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MessageSujet: - we used to be. (alox)   - we used to be. (alox) EmptyMar 2 Jan 2018 - 21:37

Y'a des jours où il se réveille en espérant ne plus rien ressentir, comme si un interrupteur avait été switcher et que son cœur s'était éteint mais son visage lui revient toujours en pleine tronche. Lui qui peut rien rattrapé ou effacer. Il aurait pu prendre la décision de l'oublier mais il y arrive pas. Revêche. Il s'attache à sa foutue souffrance et vous voulez savoir pourquoi ? Parce que c'est tout ce qui le rattache encore à ce fantôme de son passé. Tourner la page, ça voudrait dire que c'est fini. Sauf qu'il continu de nourrir cet espoir infime de l'avoir pour lui à nouveau. C'est débile. Ça fait dix ans. Si elle voulait encore d'un raté comme lui, elle lui aurait fait signe. Il fait couler de l'eau dans l'évier tandis que ses mains viennent se glisser tout en dessous. Une bonne giclée sur le visage suffira à le faire ouvrir les yeux assez longtemps pour accomplir ce nouveau job. Corvée de nettoyage à l'école. De toutes façons, avec son bagage proche du néant, il peut pas foutre grand chose d'autre. C'est déjà bien qu'il trouve un truc. Il se pointe à l'heure et fourre ses écouteurs dans ses oreilles pour se passer des vieux tubes de rock pendant qu'il accompli sa tâche avec le plus de précision possible. Il sifflote. Il est seul à cette heure matinale. Lui qui bosse avant que tous les autres ne se pointent. C'est sans doutes la raison qui fait qu'il fait cette tête de merlan frit quand il se tourne et qu'il la voit. Alexandra. Jolie Alexandra. Un instant, il se demande si le pétard qu'il s'est fumé au réveil n'a pas attaqué sérieusement son cerveau mais les lèvres de la brunette bougent. Quoi ? qu'il fait comme un con. Abruti. T'es pas devenu sourd, t'as juste tes écouteurs dans les oreilles. Il finit par les retirer. Tu disais ? l se souvient bien de leurs dernière entrevue : j'en aime une autre qu'il avait dit. Et elle l'avait giflé. Un affront. Il aurait jamais du s'lancer dans quoi que ce soit de toutes façons. Il était pas prêt à l'époque et il l'est sans doutes pas plus aujourd'hui. Ceci dit, il peut pas continuer d'attendre. C'est fatiguant d'attendre. Éreintant même. Il en peut plus Maddox. Il a besoin de vivre, de sentir les choses à nouveau, de redonner un peu de saveur à cette existence merdique qui continu de le décevoir. Mais finalement, le problème, c'est peut être pas sa vie, c'est simplement lui. Cette fille en face de lui avait tant donné. Elle s'était laissé aller dans ses bras. Lui, il ne faisait que faire semblant de s'accomoder à cette vie avec une autre. Il est resté trop longtemps avec elle et il a probablement finit par l'abimé. La blesser. Et lui, il s'est jamais trop excuser. Comment on peut s'excuser de pas aimer assez. C'est compliqué quand on dit la vérité.
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MessageSujet: Re: - we used to be. (alox)   - we used to be. (alox) EmptyMar 2 Jan 2018 - 22:57

for heaven's sake or just for mine,
Le savait-elle, un peu plus tôt en sortant de chez elle, le savait-elle, que ce matin serait un peu différent et qu'en entrant dans sa salle de classe, elle s'offrait aux regards du destin et de ses pièges ? La vie d'Aly n'a jamais été digne d'une série télé trépidante et rythmée. Ensuquée dans le carcan créé par ses soins, Alexandra se laisse happer par la routine et les bonnes actions qu'elle s'acharne à maintenir dans son existence. Elle ne fait pas dans la demi-mesure, quand elle donne, c'est de tout son cœur, de toute son âme. Élève modèle et enfant bien élevé, Aly ne s'est jamais égarée. Elle a suivi ce qui était juste à faire, ce que ses parents attendaient d'elle et ce qu'elle pensait être le mieux pour tous. Alors, d'une association à l'autre, d'un bénévolat par là, d'un don par ci, sa personnalité s'est façonnée à l'image de celle de ses parents. A trop donner, pourtant, on finit par se brûler les ailes. Ça, Alexandra l'a compris alors que chaque homme qu'elle s'autorisait à aimer finissait tous, sans exception, par lui rejeter son amour en pleine gueule. Ses doigts encore accrochés sur la poignée de la porte, elle fixe l'homme qui lui fait face. Maddox. C'est un flot de sentiments qui revient la gifler violemment. Elle ne s'attendait pas à le revoir, encore moins à le trouver dans cette pièce-ci. « Qu'est-ce que tu fais là ? » qu'elle souffle en gardant résolument le regard accroché à lui. Il n'a pas le droit de se trouver là, Maddox. Pas ici, pas dans sa propre salle de classe, pas sur son territoire, pas alors qu'il l'a rejeté quelques années plus tôt. « Quoi ? » Premier coup porté à son cœur déjà fragilisé. Certainement pas le dernier. Il retire ce qui semble être des écouteurs de ses oreilles. « Tu disais ? » Deuxième coup. La surprise mêlée au choc l'empêche tout bonnement de faire un seul geste. Elle reste plantée là, comme une idiote, à le regarder tenir son balai. Le risible de la situation la laisse physiquement de marbre. Intérieurement, c'est un bordel sans nom qui se met à gronder jusqu'au plus profond de ses entrailles. Elle se souvient de Maddox, de ses bras, de ses baisers, des gestes qu'il pouvait esquisser pour elle, des mots qu'il a pu prononcer. Elle se souvient de leurs moments partagés, des instants volés. Elle se remémore les mois à ses côtés, ses sentiments qui grandissaient, s'intensifiaient. L'amour de plus en plus fort. L'envie de lui parler, le voir, le toucher. Le besoin d'être près de lui. Et surtout, surtout, parmi toutes ces minutes écoulées, elle se souvient du : j'en aime une autre. Etait-ce si compliqué de l'aimer, elle ? Son monde s'était écroulé en quelques instants. Sans sentiment aucun, Maddox avait détruit tout ce qu'elle s'était battue à construire pour lui, pour eux. Aujourd'hui, à travers les souvenirs passés, il ne reste plus qu'un redoutable sentiment de rancœur. C'est les doigts crispés, les pensées malmenées, et le cœur au bord des lèvres, qu'Aly parvient à faire un pas dans la pièce. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Qu'elle répète pour la seconde fois. Cette fois ci avec un peu plus d'assurance. Elle ne remarque qu'à peine qu'il est ici pour travailler, trop préoccupée par sa seule présence. Ce qu'elle veut savoir, c'est pourquoi il est ici, maintenant, à cet instant précis, pourquoi le destin s'acharne-t-il sur elle en la faisant croiser de nouveau son chemin. Pour autant, elle ne lui montrera pas la douleur qu'elle peut encore ressentir aujourd'hui rien qu'en posant les yeux sur lui. Elle ne lui dira pas qu'elle lui en veut toujours, qu'elle a mal rien qu'à l'idée de penser à leur passé partagé. Elle gardera tout ça pour elle, comme elle l'a fait quand leur relation volait en éclat, tout comme elle l'a fait durant des années. Son problème, à Aly, c'est qu'elle est dans la démesure. Incapable de ne pas s'investir à 100%, elle donne tout, trop vite. Elle met son cœur entier dans tout ce qu'elle entreprend. Elle fait ce qui lui semble être le mieux. Elle met tous les bons sentiments qu'elle peut posséder dans chaque tâche. Et ce, malgré les déceptions et les peines. Maddox a été l'une de ses déceptions les plus amers. L'une de celles qui vous laissent des cicatrices, celles qui ne pourront jamais réellement se refermer. On y verse du sel à chaque occasion, on arrache les croutes, on gratte à la surface, on trifouille à l'intérieur. Parce que ça démange, ça fait mal, parce que c'est là, tout le temps, c'est tangible, c'est palpable. C'est l'une de ces blessures qui vous rappellent à quel point vous avez été cons de vous lancer dans une telle aventure. C'est un besoin viscéral de vous faire du mal sans pour autant supporter la douleur. Appelez ça de la folie, de la stupidité ou bien de la gaminerie, pour Aly, tout ça, c’est une partie intégrante de ce qui fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. Trop franche, trop sentimentale, timorée et émotive, elle n’est pour ainsi dire, que l’une de ces filles amoureuses de l’amour.
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MessageSujet: Re: - we used to be. (alox)   - we used to be. (alox) EmptyMer 3 Jan 2018 - 10:16

Maddox rêve de disparaitre. De se fondre dans la masse, planqué, parce que peut être que s'il tend à devenir invisible, la vie en aura fini de lui envoyer des bâtons dans les roues. Elle qui s'acharne à le détruire. Trop de coups encaissés. Les marques laissés sur sa peau, dans son âme, il ne s'est pas endurci avec le temps, il est juste plus détruit, plus endommagé. On a pas l'impression comme ça mais y'a une foutue guerre qui se joue dans son esprit tous les jours, et putain on le sait tous, la guerre ça dévaste, ça gâche. Et dans la bataille, il a fait quelques victimes Maddox. Il a usé celles qui ont essayés. Comme Alexandra. Il a saccagé celle qui voulait seulement l'aimer. Elle qui s'est donné dans cette histoire, il le voyait bien qu'elle l'aimait plus que lui, que l'attachement était considérablement plus fort. Lui, il a laissé trainer les choses, par pure lâcheté. Dans l'espoir un peu stupide qu'il oublierait Nova et qu'il parviendrait à vivre avec une autre. Non. Raté. Un échec cuisant. Pourtant ils auraient pu avoir l'air niais en se tenant la main, en s'embrassant sur les bancs publics. Il a essayé. Vraiment. Il voulait que ça marche mais son cœur était emprisonné par le diable. Volé. Sentence éternelle à demeurer dans une solitude qui ronge. C'était peut être pas mieux quand elle était là, les engueulades, les hurlements mais elle a ce pouvoir sur lui, cette capacité à le faire se sentir foutrement vivant et ça, personne d'autre n'a réussi. Ben... j'bosse ici. Pour quelle autre raison il aurait un balai dans les mains à une heure aussi matinale. Non, il n'a pas vu de la lumière et s'est pointé pour faire le ménage parce qu'il trouvait le sol un peu sale. Toi aussi j'imagine. reprend t-il. Dans le fond, c'est pas un mauvais bougre Maddox. Il est juste un peu bousillé. Estropié. S'il parait agressif ou froid, c'est juste que sa méthode de défense est anarchique et désordonné, ça file une impression mortelle d'hostilité en général. Ils ont l'air cons en vrai, tous les deux, chacun à son bout de couloir sans vraiment parler. Parce qu'il y a ce silence qui s'installe lourdement. Lui, il est pas prêt à le briser. Déjà parce que c'est pas quelqu'un de très loquace d'ordinaire mais surtout parce qu'il ne sait pas quoi dire. C'est vrai, de quoi on parle avec une fille à qui on a brisé le coeur ? Qu'est ce qu'on dit pour alléger la tension qui se hisse dans l'atmosphère. Il en sait rien Maddox. C'est pas comme Aiden, il est pas doué avec les mots. Il parle peu. Les chances qu'il parle de lui, de son passé sont immensément faibles. Alors les chances de guérir... Nulles. Elle s'était finalement battue contre du vent par le passé Alexandra mais jamais Maddox ne l'avait remercié d'avoir essayé de réparer les cicatrices. Il s'attarde une seconde sur la silhouette, ce visage. T'as l'air d'aller. qu'il finit par dire de sa voix rocailleuse, entre la question et l'affirmation. Elle ne peut pas lui renvoyer le compliment. C'est écrit sur sa tronche qu'il souffre le martyr. Des cernes à en faire pâlir des cadavres, le teint blafard malgré une pigmentation basanée, les traits détériorés. Il fait peur à voir en vrai.
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MessageSujet: Re: - we used to be. (alox)   - we used to be. (alox) EmptySam 6 Jan 2018 - 21:11

Elle a la désagréable impression qu'un poids infini s'est posé sur ses frêles épaules, qu'en une brise de vent un peu trop forte, ses jambes risquent de céder à tout moment. Elle ne s'attendait pas à le retrouver là, comme ça, aussi bêtement. Tout comme elle ne s'attendait pas à le revoir un jour. Maddox a été l'une de ces histoires à peine débuter : le début est griffonné, mais très vite, les ratures et les rayures viennent souiller la feuille à peine noircie. Il n'a été que l'un de ceux qui ont la bêtise de lui faire croire qu'elle pourrait être différente des autres, Aly. Ça fait mal de le voir ainsi, de retrouver cet homme que son cœur a désespérement aimé, puis mis de côté. Le problème, avec Maddox, c'est que leur histoire s'est terminée avant même d'avoir commencé. A travers ses regards, elle a aperçu comme un truc qui clochait. Une mise en garde s'est mise en marche tandis qu'elle faisait un nouveau pas en avant alors que lui reculait. Naïve, mais pas pour autant stupide, elle a perçu dans ses gestes que son esprit n'y était pas totalement. Et, amoureusement, Alexandra a foncé une fois encore sans ceinture de sécurité, prête à se prendre un nouveau mur de pleins fouets. La sentence est tombée aussi vite que leur histoire avait débuté. Ce n’était qu’une déception de plus, une histoire terminée sans même lui avoir laissé une chance. Parce que, pour Aly, c’est ainsi que les choses se sont passées. Maddox ne leur a pas donné une chance. Ni à elle, ni à leur histoire. Il n’a jamais tenté de la connaître vraiment. Il n’était jamais vraiment là, ne l’écoutait jamais vraiment. Et, quand il l’embrassait, l’idée la hante aujourd’hui qu’il pensait aux traits et parfum d’une autre. Déboussolée face à lui, Alexandra ne se rend pas compte que sa question peut paraître stupide et tandis qu’il lui répond qu’il bosse ici, l’idée ne vient toujours pas germer dans son esprit. Pourquoi est-ce qu’il bosse ici ? Depuis quand ? Jusqu’à quand ? Elle s’apprête même à lui demander. Mais Maddox reprend avant qu’elle n’ait pu poser à son tour sa question. « Toi aussi j’imagine. » Il s’en est passé des choses en cinq ans. Une année à Paris, des nouvelles peines de cœurs, des soirées étudiantes arrosées, le déménagement dans son appartement, l’adoption de ses chats, le refuge, son premier poste en tant qu’institutrice, le cancer venu bousiller la vie de son père … Le passé partagé avec Maddox ne lui semble pourtant pas aussi loin. Peut-être est-ce le fait de se retrouver face à lui, de le revoir, peut-être est-ce tout simplement la surprise, ou peut-être même est-ce une simple hallucination, qu’il ne se trouve pas réellement là et qu’elle est encore en train de dormir. Les battements frénétiques de son cœur lui murmurent pourtant le contraire. Comment fait-il pour ne pas entendre son palpitant résonner ? La question l’effleure un instant, s’évapore aussi vite qu’elle s’est posée. Au fond, elle s’en fout. S’il l’entend, elle mettra ça sur le compte de la surprise. « Je suis institutrice. » Elle lui répond malgré tout, son caractère avenant l’incitant à ne pas dire des choses qu’elle pourrait regretter. Elle se souvient lui avoir dit qu’elle voulait devenir institutrice, qu’elle voulait partir un an à l’étranger pour étudier. Mais ça, Aly se doute qu’il ne l’a jamais vraiment retenu. Il ne devait pas l’écouter, cette fois-ci encore. Son regard s’attarde enfin sur le balai qu’il tient, le carrelage mouillé, le seau d’eau posé à ses pieds. Et la question lui échappe. « Depuis quand est-ce que tu travailles ici ? » Depuis quand se croisent-ils sans que sa blessure ne se soit réveillée ? Un instant, elle se dit qu’elle n’aurait jamais dû venir plus tôt aujourd’hui. L’instant d’après, elle se remercie de l’avoir fait. Maintenant, elle sait les risques qu’elle encoure à le faire. Elle ne s’y avisera plus, Aly. « T’as l’air d’aller. » Si Alexandra était l’une de ces femmes fortes et indépendantes, elle lui rirait au nez, à Maddox. Elle lui dirait que oui, elle va bien, que sa vie se porte beaucoup mieux depuis qu’il a disparu du secteur, que ses rêves se sont réalisés et qu’elle ne s’est jamais aussi mieux portée. Pour autant, Alexandra se contente de répondre calmement, le regard toujours accroché à lui. « Je vais mieux. » Il y a eu les pleurs, l'abandon, le cœur poignardé et les sentiments bousillés, mais aujourd'hui, elle va mieux. Pourtant elle n’insiste pas sur le mieux, elle ne fait aucune remarque, ni un seul reproche, elle préfère regarder le sol. Alexandra n’est pas rancunière, et une grande part d’elle-même l’incite à ne pas regarder trop fixement l’homme brisé qui se trouve face à elle. Il n’a pas l’air d’aller bien, Maddox. Ses traits se sont creusés, les cernes lui bouffent le visage et son teint a perdu de ses couleurs. Le Maddox qu’elle a connu, son Maddox, si seulement un jour il a réellement été à elle, celui qu’elle a aimé, ne semble plus exister à travers ce pantin désarticulé. « Toi, tu es différent. » Qu’elle prononce sans pouvoir le regarder de nouveau, sans oser lui faire une remarque sur ce que le destin a finalement fait de lui.


Dernière édition par Alexandra Hartwell le Dim 7 Jan 2018 - 18:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: - we used to be. (alox)   - we used to be. (alox) EmptyDim 7 Jan 2018 - 15:34

D'ordinaire, il est seul le matin, le double des clés en main, il ne croise jamais personne. Ça l'arrange lui. Il aime pas tellement se confronter au commun des mortels. Un poil associable sur les bords, il tente d'éviter le conflit au maximum, comme cette situation en vérité. S'il avait su qu'il croiserait sa route, il serait arrivé une demi-heure plus tôt et leurs routes ne se seraient pas mêler. Maintenant qu'il est là, il peut pas faire marche arrière. Fuir est impossible. Il écoute d'une oreille distraite. Comme souvent avec elle. Parce qu'il n'a jamais été assez attentif la concernant. Il a été égoïste. Centré sur ses soucis quotidiens comme excuse à son manque d'investissement. Trop de choses à gérer. Trop de douleurs accumulés pour réussir à aimer. Il aurait du lui dire plus tôt. Il aurait du se montrer moins lâche et expliquer qu'il ne parviendrait pas à donner. Il a prit le con. Il a prit énormément sans jamais rien lui offrir en retour. Inconscient de sa cruauté pourtant. Il l'a pas fait exprès. Il affiche un sourire timide quand elle lui dit être institutrice. C'est bien pour elle. Elle est devenue ce qu'elle voulait être. Parce qu'il a quand même écouté. Pas assez bien sans doutes. Oh euh, quelques semaines. Un job de merde à ajouter à son curriculum vitae. Il les cumule depuis l'adolescence. Lui qui aurait pu devenir ce qu'il voulait pas qui a été bouffé par le quotidien, par des impératifs qu'il s'est donné dont celui de toujours protéger sa famille. Aujourd'hui, il pourrait commencer à vivre, parce qu'ils n'ont plus besoin de lui. Seulement il sait plus comment. S'ajoute à sa peur d'affronter la vie réelle un sentiment d'inutilité. Je vais mieux, qu'elle lui dit. Tant mieux. Il est vrai que la dernière fois que leurs chemins se sont croisés, il a prononcé les mots fatidiques, ceux qui ont mis fin à des mois de relation : j'en aime une autre. Des coups contre son torse. Des larmes. De la rancœur. Ca s'envole pas comme ça. Elle semble avoir oublié ou du moins pardonné puisqu'elle ne lui crache pas au visage. Je suis content pour toi. véritablement. Parce qu'Alexandra est quelqu'un de bien. Elle mérite le bonheur. Plus que lui en tout cas. Bordel. Quel crétin quand même, il se love dans une relation à sens unique. Une vie à l'aimer elle tandis qu'elle aime personne. Il sait ce que ça peut faire quand la personne en face ne ressent pas la même chose. Le froid qui s'impose dans un cœur quand ce n'est pas entièrement réciproque et pourtant. Il lui a infligé à elle. Ses yeux se plissent quand elle lui dit le voir différemment. J'ai vieilli. avoue t-il dans un sourire qui se veut sincère dans l'espoir d'étouffer d'autres questions. Il aime pas parler de lui Mad. La vie l'a noyé, voilà pourquoi il a cette tronche. Et si aujourd'hui il pourrait faire ce qu'il veut, il considère que c'est trop tard. C'est foutu. Il a loupé le coche. Il aurait du être plus égoïste et suivre Nova quand il avait vingt balais. Tu as pu partir à l'étranger finalement ? Il détourne la conversation pour se concentrer sur elle et seulement elle.
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