- evvie et victoria -
Première journée, premier stage, tant de premières fois depuis son arrivé à Brighton qu'elle manque s'évanouir d'étourdissement. Si le titre de chef de laboratoire lui va comme un gant, les opportunités qui se sont offerts à elle, mais surtout, ouverts, produise un effet délirant chez la jeune américaine. Son sang bouillonne dans son corps, surexcité par la masse de possibilité devant elle. Certes, elle n'oublie pas son objectif des yeux et prend le temps d'analyser chacune des propositions. Une en particulier, attire son regard, la maintient dans ce royaume de l'improbabilité et du sarcasme pure. Animaux. Un stage avec une vétérinaire. Quel drôle d'idée, tient. Pourtant, le nom Fawkes sert à la convaincre. Elle signe, on lui donne une date d'entrée et voilà. Evvie est désormais la stagiaire d'une dénommé Victoria Fawkes. Si son domaine d'expertise est la science, la chimie plus précisément, elle s'intéresse aussi à la vie, qu'elle soit humaine ou animale. Et même si à la base elle ne prend que ce stage - qui plus est, se situe le weekend - pour l'avantage de connaître un membre potentielle de sa famille. Première journée arrive donc avec une rapidité qui la prend au dépourvu. Et en vérité, Evvie a bien peur d'arriver en retard à la clinique. Ou est-ce un cabinet? Elle ne saurait dire, mais se promet de regarder sur le net en arrivant chez elle le soir. Repas en main, elle marche rapidement jusqu'à la porte qu'elle ouvre à la voilé. Un soupir émane de sa bouche lorsqu'elle voit l'heure. 7h55. Cinq minutes d'avance, mieux que rien. Elle avance donc jusqu'à la réceptionniste, se faisant savoir arrivé. C'est à cet instant que le visage de celle qu'elle connaissait dorénavant - hop, une petite recherche sur la femme en question pour plus d'informations - se montre dans la salle d'attente. Un sourire sur les lèvres, Evvie tend la main, se présentant. Evvie, je suis votre stagiaire. Elle aurait eu envie de crier et du même sang mais se retient de le faire pour des raisons bien trop évidentes.

Politesse avant tout, Evvie serre la main de la femme de façon ferme, comme on lui avait depuis si longtemps appris. Une ferme poignée signifiait quelqu'un de sérieux, qui est près à mettre le coeur dans l'emploi. D'ailleurs, cette prénommé Victoria lui donne des indications claires, que tout de suite, elle met à exécution. Manteau là-bas. Première chose de fait, il est dans ses mains. Elle hoche la tête lorsqu'elle parle de pâtisserie. Jamais elle ne comprendrait cette mode de manger des beignets le matin, préférant un bol de gruau, ou l'éternel avocat toast. Enchantée. Je veux un bien thé, merci. Maladive de thé, elle n'a jamais pu se remettre de cette addiction. Même après avoir regarder sur le moteur de recherche pour des séances d'amateurs de thé anonyme, rien. Apparemment, boire de cette boisson chaude n'a aucun effet nocif pour le corps. Non, malheureusement. Répond-t-elle avec un sourire en voyant la passion dans tous les traits de la Victoria en fasse d'elle. Elle aimait son métier, et ça paraissait. Evvie n'aurait aucune difficulté à travailler avec elle, du coup. Je suis biochimiste, je cherche surtout à analyser les élément de- Une pause, réalisant que ce n'est pas pour toute la populace le jargon de scientifique. La physiologie, les ADN. Désolé de sonner comme une alien. Un rire nerveux frôle ses lèvres, alors que visiblement, la vétérinaire doit comprendre les mots qui sortent de sa bouche. Elle l'écoute dire les instructions à propos des weekend - heureusement pour Evvie, le laboratoire lui avait retiré des journées de travail pour qu'elle puisse faire ce stage le weekend - et de ce qu'elle aura à faire. Tout est bon, oui. Bien plus habitué à analyser des éléments, à comparer, faire des recherches et finalement poser des brevets, ça lui ferait différent, à la Mawr. Merci pour tout, d'ailleurs. Vous êtes la seule qui offrait une alternative intéressante. Je pense réellement pouvoir aider la recherche animale et leur code génétique. Peut-être pourrons-nous trouver des remèdes, ou poser un brevet! Son excitation est palpable dans tout son être qui transpire la science-même.