voir convulser sous mon poids. Je voudrais l'entendre pleurer vraiment, pas pleurnicher comme elle le fait là tout de suite pour attirer la pitié de Stan. Pauvre conne. Stan n'a plus d'yeux que pour moi, essayai-je de me dire. Je suis la seule qui a de l'importance, toutes les autres c'est fini, il n'y a plus que moi et il n'y aura jamais que moi. Une nausée me parcoure, ma bouche est pâteuse, et dans mon nez l'odeur de la sauce cramée me ramène les effluve d'un parfum d'enfer où j'ai envie de laisser cette Lidia sur un bûcher. Parce qu'intérieurement, si j'ai envie de lui cracher que Stan n'a même plus le moindre désir de poser un simple regard sur elle, je n'arrive pas à en être convaincue, et c'est ça qui me détruit le plus, en cet instant. Je comprends son sentiment de l'autre fois, cette envie de tout dégommer quand un autre que lui me touche. Pourquoi ? Parce que je sais ce qu'il a ressenti, cette idée de voir l'autre accessible par d'autres. Le fait de constater que Stan n'est pas à 100pourcents à moi, quoique j'en pense, cela me détruit. Je ne suis pas d'un naturel jalouse, mais quand il s'agit de lui, je voudrais que tous ses regards m'appartiennent, je jalouserais ses vêtements de couvrir son corps, je jalouserais l'oxygène d'emplir ses poumons. C'est maintenant que je me confronte à cet aspect nouveau de notre relation, que je comprends que cela ne suffira pas. Pas comme ça. Je le veux tout entier ou pas du tout. Des instants volés dans notre appartement, ça ne me suffit plus. Je veux pouvoir crier au monde que ce mec m'appartient et qu'aucune n'a droit de poser le moindre doigt sur sa beau halée.

Quand je pense à ce repas que j'étais en train de préparer, je ne sais pas si je me sens ridicule ou toujours aussi sûre de moi. Mon regard s'attarde sur le fessier ferme de la brune qui se colle contre mon mec, sur ses jambes interminables débouchant sur ses talons. Encore une fois je suis frappée par la perfection physique de cette meuf, quand moi je suis en chausson, mini short et t-shirt de métalleuse, soucieuse de paraitre naturelle pour ne pas donner à ce soir un côté trop formel. Me voilà bien dépourvue devant cette femme toute en courbe et en sensualité dont la bouche est trop proche de celle de celui qui me fait chavirer. Stan n'a aucune conscience des désir de meurtres qui tourbillonnent en moi comme une tornade, j'ai envie de tout détruire sur mon passage, à commencer par ce visage trop parfait de cette femme pulpeuse.

Une bouffée de jalousie supplémentaire m'élance vers eux quand je m'interromps dans mon geste, car Stan repousse violemment Lidia d'un bon mètre. Alors, enfin, mes yeux se posent sur Stan et le voient vraiment. La brume qui voilait mon regard s'évapore un peu, juste suffisamment pour pouvoir l'observer. Je vois son poing qui se serre, et sous la colère nait un autre sentiment, un sentiment de peur. Soudain, j'ai peur qu'il s'en prenne à elle, lui aussi, et bien que je n'ai rien à foutre de sa petite tête de pétasse, l'idée qu'il puisse y avoir des répercutions pour Stan me fout les boules. Mais il reste immobile. « C’est toi la tarée, Lidia. » Mon souffle se coupe, tandis que mes yeux toujours remplis de haine vont de l'un à l'autre, tandis que je me retiens d'exploser, moi aussi. Malgré tout, la réaction de Stan me rassure étrangement, comme si je n'avais plus confiance en rien. Comme si j'arrivais à croire tous ces mensonges. Lidia a réussi à faire naître en moi cette petite image. Cette image du Stan qui a désormais eu tout de moi, et ne me trouve plus d'intérêt. Elle se recule, apeurée par la réaction de Stan, pensant sans doute qu'il allait initialement aborder dans le sens de ses larmes de crocodiles. Stan m'est loyal.  « Je t’interdis de parler de Poppy comme ça, sous son toit, notre toit. En fait je t’interdis même de poser les yeux sur elle. » Soudain, le flot de parole de tout à l'heure semble s'être tari, quand je la vois se recroqueviller, plus aucun son ne semble pouvoir s'échapper de sa bouche. Mais moi, je ne vois que Stan. Malgré moi, je suis aussi amoureuse de ça, de cette façon de réagir, de cette manière de venir voler à mon secours. Même si un peu de moi regrette de ne pas avoir pu clôturer ça moi-même. Je ne suis pas une putain de princesse qu'on doit sauver de sa haute tour d'ivoire. « La prochaine fois que tu oses mettre les pieds chez moi et agresser ma Poppy avec ta bouche pleine de merde, je te bute Lidia… Je te jure que je n’hésiterai pas une seule petite seconde. » L'expression de Stan est terrifiante, c'est parce que je le connais que je sais qu'il ne lui ferait rien, sinon j'aurais pu penser autant qu'elle qu'il allait la fracasser. Ses doigts enserrent son menton, son autre main se plaque sur le mur, l'acculant contre celui-ci. Je sens un plaisir malsain à la tétaniser s'émaner de Stan.  « T’aimerais que je te baise Lidia hein ? Chaque nuit ? Mais j’aime pas les raclures dans ton genre. Tu vois celle que tu as insultée et amochée derrière moi ? Il n’y a plus qu’elle à présent. T’es qu’une putain de raclure Lidia, toi et tes putains de mythos merdiques. Des mecs, j’en ai défoncés pour moins que ça. » J Ma tête s'est arrêtée à « il n'y a plus qu'elle », à l'intérieur cela me bouffe davantage, j'ai envie d'hurler que je n'en ai aucune preuve, et que des pétasses dans ce goût-là, il y en a à la pelle. Si ma rage reste bien présente envers Lidia et que je me retiens de la balafrer de partout, je me surprends aussi à avoir la haine sur Stan.  « Tu trouves que j’exagère ? Si tu ouvres ta bouche, je te ruine Lidia… Maintenant casses-toi de chez nous avant que Poppy te démonte et que je la regarde faire. » Si seulement ! Ma rage absolument pas calmée, je suis condamnée à la voir partir, pour moi Stan vient juste de la sauver, j'ai envie de lui cracher aux pieds et de l'engueuler de ne pas m'avoir laissée terminer. Il souffle profondément et quand je vois ses yeux se tourner vers moi, je crois voir cette flamme, cette violence que je connais si bien, pourtant dans son attitude je ne vois qu'un « tout est bien qui finit bien » que je m'invente sans doute sur le coup de la colère. « J’suis désolé bébé… encore une fois, tu pisses le sang à cause de moi. » Sa mâchoire se contracte, cette gueule de caïd me donnerait d'habitude l'envie de le baiser maintenant tout de suite, mais ici, la violence est toujours trop féroce, je me surprends à n'avoir pas eu mon compte. « Ouais. Y en aura combien des pétasses de ce genre dis-moi ? » Je n'arrive pas à me calmer face à ses mots à mon égard prononcés face à cette garce. Tout cela ne me suffit pas, je veux du concret, du réel, putain. Je secoue la tête l'air de dire « laisse tomber » et me dirige vers la cuisine. Je chope un bout de scottex en passant et me le fout sous le pif qui visiblement continue à saigner. Gardant le papier pressé contre mon nez, je retire rageusement la poêle du feu pour la taper dans l'évier violemment, constatant que tout est calciné comme je l'avais craint. Je coupe le gaz, sentant la présence de Stan, je me tourne finalement vers lui et plante mon regard brûlant de colère vers lui. « Je peux plus, Stan. Tout ça, ça me suffit plus. J'veux pas à avoir justifier ma place auprès de toi chaque jour qui passe. J'peux pas... » Mon poing part tout seul et frappe le plan de travail avec force, je sens la douleur répandre l'endorphine en moi. « Bordel ! Combien de meuf je vais devoir voir te tourner autour sans pouvoir rien dire ? » C'est moi l'handicapée sentimentale qui dit ça, sérieusement ? Cette situation je l'ai voulue autant de lui, pour vivre heureux vivons cachés, mais non, je n'y arrive plus, ça me dépasse. « Je suis QUOI finalement, pour toi, Stan ? Dis-moi ? J'arrive plus à nous définir, putain. » J'éponge mon nez qui semble s'être calmé puis me détourne de Stan en tentant de contrôler ma colère qui m'enflamme. « C'est bon, laisse tomber. » Parce que je sais, je sais que Stan sera incapable de me répondre, je connais tant et si peu de lui, qu'il m'est désormais impossible de le comprendre.
 
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyDim 1 Juil 2018 - 19:14

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Mes yeux ont beau fixer son visage, ont beau tenter de la scanner, je ne reconnais pas ma Poppy. Quelque chose en elle boue, mes excuses glissent sur elle comme si elle était imperméable. Dans ses yeux quelque chose que je ne lui connais pas brille, semble enflammer son être tandis que mes doigts caressent doucement la peau douce de sa mâchoire. Les traces rouges sur son visage accrochent mon visage. Ce sang que je n’avais encore que rarement vu couler, n’a fait que ça ces derniers mois, et ce par ma faute. Si je le pouvais, je me fracasserais le crâne contre le mur, ou si j’étais à la place de Poppy, je me rouerais de coups pour me punir d’apporter que de la merde dans sa vie. D’une autre part, si j’étais un mec bien qui ne voulait réellement que le bien de Poppy, je lui lâcherais les basques pour trainer ma merde loin d’elle. Mais je ne suis clairement pas ce gars bien, je suis celui égoïste, qui ne pense qu’à lui et qu’à sa gueule. Je refuse tout simplement de vivre loin d’elle, même si pour ça, je dois la voir se faire harceler par des pétasses qui pensent avoir un quelconque droit sur moi. Tout ça, cette situation, me révulse. Mais que faire ? J’ai trop longtemps trainé mon corps de chien de la casse vers ce genre de nanas pour qu’elles arrêtent du jour au lendemain de penser que je leur appartiens. Malgré mes excuses, Poppy ne semble pas se calmer, malgré la proximité de nos corps je la sens plus distante que jamais. Et son mouvement de tête pour échapper à mes paumes ne fait que me confirmer cette impression. La voilà s’écartant de moi pour se rendre dans la cuisine. « Ouais. Y en aura combien des pétasses de ce genre dis-moi ? » son ton est froid et sec. Elle ne me regarde pas tandis qu’elle me balance littéralement ces mots à la gueule. Elle me tient pour responsable. Je ne peux pas lui en vouloir. Après tout, c’est après moi qu’en avait Lidia. Poppy a raison, combien de filles dans son genre risquent de lui faire ce genre de crise ? A croire qu’elles ont toutes senties que je n’étais plus « disponible » pour une partie de baise. Il ne faut pas croire, elles se vantent toutes de m’être passé sur le corps, elles parlent et s’interrogent. Si aucunes d’elles n’a eu de mes nouvelles récemment, elles se doutent bien que quelque chose se trame. Bientôt elles s’en prendront directement à Poppy. Lidia a déjà franchi une grosse barrière en débarquant chez nous. Jamais elle n’avait été invitée, ni aucune d’entre elles. Mes mains retombent lourdement le long de mon corps, mes doigts se crispent tandis que je scrute Poppy attrapant un bout de papier essuie-tout pour éponger le sang qui semble toujours couler de son nez. Plus je pense à la scène qui vient de se passer, plus j’ai envie de courir après cette pute de Lidia et de lui faire bouffer ses dents pour avoir frappé Poppy. Aussi calmement que je le peux, je suis ma lionne dans la cuisine, silencieusement, tandis qu’elle s’active devant les plaques de cuisson sur lesquelles se trouvent plusieurs casseroles et poêles dont une qu’elle attrape pour finalement la taper contre l’évier faisant un bruit de tous les diables. Je serre les dents à l’entente de ce son étonnement agaçant. Rares sont les fois où j’ai pu voir Poppy dans cet état, mais je peux clairement dire qu’elle est dans une rage noire et qu’elle est incapable de se calmer. Et étrangement, je ne me précipite pas pour la calmer puisque je suis la raison de sa rage. « Je peux plus, Stan. Tout ça, ça me suffit plus. J'veux pas à avoir justifier ma place auprès de toi chaque jour qui passe. J'peux pas... » Ses yeux sont deux puits sans fonds, aussi noirs que le ciel orageux, aussi envoûtant que la tornade d’émotions qu’elle créé en moi. J’avale difficilement ma salive à cause de la boule qui s’est formée dans ma gorge. Je suis dans l’incompréhension la plus totale. Qu’essaie-t-elle de me dire ? Je n’ai jamais vécu ce genre de situation. Est-elle en train de m’écarter, de m’envoyer balader ? De mettre un stop à ce que nous vivons à cause de cette chienne qui est venu chez nous avec ses merdes plein la bouche ? Je n’en crois pas mes oreilles. Mes mâchoires se crispent d’avantage - tant que je ne pensais pas qu’il était possible que je les serre plus. Je m’apprête à lui demander ce que je dois comprendre lorsqu’elle lève son point pour l’abattre avec violence sur le plan de travail. Le bruit sourd résonne dans mes oreilles et je me jette sur elle pour attraper son bras avant qu’il ne reparte une nouvelle fois et qu’elle se brise quelque chose.  « Wowh wowh wowh. » dis-je en serrant son poignet pour la maintenir. « Bordel ! Combien de meuf je vais devoir voir te tourner autour sans pouvoir rien dire ? Je suis QUOI finalement, pour toi, Stan ? Dis-moi ? J'arrive plus à nous définir, putain. » Ses mots me heurtent de plein fouet, j’ai l’impression de me faire rouler dessus par un putain de TGV. Je recule sous la violence de ses mots. Ce n’est pas tant ce qu’elle dit que la façon dont elle les prononce, ce sont surtout ses pensées que je devine derrière ses paroles qui me font mal. Je perçois se doute qui teinte le bleu de ses yeux, je lis dans ses pupilles l’incompréhension. Si au début de notre relation, les mystères qui m’entouraient ont pu la séduire, aujourd’hui ils ne font que nous éloigner l’un de l’autre. Peut-être que mon passer un peu tumultueux n’y est pas pour rien. Jamais je ne pensais un jour pouvoir me stabiliser auprès d’une seule femme. Et voilà que Poppy brise toutes mes convictions, tous mes plans de vie pour s’installer confortablement à mes côtés, m’obligeant à ne plus vouloir rien d’autre qu’elle et seulement elle. Faisant de moi un drogué addict, un putain de dépendant émotionnel. « C'est bon, laisse tomber. » Lâche-t-elle en se détournant de moi, m’obligeant à lâcher son poignet. La voilà encore, cette salope de distance, ce foutu fossé que je suis en train de creuser à mes dépens. J’ai envie de hurler à nouveau, à pleins poumons, jusqu’à en perdre la voix. D’attraper n’importe quoi et d’y fracasser. Mais je sais que ça ne fera rien, ça ne m’apaisera même pas, parce que seuls les mots, l’attention, le regard de Poppy peuvent me calmer.  « Non » je lâche d’une voix rauque, la faisant s’arrêter dans sa progression. Elle est toujours dos à moi cependant. Surement parce que me regarder dans les yeux à ce moment là est beaucoup trop difficile pour elle. J’avale ma salive, toujours avec autant de difficulté, cherchant mes mots.  « J’sais pas ce que je devrais te dire, là, Poppy… » mon regard affolé se perd sur les murs de notre cuisine tandis que je passe une main dans mes cheveux, perdu.  « Putain. Je… Je comprends même pas ce qu’il se passe. J’y connais rien à tout ça, ok ? Je sais pas ce que tu attends de moi parce que bordel, t’as déjà tout. » je dis d’une voix rendue rauque par l’émotion. J’ai l’impression d’être un pauvre con complètement paumé. C’est surement ce que je suis vraiment. Je fais un pas en direction de Poppy, pour me retrouver juste assez près pour sentir la chaleur émaner de son corps.  « T’as tout ce que je peux t’offrir Poppy. Et si… si tout ça ne te convient pas, si ce n’est pas assez, alors c’est que je ne te corresponds pas… Parce que là, mon coeur, mon corps, ma vie, tout t’appartient. » Je lève la main comme pour caresser son bras mais je me retiens de justesse. Elle ne veut pas que je la touche. Elle veut s’enfermer dans sa bulle de colère, celle dans laquelle elle peut me haïr autant qu’elle veut. Alors je laisse retomber ma main.  « Toutes ces filles… elles ne sont rien. Elles font partie d’un passé que je ne peux pas renier, même si je le voulais. Je sais pas ce que je dois faire Poppy. Et si t’attends que je te parle d’amour… je sais même pas à quoi ça ressemble, ok ? J’suis paumé. Je ne sais pas ce que ça signifie aimer, être aimer, tout ça. Faut que tu m’aides Poppy. Que tu me dises ce que tu attends de moi. » Je souffle en me mordant la lèvre inférieure, respectant toujours la distance qu’elle souhaite sans pour autant être à l’autre bout de la pièce. Je n’aurais qu’à lever les bras pour pouvoir la serrer contre mon torse. Mais je n’en fais rien. Il faut que ce soit elle qui décide.
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyDim 1 Juil 2018 - 19:17

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La colère qui se déploie dans mon corps pulse au rythme de mon coeur. Coeur qui avale, qui mâche, qui recrache mon sang, l'envoyant chargé de venin parcourir la moindre veine de ce corps malingre et si vite infecté. J'ai mal. Mal comme si un serpent venait de m'empoisonner. Cette connasse de Lidia a planté ses crocs acérés dans ma peau et maintenant toute cette noirceur est en train de m'envahir. Je me confronte à une Poppy que je passe mon temps à bâillonner, à enfermer dans un coin pour l'oublier. Mais elle est bien vivante et défaite de ses liens, là, dans l'immédiat, elle bouffe tout, défonce tout sur son passage, et l'intérieur de mon âme tremble tout entier. Et en vrai, je ne parviens pas à me calmer, pourquoi ? Parce que derrière cette Poppy dévastatrice, se recroqueville l'autre, celle qui a peur, celle qui a tout donné à un homme alors qu'elle se promettait silencieusement de ne jamais plus faire cette erreur. Elle est terrifiée, elle, son regard fou regarde tout autour et attend l'instant, l'instant où l'homme va la briser. Comment avoir confiance ? Comment croire cet homme quand on a déjà pas confiance en soi ? Je constate les efforts de Stan tous les jours, il est en train d'évoluer pour moi, il se bat tous les jours, se sèvre pour moi. Cela ne me suffit pas ? Pourquoi ? Parce que je voudrais qu'il me fasse des bisous en public et qu'on étale à tous à quel point on est le meilleur couple de l'année ? Que bientôt on emménagera dans une baraque avec véranda, qu'on prendra un chien et que Stan portera des polos, tandis que moi, ben je ferais correctement la petite femme au foyer tandis qu'il ramènera de l'argent pour subvenir à sa petite famille parfaite ? Non, en vrai, je ne sais pas moi-même ce que je veux. J'arrive même pas à avoir une vision de ce qu'est un couple normal tant j'ai fermé les yeux sur cette possibilité pendant toutes ces années. Je ne sais pas ce que je veux de Stan, peut-être lui foutre une putain de laisse et l'enfermer dans sa chambre quand je n'ai pas le moyen de surveiller toutes ces greluches qui lui tournent autour.

Stan comme toujours, agit comme l'homme prévenant qu'il est avec moi, il respecte l'intimité de ma colère, retient juste ma main de frapper autre-chose. Je ne ressens pas les douleurs que Lidia m'a infligé, ni le coup que j'ai donné dans le plan de travail. Mais en vrai je sais que c'est la chimie de ma colère qui parle, et que quand elle sera apaisée, tout se déclarera d'un coup. Raison de plus pour ne pas me laisse apaiser si facilement. Un dragon dévastateur s'empare de moi, mais à côté, Stan m'apaise malgré moi. Juste parce qu'il est là, qu'il me regarde moi, qu'il « n'y a plus que moi, maintenant ». C'est tellement plus facile de croire à ces mots quand il est près de moi. Maintenant que je suis dos à lui, je suis déstabilisée dans mon énergie, Stan ne me touche pas mais je le sens si près que c'est comme s'il était tout autour de moi, tout en ne me forçant pas au contact, il parvient à me calmer un peu, juste en étant là. Et je sens déjà la culpabilité monter, alors j'essaye de garder le visage de Lidia en tête, parce que je veux entretenir cette colère, je ne veux pas faiblir cette fois, je ne veux pas sortir de cette soirée dans la même situation que quand je l'ai commencée. Je ne sais pas ce que je veux, mais je veux que ça change, son corps ne me suffit plus, je le veux tout entier.

« Non » me répond-t-il quand je lui dis de laisser tomber. Ce « non » grave et lourd qui me rassure un peu quand même. Quitte à se confronter, autant le faire jusqu'au bout, il me connait, je ne suis pas dans la demi-mesure, si je sors d'ici sans avoir été au bout de la conversation, je vais en être tourmentée pendant des semaines jusqu'à ce que ça explose encore.   « J’sais pas ce que je devrais te dire, là, Poppy… » sans le voir, je devine pourtant un Stan perdu dans sa voix qui manque un peu d'assurance, ce qui me surprend de sa part.  « Putain. Je… Je comprends même pas ce qu’il se passe. J’y connais rien à tout ça, ok ? Je sais pas ce que tu attends de moi parce que bordel, t’as déjà tout. » Mes sourcils se froncent, mes poings se serrent.  « T’as tout ce que je peux t’offrir Poppy. Et si… si tout ça ne te convient pas, si ce n’est pas assez, alors c’est que je ne te corresponds pas… Parce que là, mon coeur, mon corps, ma vie, tout t’appartient. » J'ai l'impression que mon sang jusqu'alors bouillant se glace instantanément, comme un courant électrique qui me parcoure, je ressens un violent frisson, et la peur commence à malmener mon coeur. « Si ce n'est pas assez, c'est que je ne te correspond pas », attends, tu veux dire quoi par là ? Tu veux dire que si mes exigences se compliquent tu baisses les bras ? Tu ne feras rien pour cultiver un peu plus ce « nous » qui fonctionnait si bien ? Je suis arrivée à ta limite ? .  « Toutes ces filles… elles ne sont rien. Elles font partie d’un passé que je ne peux pas renier, même si je le voulais. Je sais pas ce que je dois faire Poppy. Et si t’attends que je te parle d’amour… je sais même pas à quoi ça ressemble, ok ? J’suis paumé. Je ne sais pas ce que ça signifie aimer, être aimer, tout ça. Faut que tu m’aides Poppy. Que tu me dises ce que tu attends de moi. » Je me retourne vivement et ma main s'abat toute seule sur sa joue alors que je n'avais aucunement réfléchi ce geste. Je reste bouche bée un court instant de mon propre geste, laissant tomber mollement mon bras le long de mon corps. Je tremble. Je ne sais plus si c'est la peur, la colère ou quoi, je suis bouleversée au point de faire des gestes que je ne veux pas. J'essaye de reprendre une contenance, même si je voudrais détourner les yeux de honte suite à ma gifle, mes yeux restent ancrés dans les siens. Déjà je vois la rougeur de ma gifle apparaître sur sa joue. Plutôt que de m'excuser, ce que je devrais faire, je décide de ne pas perdre la face : « Tu crois que ça s'apprend, Stan ? Tu veux quoi, que je te donne des bouquins à potasser ? ... Ouais, qu'est-ce que t'en penses, je peux te donner des cours particuliers tous les mercredis après-midi, t'auras droit a un examen pour voir si ta petite tête a compris... » Je pousse son crâne de mon index, alors qu'une légère hystérie teinte ma voix que je tente pourtant de garder calme. « Je sais pas, Stan, l'amour c'est juste pas un truc qui s'explique, si t'as besoin que je t'explique, peut-être qu'en effet, 'je te correspond pas'. » Ma voix tremble sur la fin, pourtant aucune larme ne vient mouiller mes yeux, une rage et un désespoir s'empare de ma gorge et l'enroue. Je souffle faiblement avant de continuer, pas encore prête à lui laisser la parole : « Tout ne m'appartient pas, Stan, tu me caches trop de trucs, j'arrive pas à te croire, j'arrive pas à penser que je suis tout ce que tu veux. Parfois j'ai l'impression de te connaître par coeur, et d'autres, je me confronte à un homme dont je ne connais que la vie qu'il mène avec moi. Comment je peux savoir putain, t'as un background qui dépasse l'entendement et jamais tu ne m'en as prononcé un mot. Moi je suis entière avec toi, tu connais jusqu'à la moindre faiblesse, jusqu'au moindre souvenir, moi je t'appartiens. Toi tu ne m'appartiendras jamais, Stan, parce que malgré que je t'aie tout donné, je suis toujours face à un inconnu. » Je sais à quel point mes mots sont cruels, à quel point je suis violente en cet instant, et tandis que mes yeux sont toujours dans les siens, mon souffle est court, je suis essoufflée. Et déjà gonflée de culpabilité.
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyDim 1 Juil 2018 - 19:19

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I think that God is gonna have to kill me twice


C’est une chape de plomb qui me tombe sur les épaules. C’est comme si je n’étais pas dans la bonne vie, dans le bon corps. En arrivant dans notre appartement, je savais que cette soirée ne serait pas normale. Bien au contraire. A l’instant même où j’ai vue cette salope de Lidia se battre avec ma Poppy, j’ai compris que cette fin de journée allait me rendre complètement dingue, surtout en sentant le doux fumé de ce qu’était en train de préparer ma lionne. Putain, c’est comme si on venait de me donner un coup sec dans la nuque. J’ai l’impression de plus avoir les yeux en face des trous. D’être complètement sonné. Ce qui se passe me semble incohérent. Je suis dans une putain de dimension parallèle ma parole ?! C’est la première fois de ma vie que je me livre autant sur ce que je ressens. Ca ne me ressemble absolument pas. Je ne suis absolument pas le genre d’homme à dire ce qui le tracasse, ce qui ne va pas, ni ce qu’il ressent au fond de lui. Cependant, je sens que Poppy a vraiment besoin que je parle, que j’ouvre ma foutue bouche pour lui dire les choses qu’elle veut entendre. Le seul soucis, c’est que je suis incapable de savoir ce que je dois dire. Et les mots qui sortent de ma bouche ne semblent pas la convaincre. Puisque soudain, elle se tourne et sans que je n’ai le temps de me préparer, sa main s’abat avec violence sur ma joue. La gifle est cinglante, elle me surprend et ma tête vole sur le côté. La brulure de son geste sur ma joue échauffe ma peau qui me picote. Je garde la tête sur le côté quelque chose. Dans l’incompréhension la plus totale. J’ai l’habitude de faire des conneries. De me battre. Ce n’est pas la gifle en elle-même qui me couillonne. C’est le fait que ce soit Poppy qui me l’assène. Nous nous sommes déjà frappés plusieurs fois. D’ordinaire nos gestes ne sont pas violents, ni dans le but de faire mal. Nous avions pour habitude de nous bagarrer. Mais aujourd’hui, ce geste est différent des autres. Poppy ne cherche pas à démarrer une petite bagarre pour le plaisir, elle ne s’apprête pas à courir dans l’appart’ et ne s’attend pas à ce que je la poursuive pour l’attraper et la jeter sur notre canapé. Non, cette idée est bien loin de sa petite tête blonde. La rage qui se peint sur son visage me laisse carrément interdit. Je ne comprends pas du tout ce qui se passe. Ca parait con. J’ai l’impression de ne rien comprendre, tout le temps. Mais tout ceci est nouveau. Cette situation avec Poppy, notre vie à deux… tout cela m’est totalement inconnu. D’où mon incompréhension sur toutes les situations un peu inédites.

« Tu crois que ça s'apprend, Stan ? Tu veux quoi, que je te donne des bouquins à potasser ? ... Ouais, qu'est-ce que t'en penses, je peux te donner des cours particuliers tous les mercredis après-midi, t'auras droit a un examen pour voir si ta petite tête a compris... » Je redresse la tête pour lui faire face réellement. Ses yeux devenus noirs sont plantés dans les miens. Ses mots sont cinglants, tout comme sa gifle. Je serre les mâchoires. Alors c’est ça ? Elle a juste besoin de m’en mettre pleins la gueule pour me montrer que je suis qu’un pauvre con ? Alors qu’elle y aille. J’ai l’habitude d’encaisser. J’ai fait ça toute ma putain de vie. Son index se presse contre mon front et elle pousse ma tête, comme si elle tentait de faire rentrer ses foutues paroles dans mon crâne. Elle est insolente. Comme elle ne l’a jamais été avec moi. Ma respiration s’accélère. J’ai du mal à respirer en réalité. Mon coeur tambourine tellement dans ma poitrine que j’ai l’impression qu’il prend toute la place dans ma cage thoracique, réduisant la taille de mes poumons jusqu’à ce qu’ils ressemblent à deux petits pois. Je tremble aussi, comme Poppy. Sa main vibre devant mes yeux mais je ne fixe rien d’autre que ses yeux sombres. « Je sais pas, Stan, l'amour c'est juste pas un truc qui s'explique, si t'as besoin que je t'explique, peut-être qu'en effet, 'je te correspond pas'. » Elle me renvoie mes propres paroles à la gueule. J’ai envie de me boucher les oreilles comme un foutu gamin. Tout simplement parce que je veux pas entendre ces mots là sortir de la bouche de ma Poppy. Ca me rend dingue. Malade. J’ai mes entrailles qui me hurlent de faire quelque chose. De ne pas laisser les choses s’envenimer comme ça. Mais je ne fais rien. Je reste là, les poings serrés contre mon corps, la poitrine qui se comprime, les entrailles qui se tordent et le regard aussi noir que celui de Poppy. « Tout ne m'appartient pas, Stan, tu me caches trop de trucs, j'arrive pas à te croire, j'arrive pas à penser que je suis tout ce que tu veux. Parfois j'ai l'impression de te connaître par coeur, et d'autres, je me confronte à un homme dont je ne connais que la vie qu'il mène avec moi. Comment je peux savoir putain, t'as un background qui dépasse l'entendement et jamais tu ne m'en as prononcé un mot. Moi je suis entière avec toi, tu connais jusqu'à la moindre faiblesse, jusqu'au moindre souvenir, moi je t'appartiens. Toi tu ne m'appartiendras jamais, Stan, parce que malgré que je t'aie tout donné, je suis toujours face à un inconnu. » Ses mots me font bien plus mal que je ne le voudrais. Je suis à deux doigts de chialer comme un putain de gosse. Je suis partagé entre l’envie de me foutre en boule par terre et pleurer, et l’envie de tout foutre en l’air autour de moi. Poppy ne sait pas. Elle sait pas par quoi je suis passé et pourquoi j’ai pas envie de lui parler de toute cette noirceur qui me ronge. Elle comprend pas que je suis entièrement à elle. Dans la mesure du possible. Elle ne sait pas qu’elle possède chaque partie de mon âme qui n’a pas encore été détruite par les démons de mon passé. Il faut vraiment que je me casse d’ici avant de faire une connerie. Son regard, son doigt contre mon front, tout me brûle. Il faut que je rompe le contact avant de crever à ses pieds. Je me recule avant de me détourner et de fuir. Comme toujours lorsqu’il s’agit de Poppy. Le petit garçon qui vit encore en moi, reclus dans son coin sombre, sort alors pour prendre les commandes de mon être. Il fuit parce qu’il n’est capable que de ça. Ou alors, il reste et encaisse. Parce que c’est tout ce qu’il connait pour rester en vie. Aujourd’hui cependant, il décide de fuir parce que c’est moins douloureux. Ca fait moins mal que d’encaisser les coups. Il a trop souffert. Il a trop mal. Son petit corps est recroquevillé tant tout ses membres, ses os, ont été brisés à de nombreuses reprises. Et il court quand même, loin. Loin de tout ce qui peut lui faire ressentir trop de choses. Là maintenant, c’est ce Stan là qui se trouve dans la pièce. C’est le Stan faible et détruit. Poppy a réussit à le faire sortir. Mais elle ne le verra pas. Parce que je me barre. Au moins le temps que ce Stan là rentre de nouveau dans son coin sombre.

Mes enjambées sont grandes. Plus vite j’aurai quitté les lieux, me ce sera pour tout le monde. En quelques secondes à peine j’ai abandonné Poppy dans la cuisine et je me retrouve dans le hall d’entrée. Je sens encore la rage de Poppy m’effleurer la peau, me brûler le dos. Et ma propre haine qui m’étreint le coeur. J’en veux à la Terre entière. Mes poings sont si serrés que j’en ai mal dans les poignets. Il faut que j’agisse. La tension qui tend mon corps est trop élevée. Le petit garçon apeuré se bat en duel avec le Stan violent et plein de rancoeur. Et alors que je réalise qu’il est peut-être temps d’affronter mes démons, je m’arrête net. De quoi ai-je vraiment envie ? Suis-je vraiment sur de quitter cet appartement et donc de tirer un grand trait sur ma relation avec Poppy ? Suis-je prêt à devoir tout recommencer parce que je suis un putain de faible ? Mon poing s’abat sur le mur le plus proche. La douleur qui irradie dans mon poignet me remet rapidement les idées en place et renvoie le petit Stan dans les limbes. [i]J’ai pas besoin de toi aujourd’hui.[/ï] Je retourne avec rage et fonce droit sur Poppy avant de l’attraper par les épaules et de la secouer :  « Parce que tu crois que ça me plait, à moi, de pas pouvoir te parler des tonnes de merdes que je traine derrière moi ? Tu crois que ça me plait de pas savoir ce que ça fait d’aimer et d’être aimé ? J’suis qu’un putain de gamin quand il s’agit de sentiments. Même les gosses de huit ans sont plus calés que moi. J’ai jamais connu ça Ok ? Alors ouais, fous-toi de ma gueule si ça te chante Poppy. Pense que je te prends pour une conne si ça te chante. Vas-y donne moi des cours avec des interros… Ce sera toujours mieux que rien… qu’est-ce-que t’attends putain ?! » je hurle à quelques centimètres de son visage avant de relâcher ses épaules avec force, la faisant reculer légèrement. Je détourne le regard, à bout de souffle. C’est la première fois…  « Tu veux savoir ? Tu veux tremper dans ma merde ? C’est quoi ? Un putain de besoin de tout connaitre de moi pour prouver que t’es celle qui compte le plus pour moi ? Pas besoin. C’est déjà le cas. Ou peut-être que t’es juste super curieuse ? C’est ça ? Tu veux savoir pourquoi je fais des cauchemars chaque nuit ? Pourquoi je hurle à la mort ? T’sais quoi, je voulais te protéger de toute cette noirceur. Et je voulais aussi me protéger. Parce que toute cette daube est pas bonne pour moi. Mais puisque tu veux tant savoir… » Je lui tourne le dos en me prenant la tête entre les mains. Les images font irruptions dans ma tête. Tout remonte à la surface. Comme si en lui disant tout ça, j’avais fissuré le mur que je m’étais efforcé de construire entre mon passé et mon présent.  « J’ai été abandonné à la naissance, puis recueilli pas une super famille qui a d’abord trouvé ça amusant de me rouer de coups. Mais c’était pas suffisant, alors ils ont brisé chaque partie de mon putain de corps. Jusqu’à ce que ça non pus, ce ne soit plus suffisant. Alors ils sont passés aux choses sérieuses. Ce leur procurait beaucoup de plaisir. Tant de plaisir qu’ils s’en sont directement pris à mes parties intimes. Ils m’ont violé, je ne sais combien de fois. En en faisant profiter toute la famille. Et les amis de la famille… Je te passe les détails bébé. Je te dis les grandes lignes. Alors, ça y est, tu me connais mieux maintenant ? T’as moins l’impression de faire face à un étranger ? » La boule qui s’est formée dans ma gorge a rendue ma voix rauque. Et mes yeux qui me brulent laissent échapper plusieurs larmes que j’essuie rageusement. C’était ça qu’elle attendait ? Je tremble de tout mon être. De rage, de peur, de pleins de choses.
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyDim 1 Juil 2018 - 19:21

lux & stanislas

I think that God is gonna have to kill me twice


C'est la première fois. C'est la toute première fois que je vois physiquement ce que des mots peuvent faire de quelqu'un. Ses yeux sont dans les miens, pourtant je vois l'impact de mes mots sur le corps de Stan, c'est comme si je l'avais roué de coup, sans avoir bouger d'un pouce, je vois ses épaules, ses mains, ses jambes, mais surtout son visage s'impacter de la violence dont j'ai fait preuve. J'ai déjà envie de me mettre à genoux pour m'excuser, mais pourquoi je ne le fais pas ? Pourquoi je suis si immobile d'un coup ? Pourquoi je n'arrive plus ouvrir la bouche ? C'est quoi ce mutisme soudain dans lequel je m'enferme ? Je me sens hors de mon corps, incapable d'en reprendre les rennes. Ce n'est déjà pas moi qui l'ai giflé plus tôt, non, c'est une autre Poppy, une Poppy en colère contre le monde qui n'est pas celle que je veux être devant Stan. Non, non, je m'étais toujours promis, ça devait rester un jeu, juste un jeu. Pourquoi étais-je capable de tant d'atrocités envers la personne qui me faisait le plus de bien sur cette planète ? Même si cela me tourmentait, je n'avais pas à le lui dire de cette manière, il y avait tout un tas d'autres paroles à avoir, plutôt que cette diarrhée verbale qui venait de franchir mes lèvres. Dans les yeux de Stan, j'avais l'impression de voir le reste de ce qu'il était, le reste de ce que nous nous battions tous les deux à garder entier. Je venais de briser le reste de ce que Stan avait. Ce petit bout fragile de confiance en autrui, alors que tout le reste lui semblait foutu. J'avais anéanti Stan, je le sentais, il ne montrait d'abord rien, mais dans les petits détails de son être, je le voyais. Et il était trop tard pour en recoller les morceaux.

Tout doucement dans mon esprit, je compris alors. Je compris ce que j'avais fait, pourquoi je l'avais fait. Depuis notre rencontre, j'avais toujours poussé Stan à bout, je l'avais toujours poussé dans ses derniers retranchements. Je l'avais chiffonné, malmené, je l'avais secoué, agité, je l'avais mis à l'envers, à l'endroit et l'avait fait tourner dans tous les sens. J'avais tout tenté. J'avais cherché, cherché et cherché encore. La faille. Cette faille là, quelque part. Cette faille qui ferait qu'il allait me laisser tomber. M'abandonner. J'avais fait les choses les plus horribles, je lui avais dit des mots cruels, lourds. Et pourtant il était toujours là. Alors aujourd'hui, c'était l'épreuve de trop. Je le sentais, je le sentais à l'instar de mon corps entier qui commençait à se briser. Mon coeur bat, bat si vite, si fort dans ma poitrine qu'il défonce ma cage thoracique. Jusqu'à ce qu'il s'arrête. Ca y est. C'était le point de non-retour. Stan s'est détourné de moi, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, a disparu de ma vue. Stan est parti. Je devrais ressentir un soulagement non ? De le voir arriver au stade auquel je l'ai poussé ? Mais non, une profonde panique et une solitude violente s'abat sur mes épaules. Reviens-moi. Je plaque mes mains sur ma bouche, les yeux écarquillés, mes oreilles guettent. Elles guettent le claquement de la porte qui mettra fin à ma plus belle histoire que j'ai piétinée sans ménagement, sur laquelle j'ai craché, à laquelle j'ai foutu le feu. Mes jambes flageolent, je crois que je vais tomber. Me laisse pas. Mais le seul bruit que j'entends c'est le son caractéristique de son poing qui s'abat dans un mur, je l'ai si souvent entendu, si souvent expérimenté, cette rage. Reviens-moi !

Quand Stan reparaît, mon coeur manque un nouveau battement, je le vois se diriger droit vers moi et me recroqueville tandis que ses mains enserrent mes épaules. Je suis tétanisée, les mains toujours devant la bouche, je laisse échapper un petit gémissement tandis qu'il me secoue comme un prunier. « Parce que tu crois que ça me plait, à moi, de pas pouvoir te parler des tonnes de merdes que je traine derrière moi ? Tu crois que ça me plait de pas savoir ce que ça fait d’aimer et d’être aimé ? J’suis qu’un putain de gamin quand il s’agit de sentiments. Même les gosses de huit ans sont plus calés que moi. J’ai jamais connu ça Ok ? Alors ouais, fous-toi de ma gueule si ça te chante Poppy. Pense que je te prends pour une conne si ça te chante. Vas-y donne moi des cours avec des interros… Ce sera toujours mieux que rien… qu’est-ce-que t’attends putain ?! » Ses hurlements sont plus facile à supporter que ses silences. Sa présence, aussi violente soit-elle, est toujours préférable à sa disparition. Je voudrais les mots, je voudrais pouvoir mais je n'y arrive pas... J'ai ouvert des vannes que je suis dans l'incapacité de fermer, je me sens impuissante, je n'ai plus qu'à subir les flots intarissables de la rage et la peur de Stan. Cette peur qui font qu'il a toujours cette part d'enfant perdu en lui, cette part d'enfant brisé. Mais qu'ai-je fait ? Qu'ai-je fait ? Je ne voulais pas t'abandonner. Moi qui me croyait pourtant si encline à le sauver, à lui garder la tête hors de l'eau, depuis quand étais-je juste devenue son bourreau ? Depuis quand je lui maintenais la tête sous la surface d'un bras ferme et sans pitié ?

Stan détourne le regard, mes bras tombent le long de mon corps, je suffoque mais en silence, je dois assumer les conséquences de mes actes, je ne peux pas le laisser s'interrompre, ce serait une erreur fatale de plus.  « Tu veux savoir ? Tu veux tremper dans ma merde ? C’est quoi ? Un putain de besoin de tout connaitre de moi pour prouver que t’es celle qui compte le plus pour moi ? Pas besoin. C’est déjà le cas. Ou peut-être que t’es juste super curieuse ? C’est ça ? Tu veux savoir pourquoi je fais des cauchemars chaque nuit ? Pourquoi je hurle à la mort ? T’sais quoi, je voulais te protéger de toute cette noirceur. Et je voulais aussi me protéger. Parce que toute cette daube est pas bonne pour moi. Mais puisque tu veux tant savoir… » Des milliards d'aiguilles se fichent en plein dans mon coeur. Le fait qu'il ne puisse penser que le quart de ses paroles me détruit. De la curiosité ? Ce n'est pas un sentiment aussi malsain. Je ne veux pas prouver ça... Enfin si... Mais pas comme ça. Non, c'est pas ça que je veux, c'est pas ça. Ce que je veux c'est porter un peu de ta souffrance, si je suis pas là pour ça... à quoi je sers ? Je ne suis qu'une poupée inutile juste là pour se plaindre et faire ses crises, mais jamais pour te soutenir, pour te soutenir comme tu le mériterais.  « J’ai été abandonné à la naissance, puis recueilli pas une super famille qui a d’abord trouvé ça amusant de me rouer de coups. Mais c’était pas suffisant, alors ils ont brisé chaque partie de mon putain de corps. Jusqu’à ce que ça non pus, ce ne soit plus suffisant. Alors ils sont passés aux choses sérieuses. Ce leur procurait beaucoup de plaisir. Tant de plaisir qu’ils s’en sont directement pris à mes parties intimes. Ils m’ont violé, je ne sais combien de fois. En en faisant profiter toute la famille. Et les amis de la famille… Je te passe les détails bébé. Je te dis les grandes lignes. Alors, ça y est, tu me connais mieux maintenant ? T’as moins l’impression de faire face à un étranger ? » Je reste quelques secondes pétrifiées à ces mots, tant ses révélations sont à milles lieues de mes suppositions, cela dépasse même l'entendement. Dans ma gorge, une boule infernale s'est formée, m'étouffant, tandis que des larmes brouillent mes yeux. Je ne suis qu'un monstre de plus dans la vie de Stan, juste qu'une succube qui dévore les restes de ce corps meurtris par son passé. J'enfouis mon visage dans mes mains, tétanisée, je me sens si impuissante, j'ai l'impression de le moindre de mes contacts le détruirait, je n'ose pas même regarder son dos, je me sens si pitoyable avec mes problèmes de gamine, je n'ai jamais assuré, je n'ai jamais su apaiser. Comment apaiser de telles horreurs ? Comment lui répondre ? Que lui dire ?

Mais le silence est trop pesant, soudain un déclic se fait en moi. Stan est là. Stan ne m'a pas claqué la porte, Stan est revenu vers moi, Stan m'a parlé. Stan m'aime. A sa façon d'homme brisé, mais il vient de prouver toute ces ridicules choses que je lui demandais. Il a été plus loin que tout, il s'est confessé. Mon silence est une torture que je n'ai pas le droit de lui faire endurer, pas après les efforts. Pas après tout ça. Je redresse la tête et regarde se dos tremblant face à moi, et j'avance d'un pas. Ma main hésite un instant en l'air et se pose finalement délicatement sur son dos. « Stan... » dis-je d'une voix enrouée par l'émotion. Je ne le mérite tellement pas. Mais c'est pourtant moi qu'il a choisie, je me dois d'être à la hauteur, je me dois de me battre pour lui. «  Je suis désolée. » J'espère que Stan comprend la profondeur de mes mots, parce qu'en vrai je m'excuse pour tout, je m'excuse pour mes agissements, mes exigences puériles, je m'excuse pour cette douloureuse expérience de m'avoir pour meilleure amie et amante, mais aussi je suis désolée... Désolée de ne pas avoir compris les signaux, de ne pas les avoir accepté assez tôt, de ne pas l'avoir aimé sans condition, de ne pas avoir su être là pour de vrai plus tôt. Je contourne son corps meurtris par ses propres révélations, pour voir son visage en face. Je sais qu'il ne veut pas me regarder, parce que c'est trop difficile. Mais mes yeux cherchent les siens, Ma main glisse délicatement sur sa joue, voir ce visage si défait me détruit. J'ai tellement de rage en moi, dirigée cette fois vers ces personnes qui l'ont détruit. Je n'arrive plus à parler, une larme coule le long de ma joue, je n'arrive plus à les retenir, alors que putain, j'ai pas le droit de pleurer devant lui, pas le droit bordel. Pourtant mes yeux humides se perdent dans les siens, ma main posée sur cette joue que j'ai giflé plus tôt. Je n'ose pas l'embrasser, je n'ai aucun mot pour lui dire tout ce que je ressens. Alors une fois de plus, je souffle, fermant les yeux et baissant la tête :  « Je suis désolée Stan... J'ai été trop loin... Je ... Je voulais pas te... » Te quoi au juste ? Te faire tant de mal ? Te détruire encore plus ? « Je t'aime, putain. Ça me dévore toute entière et me rend tellement cruelle... » Je coupe le contact avec son visage et baisse les yeux, incapable de donner mot à tous les sensations. Je me sens comme un monstre, et ne sais plus comment agir. « J'arriverai jamais à réparer tout ça. Jamais je pourrais apaiser toutes ces horreurs. Mais t'aimer, j'peux le faire... » Je souffle, mes mots se perdent dans un sanglot, incapable de le retenir davantage. Mon coeur s'est fichu en l'air, je ne peux plus fermer les yeux sans imaginer toutes ces horreurs. C'est à mon tour de respecter la bulle de Stan, à mon tour d'attendre qu'il ait la force de faire un pas vers moi. Il ne m'a jamais semblé plus volatile, et malgré ses révélations, il ne m'a jamais semblé si loin de moi.
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyDim 1 Juil 2018 - 19:23

lux & stanislas

I think that God is gonna have to kill me twice


Je ne sais pas ce qu’il se passe dans mon corps à ce moment là. Tout ce que je ressens est indescriptible, tout se mêle et s’emmêle. La tempête de mes émotions ravage l’intégralité de mon être et de mon âme. Je suis ébranlé par la situation. Je n’ai jamais parlé de mon passé à qui que ce soit. Personne n’est au courant des sévices qui ont rythmé ma vie. Aucun putain d’humain sur cette saloperie de Terre ne sait ce que j’ai vécu durant toutes ces années. Et c’est très certainement ce silence qui aujourd’hui me ronge de l’intérieur, qui fait que chacune nuit j’ai l’impression de mourir à nouveau sous les coups de ces êtres inhumains qui m’ont recueillis. Parfois encore je me demande si tout ça est réel. Si ce ne sont pas des images que je me suis construites dans mon esprit d’enfant, comme pour combler le vide que mes géniteurs ont laissé en moi. Puis, rapidement, j’efface cette foutue hypothèse. Je n’aurais pas pu inventer tout ça et toute cette douleur que je ressens encore maintenant. Non, j’ai bel et bien vécu cet enfer, et je sais que je ne suis pas le seul. Je me demande simplement comme des « humains » peuvent-ils être capables d’autant d’atrocités ? Comment peuvent-ils être si cruels et inhumains ? Les souvenirs me reviennent en mémoire, et j’ai l’impression de me retrouver à nouveau dans cette maison insalubre qui m’a hébergée avec ses murs décrépis, ses tapisseries moisies, l’odeur de pourrit qui régnait dans toute la maison. Et je sens encore toutes ces odeurs immondes, de pourri, de moisi, âcres qui me prennent à la gorge. Je revois encore ces gros porcs s’approcher de moi, avec leurs vieilles fringues toutes tâchées de bouffe. Leurs haleines putrides sur mon visage. Je frissonne violemment. Je ne dois pas me laisser entrainer dans ces eaux troubles, pourtant je me sens happés par toute cette merde. Mes démons me ligotent les pieds pour m’entrainer toujours plus profondément. La main que pose Poppy dans mon dos me fait sursauter. Je me mélange entre mes cauchemars et la réalité. « Stan... » Sa voix est tellement différente d’il y a quelques minutes. Voilà que son regard a changé. Je le sais. Je suffoque. Je glisse une main sur ma gorge, comme si ce geste allait m’aider à respirer. Pourtant, ce n’est pas lorsque mes doigts effleurent ma peau, ni quand j’inspire longuement que j’ai l’impression que l’air entre à nouveau dans mes poumons, c’est seulement lorsque Poppy fait le tour de moi pour me faire face. Lorsque ses yeux rougis par l’horreur de mes paroles plongent dans les miens. Ce n’est qu’à ce foutu moment que j’ai l’impression qu’elle attrape ma main pour me tirer hors de l’eau. Les larmes ruissèlent sur mes joues, je ne peux plus rien retenir. Je suis faible après tout. Il est grand temps de le montrer à Poppy. Ca ne sert plus à rien que je me cache. Sa main glisse sur ma joue humide. Je suis perdu. Ma main lâche ma gorge pour retomber mollement le long de mon corps. Je suis littéralement vidé pourtant en moi, le melting-pot de mes émotions gronde et ravage tout sur son passage. Tout mon corps tremble tant ce que je ressens est violent. Mes yeux scrutent le visage défait de Poppy. Elle est ébranlée par ce que je viens de lui jeter au visage. Elle m’y a poussé. Elle ne peut s’en vouloir qu’à elle-même. Pourtant lorsque je vois rouler cette larme sur sa joue maquillée, je ne peux m’empêcher de porter la main à son visage pour essuyer la perle salée de mon pouce. Voilà ce que je voulais éviter. Je ne voulais pas lire la pitié dans son regard. Je devais être l’homme fort, celui que rien ne touche, n’atteint. Parce que je suis pas faible. Je suis fort. Aussi fort que le roc, que l’acier. « Je suis désolée Stan... J'ai été trop loin... Je ... Je voulais pas te... » souffle-t-elle en baissant la tête. Honteuse, je le sais. La voilà qui regrette les paroles dures qu’elle a eu quelques minutes auparavant. Mais je ne veux pas de cette Poppy là. Je veux la Poppy qui me hurle dessus. Je refuse de voir celle qui s’excuse parce qu’à présent elle est au courant de ce que je suis au fond. Je veux la Poppy qui assume, la tête haute, d’avoir été une vraie salope avec moi. Mais est-ce-que je lui en veux vraiment ? Non. Je ne pense pas. Il fallait que ça sorte. J’aurais voulu lui dire plus tôt mais … « Je t'aime, putain. Ça me dévore toute entière et me rend tellement cruelle... » Cruelle. C’est le cas de le dire. Mais j’ai toujours su que ça finirait comme ça. Poppy est sanguine sous ses airs de jeune fille pleine de vie. Elle fonce dans le tas jusqu’à ce qu’elle ait eu ce qu’elle désirait. Aujourd’hui j’étais le tas. Et elle a eu ce qu’elle voulait. La vérité sur mon passé. « J'arriverai jamais à réparer tout ça. Jamais je pourrais apaiser toutes ces horreurs. Mais t'aimer, j'peux le faire... » Entendre ces mots me gonfle le coeur. Et même si je voudrais lui répondre la même chose, même si je voudrais profiter de ce moment, je n’arrive pas à effacer les images qui hantent mon esprit. Les vannes sont ouvertes et je suis incapable de fuir cette fois. Le petit garçon apeuré que je suis est coincé dans un coin, les yeux écarquillés, les mains plaquées sur sa bouche pour ne pas hurler de peur. Ma main attrape à nouveau le menton de Poppy pour l’obliger à redresser la tête, à me regarder. A regarder ce qu’elle a fait.  « Je suis brisé Poppy. Je l’ai toujours été. Tu pourras jamais me réparer. Mais tu vois, j’ai jamais rien dit non seulement parce que je voulais pas que tout ça, mes démons, déteignent sur toi. Parce que je ne voulais pas voir cette pitié dans tes yeux… » je lui dis d’une voix rendue éraillée par l’émotion. Je me livre comme je ne l’ai jamais fait. Et c’est étrange.  « Je ne l’ai jamais vue une seule fois depuis qu’on se connait… ce n’est pas aujourd’hui que je veux la voir. T’as pas le droit de me regarder comme si j’étais un foutu chiot maltraité Ok ?! Et voilà pourquoi je ne voulais rien dire, ni à toi, ni à personne. Je veux pas qu’on se rende compte à quel point je suis foutu, fragile et brisé putain. Je suis un putain de faible Poppy… maintenant t’es au courant. J’suis pas aussi fort que je le laisse paraitre. J’suis en milles morceaux, depuis des années, des millénaires. » Et ce terminé pour moi. Personne ne pourra jamais me réparer ou faire quoi que ce soit pour me remettre d’aplomb. Seulement me rendre la vie meilleure, comme l’a toujours fait Poppy. Sa présence suffit à me calmer et m’apaiser. Depuis que nous passons toutes nos nuits ensemble je n’ai pas refait une seule terreur nocturne. Elle a réussi à tenir éloigné tous mes cauchemars. Peut-être que maintenant que les vannes sont ouvertes cependant, elle ne pourra plus être la gardienne de mes nuits. D’autant plus que c’est elle qui a massacré ma muraille à grands coups de pioche. Je m’écarte un peu d’elle pour venir me caler contre le plan de travail. Je me sens fébrile, comme si mes jambes pouvaient me lâcher à tout moment.  « T’es la seule à être au courant Poppy. Personne n’a jamais su quoi que ce soit à propos de mon passé tumultueux et je me suis évertué à l’enfouir au plus profond de mon âme. Mais t’as réussi à le faire ressortir, c’est surement parce que… je sais pas… je tiens beaucoup, beaucoup, trop à toi. D’ordinaire, dès que les questions sur mon passé deviennent trop insistantes, je me barre, littéralement. Et là… j’ai essayé de fuir, comme je le fais toujours. C’est plus simple. Moins d’emmerdes. Personne n’a besoin de savoir par quoi je suis passé. Qui m’a façonné et comment. Je voulais me barrer Poppy. Franchement. Parce que faire ressortir cette merde c’est ce qu’il y a de pire pour moi… Enfin jusqu’à toi. En fait, partir loin de toi, c’est ce qui peut me détruire. Même si j’ai eu envie de tout plaquer à la seconde où tu as remis mon passé sur la table, j’ai pas pu. J’peux pas vivre loin de toi Poppy. Et si y’a que mon passé qui te pose problème, alors allons-y… parlons-en, maintenant que le sujet est lancé. » Je dis en haussant les épaules avant de croiser les bras sur mon torse. Il est temps de mettre les choses à plat. Je refuse d’être un étranger aux yeux de Poppy plus longtemps. Si je dois lui étaler toute ma fabuleuse histoire, alors je le ferai, si seulement nous permet de poser les fondations de notre relation.  « J’pense que déjà le fait d’être abandonné ne m’a pas aidé. J’ai un gros problème avec les relations. Comme mes parents n’ont pas pu s’attacher à moi, je suis certain que personne ne peut ressentir quoi que ce soit de fort pour moi. Donc je fais pareil. Je ne m’attache pas parce que je ne veux pas avoir mal. Avec toi par contre… j’ai pas été capable de me retenir. Tu m’as chopé en plein vol. Même si j’avais voulu fuir, tu m’aurais pas laissé faire. Parfois je regrette, parce que je suis pas prêt à douiller encore une fois. Et tous les jours je me demande dans combien de temps tu vas prendre tes affaires et me laisser sur la touche, comme mes parents l’ont fait. » Lorsque je lui avoue mes craintes, mon corps est toujours parcouru de violents tremblements qui se font ressentir dans ma voix éraillée et chevrotante. Je suis loin du Stan sûr de lui que je suis d’ordinaire avec Poppy. Voilà qui je suis vraiment.
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyLun 2 Juil 2018 - 21:07

lux & stanislas

I think that God is gonna have to kill me twice


C'est tellement surréaliste. J'ai presque du mal à accaparer toutes ces informations dans mon petit cerveau. Je suis face à cet homme, cet homme que je vois brisé depuis des années. Depuis des années je le vois trainer cette ombre trop grande et trop lourde à porter. Depuis des années, j'attends derrière lui la permission de pouvoir l'aider à la porter. Mais c'est comme les vidéos choc que l'on voit sur internet. On a du mal à réaliser que c'est vraiment en train de se passer. Définir la violence de l'homme, comprendre que cela arrive réellement. Que c'est la réalité de tant de personnes pendant cet instant. On retombe un peu sur terre, on redéfinit sa notion de réalité, on réalise la chance qu'on a et qu'on ne peut pas se plaindre, parce que quelque part dans le monde, il y a « ça » qui est en train de se passer. On a tellement l'impression que cela n'arrive qu'aux autres alors que finalement, ça passe naturellement la porte de notre maison. Pour la première fois depuis ces années à aimer ce mec, ces années à en être la meilleure amie, pour la première fois je peux mettre des mots sur ce qu'il y a de brisé dans son regard. Pour la première fois, je peux voir ce que devient un rescapé de ces maltraitances. Ma foi en l'humanité s'en retrouve tellement affectée, d'autant que cette abomination est arrivée à l'être que j'aime le plus sur cette putain de planète. Stanislas Coleman, ce gosse abandonné, à qui l'on a arraché son enfance. On l'a forcé à grandir trop vite et trop mal. Pendant que je mâchais des popcorn devant des films nuls avec mon frère, insouciante et rieuse, lui évaluait déjà la cruauté de l'être humain. Lui subissait des abus que j'ai peine à imaginer, et heureusement parce que cela me donne la nausée. Cela me remplit de rage et d'un sentiment indescriptible de douleur mêlé à de la peine. J'aurais voulu être la soeur qui l'aurait soutenu, j'aurais voulu être la mère qui l'aie recueilli, j'aurais voulu être l'amour qui lui a tant fait défaut. Je vois sur sa peau les blessures qu'ont laissés ces enfoirés. Cela se dessine telles des racines qui s'accrochent à son cou, à ses poignets, ses chevilles et l'empêchent d'avancer. Je vois son coeur maladif sous leur poison, tenter un dernier battement désespéré.

La culpabilité est là, bien sûr, je ne me pardonnerai sans doute jamais la violence dont j'ai du faire preuve pour l'aider à parler. Sans cela, l'aurait-il fait un jour ? Mais malgré ce poids ignoble sur mes épaules, je suis prête à l'affronter, je ne vais pas endosser la culpabilité d'actes barbares et inhumains qui l'ont brisé. Ce n'est pas comme ça que je pourrais l'aider. Aucun mot, aucun ne pourrait apaiser ou effacer toutes ces années d'abomination. Mais je peux être là pour apaiser son avenir. Lui qui s'était tant fermé, a fini par s'ouvrir, difficilement, au prix d'une dispute surréaliste, mais les mots avaient été prononcés. Et j'étais prête à faire tout ce qui était en mon pouvoir pour remplir le vide béant qu'il croyait s'étendre dans sa poitrine. Je voulais me blottir dans son coeur, le serrer pour le réchauffer. Lui prouver. Lui prouver que même s'il aimait maladroitement, il était capable d'amour, et que ça c'était une grande victoire contre ces enfoirés qui avaient tenter de tout bouffer, de tout tuer. De tout détruire sur leur passage. Il restait quelque chose de bon de lui, même s'il n'arrivait à le comprendre.

Malgré la cruauté dont j'ai fait peur, Stan efface les larmes qui coulent malgré moi le long de mes joues, même si je ne les mérite pas, même si j'ai honte d'avoir l'audace de les laisser tomber. Il est toujours aussi tendre, aussi authentiquement doux avec moi. Les pensées se bousculent, les remparts de ce que je croyais savoir se sont effondrés et je ne suis là que pour constater les dégâts et tenter de réussir à faire quelque chose, à penser quelque chose qui reste un minimum construit. Il relève mon visage, je vois son visage déformé par toutes ces révélations qu'il vient de me faire, il me force à faire le constat des dégâts laissés par le typhon Lux.   « Je suis brisé Poppy. Je l’ai toujours été. Tu pourras jamais me réparer. Mais tu vois, j’ai jamais rien dit non seulement parce que je voulais pas que tout ça, mes démons, déteignent sur toi. Parce que je ne voulais pas voir cette pitié dans tes yeux… » Je secoue la tête légèrement. Il ne peut pas comprendre qu'il ne s'agit pas de pitié. Malgré tout, mon coeur souffle un peu, car malgré la situation, Stan continue de m'appeler Poppy. Il continue à être celui... Celui-là. Celui qui se moque de mon second prénom au point de l'utiliser pour surnom. Celui qui ne change pas, même quand je lui défonce le coeur à coup de burin. Cette pensée me fait lâcher un sanglot tandis qu'une vague de larme incontrôlée s'échappe de mes yeux. Je le réparerais jamais, je sais, mais je suis prête à lui mettre des pansements et plein de mercurochrome. Des pansements avec des motifs licornes.  « Je ne l’ai jamais vue une seule fois depuis qu’on se connait… ce n’est pas aujourd’hui que je veux la voir. T’as pas le droit de me regarder comme si j’étais un foutu chiot maltraité Ok ?! Et voilà pourquoi je ne voulais rien dire, ni à toi, ni à personne. Je veux pas qu’on se rende compte à quel point je suis foutu, fragile et brisé putain. Je suis un putain de faible Poppy… maintenant t’es au courant. J’suis pas aussi fort que je le laisse paraitre. J’suis en milles morceaux, depuis des années, des millénaires. » Je voudrais enfoncer mon visage dans mes mains, pour cacher la vérité dans mes yeux, celle qui dit qu'un millier d'éclats de verre est en train de se ficher en plein mon putain de coeur. Je sais qu'il est pas aussi fort qu'il y parait, il comprend pas que je l'ai toujours su, que j'attendais juste le moment où je pourrais comprendre d'où venait cette fragilité qui le pousse à être tel qu'il est. Je le prends pas plus comme un chiot maltraité qu'hier, je le prends que comme un homme de plus sur cette putain de planète à avoir fait les frais de psychopathes sans coeur qui devraient crever dans les pires souffrances.


Stan s'éloigne de moi, j'ai l'impression de mourir et paradoxalement de respirer un peu.   « T’es la seule à être au courant Poppy. Personne n’a jamais su quoi que ce soit à propos de mon passé tumultueux et je me suis évertué à l’enfouir au plus profond de mon âme. Mais t’as réussi à le faire ressortir, c’est surement parce que… je sais pas… je tiens beaucoup, beaucoup, trop à toi. D’ordinaire, dès que les questions sur mon passé deviennent trop insistantes, je me barre, littéralement. Et là… j’ai essayé de fuir, comme je le fais toujours. C’est plus simple. Moins d’emmerdes. Personne n’a besoin de savoir par quoi je suis passé. Qui m’a façonné et comment. Je voulais me barrer Poppy. Franchement. Parce que faire ressortir cette merde c’est ce qu’il y a de pire pour moi… Enfin jusqu’à toi. En fait, partir loin de toi, c’est ce qui peut me détruire. Même si j’ai eu envie de tout plaquer à la seconde où tu as remis mon passé sur la table, j’ai pas pu. J’peux pas vivre loin de toi Poppy. Et si y’a que mon passé qui te pose problème, alors allons-y… parlons-en, maintenant que le sujet est lancé. » Je n'ai plus aucun mot, ils meurent même avant d'atteindre le fond de ma gorge, je ne veux pas en savoir plus que Stan n'a la force de m'expliquer et je me promets intérieurement de ne plus jamais le pousser à de telles extrémités.   « J’pense que déjà le fait d’être abandonné ne m’a pas aidé. J’ai un gros problème avec les relations. Comme mes parents n’ont pas pu s’attacher à moi, je suis certain que personne ne peut ressentir quoi que ce soit de fort pour moi. Donc je fais pareil. Je ne m’attache pas parce que je ne veux pas avoir mal. Avec toi par contre… j’ai pas été capable de me retenir. Tu m’as chopé en plein vol. Même si j’avais voulu fuir, tu m’aurais pas laissé faire. Parfois je regrette, parce que je suis pas prêt à douiller encore une fois. Et tous les jours je me demande dans combien de temps tu vas prendre tes affaires et me laisser sur la touche, comme mes parents l’ont fait. » Si la question de l'abandon que je pourrais lui faire subir semble réaliste, elle me frappe en plein fouet. Mes larmes cessent instantanément de couler. Je frotte mon visage maculé de leurs sillons d'un revers de main et un regard beaucoup plus assuré se plonge dans le sien. Même si ma voix semble éraillée par les émotions qui m'ont traversée :  « J'ai pensé me barrer plusieurs fois. » Je ne tremble plus, mes yeux se fichent dans les siens, je sais l'impact qu'ont mes mots sur lui, mais je ne compte pas m'arrêter sur ce supplice : « Mais tu sais quoi, Stan, depuis que ça a changé... Tout ça. Depuis que t'as posé tes putains de mains sur moi... Cela ne m'est plus arrivé. Plus aucun doute, à aucun instant. Malgré ce que j'ai vécu, malgré Jake. Malgré que parfois je tremble de peur de me réveiller à côté de toi gisant. Jamais. Jamais je n'ai plus eu l'idée de partir. Parce que, tout ce que je vis avec toi, tout ce qu'on partage, c'est la première fois que je définis ce que je veux vraiment. Je préfère courir le risque de souffrir de ta disparition, que d'avoir à t'abandonner et être l'instigatrice de notre séparation hypothétique. Je préfère crever que de te laisser t'en aller. Tu entends ? » Mes mots sont brouillons mais arrivent tels que mes sentiments bruts envahissent mon corps.  « Je suis l'experte de la fuite, mais le fait d'avoir cette nouveauté dans ma vie, cette conviction réelle de ne pas pouvoir me barrer. Ben ça me fait faire des trucs de putes. Ca me fait te pousser à bout, pour savoir si toi aussi t'es prêt à rester, malgré les pires parties de moi. Si malgré toute cette horreur dont je peux être capable , tu arrives à rebrousser chemin quand tu t'apprêtes à me planter... Et putain, Stan... T'es toujours là. » Je tousse légèrement pour ravaler un sanglot qui a déformé mes derniers mots. Prise d'émotion par le fait qu'il soit revenu. Je respire profondément :  « Je sais qu'il y a des blessures que jamais je n'arriverai à guérir. J'en ai pas la prétention, je suis pas un superhéros. Mais je t'interdis de parler de pitié quand tu me vois souffrir pour toi. Je t'interdis d'abaisser mes putains de sentiments à ça. Ca fait tellement longtemps que je sais que t'es brisé, bébé. Sérieusement, à la seconde où j'ai croisé ton regard, il m'a détruite pour toujours par ce que j'y ai lu. Ouais, les gens le voient pas, mais j'ai pas attendu que tu m'expliques pourquoi ce regard pour savoir que t'avais souffert. J'imaginais pas l'étendue du truc, mais ma vision de toi n'a pas changée. A aucun foutu instant. » Tout cela est tellement difficile à expliquer, j'ai plus de mot pour me faire comprendre. Alors je soupire à nouveau, frotte mon visage de mes mains avant de ramener mes cheveux en arrière de mes doigts. Mon regard se fiche dans le sien une dernière fois :  « Je vais récupérer mon rôle maintenant. Je vais être ta « Poppy », je ne veux plus rien savoir que ce que tu es prêt à me raconter. Et, je suis prête à continuer cette relation aussi tordue que nous, à toi de voir si t'es toujours pas prêt à me laisser tomber à cause de la putain de salope que je viens de te montrer. » Je décide d'être celle que j'aurais du être depuis le début, celle qui respecte, celle qui n'en fait pas des tonnes. Bien sûr, un tourbillon s'agite encore en moi. J'ai tant de pensée, et il est difficile de répondre à tout son flot de paroles auquel il ne m'a jamais habituée. Mais Stan sait que j'ai la maladresse des mots. Par rapport à ce que j'ai pu lui dire plus tôt, je pense que cette fois il ne m'en tiendra pas rigueur.
 
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptySam 14 Juil 2018 - 17:35

lux & stanislas

I think that God is gonna have to kill me twice


Faut arrêter. Faut arrêter de croire que tout est soit noir soit blanc. Ouais, c’est clairement l’hôpital qui se fout de la charité parce que je suis typiquement le mec qui ne voit pas les choses en nuances de gris. Alors, je suis toujours parti du principe que comme ma vie avait mal commencé, elle continuerait d’aller mal et je crèverai sans jamais avoir connu le bonheur. Tout comme ceux bien nés, connaitraient toujours une vie d’amour, pleine de joie… Mais tout ça c’est faux. J’avais des putains d’oeillère devant les yeux. Toute ma vie j’ai cru que je cultivais les emmerdes et qu’une fois bien mûres, elles me tombaient sur la gueule au compte goûte. J’étais intimement persuadé que c’était mon destin. Que j’étais né avec une putain d’épée de Damoclès au-dessus de la tête. Je crois qu’au fond j’avais pas envie de voir le bonheur qui pouvait être à porté de mains. Je me protégeais, j’avais mis en place ma super carapace que je m’étais confectionné pendant des années. Jusqu’à ce que Lux, ma Poppy, vienne griffer avec force, écailler cette forteresse, sans que je ne m’en aperçoive. Elle avait été douée dès le départ. Elle m’avait touché en plein coeur, sournoisement, sans que je ne comprenne ce qu’il se passait. Elle était comme ça ma Poppy, elle me prenait pas les couilles avec un grand sourire et j’acquiesçais à tout ce qu’elle me disait, sans m’en rendre compte. Comme toujours.

« J'ai pensé me barrer plusieurs fois. » Ses mots me font l’effet d’un milliards de couteaux se plantant dans mon coeur. J’ai l’impression de vaciller tant c’est violent. Voilà pourquoi je ne voulais pas tomber amoureux, pour éviter de ressentir cette douleur à nouveau. Ses yeux se plantent dans les miens, ils ne cillent pas une seule seconde. Je cesse de respirer, ce qu’elle me dit n’a pas l’air de la mettre mal à l’aise. C’est seulement quand je vois cette petite lueur briller dans son oeil gauche juste avant qu’elle ne poursuive : « Mais tu sais quoi, Stan, depuis que ça a changé... Tout ça. Depuis que t'as posé tes putains de mains sur moi... Cela ne m'est plus arrivé. Plus aucun doute, à aucun instant. Malgré ce que j'ai vécu, malgré Jake. Malgré que parfois je tremble de peur de me réveiller à côté de toi gisant. Jamais. Jamais je n'ai plus eu l'idée de partir. Parce que, tout ce que je vis avec toi, tout ce qu'on partage, c'est la première fois que je définis ce que je veux vraiment. Je préfère courir le risque de souffrir de ta disparition, que d'avoir à t'abandonner et être l'instigatrice de notre séparation hypothétique. Je préfère crever que de te laisser t'en aller. Tu entends ? » J’expulse tout l’air de mes poumons d’un coup, comme s’il était toxique. Je ferme les yeux, tremblant de la tête aux pieds. Je ne me reconnais pas. Les mots que prononcent Poppy me rendent fébrile. Et à l’évocation de Jake, de ce qu’elle a vécu, de ce qu’elle a peur de revivre avec moi, j’ai une putain d’envie de vomir. Comment j’ai pu lui faire ça ? Je voudrais pouvoir effacer ça, je voudrais pouvoir revenir en arrière pour ne jamais avoir mis le nez dans cette merde blanche. Mais le fait est qu’aujourd’hui je suis en cours de sevrage et même si ce n’est pas facile tous les jours, même si je souffrirais moins si je replongeais dedans… je ne veux plus jamais revoir le souvenir de la mort sur le visage de Poppy. Lorsque je rouvre les paupières, Poppy n’a pas cessé de me fixer : « Je suis l'experte de la fuite, mais le fait d'avoir cette nouveauté dans ma vie, cette conviction réelle de ne pas pouvoir me barrer. Ben ça me fait faire des trucs de putes. Ca me fait te pousser à bout, pour savoir si toi aussi t'es prêt à rester, malgré les pires parties de moi. Si malgré toute cette horreur dont je peux être capable , tu arrives à rebrousser chemin quand tu t'apprêtes à me planter... Et putain, Stan... T'es toujours là. » Oui je suis toujours là, quand j’aurais pu claquer la porte et dire ciao à tout ça, à toutes ces emmerdes qui nous tombent sur la gueule quand on commence à s’investir dans une relation. J’ai encore jamais connu ce genre de choses parce que je les fuyais justement. J’avais lu et entendu pas mal de trucs sur les relations… et ça m’avait conforté dans mon envie de rester seul loin de tout. Jusqu’à Lux. Et ouais, je suis toujours là parce que putain, non seulement cette fille me tient par les couilles mais je préférais m’arracher le coeur à mains nues plutôt que me casser loin d’elle. « Je sais qu'il y a des blessures que jamais je n'arriverai à guérir. J'en ai pas la prétention, je suis pas un superhéros. Mais je t'interdis de parler de pitié quand tu me vois souffrir pour toi. Je t'interdis d'abaisser mes putains de sentiments à ça. Ca fait tellement longtemps que je sais que t'es brisé, bébé. Sérieusement, à la seconde où j'ai croisé ton regard, il m'a détruite pour toujours par ce que j'y ai lu. Ouais, les gens le voient pas, mais j'ai pas attendu que tu m'expliques pourquoi ce regard pour savoir que t'avais souffert. J'imaginais pas l'étendue du truc, mais ma vision de toi n'a pas changée. A aucun foutu instant. » Tout mon être se met à vibrer, ses mots se gravent en moi. Je suffoque de l'entendre me dire toutes ces choses. Et moi qui croyais naïvement qu’après toutes ces années, elle n’avait jamais vu à quel point j’étais bousillé. Même après toutes ces nuits à hurler, à pleurer, à frapper, même après toute ce temps j’ai cru qu’elle ne voyait rien. Quel con j’ai été. Poppy m’avait cerné en ne posant qu’une fois les yeux sur moi. Son coeur a reconnu le mien. Aujourd’hui je le comprends enfin. Je serre les poings pour ne pas attraper violemment son visage et dévorer ses lèvres. « Je vais récupérer mon rôle maintenant. Je vais être ta « Poppy », je ne veux plus rien savoir que ce que tu es prêt à me raconter. Et, je suis prête à continuer cette relation aussi tordue que nous, à toi de voir si t'es toujours pas prêt à me laisser tomber à cause de la putain de salope que je viens de te montrer. » Un sourire étire lentement mes lèvres tandis que je fais un pas dans sa direction, m’arrêtant à quelques centimètres d’elle. De mes yeux, je détaille son visage, son cou, ses clavicules, ses épaules, sa poitrine, ses bras, ses mains que j’aime tant, son ventre, ses jambes musclées et fuselées puis je remonte jusqu’à ses lèvres, ses yeux… je suis fou de cette fille. J’en suis dingue. Elle peut faire de moi ce qu’elle veut. Elle peut me frapper, m’insulter si ça lui chante car malgré ce qu’il vient de se passer aujourd’hui, je ne suis pas parti. Je n’ai pas fait claquer cette putain de porte. Chose qui n’est jamais arrivé, avec personne. Lux est à part. Elle n’est pas comme toutes ces autres personnes qui gravitent autour de moi. Lux, ma Poppy, elle est ancrée en moi. C’est indéfinissable. Aujourd’hui j’ai fait tomber les murailles qui m’entouraient. Poppy a arraché ma carapace à mains nues. La douleur est toujours là, mais j’essaie tant bien que mal de la mettre de côté.  « J’ai… j’ai pas les mots Poppy. Cette salope… je l’aime bien. Et si elle doit sortir et venir me foutre en l’air de temps en temps, je suis prêt à la supporter. Parce que j’imagine que c’est ça aussi, avoir une relation avec quelqu’un… J’imagine qu’il fallait qu’on en passe par là pour pouvoir continuer… Et j’ai accepté Poppy. J’ai accepté que t’enfonces toutes ces lames dans mon corps, que tu les retournes, que tu fasses de la bouillie de mes entrailles, pour te permettre de voir qui je suis au fond. Parce que tout ça… tout ce qu’on partage toi et moi… c’est plus important. Bien plus important que mon passé, que mes cauchemars, que la souffrance que j’essaie d’enfouir. » Je comble le peu de distance entre nous en levant la main jusqu’à son visage que je caresse doucement du dos de mes phalanges avant d’attraper férocement ses mâchoires entre mes mains et de plaquer mes lèvres avec force contre les siennes. Mon corps se plaque instinctivement contre le sien, la faisant tourner à demi pour la coincer contre le plan de travail. Mes lèvres sont avides de retrouver le gout des siennes, ma langue de jouer avec sa langue. Je l’embrasse comme si ma vie dépendait de la sienne. Mais en réalité, toute mon existence dépend de Poppy. Si elle me lâche, je risque de m’écraser au sol comme un pantin désarticulé. Je presse encore un peu plus mon corps contre le sien, à deux doigts de lui faire mal. Mais j’ai besoin d’être au plus proche d’elle.  « J’veux plus rien te cacher Poppy. Plus rien. Je t’ai déjà caché tellement de choses. Mon passé, mon addiction, mon… gosse. » A ce dernier mot mes dents se serrent un peu plus. Repenser à l’enfant que je ne pourrais jamais connaitre, jamais approcher, mon estomac se retourne. J’inspire un grand coup en posant mes mains à plat sur le plan de travail, bloquant Poppy.  « J’veux plus qu’on se cache Poppy. Je veux qu’ils comprennent tous que t’es à moi. Et que je serais capable de tuer le premier qui s’approche d’un peu trop près de toi. Tu m’appartiens et je t’appartiens. » Je secoue légèrement la tête en me mordant la lèvre inférieure. C’est complètement dingue ce qu’il se passe. Je n’ai jamais autant parlé de mes sentiments de toute ma vie.  « Je sais pas si je suis le gars qu’il te faut Poppy. Je suis pas net et je trimballe des casseroles si énormes que l’Orchestre Philharmonique m’envie. J’vais faire des conneries et des fois je te rendrais pas heureuse. La raison me dit de te laisser partir, de faire comprendre que j’suis pas le mec dont tu as besoin. Que normalement tu devrais être avec un mec bien sous tous rapports, qui te fait sourire plus qu’il ne te fait pleurer. Qui n’a pas de problèmes d’addiction et encore moins des problèmes de vie qui sont tellement ancrés en lui qu’il peut pas faire un pas sans douiller sévère. Mais j'suis un putain d’enculé d’égoiste. Je m’en fous de ce qui est bon pour toi. Parce que… parce que je t’aime comme un bâtard Poppy. T’es tout Poppy. Et je suis prêt à te parler de mon passé tous les jours s’il le faut. Je veux que tu saches tout de moi parce que je veux tout savoir de toi. » Je lui ai dis. Les trois mots sont sortis avec tellement de facilité que je ne me reconnais plus. Je n’en comprends pas encore tout à fait le sens, ni tout ce qu’ils signifient, mais je sais que ce que je ressens au fond de moi est indescriptible. Je ne sais pas si Poppy y a fait attention, mais j’enchaine, comme pour noyer le poisson. Trop flippé.  « Pose moi toutes les questions que tu veux Poppy. J’y répondrai… » Terminais-je. J’étais prêt à dépasser mes angoisses et la terreur qui ravageait mes entrailles. J’étais prêt à tout pour Poppy en réalité. Mais pour l’instant, nous n'en avions conscience ni l’un ni l’autre.  
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MessageSujet: Re: ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice   ft Lux - I think that God is gonna have to kill me twice EmptyLun 16 Juil 2018 - 16:12

lux & stanislas

I think that God is gonna have to kill me twice


J'me souviens. Je me souviens que quand j'ai commencé à traîner avec Stan, je me suis dit à un moment que j'espérais que je ne tomberais pas amoureuse de lui. Parce que je savais l'issue que cela signifierait pour moi : la fuite et c'est tout. Ce dont je n'avais aucunement conscience à ce moment-là, c'était que c'était déjà trop tard. J'avais vu mon coeur se refléter dans le sien, et dans ses yeux noirs ébènes, j'avais vu un homme que je voulais sauver. Je n'avais pas compris que à la seconde où j'avais entendu sa voix éraillée accompagner sa guitare sèche, j'étais instantanément tombée dans ses filets. Et mon être tout entier avait élaboré cette défense : ne se rendre compte de rien, ignorer les sentiments pour pouvoir continuer l'aventure, ne serait-ce qu'un peu, ne serait-ce qu'une minute de plus à respirer le même air que cette homme qui avait tout compris de moi à la seconde où il m'avait vue. Quand ses doigts frôlaient les miens quand nous échangions un bédot, quand il souriait lorsque j'émettais une idée pour une de nos composition, idée qui collait parfaitement à la sienne, et cette étincelle dans ses yeux, ce sourire en coin, ce rire lorsque je lâchais une connerie. Cette façon de me bousculer, de m'insulter en riant pour ensuite casser les dents de celui qui osait ne serait-ce que me regarder de travers. J'avais nié oui, nié si longtemps. Puis nous avions finalement décidé de vivre ensemble, et c'est là que ça avait basculé, quand j'avais pris conscience des nuits qu'il passait dehors, et inversement. Subir les matins où il n'était pas là. Prendre conscience de ses terreurs nocturnes plus graves encore que ce que j'avais pu imaginer. Avoir peur pour lui. Puis la jalousie, qui grandit, qui prend toute la place, qui pousse aux gestes désespérés. Puis le contact. Le contact de ses mains qui glissent finalement sur moi, qui brise toutes mes barrières, ses lèvres, sa chaleur, son corps tendu de désir. Oui, tous les remparts qui tombent, et mon coeur qui s'affole.

Je ne veux pas que tout cela soit finit à cause de mes erreurs, je ne veux pas que l'opinion de Stan ait changé, je mourrais pour reculer dans le temps et ne pas avoir vu cette déchirure dans ses yeux. J'ai déversé tous mes mots, tous mes derniers arguments, maintenant j'attends, j'attends sa réaction, j'attends ses mots, terrifiée malgré l'assurance que je donne l'impression de dégager. Et finalement , Stan sourit et s'approche. Sans que j'en prenne conscience, mon souffle se coupe d'instinct, à quelques centimètres de moi, cet homme est à la fois si proche et si loin. Mes yeux sont grands ouverts, tandis que son regard à lui semble évaluer tout mon corps, c'est une des rares fois où je me sens intimidée, ses yeux sur moi transpercent tout, mes vêtements, ma chair, mon âme. J'ai encore du mal à réaliser qu'il n'a pas claqué la porte. Qu'il n'est pas parti loin.  « J’ai… j’ai pas les mots Poppy. Cette salope… je l’aime bien. Et si elle doit sortir et venir me foutre en l’air de temps en temps, je suis prêt à la supporter. Parce que j’imagine que c’est ça aussi, avoir une relation avec quelqu’un… J’imagine qu’il fallait qu’on en passe par là pour pouvoir continuer… Et j’ai accepté Poppy. J’ai accepté que t’enfonces toutes ces lames dans mon corps, que tu les retournes, que tu fasses de la bouillie de mes entrailles, pour te permettre de voir qui je suis au fond. Parce que tout ça… tout ce qu’on partage toi et moi… c’est plus important. Bien plus important que mon passé, que mes cauchemars, que la souffrance que j’essaie d’enfouir. »  Un tremblement secoue mon corps, j'ai l'impression qu'il est en train de lâcher, à l'instar de tous les barrages que j'ai érigé. Je serre les lèvres et mords l'intérieur de mes joues pour ne pas me mettre à chialer à ce que Stan me dit, je sens ses mots glisser sur moi, me recouvrir toute entière de leur chaleur. Je m'apprête à lever les mains pour y enfouir mon visage mais Stan est plus rapide, il comble enfin ce putain de vide entre nous de sa chaleur, le soulagement que provoque la douceur du dos de sa main sur ma joue est inégalable. Je ferme à demi les paupières et relâche finalement mon souffle jusqu'ici contenu. Stan le saisit au vol de ses lèvres chaudes qui attrapent les miennes. Mes yeux ses ferment, je pousse un léger gémissement instinctif à ce contact salvateur que je n'espérais plus ressentir à nouveau. J'ai envie de l'agripper, d'enrouler son corps de mes bras, de mes jambes, de moi toute entière, mais je n'en fais rien, je savoure juste la chaleur de ses gestes tandis qu'il me tourne pour me coincer contre le plan de travail. Mes mains viennent se glisser dans son dos, serrant mes poings sur son t-shirt tandis que mon corps répond instinctivement au sien, il m'appelle. Sa violence à peine dissimulée me rappelle l'intensité de ce que l'on est. Et à quel point j'aime ça. Je regrette que nos lèvres finissent par avoir à se séparer, malgré mon souffle court, malgré l'impression que je vais tomber dans les pommes.  « J’veux plus rien te cacher Poppy. Plus rien. Je t’ai déjà caché tellement de choses. Mon passé, mon addiction, mon… gosse. »  Je rouvre les paupières à ses mots et c'est mon tour de venir glisser ma main sur sa joue, je ne saurais pas lui rendre cet enfant, et aucun mot ne pourra le soulager alors je garde le silence, profitant égoïstement de ce corps contre le mien. Stan me bloque de ses mains sur le plan de travail, j'aime me sentir acculée de cette manière. J'ai presque honte de ressentir cette chaleur vivace dans le bas de mon ventre, même dans une situation pareille je ne peux m'empêcher d'avoir envie de lui.  « J’veux plus qu’on se cache Poppy. Je veux qu’ils comprennent tous que t’es à moi. Et que je serais capable de tuer le premier qui s’approche d’un peu trop près de toi. Tu m’appartiens et je t’appartiens. »  Ses mots n'arrivent évidemment pas à éteindre le feu qui se déploie en moi. Mes yeux s'attardent sur ses lèvres, tandis que mon coeur explose littéralement à ses paroles. Je suis à la fois au comble du bonheur et terrifiée à l'idée de nous révéler au grand jour. Même si malgré moi, la pétasse en moi se réjouit de pouvoir lui rouler des pelles en face de toutes ces chaudasses qui le collent d'un peu trop près. Ma bouche restent close, je ne veux pas tarir le flot de paroles de Stan, pour une fois qu'il se livre autant. Même si sa manière de mordiller sa lèvre inférieure pourrait me faire grimper aux rideaux.

  « Je sais pas si je suis le gars qu’il te faut Poppy. Je suis pas net et je trimballe des casseroles si énormes que l’Orchestre Philharmonique m’envie. J’vais faire des conneries et des fois je te rendrais pas heureuse. La raison me dit de te laisser partir, de faire comprendre que j’suis pas le mec dont tu as besoin. Que normalement tu devrais être avec un mec bien sous tous rapports, qui te fait sourire plus qu’il ne te fait pleurer. Qui n’a pas de problèmes d’addiction et encore moins des problèmes de vie qui sont tellement ancrés en lui qu’il peut pas faire un pas sans douiller sévère. Mais j'suis un putain d’enculé d’égoiste. Je m’en fous de ce qui est bon pour toi. Parce que… parce que je t’aime comme un bâtard Poppy. T’es tout Poppy. Et je suis prêt à te parler de mon passé tous les jours s’il le faut. Je veux que tu saches tout de moi parce que je veux tout savoir de toi. »  Je crois que mon coeur vient d'arrêter de battre.   « Pose moi toutes les questions que tu veux Poppy. J’y répondrai… »  Je ne le laisse pas finir sa phrase cette fois, happant ses lèvres des miennes pour reprendre notre baiser où il en était, mordant presque sa bouche, laissant nos langues se mêler, mes bras viennent se glisser autour de sa nuque tandis que je me mets sur la pointe des pieds pour me coller davantage à lui tandis que ses mots résonnent dans ma tête, déployant des flammes dans tout mon coeur, tout se brouille, je l'entends juste me répéter sans cesse qu'il m'aime comme un bâtard. Je ne sais pas ce que tout ça veut dire, mais je sais l'impact que cela à sur moi, cela embrouille tous mes sens, des milliers de fourmis parcourent tout mon corps tandis que nos lèvres se perdent dans un ballet effréné. Finalement, je m'aide de ses épaules pour me soulever et m'asseoir sur le plan de travail afin de l'attirer tout contre moi. Mes lèvres dérivent sur l'os de sa mâchoire, mes mains se glissent sur son torse par-dessus son t-shirt, j'inspire son parfum qui est à moi, ma main se glisse à hauteur de son coeur qui bat pour moi. Finalement mes lèvres se perdent dans son cou : « Je n'ai plus de mots, Stan. J'ai juste besoin de te ressentir. »  Soufflai-je. Je levais le visage, plongeant mes yeux dans les siens, quand le feu rencontre la glace. Mes mains parcourent tout son visage que je veux étudier par coeur, chaque sillon, chaque grain de beauté, mes yeux se ferment finalement à demi, mon front se pose contre le sien. « Tu me rends tellement dingue... »  ma confession me brûle presque les lèvres, Stan le sait mais les mots sont toujours si compliqués à mettre dans l'ordre, c'est tellement plus facile de m'exprimer en musique. Je ravale mon surplus d'émotion qui fait un peu briller mes yeux tandis que je termine d'une voix rauque. « Merci. »  Merci de quoi ? De tout, de tous ces mots qu'il a su me dire, de toute cette confiance qu'il place en moi, de la confession de sentiments qui le bousculent tellement, merci de ne pas être parti. Merci de m'aimer moi.  
 
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