- maddalena lockhart -
I'm growing black mud up around my veins

- âge et lieu de naissance: trente-quatre ans et autant de tempêtes à traverser, quelques rides détaillent son regard et creusent ses joues d'expressions nouvelles, alors que son Italie natale se fait si lointaine. - origines et nationalité: un pays aux camaïeux d'ocre et d'or, dont le soleil n'a laissé de traces que dans ses veines et ses souvenirs. Mae est une enfant d'Italie, d'Ancône et de ses rivages salins, dont elle tient toutes ses origines. - statut familial: famille éclatée, cœurs éparpillés au grès du vent aux quatre coins du monde. Une tragédie ancienne qui a soufflé la chaleur d'un foyer et des étreintes fraternelles. Deux frères et un troisième six pieds sous terre. Papa s'en est allé conquérir l'Amérique, maman s'est noyée dans les sourires d'un autre italien. Son frère aîné, Elio, fait chavirer les cœurs du côté de Milan. Sam lui, le cadet, a fondé une famille à l'autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande. - statut civil: l'alliance au bout du doigt et la corde autour du cou, une robe blanche égarée entre mille étoffes au fond d'un placard et un amour figé sur quelques clichés. Mariée, enchaînée à un amour qui s'étiole et se dissout entre leurs absences. Elle l'aime - ou peut-être qu'elle l'aimait, lui et ses sourires en coin, un accent british au bout des lèvres. Puis ils ont murmuré ces promesses devant l'autel et elle a abandonné une partie d'elle, sapant sa liberté et son indépendance pour devenir simplement la femme de. Elle s'est oubliée dans la routine, a crevé ses rêves aventureux pour suivre les siens et n'être rien de plus que Madame Lockhart. - occupation: detective inspector qui a usé de sa matière grise, bien plus que de son charme pour gravir les échelons épineux de la hiérarchie. Il y a eu les réussites et les échecs, les coups bas et les moments de doute, des faits divers qui l'ont privée de sommeil et d'autres pour envelopper son cœur d'une forte carapace. Elle a joué des coudes pour se faire accepter dans une fosse aux lions, jusqu'à se voir offrir un avancement et une place au counter terrorism command, dans les hauts bureaux de Londres. Ca impliquait de déménager. D'être toujours plus absente. De souffrir et de voir Raleigh lui échapper, encore un peu plus. Elle a refusé. - cinq choses favorites: (ancône) le berceau garde une place importante dans un coin du palpitant et de l'esprit, c'est la maison, la véritable et parfois, sa chaleur et même ses vagues assassines viennent à lui manquer. (cuisine) une enfance sur des notes de tomate et de basilic, Mae a appris les recettes les plus anciennes en les cueillant des mains de sa grand-mère et de sa propre mère. Pas de mesures précises - la seule mesure se fait à l'appréciation de son palais raffiné. La tâche est devenue une passion secondaire, elle aime innover et retrouver les saveurs de son Italie natale, couper, mélanger et dresser pour se laisser porter par les épices et les goûts. (motocross) fratrie masculine dans laquelle elle s'est fondue, s'appropriant les passions de ses frères et un goût du danger qui inquiétait sa mère. Elle a découvert le motocross auprès de son frère cadet, s'est perdue sur les rudiments de la mécanique et dans le bourdonnement assourdissant des moteurs. Quelques compétitions, quelques bécanes bousillées et autant de bleus sur les genoux ; les années passent mais l'appel de la vitesse et des longues balades en nature est toujours aussi présent. (justice) quoi qu'il en coûte, la vérité avant tout le reste. Mae est juste, Mae est honnête, Mae est franche et un peu trop parfois. Elle tolère mal l'échec, encore moins l'injustice. Elle connaît les lois et ses droits sur le bout des doigts. (raleigh) son accent british, ses cheveux décoiffés, ses sourires en coin, son odeur, le timbre de sa voix, son indifférence, ses lèvres, ses mains, ses petits surnoms, ses silences, ses bras qui la tiennent en sûreté, au bord du précipice. - saison préférée: l'été et sa chaleur, un soleil de plomb coulant sur sa peau, lui rappelant une enfance lointaine sur les côtes italiennes. - traits de caractères: rieuse, souriante, pugnace, combative, aimante, pragmatique, curieuse, rusée, têtue, acharnée, minutieuse, audacieuse, dynamique. Mae, c'est une tempête qui tangue sous sa peau et du magma qui roule dans ses veines. Mais Mae, c'est aussi un feu qui s'étouffe et s'éteint peu à peu et les jours la rendent plus terne, plus pâle ; bientôt il n'y aura plus de flammes, pas plus de braises, seulement des cendres froides pour arroser et achever son tempérament incandescent. - groupe: hellebore. - avatar: natalie portman.

(off i go) Les vagues roulent sur les rives et se fracassent sur les falaises dans un grondement assourdissant. Elle n'entend plus rien, Mae. Même plus son cœur qui bat. Elle serre la main de Sam dans la sienne et pose sa tête contre son épaule. Regarde cette boîte de bois noble et se perd dans l'abondance des fleurs. Elle n'écoute que les vagues, Mae, pour ne pas entendre le reste. Ni les pleurs incessants de sa mère. Ni les sanglots de ses frères. Elle compte les fleurs, pour ne plus voir le reste. Les yeux gonflés de son père, la souffrance dans les regards de ses grands-parents. Sam tremble sur ses jambes et il se repose sur elle. Elle fait tout ce qu'elle peut pour le supporter. Le poids de son corps. De sa culpabilité, aussi. Elle presse sa main si fort qu'elle pourrait sans doute lui sectionner les doigts. Elio reste en retrait avec son regard mauvais et son visage écorché par la peine. Il sent l'alcool et sa cravate est mal nouée, pourtant, il se tient droit comme un homme – alors qu'il est comme eux ; il n'est encore qu'un enfant. Elle tend la main, Mae. Elle essaye de l'attraper, pour le porter lui aussi. Éponger sa peine et la faire sienne, pour le soulager, rien qu'un peut. Mais il s'éloigne, il dérive et quand le cercueil s'enfonce dans la terre, c'est une famille entière qui éclate.
Sam s'en voudra toujours de ne pas avoir pu sauver Milo des vagues.
Elio le détestera ne pas avoir su le surveiller.
Papa ne pourra pas vivre avec la perte d'un fils – pas ici, sur les terres du drame.
Maman tuera son chagrin dans les bras d'un autre homme.
Et Mae ? Mae nagera à contre-courant pour sauver ce qui peut encore l'être.
À commencer par elle-même.

(mécanique du coeur) Avec Raleigh c'est immédiat. Collision violente entre deux mondes qui n'ont pas grand chose en commun. Les corps s'accrochent et les cœurs s'attachent. Trop vite, trop fort. C'est intense et ça la ronge de l'intérieur – elle est foutue, Mae. Absorbée par ses sourires indécents et ses airs détachés. Elle cherche sa compagnie et son attention quand il est absent ou qu'il en regarde une autre. Pourtant, elle le sait qu'il en fait exprès ; que tout cela n'est qu'un jeu, qu'elle sera toujours la seule. La promesse s'officialise devant un autel et des familles qui ne comprennent pas. Pourquoi si vite, pourquoi si jeunes, ils ont encore un monde à découvrir, mais ils préfèrent s'enchaîner l'un à l'autre et le faire à deux. Ça fonctionne, même quand ça brûle, même quand les reproches ricochent. Tout ça, c'est pour mieux se confondre en excuses, se retrouver, s'aimer, toujours trop fort. C'est si évident, entre eux. Ils dessinent des projets et s'imaginent un avenir, nouent toujours plus de liens entre leurs deux personnalités. Elle se perd dans ses passions et lui dans les siennes, elle est l'incendie et lui la glace qui modère et apaise les brûlures, empêche la maison de s'embraser.
L'équilibre s'installe avec les années.
Une routine corrosive s'en mêle et les absences se multiplient.
Raleigh ne veut plus être avocat.
Mae étouffe ses rêves pour ne pas fragiliser d'avantage leur mariage.
Elle décline les avancements de poste pour soutenir ses rêves à lui. Il lui parle d'antiquités et de biologie marine. Évoque l'idée de reprendre ses études. Quand elle lui parle de ses propres songes, il ne la prend pas au sérieux. Quiproquo qui la prend à la gorge. Elle se tait devant ses maladresses. S'oublie et le soutient. Se rappelle de toutes ces promesses devant l'autel.
C'est peut-être mieux ainsi.

(bang bang) Il arrive comme un retournement de situation au milieu du générique de fin d'un film. Elle rembobine. Revient aux scènes les plus douces quand elle se perd dans son sourire écorché. Il est beau et abîmé, au milieu de sa boutique de souvenirs. Elle oublie son bon sens et dissimule son alliance. Ils se croisent une fois, puis deux. Des accidents qui n'en sont bientôt plus. Elle n'a plus l'habitude Mae, d'entendre son cœur battre comme ça. Elle tombe dans son monde, dans ses bras, noie sa peine entre ses draps. Elle oublie Raleigh le temps d'une nuit. De deux. Peut-être même trois. Elle s'étouffe sur sa culpabilité, mais elle y revient, parce que c'est facile et que Mattias n'exige rien.
Il ne lui impose pas ses rêves.
Ne lui expose pas ses regrets.
L'équilibre est rompu et chaque soir, rentrer chez eux est un peu plus difficile. Elle encadre son visage de ses mains et tente de cacher son regard éteint et les étincelles qu'un autre a su semer au creux de ses prunelles. Elle dissimule ses mensonges derrière des sourires ternes. L'embrasse et prend de la distance.
Leur mariage prend l'eau et la maison prend feu.
Bientôt, ils danseront dans les cendres.

- pseudo/prénom: un ours tout doux tout mignon.   - autre: j'avais dit que c'était le dernier la fois dernière, mais voyez, c'est impossible d'être raisonnable par ici. (j'vous aime toujours autant.       )

Marlene Kenway a écrit:

si y'a pas de lien avec @Edgar Smith et Marlene, j'pète un scandale

Clara Andersen a écrit:

Babe Callaghan a écrit:

meuf
c'est mon premier ship AU MONDE padme et anakin (et je le ferai en secret   )

truth be told, me too

Non mais same, je shipais tellement Padmé x Anakin. Je crois que c'est mon premier ship ever.
Rebienvenue avec ce nouveau personnage, hâte d'en lire plus.