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MessageSujet: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyDim 19 Nov 2017 - 17:19

Il était environ 3h du matin, ce mois-ci, Wyatt était majoritairement de nuit à son grand bonheur, lui l'insomniaque notoire. Il était dans la salle de repos en train de jouer aux cartes avec ses collègues lorsqu'un d'entre eux qui était n en train de regarder le panneau d'affichage où on publiait toutes les news de la caserne éclata de rire, balança en riant grassement : "Banks est encore mise à pied. Cette nana est complètement tarée, elle va finir par se faire virer." Wyatt haussa les sourcils, évidemment il était au courant, il avait eu la note de service, faut dire que c'était lui qui avait demandé à ce qu'elle ne soit pas punie trop sévèrement. Banks avait ses propres manières de sauver les victimes qu'on lui confiait et même si il fallait l'avouer, ses techniques étaient fructueuses : ça plaisait pas forcément à la hiérarchie. Wyatt était chef de caserne, certes, mais il avait encore des supérieurs au dessus de lui qui ne manquaient pas une miette de ce genre de dérapages, l'obligeant à serrer à la vis à ses hommes quand ça commençait à trop partir en live. Après tout, ça ne faisait que deux ans qu'il était en poste et il devait continuer à faire ses preuves même si ça signifiait aller parfois au conflit avec des types avec qui il avait bu des bières et fait des blagues de cul constamment les huit années avant qu'il ne devienne le big boss des lieux. Maintenant il essayait de donner une bonne image, mais la plupart du temps il se marrait comme avan avec eux. "Elle est tarée mais putain qu'est-ce qu'elle est bonne." répliqua un autre, déclenchant l'hilarité du reste du groupe. "Bon reprends-toi Baker au lieu de jouer au Bachelor, là." rétorqua Wyatt pour les faire parler d'autre chose. Pareil, le fait d'être chef ne l'autorisait plus à rire à ce genre de blagues. Il devait même les limiter, le sexisme et le harcèlement sexuel ne devaient pas devenir des problèmes pour sa caserne. Puis il aimait bien Banks, il n'appréciait pas forcément d'entendre ses gars parlait d'une de leurs collègues comme ça. Banks était plus que seulement 'bonne" c'était vraiment une fille bien. Du moins c'est l'impression qu'elle donnait.

La partie finie, Wyatt se leva de sa chaise et prit la direction de la salle de repos des ambulanciers. Il regarda par la fenêtre et reconnu évidemment Banks, de dos devant la fenêtre. Personne d'autre dans la pièce. Il ouvrit la porte et lui lança "T'apprendras jamais Banks. T'apprendras jamais qu'à force de prendre des risques tu vas finir par te faire virer et tout perdre." Il sortit une barre de mars qu'il lui balança. "Tiens, attrape, ça te fera un petit réconfort pour les longues nuits que tu vas passer à rien foutre cette semaine."
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyDim 19 Nov 2017 - 18:01

La nuit s’est clairement installée sur la ville, même les chats ne rôdent plus trop. Le froid hivernal s’installe peu à peu, laissant un peu de buée aux coins des fenêtres. J’aborde ma première nuit de garde avec des pieds de plomb. J’ai été mise à pieds le dernier jour de ma dernière garde pour faute professionnelle. Encore une fois. Qu’est-ce que je fous là ? La politique de la maison. Si je n’ai pas le droit de partir en intervention, je dois tout de même être présente en cas d’extrême urgence. C’est triste, mais je prie parfois pour que ça arrive. Alors qu’en temps normal je serais dans la grande salle avec les quelques coéquipiers éveillés à jouer et rigoler, je me suis isolée dans la salle de repos. Allongée sur mon lit, je bouquine sans déranger mes collègues. J’ai pour habitude d’inverser mes cycles de vie lorsque je fais des nuits, je trouve cela plus facile de rester éveillée une nuit entière plutôt que de me reposer pour me réveiller en sursaut à chaque retentissement d’alarme.

Un bruit au dehors attire mon attention J’abandonne alors mon livre, non sans avoir croqué le bout de la page, pour faire ma concierge. Je ne vois rien et abandonne très vite l’idée de jouer l’enquêtrice en carton. La lune presque pleine attire toute mon attention. Je m’y perds quelques instants, me laissant aller à elle et à mes songes. Un son de cordes que je ne connais que trop bien vient alors me sortir de ma rêverie. Mon esprit voudrait l’ignorer mais mon corps s’est déjà tourné vers lui. J’hausse le regard suite à sa remarque. « Je préfère ne pas apprendre plutôt que d’avoir une mort sur la conscience. » répondis-je de manière dédaigneuse. Je prends ensuite le soin de vérifier qu’il n’y a que nous dans la pièce. Sophia et Rafe l’ont quittée un peu plus tôt sans même que je ne m’en aperçoive. Je n’ai donc pas besoin d’utiliser les formalités et de l’appeler “chef”. « Sérieusement, t’es venu pour me repasser un savon ? Car si c’est le cas, mon discours reste le même. » Il sait peut-être même mieux que personne que ces fameux risques que je prends sont mesurés et vont toujours dans le sens du patient. Je ne pratiquerais jamais sans être sûre de moi. J’ai certainement appris bien plus de choses en quatre ans à la fac de médecine que durant cette petite année de formation au poste d’ambulancière, alors quand je connais une certaine technique à utiliser dans un certain cas, que j’aie le statut officiel de médecin ou non, je l’utilise. Cette société a trop tendance à nous ranger dans des cases auxquelles nous devons nous conformer. Merde. Combien de vies ai-je sauvées en dépassant les limites ? Qu’ils fassent des statistiques là-dessus, tiens. Mes réflexes me précèdent et j’attrape au vol le mars qu’il vient de me lancer. « Tu crois que tu vas faire passer la pilule avec tes sucreries ? » J’suis quoi ? un gosse à ses yeux ? Je tente de le toiser à travers la pénombre, mais je ne parviens pas à lire dans son regard. Si j’y arrivais très bien il y a quelques années, c’est un don qui s’est estimé ces dernières années. « Qu’est-ce que t’es venu faire, Fairchild ? Te délecter de me voir errer sans raison? » Je suis obligée de le lui demander si je veux avoir des réponses à mes questions. Je baisse le regard vers la barre de chocolat. Donné c’est donné, n’est-ce pas ? J’ouvre le paquet et en croque un morceau.
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyDim 19 Nov 2017 - 18:22

Banks ouvrit la bouche et Wyatt regrettait déjà l'époque où à chaque fois qu'elle l'apercevait son premier réflexe était de lui adresser un de ces sourires parfaits dont elle avait le secret. Au fil des années ils avaient appris à se connaître, à se taquiner, à se chercher. Ça ne s'était jamais concrétisé, Wyatt ne savait pas vraiment ce qu'il en était de son côté à elle mais clairement, lui, refusait d'y toucher. Si d'habitude il se fichait bien de coucher avec ses collègues de travail, ça lui était arrivé encore il y a très peu de temps à vrai dire, Banks faisait office d'exception. Sans doute parce qu'il avait entendu à plusieurs reprises qu'elle avait envoyé sur les roses des gars de la caserne un peu plus courageux que lui. Wyatt était assez présomptueux pour penser savoir que si il se mettait sérieusement sur elle, il parviendrait à l'avoir mais ce n'était plus sa priorité maintenant qu'il était chef. Il essayait de la voir uniquement comme la petite ambulancière sexy qui le faisait rire entre deux inter. Et apparemment ce soir, l'heure n'était pas aux rires. Il détestait la voir tendue comme ce soir même si il comprenait sa frustration, lorsqu'il jouait encore au rugby se retrouvait sur le banc de touche était sa hantise. Mais ce n'était pas de sa faute si elle se prenait pour Meredith Grey de temps en temps, mettant en péril le bon fonctionnement des interventions et le travail des médecins de la caserne qui d'ailleurs commençaient à en avoir marre de ses initiatives intempestives. "J'suis pas venue te passer un savon, tu te débrouilles avec tes merdes. Quand t'en auras marre que tout le corps médical de la caserne soupire quand t'arrives dans une pièce et renverse ton café sur ta lunch box, tu changeras peut-être de discours justement." C'était le genre de petites disputes dont il ne s'occupait pas en tant que chef car il estimait que c'était des gamineries. Il était coincé dans une position où il ne pouvait pas féliciter Banks car elle sauvait des vies en enfreignant les règles, même si il n'en pensait pas moins.

Il sorti un snickers de son autre poche et déchira le pompier afin d'en prendre un morceau, mastiquant bruyamment ce qui n'allait pas tarder à énerver Banks sûrement. Elle était sur les nerfs et Wyatt allait visiblement en faire les frais, ce qu'il n'accepterait pas parce qu'il tenait à rester détendu entre chaque intervention. C'est ce qui lui permettait de se comporter efficacement au moment de prendre des décisions importantes quand des vies étaient en jeu. "Oh putain mais détends toi Banks, met toi Netflix, fume une clope j'en sais rien moi mais arrête d'être sur les nerfs comme ça. C'est pas possible." dit-il en écarquillant les yeux, comme si il était face à une hystérique qui ne faisait plus sens. Il s'avança vers elle, se positionna derrière, son snickers dans la bouche et posa ses mains sur ses épaules pour entamer un semblant de massage. Il demanda la bouche pleine "Allez ch'te fait un machachage s'tu veux pour t'détendre, cha te dit?" Il risquait de s'en prendre une belle et ses grandes mains étaient ridicules sur ses frêles épaules mais peut-être qu'au moins ça la ferait sourire. En bonus, son parfum sucré venait chatouiller ses narines contrastant avec l'odeur de javel désagréable qui imprégnait le bâtiment.
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyDim 19 Nov 2017 - 19:16

Pourquoi est-ce qu’il m’irrite à ce point alors que j’ai l’impression qu’hier encore, nous étions comme cul et chemise ? Le premier jour de ma mise à pieds ? Il me connait, il aurait pu choisir un autre moment, j’aurais peut-être été plus clémente à son égard. Je fronce les sourcils. « Comment est-ce que… » Je m’arrête dans ma phrase. « Non. Ne dis rien. » dis-je en appuyant mon geste d'un lever de doigt en sa direction. Qu'il s'avise, seulement. Je n’ai pas envie de réponse à cette question. J’aurais préféré qu’il n’en sache rien. Ce ne sont que des gamineries, mais j’ai l’impression qu’elles me rabaissent dans son estime. J’ai pas besoin de me faire bien voir par les collègues pour faire mon job correctement et avancer. Je suis assez adulte et mature que pour passer outre leurs moqueries et leur agacement. Ils ne veulent pas comprendre et à vrai dire, dans des moments comme celui-ci, je ne suis pas disposée à les écouter. Peut-être que je viendrai vers eux pour en discuter. Certainement, comme à chaque fois. Mais pas maintenant, pas aujourd’hui. Ni demain. Plus tard. Deuxième bouchée de mars et ce chocolat qui me réchauffe les papilles. Non, je ne suis pas entrain de me faire acheter. Je reste silencieuse face à sa remarque, je n’ai pas envie d’en ajouter pour le moment. C’est certainement ce silence qui le fait venir vers moi. Intérieurement, je jubile. Je n’aime pas cette distance entre nous, ça m’irrite toujours plus.

Ses mains robustes viennent se poser sur mes épaules. Un contact entre nous qui se fait si rare ces derniers temps que je ne peux que m’y abandonner quelques secondes durant. Je me surprends, comme à l’époque, à me délecter de tout contact possible avec lui, comme si mon corps tout entier l’en suppliait. Depuis des mois, les gestes tendres sont devenus des regards, et je m’en contentais. Mais là, il suffit que sa peau effleure la mienne pour qu’un frisson me parcourt l’échine. Heureusement pour moi, mon esprit est toujours là pour me rappeler à l’ordre et me remettre sur le droit chemin. J’avance d’un pas tout en me tournant vers lui pour que son emprise se détache de moi, non sans regrets. Je fais l’erreur de planter mon regard dans ses yeux azur, presque transparents à la lueur de la lune. Il parvient à me décrocher une esquisse sur mes lèvres en me regardant de son air innocent, son knickers planté entre ses dents. « Tu ferais bien de donner tes ordres plus souvent la bouche pleine, ça ajoute du crédit à tes paroles. » me moquais-je en soupirant l’instant d’après. Alors ce sera aussi facile pour lui ? La rancoeur s’arrête là ? Pas si vite… Il a beau être parvenu à m’adoucir quelque peu avec sa bêtise —et le pseudo massage— il n’empêche que la balance ne penche toujours pas de son côté. « Tu ne me rends pas la vie facile, Wyatt. » ça y est. Je suis lancée. Je baisse le regard pour observer distraitement le trottoir d’en face. Quoi ? Non, je ne parle pas du fait qu’il me fait chier avec sa mise à pieds. Je parle de lui. Lui et son humeur en double teinte. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il est lunatique, mais je ne sais jamais sur quel pied danser avec lui. Si je pensais à l’époque qu’il pouvait avoir une quelconque affection pour moi, les portes se sont définitivement fermées lorsque j’ai compris qu’il ne se gênait pas pour sortir avec d’autres membres du personnel alors qu’avec moi, rien du tout. Je ne dis pas que j’aurais voulu passer sur le grill comme toutes les autres —quoi que— mais le message était clair. Amis. Voilà ce que nous étions et resterions. Et pourtant, cette amitié s’essouffle. Ou du moins, elle disparait de temps à autres, pour ensuite ressurgir comme si rien ne s’était jamais passé et que le temps n’avait rien balayé sur son passage. « Je ne sais jamais à qui je dois faire face. L’ami ? Le chef ? » Je vends la mèche. Je suis persuadée que si nous n’avions pas été seuls dans la pièce, les choses se seraient déroulées bien différemment.
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyDim 19 Nov 2017 - 20:24

Elle ne s'était pas écartée tout de suite, prolongeant le contact quelques secondes, assez pour qu'il retrouve la sensation qu'elle lui procurait avant qu'il ne devienne chef de la caserne. Elle ne tarda pas à le remettre à sa place, c'était le genre de geste qu'il n'était pas censé improvisé. Ses supérieurs lui rabattaient constamment les oreilles avec les risques de plainte pour harcèlement sexuel. C'était d'ailleurs ce qui avait ralenti son ascension dans la caserne, sa réputation de Casanova le précédait et c'était pour cela qu'ils avaient hésité à lui accorder cette grosse promotion. Wyatt avait du calmer ses ardeurs pendant un moment avant de réussir à convaincre ceux d'au-dessus qu'il était capable de faire tourner la caserne. Alors aller batifoler avec Banks dans les vestiaires des paramedics c'était pas l'idée de l'année mais c'était plus fort que lui. C'était difficile pour lui de passer une semaine sans aller voir ses grands yeux de biche. Pourtant ça arrivait, parfois leurs emplois du temps étaient fait en décalé et ils se rataient pendant un mois. C'était d'ailleurs ce qu'il s'était passé lorsque Wyatt avait été promo. Un soir ils étaient en train de se frapper à coup de coussins dans une salle de repos et un mois plus tard Wyatt lui tendait la main pour lui dire bonjour au lieu de leur traditionnelle accolade, parfois un peu trop longue pour n'être qu'amicale.

Et il semblait que Banks n'avait toujours pas digéré ce changement de dynamique de relation. Confirmation ce soir-là avec le reproche qu'elle lui fit, sorti de nulle part. Wyatt haussa les sourcils, donnant l'impression qu'il ne comprenait pas où était le problème. À vrai dire, il voulait en savoir plus, il voulait savoir ce qui la dérangeait dans ces nouveaux rapports. Il s'était toujours demandé si le crush qu'il avait pour elle était réciproque ou si il ne s'agissait que d'un malentendu. "Qu'est-ce que j'ai fais encore ?" demanda t-il en lâchant un petit rire, enfournant le reste de son snickers dans sa bouche. Il mâcha avec nonchalance tandis que Banks lui confiait qu'elle ne savait jamais comment se comporter avec lui. Il la fixa un moment, c'était sérieux comme question et le sérieux ça l'emmerdait. "Bah j'sais pas : t'as envie de me voir comment toi ?" Il balança l'emballage de son snickers dans la poubelle, croisant ses bras sur son torse toujours aussi musclé après l'arrêt du rugby il y a une dizaine d'année déjà. Il lut dans son regard que ce n'était pas vraiment la réponse à laquelle elle s'attendait. Wyatt se racla la gorge pour masquer son malaise "Hors de ces murs, je suis ce que tu veux." répondit-il en plantant son regard dans le sien, avant de reprendre, implacable. "Ici, je suis ton chef. Quoiqu'il arrive." Cette discussion avait deux ans de retard mais visiblement elle avait des raisons d'exister, à en croire l'expression sur le visage de Banks.
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyDim 19 Nov 2017 - 21:18

J’ai l’impression qu’il fait tout pour attirer mon attention, même s’il s’agit d’énervement. Qui, de nos jours, est encore assez impoli que pour mâcher bruyamment ? Je le sais. Je le sens. Il me cherche. Rester indifférente ? Difficile. Mais je le connais, je sais qu’il n’attend que ça. Tout comme il me connait et le fait donc exprès. J’ai envie de lui demander d’éviter de mâcher dans mon oreille, mais il s’éloignerait de moi et ça, je n’en ai pas envie. Me détacher n’est pas chose aisée, mais c’est mieux pour chacun de nous. Se rend-il compte de l’impact d’un geste qu’il fait aussi innocemment ? Il ne m’approcherait plus s’il avait connaissance de mes pensées. Il tente de détendre l’atmosphère et rien d’autre. Je le sais. Je fais taire mes émotions. Ou j’essaye de les calmer. Par conséquent, c’est l’autre penchant qui ressort. La part de moi qui a besoin d’être fixée et qui a magnifiquement bien choisi son moment.

Mais posez une question personnelle à un homme et il ne vous répondra jamais clairement. Je m’en veux d’avoir lancé le sujet et j’aimerais faire marche arrière. Ne pas avoir entendu le bruit dans la rue, avoir pu feindre de m’être endormie dans mon lit à son arrivée et deviner qu’il soit parti aussitôt. Pas de bol. Me voilà coincée avec un Fairchild qui se cache sous une fausse incompréhension de la question. Comment ais-je envie de le voir ? Je relève le regard. Oh, si tu savais. Je ne réponds à sa question que silencieusement. Inutile d’espérer que je lui livre mes envies les plus profondes. Ni même une réponse enjolivée, mise à niveau concernant notre relation amicale. Il poursuit, mais sa réponse me heurte. J’écarquille mes paupières. « Un chef qui offre un massage à son employée ? » Sérieusement Wyatt, tu ne me le fais pas à moi. J’espère qu’il se sent aussi idiot qu’il n’y parait. Pense-t-il vraiment ce qu’il dit ? En tout cas je sais que depuis deux ans, il tente de s’en convaincre. « Toi-même, tu n’es pas en accord avec ce que tu dis. » Ses muscles se resserrent sous ses bras qu’il vient de croiser. Reste concentrée, Banks! Oui, j’ai raison, et il peut chercher encore longtemps pour se justifier à ce sujet. Je n’y vois pas à mal, je sais qu’il se permet ce geste parce que nous avions une relation très proche avant qu’il ne soit promu. Je devine parfois qu’il est tout aussi difficile pour lui que pour moi de garder ses distances, et je profite de chaque instant qui ressemble de près ou de loin à celui-ci. Mais qu’il ne se cache pas derrière son statut. « En dehors de ces murs ? À part pour aller boire un verre avec d’autres collègues, quand l’occasion s’est-elle présentée depuis que tu nous diriges ? » Je veux y croire. Je veux croire en ses explications, mais elles n’ont aucun sens. Je me sens mal d’avoir abordé le sujet, d’autant plus dans ce cadre-ci. Et pourquoi maintenant ? Je me mordille la lèvre, incertaine. À bien y réfléchir, même avant qu’il ne soit chef, rares étaient nos entrevues en dehors de la caserne. Pourquoi ? Il n’a jamais été demandeur, et je ne me la joue pas à l’ancienne, je n’attendais pas que les propositions viennent de lui. Moi non-plus, je ne lui proposais pas d’activités extérieures. Comme si les moments partagés à la caserne me suffisaient. Comme si j’avais peur de perdre l’intensité de nos instants fugaces. Je ne cherche pas de responsable. Si nous en avions l’envie, nous sommes tous deux fautifs de ne pas l’avoir formulé. Je sens comme le besoin de me justifier. « Je ne dis pas que tu dois m’inviter en dehors d’ici, mais même avant, nous l’avons tellement peu fait que pour moi, tout s’est toujours passé à la caserne. Je n’ai pas réussi à trouver de juste milieu. » Je me rends compte que je n’ai peut-être jamais été aussi sincère avec lui qu’à présent. J’ai à nouveau envie de rebrousser chemin mais c’est trop tard. « Alors s’il n’y a pas “d’en-dehors”, où est-ce qu’on se situe à présent ? »
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyDim 19 Nov 2017 - 21:50

On pourrait croire qu'avec six soeurs à la maison, Wyatt aurait pu percer à jour tous les secrets de la gente féminine. Hélas, ce n'était pas du tout le cas. Pire encore, Wyatt avait toujours pensé que le fait d'avoir autant de soeur avec autant de personnalités différentes n'avait fait qu'empirer la chose en le propulsant dans un monde qu'il aurait préféré garder auréolé de mystères. À ce moment précis, il aurait bien aimé pouvoir enregistré les propos de Banks et les envoyer à une de ses soeurs qui aurait été capable de lui dire ce qu'il était censé faire ou dire car au vu de la tête de Banks tout ce qu'il faisait jusqu'ici n'était pas du tout en phase avec ce qu'elle attendait de lui. Wyatt était pas à l'aise, même si il le masquait bien il se demandait ce que la jolie brune attendait de lui alors qu'au final, ils se connaissaient depuis six ans et ça avait toujours été casual entre eux. Il s'était retenu un millions de fois de l'inviter de boire un verre pour éviter les conflits d'intérêt, et aussi d'éviter la bouffée d'oxygène qu'elle était entre deux interventions. Banks n'avait même pas idée à quel point il était compliqué de cotôyer une nana comme elle quand on était un mec comme lui. Elle le connaissait un peu trop bien, pour quelqu'un qu'il voyait juste de temps en temps au travail. Ils avaient eu le temps, fallait le dire, d'apprendre à se connaître. Les longues gardes de nuit étaient propices aux confidences, Wyatt s'était déjà confié sur son accident de voiture et ce qui avait fait qu'il avait du arrêté le rugby, mais aussi sur ses relations conflictuelles avec un père à qui il ne parlait pratiquement plus car il ne digérait pas son abandon du rugby. Banks savait des choses personnelles sur Wyatt, et c'était pour ça qu'il avait du être encore plus sévère avec sa prise de distance. Pour que plus jamais elle ne puisse confondre l'homme et le chef. Pour être un bon chef, son équipe ne devait pas trop l'humaniser. Le problème avec Banks c'est qu'il était trop tard pour faire marche arrière, elle avait vu l'homme avant le chef. Et rien ne pourrait y changer malgré les effets de manche que Wyatt faisait de temps en temps en passant devant elle sans lui dire bonjour ou on se montrant plus dur avec elle qu'avec les autres.

Il s'esclaffa lorsqu'elle lui fit remarquer qu'il n'était pas d'accord avec ce qu'il disait lui-même. Non il n'était pas d'accord avec ce qu'il disait mais c'est ce qu'il devait dire. "Je suis le chef Banks, des fois je fais des trucs qui me font chier mais c'est le job et mon job me rend heureux." répliqua t-il. C'était vrai, il aimait son job. Même si parfois il devait se comporter comme un gros con sans coeur, mais c'était le job et il avait signé pour ça. C'était ce qui lui permettait de s'épanouir dans tout ce bourbier qu'était sa vie. Il n'avait que ça. Elle l'interrogea alors sur le nombre de fois où il s'était vu en dehors de la caserne. "Bah déjà les paramedics et les pompiers traînent pas ensemble après le job, ça c'est pas de ma faute. En même temps vous êtes tous des coincés du cul et vous tenez pas l'alcool, donc on tient pas forcément à sortir boire avec vous." se justifia le colosse blond comme si c'était vraiment le sujet de la conversation actuelle. Banks avait juste lorsqu'elle disait qu'il ne l'avait jamais emmené en dehors de la caserne, c'était voulu. Il ne voulait pas sortir avec elle car il savait ce que ça donnerait. Il finirait par la décevoir quoiqu'il arrive. Peu importait ce qu'il tentait de faire avec elle, il était nul à ces trucs là. Sauf que Banks continuait de tirer sur la corde pour le malmener. Le poussant légèrement dans ses retranchements. "Bon écoutes Banks, j'ai clairement envie de te faire l'amour dans toutes les pièces de cette putain de caserne depuis le premier jour que je t'ai vu, est-ce que tu crois que c'est facile pour moi de gérer ça ?" demanda t-il en posant les mains sur son propre torse pour se désigner lui-même, accentuant l'horrible situation pas si horrible dans laquelle il était. "Mais je le gère, parce que voilà j'ai pas le choix. Donc où est-ce qu'on se situe j'en sais rien, ce que je sais c'est que toi et moi on va jamais sortir ensemble parce que les nanas comme toi sortent pas avec les types comme moi. Qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus ? Je t'amène un mars et toi au lieu de me remercier tu me prends la tête." s'emballa t-il avant de baisser d'un ton, par peur qu'on l'entende. Il jeta un regard à la porte pour vérifier qu'on ne l'entendait pas et reprit plus bas.  "C'est pas parce que tu passes une nuit de merde, que tu dois me pourrir la mienne. J'étais venu en paix." rajouta t-il avec pour intention de la faire culpabiliser et de la voir s'adoucir un peu. Manipulateur, Wyatt ? Non.. Juste un bon manager.
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyDim 19 Nov 2017 - 22:54

Tout chez lui m’a toujours attiré. À commencer par son physique. On ne va pas se mentir, qu’on soit une femme ou un homme, c’est quand-même la première chose qu’on voit, et on peut dire ce qu’on veut sur ce qu’est vraiment la personne intérieurement et tout le bla bla qui va avec, c’est notre instinct animal qui prend le dessus dès le premier instant. Il fut celui qui se proposa spontanément de me faire faire le tour de la caserne il y a six ans. Il m’a aussitôt mise à l’aise, m’a apprivoisé avant tout, pas comme les autres mâles qui jetaient leur dévolu sur moi sans même chercher à m’apprivoiser. Des blagues sexistes, je m’en suis prises, tout comme les remarques sur mon physique. Et si j’ai toujours eu assez de détachement et d’humour que pour prendre tout cela du bon côté non sans leur rétorquer ce que j’en pensais, Wyatt n’a jamais fait partie de ceux-là. Il était différent, calme, souriant, avec un humour sans faille. Je ne compte plus nos blagues en douces, les coups foireux à attendre caché derrière le mur pour filmer ou assister à la scène en direct. C’était comme un concours à l’époque, et qu’est-ce que nous rions. Il était même le seul à me faire rire aux éclats de cette façon. Pas étonnant que cette complicité et ces côtés taquins me manquent à présent. Il était ma pause vitamine, mon oreille attentive, ma bouffée d’air frais dans ce monde d’hommes en rut. Il me réconfortait même lorsque je revenais d’interventions atroces, de celles où nous devons parcourir chaque centimètre d’un tunnel pour récupérer les morceaux du corps d’un gamin fauché par un tain. Il avait ces mots et ces gestes, et j’avais confiance en lui. J’ai toujours confiance en lui. Pour l’homme qu’il est et le boulot qu’il fait. Je ne laisserais ma vie entre les mains de personne d’autre. Ce temps révolu me laisse un goût amer dans la gorge, de celui de la bile qui remonte tout droit de l’estomac.

Il rit. Il rit à gorge déployée comme si j’avais sorti la blague du siècle. Je le toise sans vraiment y comprendre quelque chose. Comment est-ce que je dois le prendre ? Il croit vraiment que je suis entrain de lui reprocher d’avoir été promu ? C’est le monde à l’envers. Lui et moi nous ressemblons sur bien des points. Nous avons tous deux abandonnés nos rêves, et nous avons été chanceux de trouver un compromis. Lui en devenant pompier, moi en devenant ambulancière. Pas étonnant que nous nous y accrochions comme à la prunelle de nos yeux. Nos métiers sont tout ce que nous avons et nous serions vraiment cons de tout envoyer valser pour une aussi bête histoire. Mais suis-je prête à accepter tant de distance en retour ? J’ai réussi pendant deux ans. Je me suis persuadée que je le pouvais. Je pourrai encore. « Oh, on fait des blagues sur les paramedics maintenant ? » Je le regarde de mes grands yeux amusés. Il est vrai que je ne sais pas tenir l’alcool. Et mes collègues non-plus. Comment voulez-vous que des femmes frêles comme nous tiennent la cadence face à des baraques de deux mètres de haut sur un mètre cinquante de large ? « Pour la boisson, je ne peux que te donner raison. Mais… des coincées du cul ? Vraiment ? » Je ris. Pour un gars qui s’en est faite trois sur cinq, c’est plutôt mal placé. À moins qu’il ne parle en connaissance de cause, selon quoi mes collègues ne feraient pas honneur à mon niveau.

Sa tirade suivante sort comme un boulet de canon et me surprend tout autant. Je reste figée. Bouche bée. J’ai envie de lui en mettre une. Il a de la chance d’être mon chef, sans quoi je n’y aurais pas réfléchi à deux fois ! « T’as pas le droit de me balancer ça comme ça, Fairchild ! » On dirait un enfant qui se bat pour un jouet qu’on vient de lui prendre. Il a levé le voile sans même passer la pommade avant. J’ai sa tête et son nom dans le viseur. Fairchild. Quelle ironie. Pas du tout fair, complètement child ! Je rage. Extérieurement. « Tu… je… » Je ne trouve même plus mes mots, et ça m’énerve encore plus. Il me cloue le bec et continue son monologue sorti d’un autre univers, un univers parallèle dans lequel j’aurais bien vécu. Je devrais me réjouir de savoir qu’il a envie de moi et ce depuis des années. Mais non. On n’annonce pas ces choses-là comme ça. Bordel. Je le déteste. Il me frustre, me vexe. « Une fille comme moi ? Alors quoi, tu vas me sortir que t’as trop d’estime pour moi ? » Évidemment qu’il en a. J’ai envie de l’embrasser, de lui sauter au cou pour lui clouer le bec. Des animaux qui se retiennent. Voilà ce que nous sommes. « Tu me fais chier avec ton putain de mars ! » J’en mâche la dernière partie de manière trop énergique, espérant passer mes nerfs sur ce dernier bout. Moi non-plus je ne m’attendais pas à ce que la conversation prenne cette tournure. J’en étais même à des kilomètres. Oui, je voulais des réponses, mais à aucun moment je n’avais envisagé celle-ci. « J’ai pas demandé à ce que tu débarques ici comme un chef de meute qui s’en fait pour le bien être de ses moutons. J’voulais juste comprendre tes sautes d’humeur et savoir sur quel pied danser. » ça y est, j’ai de nouveau le moral dans les chaussettes. Ce qu’il peut être con parfois. S’il n’avait pas envie de parler de ça, il n’avait qu’à se comporter en chef de brigade, ignorer ma question trop personnelle et tourner les talons. Au lieu de quoi il m’a révélé ses envies les plus profondes. « Et puis tu crois franchement qu’il est facile de se taper des barres avec un mec aussi canon que toi ? De se contenter d’un rire et d’une tape sur l’épaule comme on en fait à un bon vieux pote ? Aucune fille n’a jamais été jalouse de la proximité et de la complicité que j’ai avec toi, parce que toutes sont conscientes qu’il ne se passera jamais rien entre nous, comme tu me le fais si bien remarquer. » Voilà que mes mots sont revenus, une guerre en retard, sans que je puisse les retenir.
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyDim 19 Nov 2017 - 23:26

À la base il était juste venu lui balancer un mars, lui raconter deux, trois blagues de cul pour la faire rire puis il serait retourné jouer aux cartes avec ses collègues. Il lui aurait peut-être envoyé un ou deux textos pour la distraire cette nuit étant donné qu'elle n'avait pas le droit de pratiquer et la soirée aurait suivie son cours. Sauf qu'au lieu de ça ils étaient là dans cette minuscule chambre de repos à régler leurs comptes comme deux adolescents qui sortaient ensemble depuis trois semaines. Wyatt s'était félicité un million de fois d'avoir réussi à devenir ami avec une fille qu'il aurait en temps normal tenté de séduire à tout prix mais il fallait croire qu'il s'était fourvoyé car il n'y avait clairement pas que de l'amitié entre les deux collègues. Pire encore, l'attirance semblait avoir croître avec le temps au lieu de se mourir. Wyatt avait toujours eu un faible pour les uniformes des paramedics, un vieux fantasme de mec bien rustre qu'il assumait à 100% puisqu'il avait toujours insisté pour que ses conquêtes gardent au moins le haut de leur uniforme pendant qu'ils s'adonnaient à ce qu'il savait faire de mieux avec la gente féminine. Mais Banks n'était pas le genre de nana à qui il se voyait demander de garder le haut. Banks n'était pas une bonbon qui ne demandait qu'à être dévoré. Il avait de l'affection pour cette nana qu'il trouvait drôle et attachante, avec ses grands yeux et son sourire parfait. "Fais pas genre t'as pas entendu, oui des coincées du cul, c'est exactement ce que j'ai dis." insista Fairchild en lui adressant son sourire le plus agaçant. On aurait jamais cru que les deux collègues avaient respectivement 36 et 35 ans à les voir se tacler comme ça.

La suite semblait avoir envoyé Banks sur une autre planète, elle avait l'air complètement déboussolée et lorsqu'elle se mit à bégayer, Wyatt ne put s'empêcher de rire à nouveau. C'était marrant de perturber ce petit bout de femme d'habitude si sûr d'elle. Fairchild se délectait des conséquences de sa franchise à toute épreuve, c'était le genre de personne qui parlait sans filtre et sans regard pour celui qui allait recevoir ses paroles. Banks semblait être en colère contre lui et là encore il arrivait pas à la suivre. "Mais quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? On dirait que tu vas me tuer. C'était gentil, ce que j'ai dis pourtant, calme toi." Il venait de lui dire qu'il rêvait de lui faire l'amour dans toute la caserne, c'était quand même un compliment. Il n'avait pas envie de coucher avec toutes les nanas qu'il rencontrait contrairement à ce que tout le monde disait ici. « Une fille comme moi ? Alors quoi, tu vas me sortir que t’as trop d’estime pour moi ? » Fairchild haussa les sourcils et hocha vivement la tête, répondant par l'affirmative comm si c'était 100% évident. "C'est exactement ça, évidemment que j'ai trop d'estime pour toi. Si demain il se passe un truc tu vas faire comment après ? Je te connais, tu vas m'ignorer, tu vas plus me parler, tu vas faire comme si j'existais pas et ça va me faire chier alors pourquoi tout gâcher ? T'es hyper énervante Banks parce que tu sais parfaitement que si moi je faisais un pas vers toi, tu me rejeterais avec tous les arguments que je te balance depuis toute à l'heure." Puis elle enchaîna sur le fait que c'était compliqué de rire avec un mec aussi canon que lui, et elle lui avoua à demi-mot qu'elle se sentait humiliée de ne même pas susciter de jalousie puisque tout le monde savait qu'ils s'étaient tous ls deux enfoncés trop loin dans la friendzone pour envisager un come-back crédible. Wyatt n'en croyait pas ses oreilles. Elle qui lui avait signifié plusieurs fois qu'il ne l'aurait jamais malgré ses regards charmeurs et ses petites blagues toujours bien placées, les petits selfies torses nus qu'il lui envoyait à la sortie de la salle de sport de la caserne pour la taquiner et lui faire répéter à quel point il était beau, tel un enfant narcissique. En réalité, là où Wyatt pensait que tout était simple : tout était en réalité extrêmement compliqué. Beaucoup plus qu'il ne le pensait. La simple collègue en faite était beaucoup plus que ça, fallait se rendre à l'évidence. Chacun s'en était allé de ses petits scénarios dans sa tête, cultivant des fantasmes freinés par l'ascension de Fairchild au rang de chef de caserne.

"En faite, tu me reproches de pas vouloir de toi pour mieux pouvoir me jeter derrière. En faite t'es déçue qu'il ne se passe rien, t'aurais aimé que je tente. T'aurais aimé que je tente pour me dire non et te sentir différente de tes collègues que je me suis déjà tapé, parfois même dans la pièce juste à côté pendant que tu dormais ici." Il continuait d'avancer vers elle et il s'arrêta à quelques centimètres d'elle, la surplomblant de toute sa hauteur. Là, il l'autorisait à être intimidée parce que c'était exactement ce qu'il était en train de faire. Il voulait rétablir ce rapport de force qu'elle détestait, il voulait lui montrer qu'elle ne lui faisait pas peur et qu'il était capable de jouer au même jeu qu'elle. Il était même capable de rajouter de nouvelles règles. Il sentait sa respiration s'accélérer, et la tension sexuelle qui n'avait pas tardé à apparaître entre eux à l'époque venait de ressurgir comme si elle n'était jamais partie. "Si tu voulais juste comprendre mes sautes d'humeur, maintenant t'as la réponse. Je peux partir dans ce cas." reprit plus calmement Fairchild. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres et il recula, laissant à nouveau à Banks un espace vital raisonnable, tournant les talons lentement pour prendre le chemin de la porte, alors qu'il n'avait pas du tout envie de quitter la pièce curieux de la tournure de cette situation complètement incongrue mais il s'appliquait à donner à Banks ce qu'elle pensait vouloir.
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyLun 20 Nov 2017 - 0:32

Le chocolat adoucit les moeurs et apaise les esprits. Mon cul, oui ! Ou peut-être est-ce la musique qui tient ce rôle ? On s’en fout. Quelle mélodie se prêterait à la tournure dramatique de la situation dont aucun des deux ne parvient à se sortir? Sortez les rames, la route va être longue. Plus les minutes passent, plus ils s’enfoncent. Il n’y en a pas un mieux placé que l’autre pour relever le niveau. Ses petites piques concernant mes soit disant aptitudes de séduction me passent au-dessus. J’ai eu de l’entrainement, à force, avec lui. Je suis plus forte que ça, s’il veut se tenir à ce mensonge, qu’à cela ne tienne, je ne vais pas le lui enlever. Son rire moqueur et cette désinvolture. Je monte en température bien que cela me rappelle pourquoi je craque pour ton son être. Il n’y a bien que lui pour me mettre dans des états pareils. Me faire passer du froid au chaud tout en jouant encore dans les degrés d’ébullition. Six années d’entrainement. Ce n’est pas le moment de craquer.

Pourquoi est-ce qu’il est si cash ? Pourquoi est-ce qu’il parle sans filtre tout d’un coup ? Une part de moi est extrêmement fière de l’avoir poussé dans ses retranchements, de l’avoir mis sous une pression telle qu’il n’a pas tenu et s’est laissé allé aux aveux. Et puis l’autre part de moi se cache et ne veut pas faire face à ces révélation. Bug complet du système. Je bégaye et mes idées s’entrechoquent. Rien de bon ne sort, et ça l’amuse, le fourbe. Est-ce que j’ai envie de le tuer ? Oh oui. D’abord je le mange, ensuite je le tue. Il devrait d’ailleurs déjà l’être intérieurement et profiter tant qu’il est encore temps de prendre la poudre d’escampette. « Dans un langage de mâle en érection depuis six ans, c’est très gentil, effectivement. » Il veut parler ouvertement et sans que l’on mâche nos mots ? Pas de soucis, je peux le faire aussi. Il risque simplement d’être surpris. Il me rejette ensuite la faute l’air de rien, comme si j’avais animé à moi seule toute cette tension retenue depuis tant d’années.  « Évidemment que je te rejetterais ! Tu ne serais même pas capable d’envisager une suite à une histoire de coucheries. T’es pas le genre de mec qui se case, on le sait toutes, et c’est grâce à ça que j’ai tenu éloignée aussi longtemps. Tu parles de pulsions, mais il n’y a rien d’autre derrière ça. Consommer et puis jeter, on peut tous le faire, mais je tiens à toi. » Instinct de survie, tout simplement. Il a beau être très certainement le plus beau des pompiers de la planète, faire fantasmer toutes les femmes au foyer qui ont acheté le calendrier de la caserne, leurs amies, leurs cousines, même leurs adolescentes, et moi la première, j’avais résisté à l’envie. Et puis je connais bien trop de choses à son sujet et à propos de ses relations qui passent que l’envie de passer après ces femmes m’a vite été coupée. Comme si je n’avais jamais quitté la salle de garde pour aller dormir à l’arrière de l’ambulance rien que pour être au calme ? « À force de te taper de mauvais coups, pas étonnant que t’aies peur de te confronter à une femme comme moi ! » Désolé les collègues. Mon assurance prend le dessus, se réveillant juste au bon moment. Je gonfle le torse et me sent requinquée rien que de par cette phrase bien placée. Revoilà la Jules qu’il connait. Celle qui ne bégaye pas et qui n’a pas peur de le confronter. « T’es un homme beaucoup trop fier Fairchild, n’essaye pas de me faire gober que c’est la peur de te prendre un vent qui t’a retenu. Il ne t’es pas venu à l’esprit qu’aucune femme ne te dira jamais non ? Pas même moi ? » Après lui avoir clairement affirmé que je le repousserais, voilà que je laisse entrevoir la possibilité que je n’en ferais rien, me laissant aller éperdument à ses bras. Ne jamais laisser un homme entrer dans vos esprits. Règle numéro une de toute femme qui se respecte. Les mener par le bout du nez. Règle numéro deux.

L’espace qu’il y avait entre nous n’est plus. Il est entré dans ma bulle, l’a littéralement fait éclater. Je pourrais le toucher, sentir ses abdominaux sous son polo, passer outre les millimètres qui nous séparent. Ma respiration s’est bloquée automatiquement et je ne fais que deviner son imposante musculature que j’ai vue à de nombreuses reprises par le passé. Et ce, sans jamais avoir à le lui enlever moi-même. Mon pouls s’accélère. Je n’en peux plus. Je n’en peux plus de lui. Il m’annonce innocemment qu’il s’en va, et ses pas obéissent à ses ordres. Non, reviens… Mon corps tout entier l’appelle tendis que je reste clouée sur place, comme si son âme me surplombait encore. Je réagis juste avant qu’il ne pose sa main sur la poignée de la porte pour l’ouvrir. Je ne réfléchis pas à ce que je fais. J’attrape le livre que j’ai abandonné quelques minutes plus tôt sur mon lit et le lui envoie de pleine force. Le bouquin frappe son omoplate et semble lui faire l’effet d’un tapotement sur l’épaule. Mais il s’arrête. But atteint. Il faut faire quelque chose, maintenant, Jules. « Espèce de lâche ! » Oui, enfin bon, peut-être pas ça. Je brûle. Je me consume à petit feu. Ironique quand on se confronte à un pompier. Mon sang ne fait qu’un tour, tentant d’oxygéner mon cerveau du mieux qu’il peut. Je ne suis plus réaliste, ni même raisonnable. Je mesure la distance entre nous. Le chemin le plus court. Passer par-dessus les lits. Ma conscience me propose de faire le tour, mais elle n’a plus sa place ici. J’enjambe le premier matelas et passe d’un lit à l’autre telle une gymnaste expérimentée. Une gymnaste qui finit par se tordre la cheville en posant le pied sur le dernier matelas, plus mou que les autres. Je n’ai aucune idée de ce que je comptais faire en courant vers lui de la sorte, mais me voilà dans ses bras, rattrapée in-extremis par mon preux chevalier. Je sens déjà qu’il va s’en attirer tous les mérites… et se foutre de ma poire.
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyLun 20 Nov 2017 - 11:11

Les reproches pleuvent comme une pluie de météorites mais Fairchild ne se laissait pas abattre par ce tourbillon de sentiments. Au vu des dégâts, on pouvait largement deviner que ce conflit avait mis six ans à maturer avant d'éclater de la sorte. Wyatt ne comprenait même plus comment tout avait commencé, pourquoi est-ce qu'ils étaient là en train de s'engueuler : c'était quoi finalement le problème ? Qu'ils avaient envie de se la faire ensemble mais qu'ils se retenaient parce qu'ils avaient peur de se casser la gueule ? Le même scénario se répétait constamment dans la vie de Wyatt et c'était sans doute pour cette raison qu'à 36 balais il était encore là seul, sans gosse, à voir le temps passer sans lui laisser l'occasion de fonder la famille qu'il s'était imaginé. Il n'avait pas envie de tout ça, il avait encore 17 ans dans sa tête et il réagissait comme tel. Lorsqu'on lui disait non, il avait envie d'entendre oui et quand les choses ne se passaient pas comme il le voulait, il faisait tout pour finalement obtenir ce qu'il voulait, malgré toutes les barrières qu'il pouvait rencontrer sur son chemin. Même si cette barrière était le mauvais caractère de Banks. C'est pourquoi quand Banks tenta la provocation en disant clairement qu'elle était bien meilleur coup que ses collègues, il arqua un sourcil, plutôt surpris. "Wow, j'savais pas que t'étais capable de parler de toi en ces termes Banks. C'est pas très féministe tout ça." Est-ce qu'il avait déjà imaginé ce que ça donnerait lui et elle dans un pieu ? Évidemment. Est-ce qu'il pensait qu'elle en ressortirait changée ? C'était certain, Wyatt était le genre de type qui ne laissait aucune femme indifférent, sa mère l'avait toujours sermonné à ce propos. Ne jamais se servir de sa beauté pour obtenir ce qu'il voulait. C'était bien essayé... Il avait essayé de l'écouter et d'éviter de se servir de ses atouts physiques évidents. À quoi bon la vie si on ne pouvait pas se servir de ce que Dieu lui avait généreusement accordé ? Un physique comme ça ouvrait bien des portes. Et pas que des portes d'ailleurs. "Mais détrompe toi, je me suis pris des super râteaux un nombre incalculable de fois. C'est pas le genre de tout le monde le pompier phobique de l'engagement." Toutes les femmes ne rêvaient pas de le chevaucher, bien au contraire, certaines le méprisaient très clairement. L'argent était bien plus aphrodisiaque, maintenant qu'il ne gagnait plus plusieurs dizaines de milliers de livres par mois il était bien moins intéressant pour la gente féminine qu'à l'époque où des stades entiers scandaient son nom.

Il était en train de prendre le chemin de la porte lorsqu'il sentit quelque chose de dur heurter son omoplate alors que Banks lui gueulait que c'était un lâche. Fairchild ne s'y attendait pas, il se retourna lentement vers elle et la vit arriver comme une furie. Un peu trop vite d'ailleurs car elle perdit l'équilibre à quelques centimètres de l'arrivée. "Wow, attention !" Réflexe de rugbyman ou de pompier, allez savoir, Wyatt la rattrapa fermement, l'empêchant de heurter le sol comme une malheureuse. La situation était risible mais le beau pompier se retint de rire pour éviter de rajouter à la colère de Banks. Quoique. La frayeur qu'elle venait de se faire venait de la calmer, il réalisa alors qu'elle était nichée dans ses bras et franchement... C'était le genre de moment. Le genre de moment où il fallait prendre le risque ou laisser passer sa chance. Le moment qui allait tout changer entre eux. Il savait que c'était le moment ou jamais de l'embrasser ou de la pousser sur ce lit et de tout changer ensemble. Les yeux dans les yeux, le suspens était insoutenable et il savait que Banks n'aurait pas le courage de faire le premier pas, car ce serait pour elle un aveu de faiblesse. Il allait le faire, cette fois-ci c'était bon il allait le faire, Fairchild se pencha légèrement vers elle, réduisant l'espace entre leurs deux visages de quelques centimètres lorsque son bipper sonna, suivit de l'alarme générale. Sauvée par le gong. Une inter venait de se présenter, la vie de quelqu'un était en danger, ce n'était plus le moment de jouer. Wyatt relâcha son étreinte, libérant Banks de ses bras musclés. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres, Banks n'allait jamais s'en remettre. Il allait la planter là après cette occasion parfaite manquée. "Oublie pas de fermer la porte, les couloirs sont pas chauffés tu tomberais malade."  Et il quitta la pièce, laissant Banks à ses émotions et en proie aux siennes. Il ne s'était peut-être rien passé dans cette chambre, rien de physique en tout cas mais beaucoup de choses avaient été dites, des choses que Wyatt du laisser en dehors du camion de pompiers lorsqu'il grimpa dedans, bien que le visage de Banks semblait se refléter dans la vitre de la portière à chaque fois que le camion passait à pleine vitesse sous un lampadaire.
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MessageSujet: Re: stop pouting, start smiling (jules)   stop pouting, start smiling (jules) EmptyLun 20 Nov 2017 - 17:52

Je reste dans l’incompréhension, tentant de comprendre l’enchainement de mes mouvements, pendant cinq longues secondes avant de… d’éclater de rire. J’en ai les larmes aux yeux. Il n’y a que moi pour me tordre la cheville en un moment pareil et tomber tout droit dans ses bras. Les coéquipiers de son ancienne équipe auraient été fiers de cette réception. « C’est une mise en scène pour pouvoir échapper à la mise à pieds et rester chez moi. » lui servis-je comme excuse, accompagné de mon plus beau sourire. C’est complètement absurde comme situation. Il y a deux minutes, je lui hurlais dessus, le ton montait, je le détestais, je lui en voulais, et voilà que maintenant, je ris simplement. Relâchant toute tension possible. Je me sens mieux. Je me sens de nouveau moi. Je me reprends peu à peu, posant mon regard sur ses traits sérieux et la repousse de sa barbe rasée ce matin même. Cette nouvelle proximité éclairée de la lumière du couloir qui passe par la petite fenêtre me permet de profiter de la scène plus intensément. Je divine ses traits même dans la pénombre, mais c’est encore mieux de le voir que de deviner. Mon coeur bat la chamade et puisque ma poitrine est proche de la sienne, je devine qu’il l’a remarqué aussi. Je suis comme absorbée par sa prestance, par tout son être. J’en oublie que je viens de me tordre la cheville. Je ne sais même pas si j’ai mal, et encore moins si ce mal est passager ou si je vais en souffrir toute la semaine durant.

Le regard que Wyatt pose sur moi est tendre et admiratif. Est-ce de mon rire ? De la situation ? Va-t-il se moquer ? J’ai l’impression qu’en un instant, nous sommes à mille lieues des blagues et des piques bien placées. Je mets encore un certain temps à réaliser. Va-t-il me reposer à un moment ? Je suis étonnée qu’il n’ait pas feint de me laisser tomber d’un coup. Il ne semble pas se préoccuper de cette question. Son attention est portée sur autre chose. Elle est portée sur moi. Oh… C’est le moment. Quoi ?! Crise de panique au plus profond de mon être. Je ne suis pas prête. Pas maintenant. Oh si, maintenant. Évidemment que j’en ai envie. J’en meurs d’envie même. Est-ce que je me fais des idées, encore une fois ? J’ai peut-être une tache de chocolat au coin de la lèvre et il vient juste de la remarquer ? Mon regard ne se détache plus du sien. Vert émeraude sur bleu azur. Je ne me fais pas d’idée. Nous souffles s’entremêlent et je le sens à quelques millimètres de mes lèvres. Mes paupières retombent avant de se rouvrir aussi vite, surprise par l’alarme de la caserne et le bipreur du chef. Il me relâche et me laisse là, pantelante. Sur ma faim. Au premier retentissement de sonnerie, j’ai ressenti la même chose que lui. L’adrénaline et le besoin de me dépêcher pour être au plus vite sur les lieux de l’intervention. Mais je suis punie. Je ne peux pas partir. Je ne peux pas m’occuper l’esprit avec autre chose. Je n’ai que le loisir de rester ici et de faire le tour de la question. Comme à mon habitude, je le prie silencieusement d’être prudent et de revenir entier.

Je ferme la porte non sans énervement derrière lui. À clé même. Je n’ai pas envie d’être dérangée. Pas pour les cinq minutes à venir. De plus, ils sont presque tous partis à l’instant. Les sirènes des camions retentissent déjà au dehors. Je retourne à mon lit, me rendant compte par la même occasion que je boite. Je m’assieds et observa ma cheville. Faiblement gonflée, certainement à cause du choc, c’est une douleur qui ne durera pas. Le mieux serait que j’aille chercher un pack de glace sans trop attendre, mais je n’ai pas la tête à ça. Je me laisse tomber sur mon oreiller, refaisant le tour de la dernière demi-heure. Les états par lesquels je suis passés, les mots que j’ai empruntés, ceux qu’il m’a adressé. Difficile de faire le point. Difficile de savoir ce qu’il en est au final. Et puis ces derniers instants. Que signifiaient-ils ? Devrons-nous en reparler ? Ou faire comme si ça n’avait jamais existé ? Voilà ce qu’il me reprocherait de faire si je refais le tour de ses craintes. Mais que dire alors ? Il ne s’est rien passé. Je passe une bonne heure à tourner la situation dans tous les sens. J’enlève la glace posée jusqu’alors sur ma cheville et je décide par la même occasion que je m’en tiendrai à l’une des premières choses qu’il m’a dites. Ici, il est mon chef, et je dois m’adresser à lui comme tel. En dehors, c’est une autre histoire, mais puisque ces occasions ne se présentent jamais. Nous ne reparlerons tout simplement pas de cette histoire, et je resterai à distance de lui tout comme il le fera de son côté. Je le connais. Il a toujours été plus fort que moi au jeu de l’ignorance.

* SUJET TERMINÉ *
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