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MessageSujet: empty frames up on the shelf (r)   empty frames up on the shelf (r) EmptyDim 19 Nov 2017 - 22:40


- evvie et thomas -

L'attraction la pousse à agir avec une conviction qui l'effraie parfois. Mais l'inconnu l'attire, et malheureusement, elle n'y peut rien. Par contre, de toutes les stupidités qu'elle aurait cru un jour faire, se retrouver une dans une classe d'Université, à nouveau, cela ne pouvait pas être bon. Depuis maintenant quatre semaines, tout au plus, qu'elles se trouvent dans cette ville britannique, dans ce pays qui, devrait lui filer la nausée, ou le mal de coeur. Mais au contraire, elle ressent cet étrange sentiment comme si, toute sa vie avait mener à cet instant. Celui où, visiblement, elle retrouverait sa patrie, sa véritable maison. L'angoisse est insupportable, surtout assise à l'arrière de la classe, comme une pauvre inconnu, paumée, ça c'est certain. Tant d'années de secrets, de mensonges, de vérité manipulé, qu'elle ne pouvait pas faire tout foiré, par en cette journée si cruciale et importante à sa vie, à sa santé mentale. Mais après avoir souhaité ce moment depuis tant de temps, c'est certain qu'Evvie est nerveuse, ses nerfs bougeant d'eux-mêmes. Elle pousse un soupir, long comme le monde, en prenant des notes. Car, pourquoi pas? Ayant cette passion pour toujours apprendre plus, c'est le moment de prouvé à son cerveau qu'elle est attentive, même après tant de temps à ne pas avoir fréquenté les bancs d'école. L'Université de Brighton n'est pas la plus mauvaise, par ailleurs. Mais l'attention d'Evvie est rapidement prisé par l'apparition du professeur. Et aussitôt, elle en est certaine, il s'agit bien de lui. Devant elle, le portrait de son père est dressé dans une gloire que jamais elle n'aurait cru possible. Un air de similarité la frappe de plein fouet et elle se retrouve à ne rien pouvoir prononcer. Elle qui a normalement un opinion fondé, passe son cours à écrire des notes papiers sur son apparence, sur sa façon de bougé, de s'exprimer, pour trouver des similarités. Bien évidemment, elle prend des notes séparés sur le cours, au cas où. Son intelligence lui dicte de ne pas prendre de chance, si elle se fait cafter, elle aura de quoi se justifier. Prêt de deux heures de cours plus tard, elle prend ses affaires et se lève, n'ayant pas l'intention de l'aborder. Pas tout de suite, par aujourd'hui. Ô, elle sait intérieurement, que sa chance passe. Mais elle ne peut pas dans cette situation aborder cet homme. Mais le destin, comme tout, à une drôle de façon d'agir. Une voix s'élève, l'interpelle. Et Evvie le sait, que c'est sa voix, celle de son père. Et donc elle s'arrête et marche en sa direction, portant attention aux autres étudiants qui quittaient la classe. Hum, je sais, je ne fréquente pas votre cours. Le vouvoiement lui fait mal. À l'intérieur, elle pousse des jurons contre sa mère, contre la vérité si longtemps enfouis. Et bien sûr, sa gorge serré laisse une pointe de nervosité dans ses paroles. J'étais... curieuse? Ce n'était pas bien convainquant.
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MessageSujet: Re: empty frames up on the shelf (r)   empty frames up on the shelf (r) EmptyLun 20 Nov 2017 - 1:52

Les cours passaient si vite, c'est à peine s'il avait le temps de le sentir. L'aisance de parler d'une passion qui le suivait depuis sa tendre jeunesse, lui faisait oublier tout ce qui pouvait contenir heures et aiguilles. Sa tasse de thé presque soudée dans sa main gauche, Thomas parcourait d'allers retours, le devant de l’amphithéâtre, d'où les étudiants attentifs écoutaient avec plus ou moins d'attention ses dires. Sa mauvaise organisation l'avait obligé à abréger la conversation foireuse qu'il venait d'entamer avec son fils. L'âge de la rébellion. Le professeur se félicita de ne plus enseigner au lycée depuis bien longtemps, sans quoi il l'aurait encore eu dans sa classe, ce qui ne les aurait aidé ni à l'un, ni à l'autre. Il s'arrêta soudainement, changea la projection informatique d'un plan exposant toute son argumentation. Il se tourna vers eux et posa une question. Des mains se levèrent, et lui posa son regard sur le visage d'une jeune fille qui n'était pas assise dans ces rangs habituellement. Il ne s'arrêta qu'une seconde, on aurait cru qu'il choisissait lequel de ces élèves serait capable de donner la réponse. Ca ne le troubla qu'un court instant avant qu'il ne reparte de son enthousiasme exaltant. En plusieurs années de cours dans cette université, il arrivait qu'il y ait quelques petits électrons libres qui viennent pour suivre son cours. Il ne renvoyait personne qui veuille apprendre, il transmettait son savoir à qui en ressentait le besoin, mais il devait tout de même prévenir ces jeunes gens que ces heures supplémentaires dans leur emploi du temps, ne leur apporterait guère de points en plus, sinon dans leur savoir personnel. Alors lorsque vint l'heure que tous quittent la salle, il s'avança devant son bureau. « Mademoiselle ? Oui, vous, j'aimerais vous parler. » Il attend qu'elle s'approche. « Alors pourquoi passer deux heures de votre temps ici ? »
La gamine a des airs qui ne lui sont pas complètement inconnus, sans qu'il ne puisse mettre de nom sur ce mystère. Elle n'a pas l'air sotte, il se dit même qu'elle doit déjà savoir qu'elle n'obtiendra pas plus de points pour ses examens. « La curiosité est un vilain défaut » lui disait sa mère, mais il venait à lui répondre intérieurement que cette affirmation n'était pas toujours vérifiée, la preuve étant là. C'était vague, très vague, Thomas aimait le suspense, mais il aimait encore plus les réponses. Et il la regardait avec insistance, parce qu'il y avait quelque chose d'étrange chez cette fille. Quel genre de curiosité ? A propos du cours ? de lui ? Il se passa la main dans les cheveux, rapidement. Les étudiantes peuvent se faire passer le mot pour un professeur plutôt mignon, tous les gouts sont dans la nature, et lui considérait qu'à ce niveau il n'était pas malchanceux et ce genre d'attention pouvait se produire, mais deux heures de temps, ça faisait quand-même long... « Et votre curiosité a-t-elle été assouvie ? » Il ne s'écoula qu'une seconde avant qu'il ne demande. « Quel est votre nom ? » En avait-il vraiment besoin ? Non, il ne faisait aucun rapport de ces demandes au secrétariat, mais sans doute qu'il s'agissait aussi là de curiosité, pour être sûr ? Sûr de quoi, il savait de toute évidence que même s'il l'avait croisée dans les couloirs ou sur le campus, il ne connaissait forcément pas son nom.
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MessageSujet: Re: empty frames up on the shelf (r)   empty frames up on the shelf (r) EmptyLun 20 Nov 2017 - 4:34

Ses mains se tortillent entres elles, cherchant une évacuation. Mais où est cette cloche d'incendie lorsqu'on en a de besoin? Car Evvie, présentement, est dégonflé. Plus certaine de vouloir le confronté là, maintenant, tout de suite, elle régresse cette fâcheuse envie de fuir, de courir, sans donner une quelconque réponse à cet homme. Pourtant, c'est pas choix qu'elle est dans cette salle de cours, par choix qu'elle a passé deux heures à l'écouter parler de ses passions, de la littérature qui la passionne aussi. Deux heures à analyser ses traits physiques pour les comparés aux siens. Mais aussi pour trouver la solution miracle qui a conduit sa mère à s'enfuir et la garder loin de son père pendant toutes ses années. Elle avait le droit de savoir, de le connaître. Tout comme lui le possédait. Mais en ce moment, c'est plutôt celui de poser des questions qu'il obtenait. Et, si Evvie aurait eu envie de tout lui servir dans un endroit moins public, plus convenable, sa bouche vomit des mots. L'impatience qu'elle n'a jamais éprouvé se manifeste. Parce qu'elle ne veut plus attendre, l'américaine. Savoir d'où lui vient certains traits de caractères, ses origines, sa famille. Le manque de paternel, aussi, la pousse à gerber, littéralement, les réponses qu'il attend. Hum, plus ou moins? Répond-t-elle honnêtement. La moitié de ses interrogations restaient perdu dans un vide, dans cet abysse préconisant le désespoir des années passés à rêver. En face d'elle, le professeur, l'homme, peu importe qui il était au final, désireux d'entendre les mots magiques, se retrouverait face à un mur, un dilemme qu'il n'avait jamais connu auparavant. Evvie. Commence-t-elle, décidant - judicieusement, par ailleurs - de laisser un suspense quand au reste de son nom. Celui qui éclairerait la situation. Mawr. Une partie du problème d’algèbre est résolu. Les chiffres se mettent doucement en place, en même temps que la main d'Evvie qui glisse pour remettre en place une mèche de cheveux. Elle pousse un long soupire et réprime l'envie de fermer les yeux pour le dire à haute voix. Parce que toute sa vie avait mener à ce moment, après tant de supplications envers sa mère, tant de secrets et de mensonges, il connaîtrait la vérité, et elle saurait enfin, de quel façon il agirait. Ses rêves ou cauchemars, ne serait plus. Pouf, disparu. Et qui était près à obtenir l'ultime fruit de sa quête sans ressentir un tantinet de peur? Mais l'américaine ne peut se cacher plus longtemps. Je suis votre fille. Souffle-t-elle manquant s'étrangler. Sa gorge noué attend que des mots, ou du moins une réaction, se produise chez celui en face d'elle. Appréhendant la confusion, le déni, voire même la colère, Evvie se sent toute petite. Sa mère l'avait laissé faire, quelle décision merdique. Sans appuie, sans familiarité, elle se tenait là, comme une idiote, seule à affronter ses démons. Si une partie d'elle souriait, son physique ne montrait que de l'embarras. Car ce qui se passerait, changerait le cours de toute sa vie. De leur vie, à eux deux.
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MessageSujet: Re: empty frames up on the shelf (r)   empty frames up on the shelf (r) EmptyLun 20 Nov 2017 - 13:55

Ce n'est pas difficile de voir qu'elle est anxieuse, ou stressé. Il la lacherait très vite, et elle pourrait s'échapper. La jeune fille continuait de rester dans le vague. Thomas ne s'était pas rendu compte que ses traits déjà attaqués par le temps, en était venus à se froncer. Il était habitué aux réponses ouvertes, qui se complétaient par un compliment sur son cours, ou qui venait trouver de nouvelles questions à lui poser en échange des siennes. Elle lui dévoila son prénom, il attendait plutôt quelque chose de complet... C'était encore une de ces scientifiques qui ne parlent qu'une fois qu'ils ont toute les preuves mathématiques sous les yeux. Ou pas. Il essayait d'élever un tableau à partir d'un visage,  d'une attitude, d'un prénom... « Mawr ? » Il répète inconsciemment mais de façon instantanée. Il regarda autour, comme pour vérifier si quelqu'un n'était pas en train de se moquer de lui quelque part dans les rangs, mais il  n'y avait personne, aucun témoin, personne d'autre que l'étudiante mystérieuse qui venait lui rappeler un nom qu'il n'avait pas oublié. Il ne pouvait pas l'oublier puisque la date récente de ses lettres et leur lien unique ne le lui permettait pas. Son front était plus plissé que jamais. Il essayait d'établir un lien entre sa Mawr et cette Mawr. Dans les lettres qu'il échangeait avec elle, enfin, avec son premier amour, ils parlaient d'eux, de leur vie, de leurs rencontres, comme des confidents qui se disent tout ou presque. Elle ne lui avait jamais parlé d'une cousine, ou d'une sœur ? Ou … « Mais vous êtes... » il marmonnait plus pour lui même, calculant l'âge qu'elle pouvait avoir. Ce qui semblait être une simple conversation avec une étudiante, s'était transformé en une véritable énigme. Il fit un pas aller retour, et le couperet tomba. L'étonnement ne le frappa qu'à demi, et pourtant, ses jambes faiblirent, si bien qu'il se rapprocha du mur le plus proche pour s'y retenir d'une main. Elle avait l'air d'avoir l'âge de sa fille, pas plus, et sa relation avec sa mère ? datait de plus loin. Voilà, c'était impossible, tout simplement. Il fallait nier l'évidence, parce que le pire était qu'il la croyait, et que ça commençait à le faire paniquer. « Il ne faut pas dire ce genre de chose à la légère... qui est-ce qui vous a dit ça ? » Il réagissait mal. Sa voix avait le ton du père qui commence à hausser la voix après avoir entendu un gros mot. Comment réagir bien quand on vient vous annoncer que soit, on vous ment à l'instant même, ou soit on vous a menti pendant plusieurs années, par omission certes, mais menti tout de même ? Il n'y a aucun moyen d'avoir une bonne réaction, et pourtant, Thomas s'en veut d'avoir répondu de la sorte, ce n'est pas son genre. "Que va-t-elle penser de moi ?". Peu importe. Non, vraiment, il ne s'en fiche pas. Il reprend équilibre de lui même, se séparant du mur, et tend sa main face à la jeune femme face à lui, en guise d'une excuse qu'il ne peut formuler, les manières polies refaisant surface dans même les pires situations. Thomas, c'est plutôt le genre réactif qu'on ne ralentit pas dans sa réflexion. Et il comprend que ça expliquerait le départ soudain, la rupture inexpliquée, des événements qu'il avait mit sur le dos de l'ambition ou la jeunesse. « Pourquoi venir me voir maintenant ? » L'angoisse est palpable, sa voix tirerait presque dans les aigus, et l'oppression sur son cœur l'oblige à faire les cent pas sur une distance réduite, sa main droite enfouie sous une masse de cheveux derrière son crâne, qu'il malmène distraitement.
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MessageSujet: Re: empty frames up on the shelf (r)   empty frames up on the shelf (r) EmptyLun 20 Nov 2017 - 22:53

Tout s’accélère autour d'elle, comme dans un mauvais film d'action ou les effets spéciaux laissent les spectateurs aveuglés et sourds. Devant cette éventualité, qu'il risquerait de la rejeter, elle ne peut intervenir, dire quoique ce soit, car au final, il ne s'agit pas que de sa propre décision. Décidé après toutes ses semaines de venir finalement rencontrer cet homme que sa mère lui avait indiqué comme son père, ne fut pas facile ou difficile à prendre. Les deux à la fois. Mais être devant lui, cracher ses mots avec une certaine animosité, avec méfiance, ce n'était pas pareil. Googler son nom fut plus facile que de l'affronter en face. Les premières impressions sont cruciales, et en ce moment Evvie se diagnostique une crise de panique qu'elle cache dans le creux de son ventre avec agilité. La scientifique ne peut concevoir de rester à Brighton et ne pas entamer cette rencontre. Vingt ans, depuis vingt ans qu'elle pose des questions sur l'identité de son père. Est-il bon, est-il mauvais. Pourquoi n'est-il pas là, les a-t-il abandonnés, toutes les deux? Pourquoi? Toutes celles-ci ont une seule réponse; sa mère. Celle qui a décidé de migrer en Amérique avec sa fille, qui a miraculeusement omis de dire à Thomas qu'il avait une fille. Parce qu'elle connait sa vie, Evvie, elle l'a chercher, a analyser chaque information et les a traiter une à la fois. La plus importante, bien sûr, fut l'endroit de son travail. Un qui la fit immédiatement sourire. En réalité, elle comprenait maintenant, cette amour de la littérature. À le voir en parler dans son cours, à sourire, ce n'était pas bien dur de faire le lien. Puis il comprend, il répète même le nom de famille qu'il connaissait forcément. Celui de sa mère, pas de son père. Ça ne pouvait signifier qu'une chose. Père inconnu. Quelle connerie, oui. L'américaine - ou plutôt la britannique devenu américaine - le laisse dans sa bulle, bien qu'elle s'inquiète de sa réaction, elle-même, sous le choc. Si sa main s'avance pour tenter de l'aider à se tenir debout - sa bonté, une valeur auquel elle tient - il réussi à trouver appuie au mur. La biochimiste reste donc à plusieurs pas de lui, expirant enfin, n'ayant pas remarqué qu'elle avait retenu sa respiration. Hum, ma mère. Qu'elle murmure à titre de réponse, l'évidence des mots frappant de pleins fouets les deux se tenant en face de l'autre. Evvie rajuste la bandoulière de son sac, prête à décamper le plus vite possible, prendre ses jambes à son cou et dire à sa mère qu'elle n'avait pas eu le courage de lui parler. Lui mentir, comme elle l'avait fait toute ses années. Pourtant, comme coulé dans du béton, ses jambes n'arrivent pas à bouger. Impossible de les déplacé. Et elle le sait, que c'est cette foutue conscience qui la ramène à la réalité, qui ne veut pas partir mais rester. Elle hésite à prendre sa main, ceci dit, elle la prend plus nerveuse que jamais au monde. Elle me l'a caché toute ma vie, à moi aussi. Nous vivions aux États-Unis. J'ai obtenu votre nom il y a quelques semaines, à notre arrivé. Savait-il qu'elle reviendrait, sa mère? Peut-être pas, elle ne savait absolument rien de leur relation, si ce n'est qu'il est son père, qu'il est professeur et littéraire. C'est tout. Depuis que j'ai quatre ans que je lui pose des questions. Elle m'a toujours soit menti, soit dit qu'un jour, plus tard, elle me le dirait. Pourquoi sent-elle le besoin de se justifier autant? Les erreurs de sa mère ne sont pas les miennes. Et donc, il ne peut la blâmer. Bien sûr, elle a attendu que j'obtienne mon diplôme pour ne pas, je cite, "boulverser mes études". Si Evvie retenait de son père pour l'intelligence mathématique, ou du moins scientifique, il comprendrait qu'elle est diplômé de l'Université depuis plusieurs mois. Certes, elle peut constater à travers lui, qu'elle retient de lui niveau apparence; les traits plus jeunes que la véritable âge. Evvie roule une mèche de cheveux autour d'un doigt, une vieille manie qu'elle n'a jamais pu retirer, même après s'être fait gronder par sa mère. Je suis désolé, je n'aurais peut-être pas dû débarquer ici... Je peux partir. La porte lui fait de l'oeil, semble l'attiré vers elle. La tentation est tellement forte, que ses pieds marchent presque jusqu'à elle. Presque. Elle ne peut laisser l'homme aussi confus qu'elle là, sans réponses. Mais ce n'est pas comme si Evvie pouvait le lui fournir.
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MessageSujet: Re: empty frames up on the shelf (r)   empty frames up on the shelf (r) EmptyMar 21 Nov 2017 - 2:27

C'était complètement fou. Il allait se réveiller, découvrir que ce n'était qu'un rêve. Quelle en serait la signification ? Ses sentiments pour celle qu'il considérait comme la meilleur confidente que l'on puisse avoir, avaient-ils encore le même goût qu'autrefois pour qu'il s'imagine ayant eu une fille avec elle ? La question perd tout son sens aussitôt qu'il pense à sa femme. En attendant, le rêve continuait sur sa trâme. Le suspense était levé. L'intrigue trouvait sa réponse, et ils en arrivaient aux questions du pourquoi avant de se demander « et après ? ». Thomas s'arrête. Il revient à la réalité. Les chaises vides de la salle, l'écran encore allumé derrière lui, le bruit sourd de quelques voix traversant à travers la porte fermée, et la petite Mawr... Evvie ? Son prénom ne s'est pas encore échappé de sa mémoire, disparaitra-t-il un jour ? Il écoute la jeune fille, cette fois, il reste arrêté et se plante face à elle, la respiration courte, il a du mal à récupérer, lourd comme s'il était chargé de poids, prêt à être lancé sur la Lune, il la regarde, l'observe pour voir si elle lui ressemble vraiment. Un quelque chose dans la forme de ses yeux, l'intelligence qu'il arrive à déceler en elle... Elle lui parle de sa mère, de l'ignorance dans laquelle elle l'a tenue tout ce temps. Bon sang... Il n'imaginait pas sa belle d'autrefois comme une menteuse. Elle l'a évincé de sa vie, de force, et lui a ôté le droit d'élever son enfant. Cette enfant qui n'a pas l'air de manquer de quoi que ce soit, qui a fait des études, qui est même diplômée. A présent il se sent offusqué, sans être certain de quelle faute devrait être décernée à qui. Ils n'avaient jamais parlé d'enfants lorsqu'ils étaient ensemble, ils n'avaient pas à le faire, ils étaient si jeunes eux-même. Elle semble soudain attirée vers la sortie. Qu'est-ce qu'il doit faire ? Il la regarde alors même qu'il n'écoute plus vraiment ce qu'elle lui dit. Si elle passait cette porte, il n'y aurait plus rien, le rêve serait fini... En même temps, si elle était vraiment SA fille, il ne pourrait plus se regarder dans un miroir à la laisser disparaître ainsi. Il s'en voudrait et ressasserait ce moment étrange jusqu'à la fin de sa dernière moitié de vie... Thomas avance, un mouvement de tête, signe qu'il se résignait, ou du moins, qu'il acceptait qu'elle soit là. « Attendez... » Et maintenant, tu dis quoi gros malin ? Il se passe une main sur le visage. Il a des enfants, une fille de presque son âge s'il calcule bien, il sait filtrer ce qu'il pense et ce qui doit sortir. « Ca en fait beaucoup d'un coup... Ta mère est donc en ville... elle est au courant que tu es ici ? » Le tutoiement s'est fait sans qu'il ne s'en rende compte. Il se rendait tout juste compte que ça faisait plus de vingt ans qu'ils ne s'étaient pas vus. Sa vie changerait du tout au tout avec cette nouvelle, ça aussi il se le dit à l'instant. Comment le prendrait sa femme ? Comment le prendrait ses enfants ? « Si tu es venue jusqu'ici, je suppose que ce n'est pas pour t'enfuir ? » Il était remonté jusqu'à elle, le pas lent, toujours aussi lourd. Les conséquences futures de cette rencontre devaient se trainer derrière lui, voire même le tirer en arrière pour qu'il n'atteigne pas la jeune femme.
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MessageSujet: Re: empty frames up on the shelf (r)   empty frames up on the shelf (r) EmptyMar 21 Nov 2017 - 5:16

Droite, encore debout - et heureusement! - elle veut courir, partir se cacher et donner raison à sa conscience, cette petite voix qui depuis le départ lui dit qu'il s'agit de la pire idée, de déranger un homme heureux dans sa vie pour aller lui annoncer une telle nouvelle. C'est à la fois purement égoïste mais aussi machiavélique. Elle le réalise qu'à moitié, prise dans un tel désir de connaître celui qu'elle a tant chercher à voir, même pour une seule fois dans toute son existence. Confuse, plus que jamais, entremêlé entre l'envie de partir retrouver sa mère, celle qui l'a élevé, malgré les mensonges et les cachotteries, et la plus cuisante, d'affronter son père. Puis le doute s'empare d'elle. Sa mère ne lui aurait tout de même pas menti, pas vrai? Mais comment faire confiance à Mara Mawr après tant d'année à garder le secret le plus ultime. Ta mère est donc en ville... elle est au courant que tu es ici ? Elle retient l'envie de rire. Techniquement, non, elle ne le sait pas. Parce qu'elle ne lui a donné qu'un nom en disant "fais ce que tu veux de l'information". Mais forcément, elle le saurait, parce qu'elles ne se cachaient rien, mère et fille. Sauf bien sûr, le nom qu'il était interdit de dire. Evvie se sentait comme dans la série de livre Harry Potter. Celui-dont-on-ne-doit-prononcer-le-nom. Il était bien loin de ce puéril personne, cet homme devant elle. Elle savait que je viendrais, mais pas quand. Majeure, ça n'en tenait qu'à la biochimiste de décidé quand elle voudrait faire le premier pas et s'inscrire à une classe, ou plutôt venir en cachette sans que personne ne la cafte ou surprenne. Elle réfléchit trop, Evvie, à lui et sa famille. Elle n'est pas sotte, après tout. Experte en trouvailles avec le temps, ses recherche digne d'un détective, l'ont mené à trouver l'intégrale de la vie de Thomas, ou presque. Femme, enfants, marié, vie parfait. Dont elle ne fait pas parti. Le dernier point lui coupe l'air de l'estomac en envoyant un poing au bon endroit. Ruinait-elle sa famille? Ce n'était pas dans ses droits, de mettre tant de doutes et d'interrogation dans la vie de cet homme pour obtenir des réponses sur la sienne. Je ne sais pas quoi faire. J'ai toujours voulu connaître mon père. Mais il ne m'était jamais venu à penser qu'il avait une vie. Je ne voudrais pas détruire la vôtre. Dit-elle, justement. Mais surtout car sa mère, selon ses dires, n'avait pas eu le choix de partir pour l'Amérique. Sinon, Evvie n'aurait jamais été née. Je n'ai aucun droit là-dessus. Je n'en fais pas parti. La vérité la blesse elle, plus que personne d'autre. Vingt ans à espérer pour se retrouver face à un mur, littéralement. Mais, serait-elle prête à renoncer tout ce travail en un claquement de doigt, pour ne blesser personne? Écoutez, je ne suis pas ma mère, si vous voulez des explications plus amples, il faut lui demander. Mais si elle n'a rien dit, c'est probablement par peur. Peur que ses propres parents l'apprennent, Evvie ne saurait dire ce qui a poussé Mara à agir. Elle n'est pas dans sa peau. Ne le sera jamais, d'ailleurs. Et en vérité, tout ce qu'elle veut, c'est en apprendre plus sur lui, pour dresser un profil de sa propre personnalité. D'où tenait-elle tel défaut, tel qualité, ou bien tel faculté? Peut-être ont-ils des manies communes, des intérêts communs. C'est peut-être une erreur, finalement. Je- Parce qu'elle est sensible et sent les larmes montés. Elle ne s'attendait pas à être vulnérable, mais qui pouvait lui en vouloir, à ce moment précis, de ne pas être émotive? Vingt ans à attendre de rencontrer quelqu'un qui est de son sang, forcément, c'est éprouvant. Si vous saviez le nombre de fois où je me suis senti délaissé et seule. J'étais la seule de ma classe à ne pas connaître l'identité de mon père. Ni même son nom. La seule information que j'ai eu pour un projet, c'est votre nationalité. Elle se mord la lèvre et ferme les yeux un moment pour reprendre sur elle. Une main est rapidement passé sur sa joue pour retenir les larmes de couler. Elle ne laisserait personne voir qu'elle pleure en dessous de son masque de marbre et de fer. Pas même celui que sa mère indiquait comme son père biologique. Car au final, c'est tout ce qu'il était, pas vrai? Un donneur, en quelque sorte. Un fantôme. Elle avait dit ses premiers mots, sans lui. Fait ses premiers pas, sans lui. Vécu son premier jour d'école, sans lui. Sa première rupture amoureuse, sans lui. Son premier chocolat chaud, sans lui. Diable, elle ne possédait même pas son nom de famille! Il avait manqué chaque anniversaire, et ce n'est pas par faute de ne pas avoir voulu. Car à chaque anniversaire depuis ses quatre ans, Evvie souhait voir son père apparaître dans le cadre de porte. Vingt fois j'ai souhaité à mon anniversaire voir mon père traverser la porte. Et vingt fois, j'ai été déçue. Commence-t-elle, sachant que ce discours, elle devrait peut-être le dire à sa mère plutôt qu'à lui. Heureusement, les quatre autres années, je n'ai pas été pas consciente de cette absence. Les quatre première bougies, effectivement, ont été sans souhait, ou bien des mots un peu sortis de nul part qui ne serait jamais arrivé. Elle se souvient à trois ans, avoir souhaiter pleins de bananes. Un souhait d'une enfant, bref.
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MessageSujet: Re: empty frames up on the shelf (r)   empty frames up on the shelf (r) EmptyMar 21 Nov 2017 - 21:22

Que devait-il faire ? On lui a toujours dit de ne pas agir sous le coup des émotions, parce qu'il faisait des erreurs, et les erreurs parfois, ce n'est pas si mal, c'est ce qu'il se dit souvent. Mais Evvie, elle doit sûrement attendre quelque chose de lui, et après toute ces années sans savoir qu'elle existait, il n'était pas certain de quelle était sa place maintenant. Y avait-il une place qui lui était décerné alors qu'elle était sans doute passée par toute les étapes de l'évolution jusqu'à devenir une jeune femme, sans son aide. Thomas a eu la chance de grandir avec père et mère, frères et sœurs, aucun modèle qu'il ne connaisse n'a été mis dans une situation pareille. La tempête est passée, du moins, son cœur bat normalement, son oxygène reviendrait bientôt abreuver ses poumons à profusion, il se sent déjà reprendre son souffle. L'optimiste qu'il est se dit que, malgré cette annonce hors du commun, la gamine pourrait être tatouée, percée de partout et sentir l'alcool avec dans l'attente qu'il lui offre son prochain verre de remontant. Il ne la connaissait, mais sa nature le menait à se soucier des gens, à vouloir leur porter son aide. Il a toujours été comme ça, et ce n'est pas pour rien qu'il fait du bénévolat à l'hôpital, à donner du temps à des inconnus. Sans le savoir lui-même, il avait déjà décidé que même s'il ne jouerait pas un grand rôle dans sa vie, il ne se cacherait pas derrière sa famille en espérant qu'elle déguerpisse en faisant le moins de dégâts possible. Ce serait cruel. Puis les mots de la jeune femme viennent le piquer au cœur. Dans sa détresse, elle pense aussi à l'impact qu'elle peut avoir sur sa vie... n'est-ce pas une preuve qu'elle est une fille bien et soucieuse des autres elle aussi ? Il remarque ce point commun, ne peut rester complètement indifférent. L'homme qui pense aussi à sa vie se met à imaginer les troubles conséquents que la présence d'Evvie pourrait faire aussitôt qu'il la laisserait entrer dans son emploi du temps. Le contact passerait avec encore plus de mal auprès d'Eliott, sa femme se sentirait trompée et sa fille aînée, arrêterait d'être parfaite ? Pourquoi Mara lui infligeait-elle ça ? A lui et à elle ? Elle savait qu'il aurait tout quitté ici pour la rejoindre si elle lui avait parlé de cette enfant et  elle ne l'avait pas voulu. Parce qu'elle ne le considérait pas comme digne ? Ou, peut-être qu'elle l'avait trompé et qu'il n'était pas le père de cette fille, peut-être qu'il n'était qu'un bon prétexte parce qu'elle connaissait son humanité si prompte à laisser quelqu'un entrer dans sa vie, parce que sa fille la tannait pour obtenir un nom et qu'il fallait qu'elle sorte le seul qui était vraiment probable ? Mais quoi qu'il se posa comme question, il ne l'imaginait pas fricotant avec plusieurs garçons à la fois.
Thomas était habituellement bavard. Là, les mots ne sortaient pas. Elle s'exprimait bien, aussi, elle parlait pour deux, et le professeur se faisait muet. Trop de choses à dire dans cette incompréhension qui demandait réponses, mais beaucoup plus à taire, parce que comme elle le disait, c'était sa mère qui avait la clé à toute ces questions, et personne d'autre. Ce qu'elle voulait, elle l'avait clairement dit. Elle voulait connaître son père, et son père, c'était lui... L'étrange pensée qu'il puisse avoir une enfant de vingt quatre ans lui fait parcourir un frisson dans le dos. Il voit bien qu'elle est émotionnellement touchée et si l'émotion n'est pas la même pour lui, Thomas, il ne se sent pas bien à l'idée de la laisser comme ça. « Je suis désolé... tellement désolé. Si seulement j'avais su... » Sa main qui frottait sa barbe naissante vint se perdre dans ses cheveux qu'il frotta avec vivacité en laissant échapper une exclamation qui ressemblait plus à un « Aaaah ! » en même temps qu'il partit avec décision en direction de son bureau. Il revint aussitôt, une manie qui le prenait quand il était sur le point de prendre une décision. Il s'en mordrait sûrement les doigts, le problème est que s'il ne le faisait pas, il cogiterait ça, ça le boufferait jusqu'à ce qu'il vienne vers elle. Mais ça faisait des années qu'il cachait à sa femme qu'il écrivait à Mara, c'était déjà un mensonge qui marquait une erreur de sa part, alors accorder un peu de temps à cette gamine, c'était son devoir, peut-être bien poussé par la curiosité qui le prendrait très vite à son sujet. Si elle était sa fille, qui était elle ? Est-ce qu'elle lui ressemblait ? Ou avait-elle tout prit de sa mère ? « J'ai du temps ! » s'exclame-t-il presque sur le même ton que plus tôt. « J'ai une vie, je conçois que tu aies voulu en savoir plus sur moi et sur ma vie, et tu en aurais fais partie si ça n'avait pas été ainsi... Alors je ne te promets rien, mis à part un peu de temps. Si ça te suffit, je peux te donner ça. » Il se surprend lui-même, dans son agitation aussi bien mentale que physique. « J'ai juste besoin de digérer la nouvelle... » Il expire plus perceptiblement. « Et ta mère me doit de sacrées explications. » fait-il plus sérieusement. Elle lui a caché l'existence de cette enfant, et de plus, elle l'envoie sans se montrer, comme un vulgaire messager.
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