- don't mess with my tribe -
alex x eli x jamie x lula
Ce n'était pas vraiment une habitude, chez les Goldstein, de se retrouver de la sorte. Pas de rendez-vous hebdomadaire pour se raconter les derniers évènements de leurs vies respectives, il leur arrivait même de ne pas se voir tous ensemble pendant plusieurs semaines. C'était l'une de ces périodes, et Lula était bien décidée à y remédier. Quelques messages envoyés, la tribu Goldstein avait finalement décidé de se retrouver cet après-midi là, dans un petit café tout près de la plage de Brighton. Assise à la terrasse, une table et quatre chaises réservées, Lula attendait sagement ces trois frères. Les minutes passaient, et personne n'arrivait. — Elles sont réservées. Elles sont toutes réservées. — lançait-elle à chaque fois que quelqu'un s'approchait de la table, prêt à lui emprunter l'une des chaises qu'elle gardait pour l'un de ses grands frères. La gamine ne cessait de vérifier son téléphone, attendant un message, un appel, une raison de croire qu'ils ne l'avaient pas tous laissé tombé. Et c'est finalement une dizaine de minutes plus tard qu'elle vit l'un de ces frères arriver. — Ah, quand même ! — qu'elle s'écria, se fichant bien des personnes qui pouvaient l'entendre. — J'ai cru que vous m'aviez tous oublié. Ça va pas de me faire des frayeurs comme ça ? — Et malgré tout, Lula se leva, venant rapidement prendre son frère dans ses bras, un large sourire aux lèvres. C'était toujours un plaisir de les retrouver.

Il caresse la chaussure, lentement, apprécie la texture et analyse la forme et les couleurs. Assurément, la couleur parait moins agréable à l’œil que sur la photo. Il doute de la facilité avec laquelle l’accorder avec ses vêtements, ou même de son utilité au sein de son dressing. Une voix vient le distraire de ses pensées : « je peux vous aider, monsieur ? » demande la vendeuse d’un air charmeur. « Euh, pas vraiment, je ne faisais que regarder les modèles. Mais pour celui qui m’intéresse il n’y a pas ma taille, donc...
- Pour ce modèle nous en avons reçu ce matin, je peux aller vous en chercher dans la réserve si vous voulez. Quelle taille je vous prends ? »
La vendeuse se montre plutôt collante, insiste pour lui faire essayer la paire. Il se serait laissé aller s’il n’avait pas sorti son téléphone de la poche et regardé l’heure. « Quoi, déjà ? » s’exclame-t-il, surpris. Jamie n’avait pas vu le temps passer ; voilà qu’il était déjà l’heure de rejoindre la famille au front de mer. Le temps qu’il arrive, il serait le dernier arrivé, évidemment ! Le jeune homme s’excuse auprès de la vendeuse et s’éclipse du magasin, prenant en toute hâte la direction de la plage.
Quand Jamie y pensait, il s’en étonnait toujours plus : il s’était fait un plaisir de pouvoir revoir ses frères et sa sœur en revenant vivre à Brighton, s’imaginant faire de nombreuses soirées en leur compagnie et passer toujours plus de temps au quotidien à leur côté. Mais la réalité était tout autre, et lui-même avait un agenda chargé. Au final, ils ne passaient que peu de temps ensemble... Alors le jeune homme remerciait Lula d’avoir organisé cette petite rencontre, qui était plus que la bienvenue.
Il arrive au point de rendez-vous, et est surpris de constater que Lula est seule à table. Il était le premier des frères à être arrivé ! Putain les gros nazes. Il s'en amuse, s'imagine déjà les taquiner sur le sujet. La petite soeur l’aperçoit au loin et vient le prendre dans ses bras. « Bah quoi, tu croyais que j’allais te faire un faux plan ? J'manquerais aucune occasion de te faire la misère, tu le sais bien ! » Il lui rend son câlin, passe sa main dans ses cheveux pour la décoiffer, pour le simple plaisir de l’embêter. « Je propose que le dernier paie sa tournée, pour la peine. » Un éclair de malice s’illumine dans ses yeux.
De la malice, Jamie en aurait toujours plein à revendre pour les Goldstein.

Il avait accepté de travailler sur le quart de nuit, la veille, et c’est aux petites heures du matin qu’il avait enfin pu rejoindre son loft, se laissant tomber dans son lit sans même prendre la peine de retirer vêtements ou chaussures. La soirée avait commencé assez abruptement, et le reste avait semblé suivre la parade, comme si la ville s’était passé le mot pour brûler en même temps. C’est le bruit de son alarme qui le tira de son trépas, et son premier réflexe fut de l’ignorer, une première fois. Mais quand la sonnerie retentit une seconde fois, une quinzaine de minutes plus tard, il osa enfin récupérer le téléphone portable, posé sur sa commode, pour l’éteindre pour de bon. – Merde. –  lâcha-t-il en constatant l’heure et l’imminence de son retard pour ces petites retrouvailles familiales. Dans la précipitation, en voulant se relever du lit, il faillit même en tomber mais il se rattrapa à temps. Retirant en vitesse ce qu’il portait, il sauta dans la douche, question de bien se réveiller. Dix minutes plus tard, il quittait enfin son appartement, grimpant au volant de sa voiture afin de rejoindre le Sea Side et les siens. Il dût faire des pieds et des mains pour trouver une place pour se garer, et quand il arrêta enfin le moteur de son bolide, une dizaine de minutes le séparait de l’heure à laquelle il aurait dû rejoindre Lula et ses frères. D’un pas rapide, il s’affaira à aller rejoindre la tribu Goldstein et à en juger par l’étreinte qu’échangeaient ses deux cadets, il n’était pas le seul à avoir légèrement tardé. – Bien d’heureux d’apprendre que ça ne sera pas moi. – lâcha-t-il avant de prendre son jeune frère par l’épaule et de le taquiner un peu, avant de se pencher pour faire la bise à petite sœur. | Outfit

Dès qu'elle vit Jamie s'avancer, Lula fut rassurer. Si les deux grands frères décidaient de leur fausser compagnie, elle ne se retrouverait pas seule, malgré tout. Elle le prit rapidement dans ses bras, se demandant un instant depuis quand elle ne l'avait pas vu. Elle ne savait même pas. Trop longtemps, sûrement. Comme pour le reste de la fratrie. Son frère la décoiffa rapidement, et la gamine ne put s'empêcher de pouffer de rire avant de s'écarter pour se recoiffer. — J'ai bien cru que si, pourtant. — Pendant quelques minutes, au maximum. Mais c'était déjà trop. Elle n'aimait pas se sentir s'éloigner de ses frères, Lula. Elle tenait trop à eux. Ils n'eurent pas le temps de se rasseoir qu'elle vu Eliott s'approcher. Son sourire s'élargit une nouvelle fois alors que l'homme s'approcha d'eux. S'approchant de lui, elle l'embrassa rapidement, heureuse de le voir remit plus ou moins sur pieds après des mois bien moins faciles. — Je suis toujours en retard et j'ai réussi à arriver avant vous tous, c'est quand même assez dingue. — commenta-t-elle en retournant s'asseoir sur la chaise où elle se trouvait, laissant s'asseoir ces frères. Elle s'apprêtait à dire autre chose lorsqu'elle vit l'aîné des Goldstein sortir d'un taxi, juste devant le café. D'un léger geste de la tête, elle montra la direction d'Alex à ses frères, avant d'attendre qu'il soit plus près pour s'adresser à lui. — C'est quand même toi qui paye ta tournée. C'est Jamie qui l'a décidé, désolée. — Elle haussa innocemment les épaules, un air amusé au visage, avant de se lever finalement pour le prendre à son tour dans ses bras. Ils étaient tous réunis, maintenant, et c'était bien la première fois que ça arrivait en plusieurs mois.

Baby Luna, c’est le rayon de soleil des Goldstein. Elle n’est que rire et tendresse, et il se plaît à toujours l’asticoter comme dans leur jeunesse. Elle craignait de se voir poser un lapin par ses frères, alors, pour désamorcer l’agacement que peut provoquer le retard de trois frères en même temps, il lui lance son habituelle grimace : « Jamais, petit bébé ». Et peu de temps après, il se fait surprendre par le deuxième des retardataires ; pour manifester son arrivée Eliott lui tape l’épaule, et Jamie, bien que surpris, le salut de la même façon. « Mince, moi qui voulais te faire payer ma part, j’suis déçu là ». Toujours des piques, mais toujours avec le sourire. Et tandis qu’il regarde son frère et sa sœur se faire la bise, il se fait la remarque que le retardataire est le plus sage, le plus âgé, mais il ne doute pas qu’il va tarder plus longtemps.
« Grave, on s'est débrouillés pour faire pire que toi, dit-il en réponse à sa sœur, tout en prenant place à la table réservée. Sérieux, j’suis désolé, j’ai la tête en compote en ce moment. J’suis un peu fatigué et je perds la notion de temps. Ça fait trop longtemps que j’ai pas pris de vacances... » Le travail est lourd et paie, mais la fatigue pèse sur le moral et les petits loisirs et autres achats non importants qui pèsent sur le budget ne suffisent plus à alléger son esprit. Le temps passe vite, et voilà que le dernier des retardataires arrive : Alex fait son entrée en serrant la main aux deux hommes puis en faisant la bise à la petite soeur. « Oh t’inquiète, lui répond-il, Eli et moins on vient juste d’arriver. On était tous les trois en retard, en fait... » Solidaires, jusque dans les fails. Il rit à la remarque de Lula, lève les épaules et les bras pour manifester une fausse innocence. Allez, juste la première !

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