- waylon richards -
Sleep, those little slices of death — how I loathe them.

- âge et lieu de naissance: Né à Brighton le 25 août 1982, il y a passé toute son enfance jusqu'à son entrée dans la Royal Air Force. Cette ville natale qui l'a vu naître mais qui a également vu ses parents mourir. Cette ville qu'il chérie autant qu'il l'a déteste. Il l'a quittée pour y revenir et s'y enterrer. - origines et nationalité: D'autant qu'il le sache, Waylon est un anglais de pure souche. Une grande partie de sa famille vit à Brighton autant dire qu'il connaît cette partie de l'Angleterre comme sa poche. - statut familial: Orphelin dès l'âge de treize ans, Waylon est l'aîné d'une fratrie de quatre enfants. Se retrouver à la tête de ses frères et soeur si jeune, l'a changé, inévitablement. Sa plus jeune soeur n'était alors âgée que de quelques mois, un poids de plus pour Waylon. Recueillis par leurs grands-parents, les Richards se remettent peu à peu de la mort de leurs parents. Mais les responsabilités pèsent sur les épaules de l'aîné. Malgré le fait qu'il soit très proche des deux plus âgés, il rêve de partir très loin d'eux, de vivre sa propre vie. Dès qu'il atteint la majorité, il s'engage dans la Royal Air Force. Sa famille ne comprend pas cette décision mais il ne peut pas leur en vouloir, après tout c'est lui qui est parti, qui a fui. - statut civil: Célibataire, il fut un temps, où il a enchaîné les liaisons au point de ne plus reconnaître ses amants d'un soir dans la rue. Depuis son retour d'Afghanistan, il n'a plus goût à rien, à part peut-être sa fidèle bouteille de whisky. La seule personne qui a pu compter pour lui est mort par sa faute, autant dire qu'il ne croit plus en rien. - occupation: Lieutenant d'escadron de la Royal Air Force à la retraite, sur le papier, pour faire joli. En réalité, il a été réformé suite à une mission de routine qui a causé la mort d'un de ses hommes et par sa faute. Après quinze ans de bons et loyaux services, la mise à la retraite était un minimum, même si ça paye une misère. Depuis son retour, il travaille comme barman lorsqu'il arrive à prendre son service à l'heure, ça le dépanne. Mais son rêve, c'est l'écriture. Personne ne connaît ce trait de sa personnalité... un militaire écrivain ? Même Waylon a du mal à se prendre au sérieux. - cinq choses favorites: Sa plus grande passion avant l'écriture c'est le vol. S'engager dans la Royal Air Force était une évidence pour Waylon. Se retrouver dans un cockpit fait de lui l'homme le plus heureux. Prendre de l'altitude, voler au-dessus d'une mer de nuage, il n'y a pas de mots pour décrire ce qu'il ressent. Il n'a pas touché le manche d'un avion depuis ce fameux jour en Afghanistan et il ne sait pas s'il aura de nouveau le droit de piloter - Sa deuxième est donc l'écriture. Il collectionne les carnets de notes depuis son adolescence. Il peut passer des heures à écrire, à chercher les mots justes pour décrire ce qu'il ressent, c'est son exutoire. Son rêve est d'en faire son métier, son gagne pain mais il n'a jamais eu le courage d'envoyer ses manuscrit à qui que ce soit, personne ne l'a jamais lu. Il n'est pas conscient de son talent - Il aime les grands espaces. Le fait d'entrer dans l'armée lui a fait voir de nombreux endroits, tous aussi beaux les uns que les autres. Avoir une vue dégagée sur l'horizon le fait se sentir libre. Il peut passer des heures assis le long du rivage à fixer un point invisible - Chester, son boxer. Son psychiatre lui a conseillé d'adopter un chien lors de son retour. Il s'est laissé tenté et ne regrette pas son choix. C'est le compagnon parfait pour un homme comme lui - Son péché mignon : l'alcool. Il ne devrait malheureusement pas se trouver dans cette liste mais l'alcool a vraiment pris une part importante dans sa vie et le sait. Après tout c'est à cause de cela qu'il en est là aujourd'hui. Il a pourtant essayé plusieurs fois d'arrêter la boisson mais c'est plus fort que lui et il finit toujours dans des états minables. - saison préférée: Toutes sauf l'été et la chaleur qui la représente. L'Afghanistan se résumait au sable et aux fortes chaleurs, chose qu'il ne supporte plus désormais. Il rêve encore de ces étendues infinies de sable jaune, orangé lors du coucher de soleil. Les premières semaines, on profite de cette vue de carte postale lorsque le temps le permet mais après des embuscades et quelques pertes, le sable devient notre pire ennemi. La chaleur étouffante combinée au sable est une chose que Waylon est loin de regretter, il préfère encore la neige, douce et silencieuse. - traits de caractères: taciturne - franc - impulsif - susceptible - joueur - loyal - groupe: celosia - avatar: Henry Cavill

Le bruit du crash lui vrilla les tympans alors même que celui-ci se déroula à plusieurs kilomètres de la base. Les montagnes aux alentours servait de caisse de résonance à ce son affreux qui se répercutait au plus profond de son être. Le goût du sang envahit aussitôt sa bouche, il ne s'en était pas rendu compte mais il s'était mordu l'intérieur de la joue dès qu'il avait vu l'appareil faire une embardée en direction des montagnes et des sommets les plus hauts. C'étaient les plus dangereux, les plus fourbes. La chute lui parut interminable et il ferma les yeux quelques secondes avant que le bruit du crash ne retentissent, avec quelques secondes de retard. Tout était de sa faute, il avait beau ressasser les événements, rejouer la scène qui s'était jouée quelques heures auparavant, il était responsable de la mort de son officier, de son plus fidèle ami. Il sentait le sang doucement quitter son visage, il fallait qu'il s'assied, bientôt ses jambes n'allaient plus le porter. C'est avec cette sensation toujours aussi désagréable que Waylon se réveilla en sursaut, en nage, comme toutes les nuits depuis plusieurs mois. Parfois, il lui arrivait de faire nuit blanche afin de ne pas sombrer dans ce sommeil qu'il redoutait tant. Alors il buvait mais finissait toujours par s'endormir et les terreurs nocturnes étaient pires ces nuits-là. Voir un psychiatre aurait du l'aider, du moins c'est ce qu'on lui avait dit lors de son retour. Mais six mois après avoir été réformé, Waylon ne faisait toujours pas de nuit complète. Il ne fallait plus lui parler de psychologie.

Il se leva et se rendit dans sa salle de bains. Comme toutes les nuits, il hésita à prendre un de ces comprimés qui l'aiderait à dormir. Il observa le flacon, comme à son habitude, avant de fermer le placard d'un geste sec. Il était hors de question d'être sous traitement. Il n'avait aucune confiance en ces comprimés, il voulait avoir l'esprit clair. Il voulait avoir pleine conscience de sa connerie. Son fidèle Chester se mit alors à couiner dans l'entrée, à croire que son chien était un remède à lui tout seul. Comme souvent, il emmenait Chester faire une balade en plein milieu de la nuit et cela lui permettait, parfois, de retrouver un semblant de sommeil. Il chercha alors les clés de son appartement parmi son fourre tout, il allait falloir qu'il mette un peu d'ordre, demain peut-être. Il écarta les cadavres de bières et retrouva ses clés tant recherchées, Chester commençait doucement à gronder. C'est ainsi que se résumait sa vie de retraité de la Royal Air Force. Un appartement minable, un boulot minable, un sommeil minable, une vie minable pour un type minable. Waylon pouvait compter sur ses frères et soeurs pour ne pas sombrer mais il demeurait seul dans cet appartement. Pour beaucoup, du moins ceux qui ne connaissaient pas la version officielle, Waylon était un lieutenant à la retraite. Pour ceux qui étaient présents ce jour-là, il était juste l'alcoolique notoire qui avait provoqué la mort d'un de ces camarades. Il aurait du être dans cet appareil ce matin-là. Il n'était juste pas assez sobre pour pouvoir piloter sans risque. Il n'était pas sobre du tout. Il allait devoir vivre avec cela sur la conscience pour encore très longtemps.

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