tu ne sais plus quoi dire pour défendre ta faute. pour lui faire prendre conscience du fait que ryan n'a pas tort sur certaines choses. tu ne sais plus quoi dire pour lui faire comprendre qu'à la base, t'es heureuse d'être avec lui. pour lui faire prendre conscience du fait que tu étais heureuse d'aller à londres avec lui. tu ne dis rien pendant un petit moment avant de lui balancer que tu l'aimes. indirectement. pas comme il le voudrait surement. pas comme tu le voulais. d'ailleurs, tu te mords la lèvre lorsqu'il te répond qu'il t'aime aussi après un moment de silence. tu déglutis difficilement. tu ne sais pas quoi faire. t'as envie de pleurer, de t'énerver, de le frapper, de l'embrasser. en fait, tu aimerais qu'il réagisse tout simplement. je suppose que tu veux toujours pas me laisser descendre ? parce que tu commences à avoir chaud. t'as besoin de sortir prendre l'air. t'as envie de vomir tellement t'es mal. tu inspires profondément. tu t'aères le visage à l'aide de ta main. ton regard toujours posé sur le paysage, tu rêves de casser la vitre pour sortir d'ici. pour prendre tes distances parce que c'est ce qu'il veut du moins, c'est ce que tu as compris. tu te dis que, comme d'habitude, tu détruis tout ce que tu touches.

tu ne sais plus comment lui parler à terri. t'as pas envie de t'embrouiller avec lui pourtant, il te complique la vie. il ne comprend pas où tu veux en venir et ça te rend dingue. il reste zen et ça t'énerve encore plus. t'as envie de tout casser. tu demandes à sortir parce que ta tête menace d'exploser. il hoche la tête mais, ne déverrouille pas la porte pour autant. ça te fait soupirer, forcément. tu lèves les yeux au ciel et tu restes silencieusement jusqu'à ce qu'il finisse par s'arrêter. il sort alors, tu restes à l'intérieur, croisant les bras contre ta poitrine pour montrer ton agacement. il finit par faire le tour pour t'ouvrir. il te tend la main et tu l'observes un instant avant de la prendre pour sortir de la voiture. tu la lâches assez rapidement, haussant les épaules lorsqu'il te dit avoir faim. moi j'ai pas trop faim... t'as surtout besoin de prendre l'air et c'est ce que tu fais. tu sors ton paquet de clopes de ta poche pour t'en griller une. de ta main libre, tu te masses les tempes. t'as l'impression qu'un orchestre joue dans ton crâne et t'as hâte que le concert soit terminé. vraiment.

(j'ai changé de gueule, scarlett avait un tête trop mignonne pour sacha )

il te tend la main et tu l'acceptes. tu l'acceptes mais tu la lâches trop vite pour t'éloigner. t'as besoin de te griller une clope. t'as besoin de décompresser, clairement. ta tête te fait un mal de chien et pour combler le tout, t'as l'impression d'être à des années lumière de terri. en fait, tu ne le reconnais même plus. t'as l'impression d'être sa pote. voire même sa soeur. seulement, t'es toujours libre de tes mouvements, de tes envies, de tes faits et gestes. il faut qu'il le comprenne et qu'il se rende compte que, même si vous êtes ensemble, vous n'êtes pas obligés de penser de la même façon. au contraire les avis partagés, c'est pas mal non plus. terri, il revient vers toi avant même que t'es allumée ta clope. il t'attrape, range ton paquet et tu serres les dents pour ne pas faire de réflexion à ce propos. il t'embrasse et tu réponds à son baiser, même si t'es énervée. tu prends une grande inspiration avant de répondre : je sais et, je t'aime aussi... mais, c'est pas pour cette raison que je serais éternellement d'accord avec toi. tu hausses légèrement les épaules avant d'apporter ta cigarette à tes lèvres. tu sors ton briquet pour l'allumer et tires dessus avant de recracher la moitié de la fumée. tu veux tirer une taffe ? tu te demandes pourquoi tu lui demandes mais bon, tu le fais quand même.

Tu respectes le point de vue de Sacha, tu ne t'ai jamais opposé à elle, tu lui a toujours laissé toutes la liberté, et ce, depuis le début. Mais cette fois elle a tort, selon toi et tu as voulu lui faire comprendre, chose ratée, car vous vous êtes embrouillé et tu le lui dis, que tu l'aimes, beaucoup, la rejoint pour trouver ses lèvres. Elle te le confirme, elle aussi, mais te confie que ce n'est pas pour cette raison que tu auras toujours raison, ensemble ou pas, il y aura toujours des différends et tu les respecteras. Je ne te demande pas ça.. Tu es vite refroidi quand elle te proposer de prendre une bouffée de son joint, toi tu n'aimes pas ça et tu n'es pas dans ce délire, tu ne relèves pas et ne le lui réponds pas, tu croyais qu'elle te connaissait et tu retournes dans la voiture, elle doit le savoir, pourtant. Tu fuis l'odeur, tu fuis ce produit, tu as horreur de ça. Tu prends un billet pour aller manger, elle n'a pas faim, mais toi, tu crèves de faim et de soif, elle n'a qu'à te rejoindre. Tu rentres dans la station-service, un pain saucisse et un pain jambon fromage suffiront avec un ice-tea pêche, t'es simple comme mec, il te faut peu pour être heureux. Tu prenais une boisson en plus pour Sacha, au cas où elle aurait soif après son poison. Tu réfléchis beaucoup, seul, en mangeant et sirotant ton doux liquide, tu repenses à tout ça et te dis qu'elle n'avait pas tort au fond, que c'est des choses censées qu'elle t'as dit.

c'est juste une embrouille. c'est ce que tu te dis. une simple connerie qui finira par s'arranger. une connerie qui te fait réfléchir un peu plus. tu te bouffes la lèvre et tu fais les quatre cents pas jusqu'à ce qu'il revienne vers toi. t'as besoin d'air, besoin d'espace. t'as besoin qu'il réfléchisse à tout cela et qu'il comprenne le point de vue de ryan. parce qu'avant que les sentiments ne se mêlent à votre relation, c'était qu'une histoire de cul et ça, il a pas le droit de dire le contraire. certes, vous étiez amis mais toi, t'es pas tout de suite tombée amoureuse de lui ou alors, t'as juste mis du temps à t'en rendre compte. et il a pas le droit de te contredire là-dessus. de toute façon, ta fierté fait que pour le moment, t'as juste besoin de prendre l'air. tu lui fais comprendre que tu ne peux pas toujours être d'accord avec lui et il te comprend. tu hoches la tête comme pour montrer que t'es rassurée avant de lui proposer de tirer une taffe. ça lui fera du bien à terri, de se détendre un peu. au lieu de t'accorder une réponse, il te tourne le dos et tu lèves les yeux au ciel. bref, terri quoi. il part manger et toi, tu termines ta clope avant de t'en rallumer une deuxième. c'est au moins ce qu'il faut pour faire passer la pilule. une fois terminée, tu retournes vers la voiture. tu t'appuies contre le capot et tu profites du soleil en attendant qu'il te rejoigne pour continuer votre route. t'espères sincèrement que le week-end sera plus agréable et moins long que les heures passées en voiture à vous faire la gueule.

tu ne peux pas passer ton week-end à t'embrouiller avec terri. ce n'est clairement pas le but de ces quelques jours. ce n'est pas ce que tu as envie non plus. pourtant, vous n'êtes pas sur la même longueur d'ondes et tu aimerais qu'il comprenne où tu veux en venir. tu prends donc quelques secondes pour te calmer. tu prends l'air, tu fumes sachant pertinemment qu'il déteste cela. de toute façon, c'est une addiction dont tu ne pourras malheureusement jamais te passer. tu n'en as pas envie qui plus est. bref, t'en profites pour remettre tes idées en plus. tu arrives à retrouver un rythme cardiaque normal. tu arrives à te détendre. il finit par regagner la voiture, sifflant pour t'interpeller. tu tournes donc la tête dans sa direction tout en fronçant les sourcils. tu mets bien en évidence ton majeure tout en avançant vers lui. franchement, vu la façon dont tu me traites, je suis en train d'hésiter. j'espère que tu te rattraperas lorsqu'on sera arrivés ! ouais parce que mine de rien, t'aimes pas lorsqu'il fait cela. pourtant, t'as envie de détendre l'atmosphère, de penser à autre chose qu'à vos différents pour le moment. tu bouges la tête au rythme de la musique tout en observant le paysage qui défile sous tes yeux. c'est magnifique. un peu gris néanmoins mais ça, c'est l'angleterre, tu n'y peux rien.

tu ne t'attends pas à ce qu'il soit d'accord avec ton point de vue. tu ne t'attends pas non plus à ce qu'il te mette des batons dans les roues et qu'il tente de te prouver par a plus z que tu racontes de la merde. bref du coup, t'es un peu remonter et tu lui expliques qu'il devra se rattraper à l'arrivée. tu attends qu'il use de ses talents, qu'il trouve une idée. il te demande si tu parles de londres ou de l'hôtel et mine de rien, tu ne peux t'empêcher d'esquiver un petit sourire en fixant sa main contre ta cuisse. à l'hôtel. de toute façon, y a pas dix mille façons de s'excuser selon toi. de toute façon, t'aimes pas les cadeaux et tout ce qui s'en rapproche. il le sait parfaitement. à part le petit-déj au lit ou un bon gros tacos, voire un kebab, rien ne t'intéresse. tu n'es pas le genre de filles qu'on achète avec de l'argent, loin de là. il s'excuse et tu hausses les épaules. tant pis. c'est passé. tu n'as pas envie de reparler de cela. il finit par s'arrêter et tu fronces les sourcils. pourquoi il fait encore une pause ? tu roules des yeux et il revient avec un bouquet de fleurs, ce qui te fait soupirer. t'aurais pas du... je te remercie. tu souris légèrement en lui rendant son baiser, jouant avec les pétales tout au long du trajet.