- levi guthrie -
le rouge et le noir

- âge et lieu de naissance: Elle est d'ici, d'ailleurs, de cette terre inconnue et de ce monde qui a foiré dès la naissance. Ruelle glauque et malfamée où elle a poussé son premier cri. Sa mère, camée, le ventre déchiré par la délivrance gisait au sol. Levi dans un coin, abandonnée d'avance. L'étoile des enfers ayant porté son messager jusque là. Récupérée par l'assistante publique, il est noté sur son certificat de naissance qu'elle est née un trois février à Londres. Personne ne sait si c'est la réalité ou seulement une mascarade pour camoufler les ecchymoses de la vie. - origines et nationalité: Anglaise, il paraît. Sa mère traînait sa carcasse défraichie dans les rues de londres. Quant à son père, il est aux abonnés absents, comme ses origines. elle n'est qu'une fracture de la vie. L'erreur de parcours dont tout le monde se serait passée. - statut familial: Sa mère, digne descendante d'une lignée ce catin s'est fait engrosser par un type de passage. Les cuisses écartées à l'appel du sexe, sans se protéger, risquant de chopper une putain de maladie. C'est une gosse accrochée aux entrailles qu'elle a eu en retour quand lui a pris la poudre d'escampette. Alors cette grossesse, elle a décidé de la vivre sans la vivre. La mort à l'âme et l'ascension destructrice bien entamée. Clope crépitant sur ses lèvres, alcool dégoulinant dans ses pores. Un don de l'auto-destruction dont Levi a finalement hérité. Les chiens ne font pas des chats. Elle a erré de famille d'accueil en famille d'accueil, les bouffant jusqu'à la moelle avant de finir dans la rue. Retour au point de départ, sans courber l'échine. - statut civil: C'est sur le corps des femmes que ses yeux chocolats se posent. Ces reins qui se creusent quand elle laisse sa bouche glisser entre leurs cuisses. Les souffles qui dégomment les silences quand ses doigts se faufilent et trouvent le point culminant. L'escalade d'un désir profond et réfléchi pour la gente féminine. Du haut de ses quatorze ans, quand elle a éprouvé une envie dévorante de poser sa bouche sur celles de l'aînée d'une énième famille de substitution. Elle a senti son bas ventre frétiller à un tel point que tout semblait fonctionner au ralenti. Levi, c'est une femme à femmes. Les hommes ne font pas partis du tableau. S'ils espèrent pour certains finir dans son pieu, ça n'arrivera pas. Dégoût assumée pour ces êtres qui suffisent à révulser toute envie. Elle prône une liberté idéalisée et une soif de solitude. Pourtant, c'est sur son corps à elle que ses phalanges se perdent. A peine as-t-elle goûté la saveur sucrée et douce de sa peau, qu'elle était foutue. Ivre de désir à l'idée de la dévorer, de la faire sienne de sa langue, de ses pulpes rouges et de son regard audacieux. Elle se souvient de chaque soupirs, de chaque cambrure. D'un regard malicieux, Levi peut redessiner leur premier fois. Cet instant où le poison s'est infiltré chez mère innocence. Elle a été foutue d'avance Ophélia en croisant la route du diable. - occupation: Elle est ce qu'on appelle une arnaqueuse née. Grain de malice qui a eu raison de sa sincérité et des lois. Elle se complaît dans son rôle de diseuse de bonnes aventures. Dans les rues de Brighton, elle se plaît à tirer les cartes, à imaginer des futurs heureux et apaisés pour des âmes perdues et dévorées par leurs démons. Elle raconte ce qu'ils veulent bien entendre et en retour, elle extirpe du fric, des objets de valeurs revendus plus tard. Elle ronge les innocents de sa perfidie, acquise au grès des années. Blessée par la vie, elle vient la baiser maintenant d'un revers de la main. Ses doigts qui glissent sur les cartes et qui viennent vendre des rêves qui crèveront la seconde suivante. Elle n'a plus aucun scrupules à vivre de cette arnaque vivante. - cinq choses favorites: Elle aime le goût de la vodka qui vient dévaler le long de sa gorge et qui crée cette euphorie. Ce moment où les corps se rapprochent, se mêlent et deviennent un. La chaleur qui se dégage et qui soulève les effluves du délicieux goût de l'alcool. Elle aime le silence, la solitude, ces instants où il n'y a que sa silhouette loin de tout. Levi se complaît en reine solitaire dont le coeur est fiché sur la liste des abonnés absents. C'est là qu'elle est la plus sincère, en tête à tête avec sa conscience aussi mince soit-elle. Puis ses doigts, eux, ils aiment se perdre sur la peau d'Ophelia. Ils effleurent et taquinent cette peau que ses dents viennent mordiller, que sa bouche vient dessiner pour la marquer au fer rouge, au désir qui bouffe sa chaire. Elle devient dingue rien qu'à l'idée de venir la goûter du bout des lèvres, du bout des doigts. Sirène qui appelle son âme et qui vient lui susurrer à l'oreille que c'est une beauté, une beauté dont on ne se passe plus, une beauté qui fait cogner les idées à la porte de son bourrin de coeur. Elle la berce de mots et file parfois l'illusion d'y croire à cette envoûtement. La guitare, c'est sa seule vraie passion. Frôler les cordes et entendre une mélodie se dessiner. Les oreilles à l'affût du moindre son qu'elle crée à la conviction de tous, dans les ruelles, beauté en devenir qui secoue la tête et compose. Les épaules qui se creusent à chaque mouvement du doigt sur sa guitare. Ce qu'elle crée, ça charme et ça suscite l'engouement. Rockstar des ruelles qu'on n'ose à peine fréquenter de peur d'y pousser son dernier souffle. - saison préférée: l'hiver, saison de glace qui colle à son coeur. Froideur qui vient teinter son visage de rouge et qui bouffe ses pores d'une sensation de vie, de cette effusion d'ailleurs qui suffit à la rendre vivante. - traits de caractères: menteuse, manipulatrice, franche, casse-couille, solitaire, abîmée, fausse, sombre, aguicheuse, possessive, séductrice, arriviste, combattive, lucide, cynique. - groupe: marigold. - avatar: Úrsula Corberó.

— t'es faible.
Le verre à la main qui se lève en direction de l'innocente. Les yeux de Levi peignent son insolence, comme ce sourire qui nargue la courbure de ses lèvres. Elle a un écrit un seul message pour évoquer cette soirée. La réponse a été sans appel : pas disponible. Sur le moment, elle s'est demandée où Ophélia serait, chassant le questionnement d'un revers de l'esprit. Pas le temps pour de telles conneries. Elle s'est pointée dans ce bar, à la fréquentation douteuse. La musique fait écho et menace plusieurs tympans de céder. Levi, elle a le gêne pour paraître nonchalante et froide. Elle en est à son dixième shot de tequila et l'effusion gagne sa peau. Maintenant que la douce Ophélia est là, encore plus. Rien qu'en la reluquant de haut en bas, ses canines défoncent sa lèvre inférieure. Elle ronge sa pulpe avec la seule idée de goûter les siennes.
— t'as dis que tu t'pointerais pas, mais t'es là.
Elle se rapproche comme une féline en mal de sensations. Les pas sont rapides et l'espace entre leurs corps n'existe plus. Sa tête s'incline et ses yeux en amandes ne quittent plus Ophé. Le sourire qui étire sa bouche est tel que Levi maîtrise la situation. C'est tout le temps comme ça avec la jeune femme. Elle est venue l'attirer dans ses filets et c'est en enfer que les deux atterriront. Guthrie plonge son index dans le verre. Son index imbibé d'alcool vient se poser sur ses lèvres. Les deux pulpes rebondies qu'elle a rongé des dizaines de fois. Le goût amer est balayé par sa langue qui vient se faufiler comme une satanée vipère. Elle l'embrasse à peine, déployant une montée de désir dans son corps qui se crispe. Ophé ne bouge pas, comme pétrifiée et dévastée par ce qui est en train de se former.
— détends-toi Ophé.
Les mots claquent au creux de son oreille, comme un conseil, un ordre même prononcé d'une voix ferme. Sa main serre son bras et son souffle déteint sur l'épiderme de son cou. De glace, elle devient feu. Elle fond et se délecte de cette peau du bout de ses lèvres, des dents qui viennent la dévorer avant de reculer. Elle instaure cette tension qui définie si bien leur relation. Le petit agneau et le méchant loup. Celle qui hésite et l'autre qui enfonce le couteau. Elle vient le planter dans les côtes d'Ophélia en créant une douleur lancinante. Et comme une masochiste, elle réclame de la ressentir, encore. Levi, bourreau au regard de velours lui donne ce qu'elle attend. L'empreinte qu'elle pose sur Ophélia est forte, captivante, devenant une obsession constante. L'arnaqueuse, elle a un goût prononcé pour l'auto-destruction. Un art qu'elle pratique au quotidien depuis son enfance maculée de sang et de drames. Maintenant, elle partage son talent avec l'âme en peine qu'elle trimballe de ses phalanges tentatrices et de sa persuasion démoniaque.
— t'as perdu ta langue ?
Son ricanement devient une moquerie acerbe. D'une main, elle l'attire à son corps. Ses pas guident le duo vers l'arrière-fond du bar. Ophélia est plaquée au mur sans concession, sans prise en compte de quoique ce soit. Les sens de Levi exultent et elle sent une chaleur se dégager. Elle passe son doigt contre la carotide d'Ophé, la sentant battre dans une mesure effrénée. L'espace d'une seconde, peut-être, sa main appuie plus fort, étouffement en devenir. Asphyxie qui se crée et qui vient surprendre la flic. Ses yeux sont prêts à se dilater et sa déglutition est fantomatique. Quand Levi relâche l'étreinte, elle l'embrasse avec une douceur édifiante de contraste. Le chaud, le froid. Le rouge, le noir. L'amour, la haine. Le désir, le dégoût.
— les silences ont tendance à m'exciter, t'sais.
Il n'en faut pas plus pour qu'elle la pousse dans les premiers chiottes de passage. Y a rien de glamour et de romantique dans ce putain de bordel qu'est leur histoire. Le dos de la flic est plaqué contre la porte et les mains de Levi se faufilent sous son haut. Elle dessine le désir et tout ce qui n'est pas nommé à même sa peau. Ses lèvres s'amusent à se jouer des siennes alors qu'elle déboutonne son pantalon. En quelques secondes, il tombe sur les chevilles d'Ophé. Son regard transpire l'envie et ses joues rosies en sont le témoin perverti. Levi relève sa cuisse et se faufile entre. Elle vient la ronger, la dévorer et lui faire comprendre que sa vie est attachée à la sienne maintenant. Si la flic est ébranlée, y a un part de Levi qui l'est aussi. Le coeur noir qui jongle avec des émotions inqualifiables. L'envie d'être à elle qui est chassé par cette obsession. Sa langue s'amuse de ce corps qui tremble et ses phalanges prennent le relai. Là, à genou devant sa nouvelle propriété, elle prend tous les droits et ne lui en donne aucun. Effrayée par la suite, sans le dire, ni même le montrer. Levi, l'égoïste insolente dans toute sa splendeur.
— t'es contente d'être venue ?
La question résonne entre deux caresses. De ses yeux captivants, elle attire les siens. Sa voix grave, rauque à cause du désir. Elle remonte à sa hauteur et vient glisser ses mains sous le galbe de ses fesses nues. Levi exerce une pression telle que ses ongles s'enfoncent dans sa peau. Elle marque les endroits qui lui chante et ça devient une ode à la luxure. C'est aussi bandant que déroutant. Levi, elle fait ça naturellement. Y a pas de faux semblants ou de comédie. C'est ce qu'elle est. Egoïste, captivante, menteuse, dominatrice. Elle veut, elle obtient, même si le sang doit couler. Pas la première fois, ni la dernière pense-t-elle en se prenant le silence d'Ophélia comme une claque. Simple acte qui fait grimper la colère au moment où son front cogne au sien.
— dis-le.
L'ordre devient presque un supplice. Il apparaît tel cette phrase que levi veut entendre. Peut-être as-t-elle besoin de l'entendre, mais trop fière pour l'avouer. Si Ophé doit s'exécuter, l'arnaqueuse reste en retrait quand il s'agit de le faire. Son coeur est à l'état de mort cérébrale depuis des années. Elle a parfois essayé de franchir le pas avant de se raviser. Pas le temps pour de telles niaiseries. Avec la douce Ophélia, la donne pourrait changer. C'est un truc qui déteint au plus profond de son âme. Alors ce n'est pas étonnant qu'elle plonge la tête la première dans son attitude de connasse désinvolte. Elle plante les lames de couteau, elle fait couler le sang et l'étire sur une toile blanche de ses doigts fins.
— je suis contente d'être venue.
Le sourire nommé victoire étire sa bouche qui scandaliserait tous les saints de ce pauvre monde au moment elle redescend en terre sainte. Comme pour la féliciter et la remercier, elle s'active avec malice et sensualité. Elle devient si vive que le corps de la flic ne met que quelques secondes à chavirer. Des tremblements qui obligent cette dernière à se retenir aux épaules de Levi. Un soupir et quelques gémissements plus tard, la diablesse se relève et passe le bout de ses doigts sur sa propre bouche. Pulpes dont le goût retrace maintenant tout Ophélia. Elle pourrait saisir ce moment pour ne plus en perdre l'idéal. Si la flic n'a pas pu la toucher, elle la fait autrement. Elle fait grouiller ce monstre au fond de son ventre. Le monstre qui fait peur, qu'on évite et qui finit par fatiguer.
— rhabille-toi, on s'tire.
L'enfer vient de dessiner et Ophelia y plonge la première, suivie par le grand méchant loup qui n'en fera qu'une bouchée. L'audace de l'instant et l'irréel des sentiments. Ils n'existent que dans les silences et les regards qui s'abîment.

- pseudo/prénom: little mermaid (jenn). - âge et pays: vingt-cinq ans, france. - type de personnage: pré-lien de la douce @ophelia hart - votre avis sur le forum: c'est sacrément beau, oui. - où avez-vous connu le forum: bazzart. - autre: après une pause de quelques mois, on reprend l'écriture, alors un peu d'indulgence, please.