nobody said it was easy. (oscar)

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max & oscar

Oh, but anyway, Toto, we're home. Home! And this is my room, and you're all here. And I'm not gonna leave here ever, ever again, because I love you all, and - oh, Auntie Em - there's no place like home!

Ça fait quelques mois qu'elle est de retour au bercail, elle a repris à peu près toutes ses habitudes. Elle a retrouvé tous les coins de Brighton qui lui avait manqué. Max, elle a cette impression que rien n'a changée en son absence, tout est resté à sa place. À part peut-être sa chambre, qu'elle avait retrouvée dans un état lamentable. Ses frères avaient décidé de la transformer en bureau, en débarras … Et bien entendu, il n'avait pas pris la peine de tout remettre en état avant son retour. Et bien sur, ils avaient fini par se disputer. A peine Max était rentré, au plus bas qu'ils se disputaient déjà. Parce que c'est comme ça qu'il fonctionnaient, l'amour vache. Oui vraiment, rien n'avait changé.

C'était rassurant pour elle, de voir que les choses n'avaient pas trop bougé. C'est vrai qu'elle aurait préféré voir ses frères avec une autre activité professionnelle. Mais de voir que tout était pareil, c'était rassurant pour elle. Elle pouvait revenir dans sa petite routine, qui l'ennuyait déjà beaucoup, deux mois seulement après son retour. Ça la rassurait, mais elle se lassait, Max ne savait plus sur quel pied danser. Quelle ironie.

Elle avait retrouvé presque toutes les personnes qu'elles connaissaient, presque. Sauf Oscar, elle l'avait revu en coup de vent, un rapide regard, un bonjour, mais rien de plus. Peut-être que lui, il avait changé ? Ça, elle n'y croyait pas vraiment. Elle s'y rendait sans prévenir et elle ne savait pas à quoi s'attendre. C'est surement pour ça qu'elle était aussi nerveuse. Elle se trouvait devant la porte, hésitante. Elle n'aime pas les retrouvailles en général, mais celle-là, encore plus que les autres, pour une raison qu'elle ne pouvait pas s'expliquer. Après un long moment d'hésitation à presque faire demi-tour plusieurs fois, Max appuie sur la sonnette. Et la boule au ventre, elle attend qu'il vienne lui ouvrir.

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nobody said it was easy

Un peu de mélancolie heureuse
Comme la quiétude d’une caresse
Comme une euthanasie joyeuse
Bien l’opposé de la détresse

Oscar est un compteur. Il compte pour se rassurer. Les poignets de portes, les paires de chaussures sur le retour du travail. La règle la plus importante lorsqu'on compte est de toujours tomber sur un nombre pair, quel qu'il soit, 2, 54 ou 368. Ce nombre, se doit, pour ne pas bouleverser le cours des choses, d'être pair. En revanche, lorsqu'il touche, les choses sont bien différentes. Les petits coups, se font toujours au nombre de trois. Un, deux, trois, c'est aussi simple que ça.
Mais aujourd'hui, lorsqu'il franchit le pallier de la batisse où il vivait depuis déjà quelques années, Oscar n'avait pas respecté les règles. Treize. Un mauavais chiffre. Le mauvais chiffre par excellence pour certain, pas le pire de tous pour Oscar. Il pensa à faire demi tour, à revenir sur ses pas pour au moins en avoir une quatorzième paire. Mais la nuit était déjà tombée et il lui serait difficile de trouver ce qu'il cherchait dans le noir. Il aurait pu. Combien de fois avait-t-il fait demi-tour pour rassurer cette partie irrationnelle de lui? Un sacré paquet. Oh oui... Un bon nombre de fois. Mais ce soir il n'en a pas la force. Ce soir il est épuisé. Vidé. Alors Oscar comme à chaque fois que les choses se mettent à devenir insupportables, attrape une bouteille, et Oscar boit jusqu'à étancher la douleur. Assourdir la peur. Puis, lorsque son cœur semble enfin chaud, il recommence, comme tous les soirs, sa routine quotidienne. D'abord la douche, puis le chocolat chaud, les couverts dans le lave vaisselle, tous sauf les fourchettes, les fourchettes ne vont jamais dans le lave-vaisselle.
Alors seulement, à cet instant, il peut aller se coucher.

Cependant, ce soir il n'en fut pas ainsi. Ce soir la sonnette raisonna sur les quatre murs de son salon. Il en était maintenant sûr, il aurait dû faire demi tour. Il aurait dû revenir avec un nombre pair. Dehors, sur le pied de sa porte se trouvait la punition pour avoir désobéit aux ordres. Pour avoir trahit l'ordre du monde. L'alcool ne l'aida pas vraiment sur ce coup là. Loin d'apaiser son cœur qui commença à battre la chamade, et ses larmes de fatigue coulant sur ses pommettes. Oscar se rapprocha néanmoins, lentement... Il avait toujours voulu installé un judas à cette fichu porte, et entre-ouvrit.

Maxine. Maxine ? Il ouvrit un peu plus la porte, restant vigilant à un possible coup foireux de son cerveau. « M-Maxine ? Ça va ? » demanda-t-il, non pas comme le font beaucoup dans le vent, mais parce qu'il était réellement préoccupé « Qu'est-ce que tu fais ici ? »

(avatars : eriam et pando)

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