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MessageSujet: with the lights out, it's less dangerous - ivy   with the lights out, it's less dangerous - ivy EmptyLun 28 Mai 2018 - 20:47

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« Désolé pour le retard. » Se glissant discrètement entre les invités au sein du salon, Charles vint déposer un délicat baiser sur la joue de sa femme, tirant un petit sourire à la suite. Laura lui rendit rapidement son sourire avant de lever le menton en direction de la mère de Charles. « Va la prévenir que tu es arrivé, elle commençait à s’inquiéter. » Acquiesçant doucement de la tête, le jeune homme finit par se faufiler pour aller rejoindre sa mère. Il put voir effectivement le soulagement dans son regard lors qu’il l’approcha, profitant de l’accalmie avant la tempête pour échanger rapidement avec elle. Un de ses frères finit par les rejoindre dans la foulée. « Tu te fais toujours attendre. » Charles dégaina un rire niais. « Dis ça à celui dont je viens de sauver la vie, petit con. » Son frère finit par lever les yeux au ciel, s’arrêtant dans son geste. Un sourire presque victorieux vint se glisser sur ses lèvres et Charles n’eut même pas besoin de se retourner pour comprendre ce qu’il se passait. Au loin, en haut de l’escalier majestueux surplombant le salon, se trouvait leur père et son regard noir et jugeur. Il soupira, quittant sa mère et son frère pour aller rejoindre le patriarche. « Tu vas me donner une leçon de morale à ton tour, c’est ça ? » Une poignée de mains cordiale se fit entre les deux hommes Burgess avant que le fils ne se tourne à son tour vers la foule, regardant dans la même direction que son père, enfouissant ses mains dans ses poches. « J’aurai bien plus d’une seule leçon de morale à te faire, Charles. » C’était fou comment son père pouvait ne jamais être satisfait de tout ce qu’il faisait, ce qu’il disait - voire même ce qu’il pensait. « Les détails pour la prochaine mission t’attendent dans mon bureau. » Ce n’était pas une question, ce n’était pas une suggestion. Le patriarche laissait clairement comprendre à son fils que ce dernier n’avait pas son mot à dire dans l’histoire. « Daniel… » Oh, il était loin le temps où Charles appelait son père papa. « Tu sais très bien que - » « Rejoins nous à temps pour le toast. » Et Daniel redescendit les escaliers sans ajouter un seul autre mot. Et sans attendre que Charles ait eu le temps de finir ses protestations surtout. « Enflure. » Il avait parlé beaucoup trop bas pour que son père puisse l’entendre - il était rebelle mais pas suicidaire non plus. Soupirant, secouant la tête - et faisant comme si il n’avait pas remarqué le visage inquiet de Laura en contre-bas -, il finit par se descendre l’escalier à son tour pour se diriger vers le bureau de son père, à l’autre bout du rez-de-chaussée. Ca l’emmerdait au plus haut point de se retrouver toujours dans les mêmes situations, dans la même misère. Même s’il réussissait à s’en sortir de mieux en mieux, son père devenait de plus en plus intransigeant. Surtout depuis qu’il avait failli tout faire foirer. Trainant presque des pieds, Charles était sur le point d’ouvrir la porte du dit bureau quand une lumière plus loin attira son attention. La porte là-bas, au fond, représentait une des pièces qu’il détestait le plus dans cette maison. La salle des réunions, là où s’échafaudaient les tactiques, où la plus basse des populations de Brighton se réussissait autant de fois qu’il le fallait. Quand il était petit, tout ce monde impressionnait beaucoup l’enfant qu’était Charles. Désormais, ça lui filait des hauts le coeur. Il se résigna cependant à quand même aller voir ce qu’il s’y passait, cette pièce étant inaccessible aux invités lors des réceptions. Poussant délicatement, il se racla la gorge lorsqu’il vit une silhouette perdue au beau milieu de la pénombre. « Je peux vous aider peut-être ? » Salopard mais gentleman.
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MessageSujet: Re: with the lights out, it's less dangerous - ivy   with the lights out, it's less dangerous - ivy EmptyMar 29 Mai 2018 - 15:03

L’ombre de la pièce accueille sa silhouette. Perchée sur ses talons et vêtue d’une robe qui offre sa chute de rein au monde entier. Ses cheveux tombent telle une traînée de douceur sur sa peau de neige. Une soirée de plus chez les Burgess où les illusions rencontrent les étoiles. La même douleur vive qui décape son abdomen quand elle pénètre dans cette demeure aux allures d’irréel. Là, dans ce bureau, elle cherche un indice, une preuve. Une excuse que ses lèvres ont craché dans un sourire mielleux. Et voilà, ses phalanges qui ouvrent chaque tiroir, chaque dossier. Elle voit des noms apparaître, des lieux de rendez-vous. Son esprit embrumé par la soif de vengeance cherche à tenir le cap.
Le parquet grince.
Les pas lointains deviennent une empreinte féroce sur le sol.
Le coeur en ébullition. Les peurs dévorantes.
Le froissement de la porte sur le bois massif.
Ivy plonge au sol, se retrouvant dans une position délicate, arrachant sa boucle-d’oreille au passage. Elle fait mine de tapoter la moquette à la recherche du bijou. Le myocarde s’enflamme. Le creux de cet organe devient le refuge d’une angoisse où les monstres gagnent, les anges tombent et le sang coule. Ce sont les souvenirs qui viennent la terrasser en une fraction de seconde. Les paupières closes ne suffisent pas. Et c’est la voix de l’homme qui pénètre dans le silence. Un frisson glace le dos d’Ivy. Elle n’a pas besoin de se retourner pour le reconnaître.
— Prise sur le fait.
Une danse. Les notes s’enchaînent.
La main robuste au creux de ses reins et sa main sur son épaule.
Les yeux qui rivalisent de cette tentation que personne ne nomme.
La beauté de l’instant avec cette impression de déjà-vu.
Le monde s’arrête de tourner.
Il n’y a que eux : la douce et le bourreau.
Il est tout près de sa silhouette, brillant par la froideur et le charisme inhérent à sa personne. Des trois frères, c’est sans doute celui qui semble le plus calme, le plus loin du chaos. Ses billes sombres regorgent des ténèbres qui s’effacent au profit d’une autre émotion. Depuis leur rencontre, Ivy n’a pu mettre un seul mot, une seule étiquette dessus. Peut-être que cela explique ce goût d’inachevé, amer et presque dévorant qui souligne les pores de sa peau dès qu’ils se croisent. D’un geste, elle se relève, faisant mine d’essuyer sa robe. Son visage est à la couleur des roses qui finissent par se faner. Comme elle. Une fleur abîmée, cueillie et mise dans un coin comme on oublie un mauvais souvenir. Mais celui de cette soirée reste. Il ancre ses entrailles d’une nausée continuelle.
— Je cherchais la salle de bain pour me rafraichir. Mais il y a tellement de pièces dans cette maison…en ouvrant cette porte, mon oeil a été attiré par cette toile somptueuse. Et ma boucle-d’oreille a décidé de se faire la malle au sol.
Un concours de circonstance qu’elle explique d’une voix calme, essayant de laisser les angoisses au placard. Celui qui réside au creux de son ventre. Ça palpite si fort qu’elle a l’impression de chuter à même un champ de bataille. Les doutes deviennent des monstres qui dévorent. Ils rongent si fort, si vite. Sa bouche à la couleur du sang, comme celui qui a coulé, se languit d’un mouvement céleste. Elle fait papillonner ses phalanges sur le sommet du bureau en s’approchant de lui. Son regard est captivant, sa démarche devient satinée. C’est à quelques centimètres de l’homme qu’elle se stoppe. Ses deux astres à la brillance sans égal s’immergent dans les siens. L’échange dure quelques secondes, une minute peut-être.
— Votre absence à ce début de soirée s’est fait remarquer. Votre frère aîné ne semblait guère ravi…et votre épouse a bien failli être courtisée par un vieux bonhomme.
Son frère a grincé des dents face à son absence. l’oreille tendue et les yeux à l’affût, elle sirotait son champagne, grand cru, grand chic en le réalisant. Il a évoqué la distance de Charles avec leurs petites affaires. Le père n’a rétorqué que par un regard aussi noir que les idées du moment. Quant à sa femme, elle n’a été qu’un trophée dans le décor. Une plante verte à laquelle on s’intéresse pour la beauté de ses feuilles et la couleur verdoyante qui regorge. Elle a le regard tristesse, le sourire illusoire. Ivy a pu le déceler à chaque soirée passée avec ce monde des ténèbres.
— Vous ne voulez pas participer à la fête ?
La lumière éteinte sur une fête qui n’existe pas.
Les effusions ne sont qu’un combat en devenir.
Ivy, le dommage collatéral d’une famille sur le point d’imploser.
Le coeur brouillon qui se meurt dans une agonie.
Et ce trou béant, cette balle perdue qui court.
Bang, bang.
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MessageSujet: Re: with the lights out, it's less dangerous - ivy   with the lights out, it's less dangerous - ivy EmptyMar 12 Juin 2018 - 21:04

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La pénombre qui enrobait l’atmosphère, les yeux qui cherchaient la moindre parcelle de mouvement. A la fois inquiet et presque à l’aise, Charles tentait de tirer la moindre conclusion de la situation. Et alors, lorsqu’il s’y attendait presque le moins, une voix finit par s’élever de cet assourdissant silence. « Prise sur le fait. » Les souvenirs qui arrivaient en cascade rien qu’à entendre le son provoqué. Les muscles de Charles qui se tendirent d’un coup, son regard qui devint plus sérieux, ses sourcils froncés venaient couronner parfaitement le tout. Le bruit de la balle qui ne pouvait s’empêcher de retentir en arrière plan de ses pensées. « Je ne m’attendais pas à vous trouver ici. » Rien n’était joué, tout était vérité. De toutes les personnes qu’il s’attendait à croiser ce soir, Ivy n’en faisait pas partie. Elle, elle appartenait à une catégorie spécialement créée pour elle, de ceux qu’on espérait croiser tout en redoutant le moindre échange. Ses courbes qui se relevaient du sol, ses gestes autant précis que l’obscurité pouvait en témoigner. « Je cherchais la salle de bain pour me rafraichir. Mais il y a tellement de pièces dans cette maison…en ouvrant cette porte, mon oeil a été attiré par cette toile somptueuse. Et ma boucle-d’oreille a décidé de se faire la malle au sol. » Enfouissant ses mains dans ses poches, le jeune homme eut eu un presque soupire de soulagement. Sa présence le dérangeait, tout autant qu’il appréciait la savoir à ses côtés. Comme un sentiment d’inachevé, de laisser-aller. « Ne vous laissez pas tromper par la toile, elle cache bien des choses derrière sa beauté. » Les plus belles choses de cette maison n’en valaient souvent pas la peine, et la toile dont elle parlait avait été gagné contre du sang versé. Tout comme cette conversation, dénuée de sens pour qui ne savait pas écouter, remarquer. Les pas de la jeune femme qui finirent par le rejoindre, alors qu’il se redressait légèrement. La proximité avec elle était quelque-chose qu’il s’était interdit pendant de longs mois, restant à la limite du raisonnable pour ne pas succomber dans la folie. Et son souffle qui vint se faire sentir à quelques centimètres de son visage. « Votre absence à ce début de soirée s’est fait remarquer. Votre frère aîné ne semblait guère ravi…et votre épouse a bien failli être courtisée par un vieux bonhomme. » Un petit rire à peine entendu à travers ses lèvres pincées, Charles se permit de lever légèrement les yeux au ciel, détournant son regard de celui de la jeune femme. « Il n’est ravi de pas grand chose ces derniers temps. Il ne faut pas faire attention à lui. » Car la seule personne à qui son frère faisait attention ces derniers temps, c’était lui-même. Et Charles. Beaucoup Charles. Assez pour l’étouffer à distance. « Vous ne voulez pas participer à la fête ? » Laissant glisser son regard de nouveau vers Ivy, il haussa nonchalamment les épaules - mouvement perçu seulement par la lumière des dites festivités plus loin, là où le son de l’amusement semblait résonner. « La réelle question est, est-ce que j’ai réellement quelque-chose à fêter ? » Les allusions qui pleuvaient de bon train, presque sans gêne, sans regrets. Gagner la vérité en pleine lumière était quelque-chose, peut-être même la seule, que Charles avait tiré de l’enseignement de son père. « Ce serait dommage que vous loupiez ça, vous, en revanche. » Retirant sa main de sa poche, il vint proposer son bras à la jeune femme. Qu’elle puisse s’y raccrocher, qu’il puisse être un réel sauveur cette fois ci. Lui épargner la vie n’avait pas forcément était le décision la plus sensée qu’il avait pu prendre ces derniers temps, autant tenter de rattraper quelque-chose. « Il paraît que j’ai participé à payer le champagne. » Alors leurs pas s’engagèrent de nouveau dans ce couloir, loin de la réelle obscurité de ce que contenant ce bureau. L’éloignée loin du danger, loin des dégâts. Mais aussi l’éloigner loin des tentations. Oh, il n’était pas si dupe. L’histoire de la boucle d’oreille égarée ? Il l’avait entendu des millier de fois. Meilleure couverture qu’une femme puisse porter.
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MessageSujet: Re: with the lights out, it's less dangerous - ivy   with the lights out, it's less dangerous - ivy EmptyDim 1 Juil 2018 - 17:44

Son palpitant s’emballe. Sa cage thoracique est prisonnière de mouvements rapides, irréguliers. Elle tremble de sa silhouette fragilisée et son regard brille. Il brille si fort que la couleur de ses prunelles reflète le monde entier au milieu de la noirceur environnante. Elle observe Charles dans une parade mensongère. Jouant à l’idiote pour noyer le poisson. Pas question de faiblir. Pas question d’abandonner son meilleur rôle. La soif de vengeance suspendue à ses lèvres rougies. Cette couleur cerise, cette couleur du sang qui galbe la forme charnue de ses pulpes. L’homme parle. Il évoque son frère. Il évoque cette soirée. Et rien qu’à son regard, Ivy comprend. Il n’a pas envie d’être là. Ça transparaît dans sa mine. Dans la lueur symptomatique qui trône au creux de ses prunelles. Dans les mots qu’il aligne pour la forme mais qui paraissent bien évasifs. La reporter semble prête à rétorquer mais les mots sont prisonniers au fond de sa gorge. Son échine se voit dévastée par une avalanche de frissons au moment où sa main se pose sur son bras. Le contact est rapide, vif. Il devient brulant alors que sans l’expliquer, Ivy est troublée. Comme si des souvenirs veulent remonter mais restent bloqués à la surface. Comme si un goût d’inachevé suffit à paralyser ses muscles. Elle observe Charles de son regard brillant. Des yeux qui évoquent à eux seuls le trouble causé par la situation. Comme lorsque leurs silhouettes valsaient à l’unisson dans une danse surprenante, vivifiante. À chaque fois que ses pensées s’égarent, le pire revient frapper à la porte. Ils cognent si fort que son corps ressent la douleur passée. La respiration haletante, la balle perdue qui se loge dans ses entrailles, le poids de sa silhouette au sol. Sa voix qui devient un murmure, un vague supplice comme une question de survie. Les questions qui tourbillonnent et l’envie fatale de dénouer ce chapitre sanglant. Une existence remise en cause. Une fiancée perdue. Une famille ébranlée. Des craintes à chaque bruit un peu trop vif. Des peurs à chaque pas accompli dans la nuit sombre. Le fantôme du drame plane et suffit à la faire agoniser. Les Burgess en ligne de mire de cette soif vitale nommée vengeance. Les réponses doivent tomber. Elles doivent filtrer et lui permettre de tirer un trait pour avancer. Alors sans piper un mot, Ivy le suit. Ils s’engouffrent dans ce couloir. Ses pas à elles deviennent le guide des siens. Ils se suivent de près. Leurs silhouettes capables de se frôler. Le même trouble suffisant à démontrer à la brune que la mission n’est pas si simple que ça.
— Le champagne est excellent. Bon point pour vous.
Malicieuse, elle esquisse un sourire en portant le verre à ses lèvres. Les bulles du liquide amer dévalent le long de sa trachée pour y déposer de leur empreinte. Elle se délecte de l’alcool aussi sucré que délicieux. La brune détaille avec attention les silhouettes qui résident autour d’eux. Les membres du clan Burgess. Laura. Des invités de passage, d’autres plus réguliers. Elle a appris à reconnaître chaque visage, chaque attitude. Comme celle de l’aîné de la famille qui est là, coupe à la main, mâchoire serrée au possible. Il bouillonne de l’intérieur en détaillant son frère. Les réponses à ses questions deviennent des équations à bien trop d’inconnues. Elle voudrait savoir pourquoi. Elle voudrait comprendre quel est le maillon qui enchaîne cette famille aux enfers. Elle est persuadée de tenir là parmi eux le responsable de sa douleur. Alors mielleuse, elle sourit. Elle mène son petit monde à la baguette dans une mascarade éprouvante. Ivy n’a pas le choix. Malgré les remontrances de sa famille, malgré les doutes d’Asher quant au bien fondé d’une telle attitude. Elle doit aller au bout. Même si elle y laissera forcément des plumes sur le carreau. La brune se rapproche un peu plus de Charles. Féline dans sa démarche, charmeuse dans son regard. Elle sait qu’en le domptant lui, des réponses finiront pas être crachées. Du moins, Ivy veut s’en persuader.
— Vous n’avez peut-être pas grand chose à fêter mais vous sembliez attendu par tout le monde…pourquoi venir à ces soirées si ça ne vous enchante pas plus que ça ?
Pour les affaires. Elle en est persuadée. Elle sait que derrière les dorures de la décoration, l’alcool hors de prix, le buffet délicieux et les sourires de façade, se cache l’antre du diable. Les membres du clan Burgess incarnant à chacun les petits soldats des enfers. Des trafics à n’en plus finir, des alibis fournis par des vies soit disant bien rangées. Il n’en est rien. Elle le sait. Elle a suffisamment fouiner pour le comprendre. Malgré tout, Ivy ne peut pas s’empêcher de penser que Charles est différent. Comme s’il incarnait le seul être vraiment censé de la famille. Celui qui semble le plus éloigné de toute l’horreur qui teinte de sa noirceur. Elle ne sait pas pourquoi mais ce sentiment ne fait qu’accroître au creux de son ventre. Comme sa manière d’être troublée et de ressentir cette sensation aussi douce que particulière en sa présence. La brune esquisse un sourire et alors que tout le monde semble occupé à converser de tout et de rien, elle attrape la main de son interlocuteur. D’un pas déterminé, elle le traîne dans le grand parc de la résidence. Les étoiles apparaissent en témoin de la scène en devenir. Elle lâche les phalanges masculines et retient le tissu de soie de sa robe. Ses talons sont abandonnés sur l’herbe fraîchement arrosée. Et Ivy avance. Elle marque de son empreinte sur le sol froid et s’approche de la grande piscine. Le dos dénudé et affiché au regard de Charles derrière elle. La brune esquisse un petit sourire, ferme les yeux et se laisse bercer par la brise présente. Tout paraît plus calme, plus doux. Peut-être trop alors que très vite les souvenirs se font plus pressants.
— J’ai envie de plonger, mais pas sûre que ce soit de mise dans ce genre de réception.
Elle l’observe de ses yeux taquins. Ses canines ripent sur ses pulpes rougies et un sourire s’abandonne comme un joli souvenir étoilé. Elle hausse les épaules avec désinvolture, relevant un peu plus sa robe. Ses cuisses à la couleur de porcelaine sont dévoilées et la pointe de ses pieds trempe dans l’eau glaciale de la piscine. Le contraste est aussi édifiant qu’agréable. Simple impression d’être vivante. De ne pas danser sur cette corde raide qu’est devenue son existence depuis le drame. Elle enchaîne les pas comme une funambule maîtrisant son spectacle. Ivy finit par se rapprocher de Charles. Leurs corps ne sont plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. La proximité crée ce trouble. Elle ferme les yeux et les stigmates du passé reviennent. Durant quelques secondes, Ivy se voit étouffer, se voit supplier, se voit sur ce lit d’hôpital. Elle manque de flancher, de perdre le fil, de devenir fragile et bien trop expressive. Alors la brune retrouve de sa splendeur. Le même sourire sur les lèvres. La même impression de naïveté sur le visage. Innocence qui laisse place au calcul. Chaque seconde. Chaque minute.
— Pourquoi votre relation est si complexe avec votre frère ? Ça ne me regarde pas vraiment mais paraît que je sais être une oreille attentive et discrète.
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