baby it's cold outside. (robb)

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- you take care of me, i take care of you. -
robb galway x gaia samuels.
Plantée devant la porte d'entrée depuis une bonne dizaine de minutes, Gaia observe le paysage. Un épais manteau blanc a recouvert les toits, les rues, les voitures depuis quelques jours maintenant. C'est magnifique, tant de clarté, tant de pureté s'encrant dans ce décor. C'est bien pour ça qu'elle adore l'hiver. Cette atmosphère, ces couleurs, ces lumières, cette convivialité. Et puis il faut bien l'avouer, cette période de l'année est sûrement celle où le salon marche le mieux. Les gens ont froid et pousse plus volontiers la porte pour boire un thé bien chaud ou pour se réconforter avec un muffin. Elle jette un coup d’œil à l'horloge puis finit par retourner la pancarte indiquant qu'ils sont fermés. Déambulant dans le salon de thé, elle ramasse les dernières tasses qui trainent sur les tables pour les mettre dans l'évier. S'accoudant un instant au bar en inox, elle reste un instant comme ça, pensive. Luca est déjà partie depuis quelques heures et le salon ne rouvre qu'à quinze heures. Elle est seule. Ça, ce n'est pas une nouveauté. Ces derniers-temps, entre son commerce, ses enfants et son bénévolat au centre, elle ne prend pas de temps pour elle. Pour voir des amis, pour s'amuser, pour s'épanouir dans sa vie de femme. Et ça lui manque, cruellement. Non pas qu'elle ne soit pas heureuse de passer du temps avec les jumeaux, ni de consacrer du temps à cette association qui lui tient vraiment à coeur, mais elle aimerait parfois se retrouver comme avant.
Elle regarde une nouvelle fois l'horloge se trouvant au-dessus d'elle. Il est midi trente. A cette heure-là, Robb doit être dans son atelier, lui qui n'est pas vraiment du genre à compter ses heures. Elle pourrait aller le voir, histoire de se changer les idées et lui permettre de faire une pause. Elle attrape son écharpe et son manteau ainsi que son sac, avant de claquer la porte du salon et de fermer à clé.
Son sachet en papier bien en main, elle s'engouffre dans la rue où se trouve l'atelier de Robb. Il fait froid, le vent souffle et lui fait plisser les yeux et ses épaules se relève, par réflexe. Finalement, elle arrive à destination et pousse la porte. Elle épie un instant la pièce. Hormis les meubles et autres objets en bois, l'endroit à l'air vide. Robb serait-il parti le temps de faire une course? « il y a quelqu'un? » demande-t-elle. Elle pénètre un peu plus dans l'atelier, son regard voguant de-ci de-là. « Robb? » l'apostrophe-t-elle, mais sans réponses. Ses prunelles se déposent un peu plus sur son travail. C'est vrai qu'elle n'est jamais vraiment venue ici. Quelques fois, avec Matthias, à l'époque. Mais bien souvent, elle restait dans la voiture, son mari lui demandant de ne pas bouger d'ici; celui-ci devait avoir trop peur que son visage abîmé soulève quelques questions. Ses yeux en amande fixe une petite statue sculptée qui est posée sur une étagère. Titillant sa curiosité, elle l'attrape afin de l'observer plus finement. C'était une femme assise sur un banc. Robb est vraiment doué, il n'y a aucuns doutes. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres. Et puis le bruit d'un meuble qui bouge la fit sursauter et lui fait échapper la statue de bois. « merde. » murmure-t-elle alors qu'elle se baisse. La statue a perdu sa tête. Mon dieu qu'elle peut être gauche. C'est même son plus gros défaut. Elle est le genre de personne qui peut faire tomber un plat, se tordre la cheville en courant ou se faire une bosse en se cognant contre quelques choses. Des pas se font entendre. Gaia relève la tête derechef pour tomber sur Robb. Gênée, elle se relève instantanément avec son œuvre dans les mains. « robbyn. » balbutie-t-elle, le regardant un instant avant de reposer ses yeux sur l'objet. « désolée, je suis tellement maladroite. je vais te la rembourser ça va de soit. » dit-elle. La reposant à l'endroit où elle l'a trouvé, elle secoue légèrement le sachet qu'elle tient dans son autre main qu'elle a réussi, lui, à ne pas faire tomber. « mh, je me suis dit que tu aurais peut-être faim. j'ai un peu de temps devant moi et je suis passé chez ce restaurant italien qui fait à emporter. j'espère que tu aimes la bruschetta et l'osso bucco. je ne savais pas trop quoi choisir. » finit-elle par dire, un rire nerveux au bord des lèvres. Dieu qu'elle pouvait paraître idiote quand elle s'y mettait. Peut-être qu'il avait déjà mangé, peut-être qu'il avait trop de travail, peut-être qu'il voulait être seul. Mais ça valait le coup d'essayer. Et rien de mieux de la nourriture pour cela.