- the therapist -
don't let go, keep ahold

- prénom nom (libre)
(♂) trentaine/quarantaine, psychologue, statut civil au choix

L’histoire est totalement libre mis à part leur lien.  
Ils se sont rencontrés il y a plusieurs années, au centre hospitalier de Brighton. Juliet était admise pour un simple malaise mais ce jour-là, elle apprit à la fois qu’elle était enceinte et qu’elle venait de faire une fausse-couche. A la fin de sa consultation gynécologique, le médecin la dirigea vers un psychologue. C’était la procédure. Comme si une discussion d’une vingtaine de minutes permettrait de donner l’approbation pour rentrer chez soi et reprendre une vie normale. Sans y croire, elle s’installa en face de l’homme. Elle resta silencieuse une bonne partie du temps, prétextant que tout allait bien les seules fois où elle prenait la parole. Lui, se contentait de l’observer. A la fin du rendez-vous, il lui donna ses coordonnées en l’encourageant à revenir si elle en ressentait le besoin. Elle enfouit la carte au fond de son sac. Elle ne croyait pas à la psychothérapie ou aux médicaments qui t’assomment pour te faire croire que tu tiens le coup. Elle allait s’en sortir par elle-même. Elle s’en sortait toujours. Du moins, c’est ce qu’elle croyait. Mais plus les jours passaient, plus elle s’enfermait dans son mal-être et dans le silence. Jusqu’au jour où elle ne vit plus d’autres issues que celle de partir se créer une nouvelle vie ailleurs, laissant derrière elle son mari. Manque de chance, le malheur se fout bien des kilomètres.

Quelques mois plus tard et durant l’une de ses crises d’angoisse, elle retomba sur la carte du psychologue. Il était tard, elle était seule et sans réfléchir, elle lui envoya un mail. Le premier d’une longue série. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle attendait de lui. Elle ne voulait pas d’une consultation à distance, ou pire, qu’il s’apitoie sur son sort. Seulement, elle trouvait du réconfort dans le fait qu’il était le seul à connaître la raison de sa douleur. Elle avait l’impression de pouvoir parler de tout et de rien avec lui, sans avoir à faire semblant. Et puis, elle appréciait l’écouter aussi. Elle ne voulait pas que son statut professionnel fausse leur relation spéciale.

Leur échange pseudo-épistolaire a duré pendant des années, jusqu’à aujourd’hui. Le rythme de leurs conversations est loin d’être consistant. Ils peuvent passer des mois sans rien s’écrire, mais ils finissent toujours par reprendre contact. Après six années, Juliet est de retour à Brighton suite au décès de son père et elle ne lui en a pas encore parlé, redoutant une vraie rencontre après tant d’échanges virtuels.

idée d'avatars: au choix.

- précisions: