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MessageSujet: lips on you (calder).   lips on you (calder). EmptyLun 12 Mar 2018 - 8:23

when i put my lips on you i hear your
voice echoing all through the night for me.

C’est d’une mine triste que la brune avance. Petits pas à même le bitume. Une capuche sur la tête d’où s’échappent quelques mèches foncées. Elle a obtenu de pouvoir s’éloigner un peu de la maison des Glass. Quelques heures où l’indienne n’a plus à endurer la présence des caméras et toute la mascarade qui enveloppe cette maudite télé-réalité. Elle n’a pas dormi chez eux. Elle a échappé à tout ça grâce à un ami qui l’héberge de temps en temps. Neha souffre de plus en plus. Le retour de Ginny, l’épouse prodigue de Cal. Cette comédie où leur famille règne en maître. Voir l’homme qu’elle aime s’éloigner et ne même pas pouvoir le retenir. Tout, absolument tout assombrit son quotidien. Elle a craqué plus d’une fois. Enfermée dans les toilettes, les larmes ruisselantes sur ses joues. Douleur lancinante comme un coup de couteau entre chaque côte. Elle a voulu lui parler à Cal, en vain. À chaque fois, sa bouche s’est entrouverte pour mieux se refermer. À quoi bon, pense-t-elle, de toute façon. Elle est persuadée de ne pas faire le poids à coté de son épouse. Elle se dit même qu’il aurait été préférable de stopper cette histoire avant de développer de tels sentiments. En rencontrant l’homme, elle ne pensait pas tomber amoureuse. Encore traumatisée de son mariage en Inde, elle était craintive, sur ses gardes comme un animal blessé. Elle s’est toute de suite sentie rassurée à ses côtés. Sa douceur, sa façon de la faire rire, son odeur, sa voix. Tout chez lui avait su la séduire. Et voilà qu’à présent, elle devait apprendre à vivre sans sa présence. À vivre sans leurs moments à deux. À vivre sans le goût sucré de sa bouche sur sa peau. À vivre sans pouvoir dessiner les traits de son visage du bout des doigts. À vivre sans lui souffler qu’elle est heureuse grâce à lui et qu’être dans ses bras vaut tout le bonheur du monde. Lassée, elle pousse un soupire en sentant quelques gouttes de pluie tomber sur le sommet de son crâne. Neha presse le pas pour regagner l’appartement de son ami. En arrivant devant l’immeuble, les battements de son palpitant redoublent d’intensité. Elle le voit. Là, debout, l’attendant très certainement. Durant une seconde, la brune veut faire demi-tour. Faire mine de ne pas l’avoir vu et éviter la confrontation à venir. Elle a peur. Peur de l’entendre dire que c’est fini. Peur de l’entendre dire qu’il veut renouer avec son épouse. Peur de réaliser qu’elle n’était qu’une vulgaire distraction. Pourtant, elle s’arme de courage et s’avance jusqu’à lui. Sa main s’appose sur son avant-bras pour lui signifier sa présence. Lèvres pincées, regard brillant, elle sent sa gorge se nouer. « Cal ? » Demande-t-elle bêtement en lui faisant face. Elle observe ces traits. Elle observe ses yeux privé de la vue et pourtant si beaux. Elle reconnait tout de suite son odeur. Cette saveur particulière qu’elle reconnaîtrait à coup sûr. « Mais qu’est ce que tu fiches ici ? » Elle ne s’y attendait pas. Elle ne sait même comment il a fait pour la retrouver. Pas une fois, elle n’a ouvertement parlé de cet endroit, de sa volonté de s’isoler des Glass. Elle replace une mèche de sa chevelure derrière l’oreille et observe les alentours. « Est ce que ce sont les caméramans qui ont réussi à retrouver ma trace ? Après tout, ils ont bien failli me filmer  nue sous la douche… » Plus rien ne l’étonnerait. Elle évite les caméras comme la peste. Flippée à l’idée de voir son image retransmise à travers le monde à cause de cette stupide émission. Elle se dit que son ex-mari pourrait finir par retrouver sa trace. Et si ça arrivait, il la tuerait de ses propres mains. Neha en est convaincue. Cette simple idée déclenche un frisson d’horreur le long de sa colonne vertébrale. Les images de sa vie en Inde reviennent la hanter et elle sent les larmes monter. Des larmes qu’elle refoule en soupirant. Elle ne doit pas craquer. Pas maintenant. « J’imagine qu’ils n’ont aucunes limites. » Ginny non plus visiblement. Et pas question pour Neha de cautionner tout cela. « Viens, ne restons pas là. » Dit-elle en attrapant sa main pour le guider à l’intérieur de l’appartement. Une fois la porte refermée, elle retire sa veste mouillée par la pluie et la dépose sur une chaise. Sa chevelure foncée tombe en cascade sur ses épaules alors qu’elle se poste contre le mur du salon, fixant Cal. « Pourquoi tu n’es pas avec ta famille ? » finit-t-elle par demander d’un ton plutôt froid. Un ton qui ne ressemble pas à son éternelle douceur. Les bras croisés contre sa poitrine, elle attend une réponse. Elle redoute de l’entendre parler. Elle redoute de sentir les morceaux de son coeur céder sous le poids de leur relation en suspend.
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MessageSujet: Re: lips on you (calder).   lips on you (calder). EmptyMer 21 Mar 2018 - 3:05


I'LL TAKE HER LAUGHTER HER TEARS AND MAKE THEM ALL
MY SOUVENIRS. AND WHERE SHE GOES I'VE GOT TO BE -
Réfugié dans son bureau, étranger dans son propre bureau, c'est la première fois depuis des années qu'il est en colère de ne pas voir. Il s'est habitué, il a vu le bon côté, il a su s'ouvrir, faire part de ses peurs profondes, sortir, malgré l'angoisse, malgré la nuit qui s'étale devant lui. Mais ces derniers temps, alors qu'il ne se sent même plus chez lui, il abhorre le fait d'être aussi impuissant, si faible face aux éléments. Il ne peut que chahuter au grès des vagues, se rattraper à ce qu'il peut, tenir vaguement le coup. C'est chaque jour un peu plus compliqué, le ressentiment qui s'installe de plus en plus alimenté. Mais c'est surtout son absence qui lui pèse. Ce parfum qui l'évade, ces lèvres qui l'obsède. Sa voix ne résonne plus dans ses oreilles, ses mains ne trouvent plus les siennes. La solitude est une vieille amie, couverture qu'il a usé, et abusé. Mais la sienne semble plus vivace, presque vivante. Il imagine si pleinement sa chaleur au petit matin, ses sourires s'écraser contre son épaule qu'il est ébahit de ne trouver que froideur et vide. Absence, doute, culpabilité, impuissance, véritable cocktail qui fait de lui une très mauvaise compagnie. Disputes sur disputes, il se retrouve à jouer les maris aigris d'une absence qu'il ne ressent plus depuis des années. Ses doigts glissent sur sa montre pour vérifier l'heure alors que son téléphone lit le sms qu'il vient de recevoir. Il ne lui faut que quelques minutes pour parvenir à la porte d'entrée. Il ne se justifie, s'il écarte les lèvres c'est pour insulter les obstacles inconnus qui se dressent sur son chemin. Son portable dans sa veste, sa canne en main, il monte dans la voiture, ignorant le cirque qu'il habite et respirant pour la première fois de la journée. Le silence est d'or, et un sourire marque ses traits. On le dépose et il remercie son chauffeur, rejoint l'immeuble en face de la portière comme indiqué et il attend. Dos appuyé sur le bâtiment, mains sur sa canne, il laisse la pluie rebondir sur lui sans s'en inquiéter. Il ne s'inquiète pas de l'allure qu'il doit avoir, ni des bruits de la ville qui remuent autour de lui. Il est presque heureux là, Cal. Loin de tout, avec elle. Elle va venir, il le sait, il n'a plus qu'à attendre. Il tend l'oreille, c'est un crissement de semelle sur le béton qui lui relève la tête, et sans surprise sa voix qui l'enveloppe. - Neha. Il espère que sa voix lui apporte le calme que la sienne possède. Le simple fait de la savoir si près efface les heures de supplice appelés journée qu'il vient de passer. Enfin ensemble que son corps semble sentir, vibrant d'intensité. - Je suis là pour tenir le mur, de toute évidence. Il répond facilement, une sourire se glissant sur ses lèvres, le ton bon enfant. Il sait qu'il ne va pas se sortir de cette situation si facilement mais le sourire en s'efface pas. Il commence à lui répondre mais s'arrête, les poings qui se serrent autour de sa canne. - Ça ne se reproduira pas. Il promet intensément, absolument hors de question que la nudité de Neha devienne propriété publique. Et finalement il ne répond pas. Il n'explique pas qu'il l'a fait suivre, ces nuits qu'elle passe loin d'eux, loin de lui. Il n'explique pas qu'il a passé des heures à préparer cette soirée de liberté. A quoi bon, pour quels résultats?

Sa main presse légèrement celle de la brune, acquiescement silencieux alors qu'il la suit à l’intérieur de l'appartement. Il n'est pas particulièrement anxieux, il sait qu'elle ne le laissera pas entrer en collision avec quoi que ce soit, confiance aveugle. L'absence de sa peau contre la sienne se fait sentir, le froid glacial qui s'empare de sa main le laisse immobile, encore une fois. Il reste à l'entrée, l'écoute se dévêtir de sa veste, imagine sa peau qu'elle dévoile, la chair de poule qui s'en est emparé. Ses poumons s'emplissent mais son parfum n'est qu'éphèmere ici, presque absent. - Je suis avec ma famille. Ses paroles douces mais fermes, ne laissent aucuns doutes quant à sa sincérité. Il s'avance lentement vers sa voix, se laisse guider par sa canne, évite les obstacles pour la première fois de la journée avec un but précis. - Neha. Il l'appelle, à l'affut de cet influx d'air qui lui répond toujours et il se retrouve devant elle. Sa main droite remonte un bras pour se poser sur une joue humide, la pluie, il devine alors que son pouce effleure ses lèvres. Lèvres qu'il ne désire rien de plus que de retrouver. Sa main glisse jusque dans sa chevelure, son pouce caressant son front sur lequel il dépose un baiser. Il l'attire contre lui alors que son nez vient inspirer son odeur, celle qu'il crève depuis des jours. Sa chaleur, son odeur, son corps, elle. Enfin, ses nerfs se relâchent, sa pression redescend, un calme qu'il ne connait plus s'empare de lui. - Je ne pensais pas que c'était possible de manquer autant de quelque chose qui est juste... Là. Il s'exprime, mal, surement alors qu'il lâche sa canne pour la serrer complètement dans ses bras. - Je suis tellement désolé. Il murmure contre son oreille, dépose un nouveau baiser sur son crâne, heureux, simplement. - Je ne voulais pas t’entrainer dans tout ça et je pourrais m'excuser assez. C'est encore pire que ce qu'il imaginait. L'intrusion, le manque d'intimité, les demandes des caméramans, sa femme qui parade partout, et surtout avec lui. - Juste le tournage et elle signe les papiers. Juste cette saison et c'est terminé, c'est juste nous. Il espère, il espère qu'elle restera jusqu'au bout, il est si terrifié à l'idée de la perdre. Il comprendrait, dieu qu'il comprendrait avec l'ampleur des dégâts qui les attendent mais il ne peut qu'espérer qu'elle reste. Il n'imagine pas retourner à la froideur, la solitude de sa vie avant qu'elle n'illumine la sienne. - Tu me manques tellement. Son front contre le sien, il veut l'embrasser mais ne passe pas le pas, ne sait pas comment. Compliqué, tout est si compliqué depuis qu'elle est revenue. Désormais l'alliance à son doigt n'est pas qu'un simple fantôme mais un véritable fardeau.
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MessageSujet: Re: lips on you (calder).   lips on you (calder). EmptyJeu 22 Mar 2018 - 18:28

Neha a la coeur lourd. Le palpitant qui se serre et s’écrase au creux de sa poitrine. Ça brûle. Ça lance. Ça assassine seconde par seconde. Elle porte le poids de cette sensation nommée manque. De cette distance forcée entre elle et Cal. Des silences qui règnent entre eux depuis toutes ces semaines. La gorge serrée et les yeux brillants, l’indienne redoute le pire. Elle est amoureuse. Elle l’est vraiment. Pas comme une lubie. Pas comme une passade. Mais comme l’impression de revivre grâce à lui. Comme l’impression de ressentir une surdose d’oxygène à chaque baiser, chaque caresse. Comme la sensation que le monde pourrait bien s’arrêter de tourner tant qu’il continuerait de le faire rire. Et pourtant, y a cette ombre au tableau. Cette femme idéale en apparences qui le retient prisonnier et surtout éloigné d’elle. Cette femme que Neha vient à détester et jalouser. Cette dernière aurait dû s’y attendre en tombant amoureuse d’un homme marié. Elle n’a pas cherché à le faire. Ce n’était pas un calcul de sa part. C’était le fruit du hasard. Un fruit délicieux qui a inondé ses veines. C’est ce fruit délicieux qui a su la tirer de son cauchemar et panser progressivement ses blessures les plus intimes. Ils ont commencé par se parler. De tout, de rien. Ils ont refait le monde à deux durant des conversations sans fin. Elle a réappris ce que c’était de sourire. Elle n’a plus rougit de rire et d’être heureuse. Il a effleuré son visage un soir, dans un silence quasi religieux. Les yeux privés de la vue, il a décidé de s’imprégner de ses traits du bout des phalanges. Elle n’a pas bougé. Sur le moment, son corps s’est tendu. Pétrifiée à l’idée d’un tel contact. Pétrifiée à l’idée de ce qui pourrait se passer. C’est la douceur qui a enveloppé son visage. C’est la tendresse qui est venue faire briller le creux de ses iris. C’est sûrement à ce moment précis qu’elle a compris. Cal venait de bouleverser son existence. Cal venait de s’y immiscer de la plus forte des manières. Elle n’a rien dit sur le moment. Elle s’est contentée de sourire. Il a sourit aussi. Puis leurs lèvres se sont scellées d’une étreinte. D’une caresse de soie. Son coeur s’est mis à battre si fort. Elle venait d’être touchée. Touchée, foutue, attrapée, arrachée par l’amour. Celui qu’elle portait à l’homme. Envers et contre tout. Malgré la présence de sa femme. Malgré sa vie familiale compliquée. Malgré le fantôme trop pesant de son mariage à elle. Malgré les caméras. Malgré tout. Malgré elle.  A présent, elle devait avancer avec ses sentiments. Et avec l’absence. Celle de Cal. Ce mari qui doit arborer son rôle face aux caméras. Elle en souffre, évidemment. Mais elle attend. Elle attend désespérément de le retrouver. Alors elle accepte Neha. Elle accepte de le voir se rapprocher de Ginny pour le jeu. Elle accepte de voir à quel point leur relation a malgré tout été forte et belle. Elle accepte de quitter la grande demeure certains soirs et de laisser derrière la porte tout ses ressentis. Lèvres pincées, yeux embués par les larmes à chaque fois. C’est plus fragile que jamais qu’elle est là. Debout et immobile au beau milieu du salon. La peur au ventre de ce que Cal pourrait dire ou faire. Elle a parlé. Elle a laissé les paroles quitter ses lèvres sous le poids d’une colère déguisée. Alors, il s’avance. Il s’aide de sa canne pour arriver à la hauteur de Neha. Elle sent presque aussitôt son palpitant s’accélérer. Lorsqu’il la qualifie de famille ; l’indienne ne peut réprimer un rictus en coin. Elle se demande s’il le pense vraiment. S’ils formeront une famille fonctionnelle un jour. Une question qu’elle n’ose pas poser tout haut de peur de se prendre une réponse digne d’une gifle en plein visage. Visage que Cal vient effleurer du bout des doigts avant de déposer un baiser sur son front. Elle ferme les yeux et se laisser bercer par l’instant. Moment en suspend où la tendresse reprend tous ses droits. Elle se serre contre lui et il l’étreint d’une volupté sans égale. Elle se sent enfin mieux. Comme apaisée. Comme rassurée. Même si ça ne doit durer que quelques secondes. Même si tout doit s’écrouler par la suite. Les yeux encore fermés, elle demeure prisonnière de ce silence. C’est lui qui parle. C’est lui qui s’excuse pour cette situation. C’est lui qui exprime tout haut le manque cruel qui vient les ronger à mesure que le temps avance. C’est lui qui trouve des mots à poser sur leurs ressentis. Les yeux fermés, la tête calée contre le torse de Cal, Neha est spectatrice. De tout ce qui est en train de se passer. De tout ce qui est en train de les ronger. Lorsqu’il vient poser son front contre le sien, la brune sent leurs souffles se croiser. Cogner l’un à l’autre et danser dans une mélancolie sans faille. Elle veut attraper ses lèvres. Elle veut l’embrasser et retrouver la saveur sucrée de sa bouche. Elle veut se faire exploser le coeur tant l’envie y est. Pourtant, rien ne se passe. L’alliance portée par l’homme faisant barrage à toutes leurs envies. Alors Neha se contente de poser une main contre le visage de Cal. S’il la voyait. S’il pouvait seulement voir ses yeux humides. Son corps tremblant. Son regard attristé. Elle mordille sa lèvre et ose enfin reprendre la parole. « Et si elle refuse de divorcer ? » Ginny en serait capable. Ginny est capable de tout. Neha en est convaincue. « Si cette vie sous les yeux des caméras lui convient et qu’elle veut recommencer encore et encore ? »  Parce que c’est exactement ce qui est en train d’arriver. Cette facilité à jouer la comédie. Cette manière de s’afficher aux yeux du monde entier dans cette stupide télé-réalité. Cette façon de faire croire à la vie parfaite sans montrer aucune fêlure. Lassée, l’indienne s’écarte et recule. Son bassin cogne contre le petit meuble derrière elle. Les bras croisés contre sa poitrine, elle l’observe quelques secondes. Elle a envie de hurler. Elle a envie de lui dire d’arrêter ses belles paroles. Elle a envie de lui dire à quel point cette situation devient souffrance. À quel point elle déteste sa femme. Mais rien n’y fait. Les mots ne sortent pas. Neha n’a aucun droit. Elle n’est que la vulgaire maîtresse. La femme de l’ombre qu’on met de coté pour prétendre à une vie rêvée.  « Tu ne la quitteras jamais de toi-même, pas vrai ? » Ce n’est pas une réelle question. C’est qu’un triste constant. Elle lâche un rire faux. Un rire gêné. Un rire étouffé par les larmes qui ne demandent qu’à couler. Un rire qui deviendrait drame à la première occasion. « Evidemment que tu ne le feras pas. » Il n’y a pas d’animosité dans le ton de sa voix. Au contraire. Il y a seulement cette lassitude. Cette peur effacée par la peine. Neha voudrait se rapprocher à nouveau. Elle désirerait plus que tout se faufiler dans ses bras. Oublier le monde rien qu’en sentant ses bras l’encercler. Elle voudrait fermer les yeux pour se réveiller heureuse et apaisée. En vain. Pas maintenant. Pas avec tout ce qui vient faire exploser leur relation si spéciale. « Tu as bien trop à perdre. »  Des millions. Il pourrait perdre des millions. Il pourrait perdre l’amour et le respect de ses enfants. Il pourrait perdre Ginny. Il pourrait perdre tellement qu’à coté Neha paraît bien insignifiante. C’est en tout cas ce qu’elle pense. Esprit meurtri par des années de souffrances. Des années à être rabaissée et malmenée. Des années à croire qu’elle n’était rien qu’une vulgaire bonne à rien. Des années à dire oui, quand son coeur criait non. Des années à pleurer à la nuit tombée loin du regard des gens. Des années à se dire qu’elle méritait tout ce qui arrivait. « Et je ne fais pas le poids à coté de tous ces millions. » Finit-t-elle par concéder, persuadée de ses dires. Sa voix se brise. Sa voix éclate, comme les larmes qui perlent au creux de ses yeux. Que représente-t-elle vraiment à coté de tout ça ? Neha lâche un soupire et se demandant ce qui va advenir d’eux. De leur amour. De leurs envies. Elle se dit qu’il vaut tous les sacrifices du monde. Elle se dit prête à attendre et à abandonner l’idée de vivre heureuse aux yeux de tous. Elle se dit tout ça sans oser l’exprimer tout haut. Silence redevenant roi d’une pièce à l’ambiance beaucoup trop lourde.
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MessageSujet: Re: lips on you (calder).   lips on you (calder). EmptyMer 28 Mar 2018 - 2:15

Sa langue humidifie ses lèvres alors qu'il prend en compte le ton véhément de Neha. C'est une facette qu'il ne lui connaissait pas. C'est une facette dont il est responsable. Une nouvelle donnée à ajouter au poids de sa culpabilité. Elle n'en finit pas, fardeau ultime qu'il traine jour après jour. D'abord arrêter d'aimer Ginny. Plus comme ça, plus comme avant. Tomber amoureux de Neha. Tromper Ginny. Blesser la femme qui porte son cœur à cause de quelques futilités qu'il ne peut renier. C'est sa faute Calder, il le sait, il doit vivre avec ça chaque jour. C'est ce qui le force à avancer, ce qui le force à affronter les caméras et les actions factices de sa femme. Parce qu'après tout c'est lui qui l'a trahit. Lui qui a jeté l'éponge définitivement. Lui qui veut divorcer, vivre heureux, de nouveau. Tout ça pour son propre confort. Tout ça pour la rendre heureuse. Neha, son cœur, son âme. Il avait toujours pensé que Ginny c'était son âme sœur. Toujours mais maintenant, maintenant il se dit que c'était juste pour la rencontrer elle. Pour la faire sourire à nouveau. Pour la faire aimer de nouveau. Pour la faire vivre, et non survivre. - Elle va divorcer. Il assure, le ton certain et définitif. Il n'a pas peur Calder, parce qu'il sait qu'elle va dire oui. Elle est intègre Ginny, elle l'a toujours été. Ni mauvaise, ni revancharde, elle finira par réaliser qu'elle a besoin de sa liberté tout autant que lui. - Elle est honnête. Il ajoute, conscient de l'improbabilité de ses propos au regard de la situation actuelle. - Et il est hors de question que je rempile pour une autre saison. Si tu ne crois pas en l'intégrité de Ginny -ce qu'il peut concevoir - alors crois en la mienne. Il lui demande l'impossible. De sauter d'un avion sans parachute. D'escalader une montagne sans protection. Il y a des soirs, où la respiration de Ginny berce ses réflexions, où il n'est même plus certain de croire en lui même. Ses valeurs mourant à ses pieds, terrassées par l'avarice et des fantômes d'amours. Il la sent s'éloigner, physiquement, psychiquement. C'est comme un schisme auquel il assiste, impuissant. Il pourrait parler pendant des heures sans vraiment rien dire. Il soupire, immobile, tendu, plus invalide que jamais. Handicapé des yeux mais surtout du cœur. - J'ai demandé le divorce. Il s'explique, le ton implorant comme s'il avait gravi des montagnes. Et pour lui c'est le cas. Il a trahit ce pacte personnel qu'il ne pensait briser. Peut-être qu'elle n'a pas conscience de la profondeur de ses actions. Peut-être que ça ne veut pas dire grand chose au final, puisqu'il est encore marié, encore avec Ginny, encore pris. Mais pour lui ça veut tout dire. C'est la brisure ultime, cassure définitive d'un gigantesque passé. Mais le pire c'est sa voix qui se casse. C'est le trémolo douloureux qui lui brise le cœur, lui casse les côtes, lui coupe le souffle. C'est la savoir là, à deux pas, le cœur en miette et l'assurance démolie. Parce qu'il est comme lui. Et ça lui donne envie de vomir à Calder, de savoir qu'il a fait ça. Qu'il est responsable d'autant de peine, d'autant de souffrance. Et de savoir qu'il peut rien dire. Rien. Parce qu'elle a raison. Elle vaut tout l'or du monde, et pourtant il n'a pas divorcé. Pour l'argent, pour sa famille, pour sauver un honneur déjà détruit. Il passe un main irritée dans ses cheveux, elle retombe sur sa canne. - J'ai merdé Neha. Il approche d'un pas, avant de finalement reculer. Il respecte sa distance, respecte ce besoin de s'éloigner, même si ça le tue. Même s'il est hyper conscient de ces deux pas qui les sépare, de ce vide qui symbolise bien trop. - J'ai merdé partout. Avec Ginny, avec toi, avec les gosses. J'ai respecté personne, j'ai brisé tous les codes, toutes les règles. J'ai joué avec son cœur, le tien, le mien. Presque essoufflé, il baisse le menton, plus conscient que jamais de l'immensité de ses erreurs. - Je voulais juste te rendre heureuse. Ça partait de là au départ. Juste pour la sentir sourire, l'entendre rire. La voir s'épanouir. Juste pour ça. Il parait presque charitable comme ça mais c'est faux. La vérité c'est que c'est purement égoïste. Depuis le début. - Et j'ai merdé. On aurait jamais du commencer comme ça, t'aurais jamais du te sentir comme l'autre femme. Il avance, finalement, incapable de rester loin plus longtemps. - La vérité c'est que pour moi il n'y a pas d'autres femmes, il y a juste toi. Phrase banale de décorum pour la plupart des mâles. Et pourtant il la vit chaque jour qui passe. - Je veux divorcer pour pouvoir t'épouser. Il débite, proposition de mariage la plus pathétique de l'histoire de l'univers. - Et je sais que l'argent t'en a rien à faire Neha mais regarde moi. Il s'avance encore, envahit son espace personnel, baisse la tête pour sentir la caresse de son souffle sur sa peau. - Je suis rien. Je suis personne. Je vaux plus rien Neha. Tout ce que je savais l'accident me l'a volé. Je suis qu'un vieil aveugle. Cet argent, j'en ai besoin. On en a besoin. Il pose une main sur son corps, son épaule, la glisse le long de son bras, pose un genou à terre et attrape sa main. - Si tu ne dois croire qu'une seule chose c'est que tu n'as pas de prix. T'es le ticket gagnant Neha. T'es le gros lot, le jackpot, le grande cagnotte du dimanche soir. Ses lèvres esquissent un baiser sur ses phalanges, effleurent une caresse. - Je t'aime. Il lâche, comme si c'était ça l'explication. Comme si ça voulait tout dire. Comme si c'était la raison pour laquelle la terre tourne. Parce que c'est la raison des battements de son cœur. - Je t'attendrai aussi longtemps qu'il faudra. Tu verras.
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MessageSujet: Re: lips on you (calder).   lips on you (calder). EmptyVen 30 Mar 2018 - 18:52

Neha est blessée. Une douleur lancinante entoure son cœur. Une douleur qui vient ternir sa voix douce. Une douleur qui vient dénaturer la finesse de ses traits. La gorge serrée et les poings prêts à taper. Dans un mur, dans n'importe quoi. Pour faire exploser sa rage, ses doutes, son incompréhension. Tableau dramatique qui ne ressemble pas à ce qu'elle est vraiment. Elle se déteste de ressentir tout cela. Elle se déteste d'agir comme une femme possessive. Il lui suffirait de reculer. De le regarder et de rejeter sa présence. De lui dire stop, de lui avouer qu'elle préfère se protéger et cesser cette histoire qui ressemble une tempête depuis le retour de Ginny. Mais les mots ne peuvent franchir la barrière de ses lèvres pulpeuses. Elle ne peut pas le laisser filer. C'est comme un manque d'oxygène quand il est absent. C'est comme un manque cruel quand ils sont séparés. C'est comme cette sensation de ne pas être réellement elle-même quand Cal est aux cotés de sa femme. C'est un tas d'émotions qui tourbillonnent et viennent entacher le paysage. Alors Neha, elle reste. Elle reste comme cette femme amoureuse. Cette femme prête à bien des sacrifices. Cette femme à peine reconstruite dont les souvenirs remontent un peu trop souvent. Le visage de son ex-mari et ce sourire diabolique. Les remarques perfides qui ont suffit à la démolir. La violence. Les bleus sur son corps. Les bleus à l'âme. Les larmes refoulées et extériorisées loin des regards. Ces instants d'horreur où l'indienne a bien cru mourir. Elle repense à tout ça bien souvent. Elle réalise à quel point la chance a pointé le bout de son nez. A quel point rencontrer Cal a été le plus grand bonheur de sa vie. Malgré son mariage. Malgré Ginny. Malgré tout. Elle ne peut renoncer à lui. Elle ne peut prendre le risque de le perdre et de devoir avancer sans lui. C'est impossible. Alors même si la colère est trop souvent présente en ce moment, elle reste. Elle ne peut s'empêcher de lâcher un soupire en l'entendant parler. Ginny, honnête ? Neha croit rater un épisode. Comment peut-on être honnête en s'exposant de la sorte sous les caméras. En usant d'artifices pour faire croire au public que sa vie est parfaite, que sa famille n'a aucune faille. Non, elle n'y croit pas à l'honnêteté de l'actrice. Et elle n'y croira jamais. Elle veut parler. Elle veut exprimer son désaccord. Mais l'homme ne lui en laisse pas le temps. Il tente de rompre l'espace entre leurs deux corps pour mieux se raviser. Elle l'observe alors que sa tête s'incline sur le coté. Son regard est brillant. Ému. Son regard traduit la tristesse et l'amour qu'elle lui porte. Des sentiments qui s'opposent, qui contrastent et se rejoignent. Des sentiments qui ternissent l'instant. C'est lui qui continue à parler. Il évoque son impression d'avoir tout raté.  Avec Ginny, ses enfants, elle. Cal poursuit évoquant le fait qu'il n'y a que Neha dans son cœur ; dans sa vie. Elle sent l'émotion monter. Sa bouche s'entrouvre alors qu'elle a envie de le stopper. De lui dire qu'il n'a pas besoin de tant de discours pour la convaincre. Elle est convaincue depuis longtemps – malgré les doutes. La brune continue d'observer l'homme et se rapproche légèrement. Quand il parle de vouloir l'épouser ; ses yeux s'écarquillent. Elle n'y avait jamais pensé. Elle n'avait même jamais imaginé qu'il voudrait lui mettre la bague au doigt. Sur l'instant, son corps se tend, ses mains se mettent à trembler. Elle repense à son mariage né sous le signe de l'horreur. Elle sent sa respiration se saccader, son souffle devenir absent. Elle veut le stopper mais il continue encore – attrapant sa main pour déposer un baiser sur ses phalanges. Un rictus timide étire sa bouche. Un silence s'appose dans la pièce. Neha ne dit rien. Elle reste en proie à ses doutes et ses craintes. Finalement, elle fait un pas vers lui. Elle pose une main sur sa joue dans une douceur retrouvée. « Cal, est ce que tu es en train de me proposer de t’épouser là ? » Qu'elle demande d'une voix moqueuse. Elle veut tenter de détendre l'atmosphère. Elle veut surtout éviter de parler de cette idée.  Pas qu'elle ne le veut pas. Au contraire. C'est sûrement tout ce qu'elle attend. Mais elle est terrifiée. Elle n'ose pas évoquer son précédent mariage. Elle n'ose pas évoquer toutes les souffrances passées. « Parce que c’est la demande en mariage la plus foireuse au monde, tu le sais ? »  Un léger rire quitte ses lèvres alors qu'elle vient se blottir dans les bras de Cal. Elle reste ainsi quelques secondes et finit par l'attirer sur le canapé. La brune vient se placer sur lui. Pour goûter à la saveur sucrée de sa peau. Pour déposer des baisers dans son cou et s'y réfugier pour oublier le monde. Elle se serre un peu plus contre le corps de l'homme. Seul refuge où elle se sent vraiment en sécurité. « Je ne vais pas partir. »  Qu'elle souffle d'une petite voix. Elle dit vrai. Malgré tout, Neha n'abandonnera pas Cal. « Je vais juste un peu m’éloigner de toute cette effusion autour du show de ta femme. » Elle en a besoin. Prendre du recul. Arrêter d'être mise en avant par les caméras. Ne pas prendre le risque de voir son image retransmise à travers le monde. « Mon ami m’a proposé de me réfugier ici quand l’envie m’en prendra. Ça me fera du bien. »  Elle dépose un baiser sur sa joue comme pour le rassurer. Mais elle ne peut s'empêcher d'espérer susciter un peu de jalousie en évoquant son ami. Un ami avec qui aucune ambiguïté n'est de mise. Un ami qui est simplement là pour l'épauler. Un silence plane dans la pièce. Elle utilise le bout de ses phalanges pour effleurer le visage de Cal. Chacun de ses traits. La douceur de sa peau. Elles redescendent dans sa nuque. « Tu sais, ton argent ça m'est égal. J'ai grandi en Inde sans un sous. Je sais ce que c'est la pauvreté. Ça ne m'a pas empêché de me construire. » Qu'elle dit dans un sursaut de sincérité. Elle s'en fou de l'argent. Elle s'en fou qu'ils soient riches ou pauvres. L'essentiel c'est qu'ils soient ensemble. « Et çà ne devrait pas définir ce que tu es. Parce que tu es un homme extraordinaire. Tu as pas tout foiré. Tes enfants sont fiers de toi. Je le suis. Je t'aime, Cal. » Qu'elle dit en venant déposer sa tête dans sa nuque. Elle se berce de son souffle. Elle s'enivre de son odeur. Elle ferme les yeux et sent que tout peut aller bien quand il est là. « Restes avec moi. Ne rentres pas après. Je suis seule ici et...on a du temps à rattraper. Tu crois pas ? » Requête égoïste de pouvoir le garder rien que pour elle. Loin de Ginny. Loin des caméras. Loin des drames.
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