- oscar moore -
courte citation

- âge et lieu de naissance: brighton un jour, brighton pendant 27 ans. ici et là, ailleurs parfois. londres une fois, londres une erreur. mais toujours, retour à brighton. retour aux sources, à ses orgines.  - origines et nationalité: maman est irlandaise, papa est anglais. anglaise aussi, oscar n'a jamais mis un pied en irlande. ses parents trop occupés pour des vacances, oscar n'a jamais pu voir autre chose que l'angleterre.  - statut familial: oscar a une famille, quelle chance. oscar ne voit pas cela comme une chance. quel intérêt d'avoir une famille si cette propre famille ne te parle jamais ? quel intérêt lorsque tes propres parents ne se souviennent même pas de ton anniversaire ? oscar a pris ses valises et a tout quitté l'année de ses vingt ans. ses parents ont tenté de la joindre quelque fois. manger chez eux une fois pour noël, quand ils ne sont pas à l'autre bout du monde, c'est à ça que sa vie de famille se limite. - statut civil: femme blessée, femme brisée. femme perdue, femme forte, mais certainement pas femme battue. oscar s'y refuse. elle a juste besoin d'un peu de reconstruction pour croire en l'autre à nouveau. - occupation: danseuse dans ses rêves, gérante de café-librairie dans son futur idéal, simple barista dans un starbucks du coin. - cinq choses favorites: son poisson rouge, qu'elle aime admirer durant des heures, tourner dans son bocal. incapable de le garder en vie, elle en rachète un nouveau pour remplacer l'ancien, faisant croire à tout le monde qu'elle s'en occupe très bien. la cigarette d'après manger, celle qui fait digérer, celle qui termine un repas, celle qu'oscar aime fumer lentement, et regarder se consumer, un peu comme sa vie s'est consumée ses dernières années, consumée par la violence et l'abus de confiance. lire. elle a appris à lire très tard, mais se plait à passer des heures à sentir le papier courir sous ses doigts, glisser sous son ongle, et faire défiler les mots, les sentant dévaler son cerveau. la mer. lorsque les pensées jouent aux montagnes russes dans sa tête, oz file s'isoler en bord de mer. l'eau l'a toujours apaisée. les mauvaises blagues. l'humour noir, le péché mignon d'oscar. elle ne peut s'empêcher de lâcher des petits sarcasmes quand la situation est tout sauf approprié. lancer un malaise, voir que personne ne sait comment réagir, oscar s'en délecte. - saison préférée: l'automne. les feuilles qui tombent sur le sol, oscar y voit une certaine poésie. les feuilles qui font un tas par terre, elle y voit l'occasion de jouer dedans. la température qui devient plus fraiche, une opportunité pour camoufler son corps qui ne lui appartient plus. les jours raccourcis, pour se cacher dans la pénombre et oublier ce soleil qui la rend écarlate. - traits de caractères: douce ; empathique ; garçon manqué ; sensible ; fière ; bavarde ; joueuse ; têtue ; colérique ; brutale ; impulsive ; pétillante ; joyeuse. - groupe: hellebore - avatar: hattie watson

- pseudo/prénom: melou/amelys - âge et pays: 21 ans, espagne/france - type de personnage:pré-lien de noé wolfe- votre avis sur le forum: un gros coup de coeur   - où avez-vous connu le forum: bazzart  - autre:  

envie. oscar elle est là, elle est assise, sur son petit banc. elle attend, encore et toujours. oscar, c'est encore qu'un petit morceau d'humain. faut pas trop lui en demander, elle en demande pas tant que ça. juste un peu d'amour. juste un peu d'attention. un regard, une parole. autre chose qu'un "oui, c'est bien, maintenant laisse papa travailler". autre chose que des yeux au ciel. oscar, elle aimerait bien jouer au foot avec papa. une fois de plus, ce soir, oscar elle jouera pas au foot avec papa. un regard à droite, un à gauche. elle le savait. d'un côté, elle voit anton, son copain de la cour de récré, qui saute dans les bras de son père. de l'autre, la petite elizabeth, qui mange le goûter préparé avec amour par sa mère. et oscar, au milieu, elle est toute seule. tous les soirs, elle se dit qu'on viendra la chercher, peut-être que cette fois-ci, quelqu'un serait là. mais tous les soirs, oscar repart chez elle à pied, avec la même idée en tête. ses copains de classe ne méritent pas plus qu'elle ce qu'ils ont. une famille aimante. et la petite oscar, elle les déteste, ses camarades de classe. elle veut leur voler leur place. alors ce qu'elle fait, pour se venger, c'est qu'elle leur vole leur ballon dans la cour de récré. oscar, c'est la petite fille méchante qui refuse qu'on joue sans elle. si personne ne joue avec oscar, personne ne joue tout court. pas d'amour pour oscar, pas d'amour pour le monde.

colère. cet arc-en-ciel de couleurs qui apparait sur son corps, chaque matin, au lever. ce soleil qui chauffe son corps, mais dont oscar ne peut profiter, parce qu'elle cache. elle cache son malheur, elle cache ses peurs. elle refuse que l'on voit ce qui se passe dans la pénombre, rien de tout ça. elle regrette oscar. elle s'est laissée emporter par ses contrariétés, par sa fierté. oh oui, elle est fière oscar. lui marchez pas trop sur les pieds, elle vous écraserait le tibia à cause de son ego mal placé. il n'y a pas si longtemps, une grain de sable à l'échelle de l'histoire de la terre, une éternité dans son esprit, oscar elle a répondu. oscar elle insulté, elle s'est énervée. elle s'est laissée dépasser, elle n'a pas pensé à qui elle faisait face. le diable. ils s'aimaient, ils se sont déchirés. une toute petite raison, pourtant. noé. noé, c'est un peu l'âme soeur de hottie. noé, c'est celui qu'elle a eu tellement de mal à quitter, en partant de brighton pour aller à londres. noé, c'est celui qui était toujours là, depuis toujours. noé, c'est celui qu'elle s'est vue mettre de côté, un peu trop vite, un peu trop bêtement. et à l'autre, ça lui plaisait pas. trop de complicité, trop de taquineries. trop de moments proches. il sentait la menace planer au-dessus de lui, tel un aigle tournant autour d'un animal agonisant, tel un aigle prêt à plonger pour lui voler sa proie. pour noé, hottie n'était pas une proie, loin de là. pour le diable, hottie était une proie. il sentait ce besoin viral de la posséder, de maitriser ses moindres faits et gestes. il y a peu, hottie lui a tenu tête. qu'il se la ferme, lui avait-elle dit. qu'il aille voir ailleurs si elle y était. insultes, cris. elle avait laissé ses mots partir loin, mais elle ne s'était pas rendu compte de ce qu'elle avait déclenché. elle n'était qu'une petite brindille, elle qui tente toujours de faire la femme forte. brindille sans force, brindille avec de la voix, mais brindille sans défense. les coups pleuvaient, chaque soir, chaque débordement. à tout moment, hottie devait trouver une excuse. il sait peut-être que ce qu'il faisait, c'était mal. il sait peut-être pas. hottie préfère pas savoir.

orgueil. "noé, je peux rester chez toi quelques jours ?" hottie elle avait battu toute sa fierté, elle avait arrêté de laisser courir ses pensées dans sa petite tête rousse. elle avait mis  toute sa fierté de côté, et avait abandonné. elle avait du fuir, elle avait du arrêter de se battre. parfois, il faut savoir tout abandonner. garder ses idées de révolution, arrêter de penser qu'on changera les personnes qu'on aime. arrête, oscar, se disait-elle tous les matins. arrête, se disait-elle tous les soirs. mais chaque journée qui passait, elle ne savait où aller. comment expliquer la situation ? pas de famille chez qui se réfugier, trop de fierté pour demander de l'aide, personne. mais avec noé, c'était différent. il la jugerait pas, noé. mais elle ne voulait pas qu'il sache. elle voulait le laisser dans l'ignorance, lui faire croire que ça s'était mal fini et rien d'autre. mais camoufler des bleus quand on vit ensemble, c'est compliqué. elle le savait, alors elle a fini par lui avouer. tant pis. elle avait débarqué sans rien dire, son poisson rouge dans un sac plastique, après une heure de train, un sac tout bête sur le dos. hottie c'est pas une stockeuse, elle accumule rien, pas besoin. pas d'attaches, pas de marques. ses objets favouris, ce sont des livres. trois livres à tout casser, rien de plus. après, ça devient lourd. alors oz, quand elle a sonné chez noé, il a cru à une visite surprise. elle a pas vraiment su comment lui dire, mais en voyant la bouille de oscar, il a pas du mettre longtemps à comprendre que quelque chose clochait.

paresse. oscar, elle a appris à s'en sortir. elle a du se retrouver un job. elle se reconstruit. parfois, la nuit, elle se réveille en pleurant. parfois elle fait des crises de panique. mais elle a retrouvé sa vie à brighton. elle a abandonné la procrastination, et retrouve un semblant de vie normale. peut-être qu'elle cherchera un appart, un jour. en attendant, tout va mieux. loin du danger, elle a retrouvé la mer, noé, sa ville.