Nana, tu ne t'es jamais vraiment casée. Avant, quand vous aviez 16 ans, environ, tes amis te pensaient asexuée. Ils se foutaient d'ailleurs bien de ta gueule, à ce sujet, Ryan le premier. L'année suivante, on t'a surprise dans les toilettes du lycée, avec un terminal. La nouvelle a fait le tour de lycée et on ne t'a plus jamais emmerdé, à ce sujet. La bande, elle est cependant bien loin de se douter que si tu papillonnes sans jamais te poser, c'est parce que ton cœur est pris. Enfin, pour le coup, tu comprends plutôt bien Ryan, de ce point de vue là. Le sérieux, tu ne connais pas, et ta philosophie de vie, c'est un peu yolo, tu t'amuses, qu'importe les conséquences. Donc ouais, il a peut être un peu déconné, sur certain point, mais il est surtout tombé sur une sacrée névrosée. Et t'es pas de genre à faire copain-copine avec les gens, parce qu'il le faut. Tu détestes ça, au contraire. Tu préfères dire ce que tu penses, t'es une grande gueule, après tout. « Je sais pas comment t'as fait pour la supporté tout court. À croire qu'elle était bonne au lit. Il parait que les rousses sont des cochonnes, faudrait que j'essaie, tient. » tu dis, en plaisantant, même si l'idée ne te répugne pas. Pas Côme, évidement, mais une jolie rousse...Tu hausses les épaules. « Je l'ai croisé à la libraire du coin, elle m'a sorti le même speech du 't'as pris la défense de Ryan alors qu'on était amis, je comprends pas, je suis si malheureuse, pourquoi vous m'abandonnez, blablabla..ah, et je crois qu'y'avait une pointe d'animosité dans sa voix aussi, quand elle m'a parlé de toi, vivant chez moi. Elle s'imagine des trucs. Alors je l'ai laissé croire. » tu dis en riant. Si elle veut croire que vous couchez ensemble, écoute...

« Je sais pas comment t'as fait pour la supporté tout court. À croire qu'elle était bonne au lit. Il parait que les rousses sont des cochonnes, faudrait que j'essaie, tient. » Ryan rit à nouveau. Entendre Nana parler de Côme comme ça ne le vexait pas. Lui-même était moqueur, et pouvait en rire ouvertement. Il ne se rendait pas compte que les mots pouvaient être blessants, mais de toute façon Côme ne les entendrait jamais. « C’est vrai que c’était pas mal » Plus que pas mal. Mais Nana n’avait peut-être pas besoin de connaître tous les détails. Il oubliait parfois que Nana était une femme, et qu’elle n’était pas un vieux pote bien viril. Ils parlaient de tout, sans gêne, et rien ne semblait la choquer. « Essayer ? Genre pour de vrai ? » Voilà, son imagination était en feu, Nana lui avait balancé cette idée sans prévenir. Il secoua la tête, essayant de chasser les images de Nana et Côme ensemble, et reprit une longue gorgée de bière. « Je l'ai croisé à la libraire du coin, elle m'a sorti le même speech du 't'as pris la défense de Ryan alors qu'on était amis, je comprends pas, je suis si malheureuse, pourquoi vous m'abandonnez, blablabla..ah, et je crois qu'y'avait une pointe d'animosité dans sa voix aussi, quand elle m'a parlé de toi, vivant chez moi. Elle s'imagine des trucs. Alors je l'ai laissé croire. » Se moquer de Côme, entendre Nana la critiquer, permettait à Ryan de le conforter dans son choix de la laisser tomber. Et puis ça faisait du bien. Il était par contre surpris d’entendre que Nana avait laissé croire à Côme que quelque chose se passait entre eux. Bon déjà, ce n’était pas super sympa pour son ex petite-amie. Et puis, il aurait pensé que Nana souhaiterait préserver sa réputation. « Pourquoi tu ferais ça ? » Nana et lui, c’était tellement improbable. Il peinait à croire que Côme avait pu gober cette histoire.

T'es assez mauvaise langue, quand on y pense. Tu craches pas mal sur les autres. Mais tu le fais aussi en face, ça te rassure, dans un sens, tu n'as pas l'impression d'être la pire des salopes. Tout ce que tu lui dis, à Ryan, tu peux le dire à Côme, également. Bon, peut être pas avec les mêmes mots. T'aimerais juste qu'elle comprenne qu'elle ne peut pas se morfondre toute sa vie, qu'elle aille de l'avant, sinon, elle risque d'être trop malheureuse. Il faut qu'elle ouvre les yeux, qu'elle comprenne que même si la vie n'est pas rose, même si c'est dur, il faut se battre, pour la simple raison qu'elle a la chance d'être en vie. Tu le regardes, amusée. « Une rousse, j'ai dis, pas Côme, espèce de malade. » tu lèves les yeux au ciel. Comme tu traines avec les gars depuis très longtemps, que t'as été élevé par ton grand frère, et dans les mêmes couches que Terri, tu as tendance à faire le bonhomme, parfois, à être crue dans tes paroles, sans tabous, sans filtre. Et puis, il te regarde comme si tu avais gifler la reine Élisabeth, et tu comprends pas vraiment. « Faire quoi ? Relax, Ryan, j'ai pas non plus dit qu'on allait se marier, je ne l'ai juste pas contredis quand elle a fait ses suppositions à la con. » tu soupires. Tu voulais juste que Côme comprenne que c'était finis, pour Ryan, qu'il avait tourné la page. Même si pour le coup, non, tu ne t'imagines pas franchement avec lui. Pas qu'il ne te plaise pas. Mais y'a Terri... «  Je pensais pourtant que tu mourrais d'envie de prendre une douche avec moi » tu rajoutes, parce que tu ne sais pas être sérieuse, Nana.

Ryan ne s’était jamais considéré comme quelqu’un d’hypocrite. Il avouait volontiers qu’il avait tout un tas de défaut, mais pas celui-ci. Il n’avait jamais eu besoin qu’une personne ait le dos tourné pour pouvoir dire ce qu’il en pensait. Il se considérait même comme quelqu’un d’honnête. Le comble pour un pickpocket du dimanche. Ryan avait simplement sa propre définition de l’honnêteté et il lui semblait y correspondre. Etre honnête, ce n’était pas tout dire. C’était ne dire que la vérité. Et c’était ce qu’il faisait. « Une rousse, j'ai dis, pas Côme, espèce de malade. » Le fantasme aura été de courte durée. « Faire quoi ? Relax, Ryan, j'ai pas non plus dit qu'on allait se marier, je ne l'ai juste pas contredis quand elle a fait ses suppositions à la con. » Il haussa mollement les épaules, essayant d’imaginer ce que Côme avait bien penser. C’était plutôt un compliment, qu’elle puisse croire que la relation entre Nana et lui était montée d’un cran. « Ouais bah faudra pas t’étonner si elle envoie des mecs me casser la gueule. Tu vivras avec ça sur ta conscience » dit-il en levant son index, pour l’avertir. Il plaisantait, bien sûr. Quoique. Vu toute la haine et la colère que Côme semblait ressentir à son égard, ça ne l’étonnerait qu’à moitié. « Je pensais pourtant que tu mourrais d'envie de prendre une douche avec moi » Il fit mine de réfléchir avant de se prononcer. « C’est vrai, mais c’est trop risqué. Après toi-aussi tu vas devenir accro à moi, et j’peux pas gérer deux femmes qui se battent pour mon corps. » La bonne blague. Toujours dans l'abus.

C'est sûrement l'un des plus gros fantasme de la gente masculine. Deux filles ensembles. Mieux, deux connaissances féminines ensemble. Tu ne comprends pas pourquoi, c'est même un peu glauque, et Ryan n'échappe pas à la règle alors tu le lui fais remarquer en riant doucement, te moquant sans te moquer non plus. C'est difficile de s'imaginer ce qu'elle pense, t'a essayé, quand elle sortait avec Ryan, tu as fait un effort parce que les autres semblaient l'apprécier, alors tu t'es dit, ok, on va lui donner sa chance, mais autant, avec Sacha, tu comprends immédiatement ce qu'elle veut ou pense, Côme, y'a comme un mur, devant son esprit, c'est frustrant. « Bah, ça ne te fera pas mal » tu dis en riant. « Remarque, je suis sûre que tu n'es pas aussi fragile que quand tu avais 12 ans. Tu pourrais presque les battre. Presque. » tu aimes bien lui lancer des piques, parce qu'il est comme toi, Ryan, il comprends le second degrés, il dit ce qu'il pense, c'est un peu toi, mais au masculin. « Ce serait bête en effet, je t'enfermerai dans ma salle de bain et tu deviendras mon esclave ! » clin d'oeil, tu secoues la tête en avançant la main pour essayer d'attraper sa bière. « File une gorgée » tu lui dis en battant des yeux. « J'ai soif. » ouais, parce que c'est vrai, quand on a soir, on boit de la bière, hein Nana. Tu te penches donc vers lui, toujours assise sur l'ilot central, et t'es en équilibre total. Il se recule d'un pas et tu t'étales purement et simplement.

« Bah, ça ne te fera pas mal. Remarque, je suis sûre que tu n'es pas aussi fragile que quand tu avais 12 ans. Tu pourrais presque les battre. Presque. » Sans répartie, Ryan imita Nana et son rire en grimaçant et surjouant légèrement, et leva son majeur en sa direction. « Ce serait bête en effet, je t'enfermerai dans ma salle de bain et tu deviendras mon esclave ! » Cela n’aurait pas été déplaisant, pensa Ryan l’espace d’un instant. Elle tendit sa main en sa direction, pour attraper sa bière. « File une gorgée. J’ai soif » Penchée comme ça vers lui, Ryan ne put s’empêcher de loucher sur son décolleté, avant de lui tendre sa bière pour qu’elle la prenne. « Tu me prends déjà pour ton esclave » lui fit-il remarquer. « Et sinon toi ? Toujours pas de mec à nous présenter ? » Ryan savait que Nana était un peu comme lui ; volage, jamais vraiment sérieuse. Il pensait que, comme lui, elle chérissait trop sa liberté et était une malade des sentiments. Il ne se doutait pas une seconde qu’elle ressemblait plus à Sacha qu’à lui. Qu’elle en pinçait pour Terri. « C’est quoi ton genre de mec ? » Une question innocente. Simple curiosité. Nana ne leur avait jamais présenté de petits amis, à part peut-être à l’époque où ils étaient tous encore puceaux. Peut-être était-elle lesbienne. Elle avait tout de même fait une drôle de remarque sur son fantasme avec les rousses. Peut-être n’osait-elle pas avouer son homosexualité ?

Nana, tu retrouves le Ryan d'il y a quinze ans, qui faisant le coq avec Terri et Alfie, et qui ne supportait pas d'être contredit par Nana. Il faisait exactement la même chose, il se mettait à l'imiter, avec une petite voix ridicule, et il riait comme une bécasse. Bon, il ne faisait pas de doigt, à l'époque, comme quoi, il évolue. Tu te penches pour attraper sa bière, et ouais, t'aimes bien les décolletés, tu peux te le permettre, avec ta petite poitrine. Tu ne te rends même pas compte qu'il matte, et en toute honnêteté, tu t'en fous un peu. Tu perds un peu l'équilibre et tu te rattrape sur lui, la main à plat contre son torse. Tu donnes un impulsion pour te redresser, prenant la bière au passage. « Que veux tu, je suis une princesse ! » tu dis en riant. « Dans le genre Fiona, de Schreck, par contre. » tu bois un peu de bière avant de hausser les épaules. « à vous présenter ? Non, pas vraiment, j'ai rien de sérieux en fait. » tu lui dis. T'imagine pas leurs têtes si tu présentait Edgar. Et puis, vous n'êtes pas en couple, au contraire. « Mon genre ? Je sais pas, hum...les bruns, c'est sur, et les yeux sombres, genre ténébreux meurtris » tu dis en riant. « Je crois que la vie de couple, c'est pas pour moi. Quand je vois comment ça a finis entre mes parents. Je vais prendre un chien, plutôt. »

« Que veux tu, je suis une princesse ! Dans le genre Fiona, de Schreck, par contre. » Il rit lui-aussi. Nana n’avait pas grand-chose d’une princesse. C’était plutôt Sacha, la princesse. Avec ses longs cheveux blonds, toujours bien coiffés, ses yeux ensorceleurs et puis ses manières. Une princesse du 21ème siècle, qui fume et boit, mais une princesse quand même. Nana, elle était assez différente. Ryan la voyait plutôt comme un garçon manqué, une fille à part. « Ouais c’est ce que j’allais dire » Nana était une fille à part, et en même temps elle était tout ce qu’il y avait de plus banale. Ryan la considérait un peu comme sa grande sœur, parce qu’il la connaissait depuis toujours, même si parfois leurs échanges pouvaient être d’ordre incestueux. « à vous présenter ? Non, pas vraiment, j'ai rien de sérieux en fait. » Voilà qu’il était rassuré. Pour une raison bien égoïste. Ryan n’avait pas envie que Nana se pose, se crée une vie stable, avance dans la vie adulte pendant que lui restait toujours au même stade qu’à ses quinze ans. Terri et Sacha avaient déjà franchi ces étapes. Lui n’avançait pas. Il stagnait, reculait même parfois. « Mon genre ? Je sais pas, hum...les bruns, c'est sur, et les yeux sombres, genre ténébreux meurtris » Il sourit. Le stéréotype typique du bad boy. « C’est con que j’aie les yeux verts du coup. Mais Terri ça pourrait coller » répondit-il en plaisantant. De toute façon, Terri était le style de tout le monde. Le genre de mec contre qui ce n’est même pas la peine de tenter de rivaliser. Et Sacha avait bien marqué son territoire, même si elle ne l’avouait qu’à demi-mot. « Je crois que la vie de couple, c'est pas pour moi. Quand je vois comment ça a finis entre mes parents. Je vais prendre un chien, plutôt. » Ryan tiqua quand elle parla d’adopter un chien. Les chiens et lui, ça n’avait jamais été une histoire d’amour. « Meilleur ami de l’homme » Une vraie connerie ce proverbe. Avec leurs crocs, leurs pattes aux griffes acérées, leur gueule plein de bave dégoulinante et leur manie de te sauter dessus à la moindre occasion… impossible de leur faire confiance. « Un chien ? Qu’est-ce que tu vas faire avec un chien ? Faudra le promener tous les jours, ramasser ses crottes, il va manger tes meubles et foutre le bordel partout… Nan, c’est mieux un truc plus petit. Genre un lapin. C’est bien un lapin. »

Tu as grandi sans figure familiale, mine de rien, c'est compliqué. Enfant, tu prenais exemple sur Maddox, ton frère ainé, alors forcément, gamine, tu étais loin d'être féminine. Tu portais ses anciens vêtements et tu traînais surtout avec des garçons. Et puis Sacha est arrivée, et tu faisais encore plus garçon manqué, à côté d'elle, petite fille parfaite. À l’adolescence, elle s'est mise en tête que tu étais jolie, derrière tes chignon raté et tes vieux vêtements. Et grâce à elle, t'a pris goût au fait d'être, parfois, jolie. Ton attitude n'a pas changé, t'es toujours trop honnête, tu continue les concours de rot avec Terri et tu ris trop fort. Mais t'es aussi sexy, par moment, quand tu le veux. Et ça, tes amis l'oublient souvent, sauf Sacha, peut-être. Tu ricanes, peut être un peu trop fort, quand il parle de Terri. Il est sûrement bien loin d'imaginé qu'il pointe la vérité. Tu hoches les épaules. « Pour toi, je ferais une exception, Ryan ! » tu rebois une gorgée avant de lui rentre sa bière. T'aimes pas franchement parler de ta vie à toi, tu préfères mettre ton nez dans celle des autres. C'est plus amusant, et puis te lamenter sur ton sort ? Non merci, plutôt crever. C'est absolument pas ton genre. Tu le regardes, surprise, et puis tu te souviens que gamin, il avait une peur bleue des chiens, c'est peut être toujours le cas. On a tous nos phobies, c'est comme ça. Alors tu ne vas pas insister, tu veux pas le mettre mal à l'aise, ou quoi. Ouais, tu peux être gentille, toi aussi, ça t'arrive. « Ok pour le lapin, mais on prends le plus gros de l'animalerie. Et j'veux qu'il ait les oreilles qui tombe. Faut qu'on lui trouve un nom tout pourris, une idée ? » tu n'as jamais eu d'animaux de compagnie, mais tu t'es toujours moquée de tes camarades qui, adoptant un chat ou un chien l’appelait caramel ou vanille. Toi, t'es originale, Nana, et t'aimes ce qu'il sort de l'ordinaire, il suffit de voir cet appartement atypique. « Ah, et on prendra celui dont personne ne veut. Pour qu'il soit comme nous ! » et tu plaisantes à moitié. Avec Ryan, vous n'avez pas vraiment eu de chance, dans la vie, mais ça vous a rendu plus fort.

« Ok pour le lapin, mais on prends le plus gros de l'animalerie. Et j'veux qu'il ait les oreilles qui tombe. Faut qu'on lui trouve un nom tout pourris, une idée ? » Ryan n’avait jamais été un passionné des animaux. Petit, il avait plutôt tendance à s’en tenir éloigné, à rester à l’écart, ne pas trop s’approcher. Surtout des chiens. Les chats ce n’était pas trop son truc non plus. Il n’avait rien contre l’espèce pourtant, il les trouvait plutôt mignon. C’était eux qui ne l’appréciait pas. Mais les lapins, il n’avait jamais connu. Nana semblait excitée à l’idée d’en adopter un, comme si c’était l’évènement de l’année. Ryan n’avait jamais compris cet engouement autour des animaux de compagnie. Il ne comprenait pas comment ceux-ci pouvaient réellement faire partie de la vie des gens. Pour lui c’était vraiment étrange, lui qui n’était pas du tout un amoureux des bêtes. « On ? C’est moi le père ? » demanda-t-il en riant. Il trouvait cela mignon, que Nana se préoccupe de son avis, même si ce n’était pas nécessaire. « Nan moi j’dis qu’il lui faut un nom classe, pour que les autres lapins comprennent que c’est lui le boss. » Autant se prendre au jeu. « Genre… Louis XIV. Ou Lord Francis. Ou Adolf. » ajouta-t-il, se marrant comme un con en proposant le dernier prénom. « Ah, et on prendra celui dont personne ne veut. Pour qu'il soit comme nous ! » Bonne idée. Ca lui ferait déjà un point en commun avec le lapin. De quoi discuter avec lui, partager des expériences. « J’suis sûr il aura plus de succès que moi avec les filles. » Toutes les filles étaient gaga des petits lapins tout mignons.

T'es comme ça, Nana, ça te prends d'un coup et on ne peut plus t'arrêter.Tu fais des plans sur la comète, et t'as besoin que ça arrive, tout de suite. Tu voulais un chien, maintenant, tu veux un lapin. Les animaux, tu n'en as jamais eu, ton père ne voulait pas, et vous n'aviez pas les moyens. Tu aurais bien nourris les animaux du quartier, avec du lait, par exemple, mais vous n'en n'auriez pas eu assez, pour le petit déjeuner. Tu souris, quand il parle. « Exactement, et tu n'as pas interet à etre trop laxiste, avec lui, Ryan ! » tu t'amuses. Vous n'avez rien de parents, Nana, au contraire. Ce serait une véritable catastrophe. « Un nom classe ? Mais pas un nom d'animal alors. » et puis, tu t'offusques, à moitié seulement. « Pas adolf. Hum...Buffalo bill, sinon, c'est cool aussi ! » tu réfléchis ; « ou Dali, pour qu'il soit comme sa super maman ! » Tu hoches la tête. « Ce sera un tombeur, chez les lapins, tu vas voir ! » et puis, tu reprends. « Allez, c'est décider, on va adopter un putain de latin ! Tu dis, en sautant pour te remettre debout. « Je te lève à 9heure demain, on ira à l'animalerie. » tu lui dis. « Alors va dormir, moi, je vais finir mon dessin. » parce qu'avec tout ça, c'est resté en plan, et tu n'aimes pas ça.

« Exactement, et tu n'as pas interet à etre trop laxiste, avec lui, Ryan ! » C’était pour ça qu’il l’aimait, Nana. Parce qu’il pouvait avoir des conversations complètement débiles et puériles avec elle, sans être obligé de parler de ce qui comptait vraiment. « Mais nan, t’inquiète. On l’élèvera à la dure, les jeunes de nos jours ils n’ont plus de respect. » Il soupira, faisant mine d’être blasé par la jeunesse d’aujourd’hui, avant de se mettre à rire. « Un nom classe ? Mais pas un nom d'animal alors. » Il ne fallait pas lui dire deux fois. Il proposa plusieurs prénoms, tous plus ridicules ou étranges les uns que les autres, mais Nana ne semblait pas enchantée par ses idées. « Pas adolf. Hum...Buffalo bill, sinon, c'est cool aussi ! » Il fronça les sourcils et fit la moue, pas vraiment convaincu par Buffalo Bill. « ou Dali, pour qu'il soit comme sa super maman ! » Là, ça lui plaisait déjà plus. « Ouais, ouais ok pour Dali. » C’était comme si Nana était en train de prendre la décision la plus excitante de sa vie. Ryan était rentré dans le délire, mais n’en avait rien à faire de ce lapin. « Allez, c'est décider, on va adopter un putain de latin ! » Elle se leva soudainement, visiblement très heureuse de la nouvelle. « Je te lève à 9heure demain, on ira à l'animalerie. » Ryan se laissa tomber sur le plan de travail sur lequel il s’était assis, complètement dépité à l’idée de se lever si tôt. Il gémit puis se redressa, avant de se remettre debout. « Alors va dormir, moi, je vais finir mon dessin. » Ah oui, ses dessins. Ryan ne s’y était jamais intéressé. L’art, ce n’était pas trop son truc, il n’y connaissait rien. Il ne connaissait que les dessins des bandes-dessinées et des mangas. « Oui M’man. » Pas la peine de résister. Il se sentait fatigué, de toute façon, et ce n’était pas les cernes sous ses yeux qui diraient le contraire. « Bonne nuit ! » lui lança-t-il, avant de traîner des pieds jusqu’à sa nouvelle chambre.