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 Travelo&Pyjama (Rafori)
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MessageSujet: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 14:52

Ça fait une semaine maintenant que tu traînes plus que nécessaire au travail, le soir, même après la fermeture. Il faut dire qu'avec les fêtes de fin d'année, toi, tu préfères mille fois te tuer à la tache que d'y penser. Tu ne veux pas te disputer avec ton frère, tu ne veux pas voir ta mère, tu ne veux pas espérer le retour de ton père. Alors même le 24 au soir, tu as travaillé, tu as dansé, réchauffant le cœur des quelques malheureux qui, comme toi, n'avait rien à fêter. Aujourd'hui, quelques jours après noël, tu continues à travailler plus dur, sans même savoir pourquoi. Tu dois être un peu déprimée, sans doute, alors tu cherches à t'occuper. Ce soir, c'est vers 3 heure que tu as passé le pas de la porte, perchée sur tes talons aiguilles. On te demande souvent comment tu fais pour marcher avec ce genre de choses aux pieds. Toi, tu aimes bien, ça te grandit, ça te donne de l'assurance, même si tu n'en manques pas réellement. En partant du Red Velvet, tu avais franchement la flemme de te changer, alors tu portes toujours la même robe, très échancré mais absolument pas vulgaire. Tu aimes être sexy sans trop en dévoiler. Tu détestes la vulgarité. Tu portes, également, toujours ton maquillage à la Sally Bowles. Tes yeux très bleus étant parfaitement inspiré de ton personnage de Cabaret favoris. Il fait froid, t'es épuisée et tu as bu un peu trop de champagne. Ce n'est pas ta journée, et en entrant, lorsque tu vois une midinette à moitié nue, portant ton kimono en soie et fouillant dans le frigo, tu vois rouge. Habituellement, quand Rafer ramène une fille à l'appart, tu t'en fou, mais là, voir cette greluche porter tes fringues comme si c'était normale, ça t'énerve. Surtout que si elle est réveillée, Rafe doit l'être aussi, et tu es bonne pour entendre sa pouffe hurler toute la nuit. Tu n'en as aucune envie. Alors, en sachant pertinemment que Jimmy est rentré chez lui pour les fêtes, tu claques brutalement la porte, faisant sursauter la blondasse. Tu poses ton sac, les gestes brusques, bruyante et tu entonnes, la voix grave. « Putain Rafe, quand tu ramènes une gonzesse à l'appart, tu pourrais au moins avoir la décence de la garder dans ta chambre ! » Tout en parlant, tu te diriges vers le couloir, ignorant royalement la fille et sans gène, tu ouvres la porte de sa chambre. T'es pas pudique et ce ne serait pas la première fois que tu verrais Rafe nu, t'as la mauvaise habitude d'entrer dans la salle de bain sans frapper. « En plus, franchement, tu nous as habitué à mieux, elle est super moche. » et tu le toises, bras croisés, lèvres pincées.
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 15:03

La période la plus incommode de l'année. L'obligation de retrouvailles en famille, celles qui se terminent toujours de la même façon : un repas entrecoupé des coups de téléphones reçus du paternel. Son frangin qui tente par tous les moyens de le faire rester un peu plus longtemps et Rafer qui utilise tous les prétextes les plus minables pour rejoindre ses potes d'avant et se la coller. Passer la soirée à faire des puzzles ou jouer au monopoly avec ces neveux, non merci. Quelques jours seulement, un mélange d'air frais et de poison et le voilà de retour depuis quelques heures. Il n'a pas foutu grand chose depuis que ces pieds se sont retrouvés sur la table basse pour admirer le cadeau qu'il s'est fait lui même à noël, une console dernier prix. Sauf qu'il a fini par se faire chier lamentablement. Alors il compose un numéro, un peu au hasard à vrai dire puisqu'il sait d'hors et déjà que Margot n'est pas dans le coin. Et le voilà rapidement, ses mains enserrant les hanches de cette fille, sa bouche sur sa poitrine, titillant chaque millimètre de son téton, entrant en elle dans des mouvements de vas et viens rapides et constant. Elle se lève et lui la regarde sans sourciller. Qu'elle se barre, ce serait parfait, ça lui évitera la lourde tâche de la virer. Mais non, elle n'emmène pas ses fringues, elle se contente de partir dans l'autre pièce. Oh et puis merde, il est crevé lui, qu'elle fasse ce qui lui chante.

La porte claque. Violente. Il entend hurler, la source encore inconnue se révèle rapidement quand Tori se pointe dans sa chambre. Trop occupé à la taquiner, il ne remarque pas immédiatement ses fringues et ce maquillage imposant. Il se contente de répondre : C'est vrai qu'aucune ne t'arrive à la cheville. Il plaisante évidement. Pas que Tori soit laide. Loin de là. Il la trouve même plutôt à son goût mais sait bien que coucher avec elle serait une connerie, ça complique tout le plus souvent et comme ils vivent ensemble, c'est un risque qu'il ne veut pas prendre. Seulement jouer avec elle est devenu une passion. Toujours un mot, une phrase pour le rembarrer. Un adversaire de taille. Il se lève, enfile son caleçon laissé sur le sol. La nudité ne le gêne pas le moins du monde, il est à l'aise dans son corps Rafer. Ses sourcils se froncent quand il remarque son accoutrement. C'est quoi cette tenue.  tu f'sais la pute ? Il se marre et ajoute : Merde, tu ressembles un travelo en chaleur. Il continu de rire, parce qu'il ne pense pas blesser, il fait juste des remarques de merde, toujours. Il cherche pas forcément à faire mal, c'est juste pas un hardi dans la communication.
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 15:19

Le 22 au soir, elle a fait sa valise, tori , exactement comme ses deux colocataires. Elle est passée pro dans l'art de la dissimulation, des années de pratiques. Elle a fait sa valise, donc, pour ne pas les inquiéter. Jimmy et Rafer ont beau être des gros nazes, ils sont quand même plus ou moins sympa, avec elle, et s'ils apprennent que Tori passent ses fêtes seules dans l'appartement, ils risquent de lui poser des questions, or, elle n'en a aucune envie. Elle a donc attendu qu'ils partent pour mettre de la musique à fond dans l'appartement, tout en rangeant ses affaires. Une semaine sans les pitreries de ses colocataires, elle ne pouvait rêver de meilleures vacances. Elle était plutôt contente donc, même si, c'est vrai, elle s'est sentie un peu seule. Même Orion l'ignorait, le gros matou aurait mille fois préférer se prélasser chez Jay, pour se faire chouchouter par sa fille. Mais non, or de question de passer Noël chez son frère, elle ne veut pas voir ta mère.

Et même si elle s'ennuyait un peu, au final, elle aurait préféré rester seule. Parce que Rafe, à peine rentré, lui mettait déjà le cerveau à l'envers. Il n'est vraiment pas possible, ce type. Il ne pense qu'à lui et ça l’énerve. Et comme Tori a le sang chaud, elle ne se laisse pas faire. Elle tape du poing sur la table, élève la voix, se fait entendre. Elle est comme ça, Tori, et ne s'en cache pas. C'est bien pour cela qu'elle débarque comme une furie, au milieu de la nuit, dans la chambre de son cher colocataire, soufflant comme un buffle. « C'est pas comme ça que tu me rendras jalouse » qu'elle lui réponds, petit sourire à l'appuie en l'observant se lever. « T'es pas assez bien monté pour moi, désolé mon coco. » et elle secoue la tête, amusée. C'est comme ça qu'ils dialoguent, tout les deux. Ils s'envoient des piques, tout en sachant, l'un comme l'autre, que rien n'est bien sérieux. « Plus sérieusement, elle porte mes fringues, ta dinde. » Elle l'ignore royalement, ne sachant même pas si elle est toujours là. À vrai dire, Tori s'en fiche, ce n'est qu'une fille parmi tant d'autre, elle n'a aucune importance, pour elle. Pas que Rafe en est beaucoup, d'ailleurs. « Oh mais oui, les travelos, tu connais bien toi, n'est-ce pas ? Mais je suis désolée mon chou, je suis au dessus de tes moyens, tu ne peux que regarder mon corps de rêve, jamais tu ne le toucheras. » elle tourne finalement les talons. « La soirée a été longue, tu peux la virer rapidement, je n'ai aucune envie t'entendre ses pseudos gémissements de chatte en chaleur. »
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 15:31

Faut aussi dire que noël lui rappelle douloureusement sa mère, celle qu'il a vu pousser son dernier souffle trop tôt. En ces périodes de noël, dans une solitude immense, c'est là qu'elle lui manque le plus. Lui qui se glorifie de ne plus y penser, qui fait semblant, se noyant dans la destruction et l’égoïsme le plus simple. Il avouerait volontiers aimer se faire détester, simplement parce que de cette façon, on le considère. C'est plus facile, plus aisé de n'avoir de compte à rendre à personne. Et quand elle lui annonce qu'il n'est pas assez bien monté pour elle, il baisse les yeux vers son intimité avant de sourire. Il secoue la tête quand il la voit continuer de s'égosiller, il la laisse parler, ce petit quelque chose de narquois sur les lèvres. Et son amour vagabond s'était posé sur cette jolie blonde ce soir, Tori devait savoir qu'elle ne durerait pas. Aucune ne reste. Quelques nuits. Jamais rien de plus. Il hausse les épaules. Il ne faut jamais dire jamais. Et puis, j'vois pas pourquoi je devrais payer ce que je peux avoir gratuitement. annonce t-il, fier et arrogant. La voilà qui se tourne devant un Rafe qui ne manque pas une miette du spectacle, bien au contraire, il admire son fessier rebondi. Elle a des formes Tori. Elle ne ressemblent en rien à toutes ces greluches qui frôlent l'anorexie, celles que lui aime. C'est con, mais il les préfère plus jeune, plus malléables.

Il passe une main dans ses cheveux, récupère les fringues de la nana et vient alors en cuisine où son regard croise celui de la blonde. Comment elle s'appelle déjà ? Ça n'a pas tant d'importance dans le fond, elle n'était qu'un remède à sa solitude. Et si Tori n'était pas rentrée, sans doutes qu'il aurait jouer avec elle encore quelques heures avant de s'endormir de fatigue. Elle a entendu la blonde. Elle a entendu tout ce qu'a dit Tori. Et à voir la noirceur dans son regard, il comprend facilement qu'elle aimerait qu'il la défende, qu'il pourfende l’assaillant pour sauver la demoiselle en détresse. Faut que tu récupères tes affaires et que tu bouges. lâche froidement. Plus distant que jamais. Faut dire qu'il a obtenu ce qu'il souhaitait. Il lui lance ces fringues au loin. Elle ne tarde pas à les enfiler et claquer la porte. Humiliée. Bafouée. Une de plus qu'il ne pourra plus rappeler. Tant pis, elle était pas si douée que ça de toutes façons. Trop frigide. Rafe, il les aime entreprenante, joueuse et même un peu malsaine. Du genre à le violer dans un ascenseur ou dans les chiottes d'une boite de nuit alors que son mec est en train de boire un verre au bar. Sinon, il s'ennuie bien trop vite. Tiens maman, v'là ton... j'sais pas, c'est quoi ce truc ? Un pijama ? Il hausse les épaules et ajoute : Tu viens d'où fringué comme ça, t'étais à une soirée déguisée ? parce qu'elle l'intrigue avec sa tenue foutrement sexy. Bordel. S'ils s'étaient rencontrés dans d'autres circonstances, il aurait essayer de la lui mettre.
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 15:54

Ce sont les mêmes, finalement, quand on y pense. Si différent, et pourtant, les mêmes. Un parent disparu, l'autre absent. Elle est aussi paumé que lui. Il a aussi peur qu'elle. Pourtant, ils ne le montrent pas, non, ils ne le montrent pas. Ils jouent au plus fort, à la roulette russe de la vie. C'est stupide, c'est puérile mais c'est comme ça qu'ils se protègent. Deux gosses qui ont grandit trop vites. Deux gosse qui ne savent rien de la vie. Deux gosses qui ignorent même la souffrance de l'autre, la peur de l'autre.

Elle fixe Rafe, le toise plutôt, lèvres pincées, petit sourire coincé qui ne demande qu'à sortir. « Je sais ce que je veux dans la vie, mon chou, et tu n'en fais pas parti, désolé » petit clin d'oeil à l'appuie avant de sortir de la pièce, se dirigeant vers la salle de bain, elle meurt d'envie d'enlever sa robe et ce maquillage tape à l’œil. Pas pour le retrouver lui, bien sûr, mais pour se glisser dans son lit et dormir jusqu'à midi, qu'importe les cours. Dans la salle de bain, elle cherche le coton, écoutant à moitié la conversation se déroulant dans la cuisine. Il est froid, Tori, elle se sentirait sûrement mal, à la place de cette fille. Ou alors elle le giflerait peut être. La porte claque pour la seconde fois de la soirée et elle voit Rafer apparaître dans l'encadrement de la salle de bain, ton kimono dans les mains, l'air circonspect. « C'est un kimono, mon chou, comme une robe de chambre, mais en moins mamie. Tu connais pas ça, toi, tu te tapes que des frigides en grenouillère. » elle sourit doucement ; adorant le charier. Finalement, Tori trouve le coton, le démaquillant et commence à enlever les paillettes bleutés collées à ses paupières. Le maquillage fait un peu trop, c'est vrai, mais il faut qu'il se voit de loin. C'est un maquillage de scène, tout comme ta tenue. Alors ouais, face à Jafe, elle a l'air un peu cloche. « Je bossais » elle réponds.  «  et non, je ne faisais pas le tapin ». Après les yeux, elle passe aux lèvres, démaquillant sa bouche rouge et pulpeuse. « Tu vas rester de rincer l'oeil mon cochon ? » elle plaisant, bien sûr. « écoute, je suis hôtesse à la fête foraine, pour une attraction, et je suis obligée de m'habiller comme ça. Mais fait pas genre, je sais que ça te plaît. »
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 16:10

Y'a un vide en lui. Un creux qui ne cesse de s'agrandir, parce que plus il gagne en âge, plus il se ferme à son entourage le o'leary. Toutes ses relations sont platoniques. Si demain il venait à se faire écraser par une caisse, pas sure que quiconque se pointe à ses funérailles. A part peut être ce morback de frère. Il ferait semblant d'être proche de lui dans une éloge sublime c'est certain. Et Rafe est trop con pour se rendre compte qu'il est en train de repousser la seule personne au monde qui l'aime véritablement. Elle dégage la branleuse qu'il a choisi d’appeler, elle ne se fait pas prier bien longtemps. Lui récupère le vêtement pour le tendre à sa colocataire, celle qu'il a rejoint quelques secondes plus tôt dans la salle de bain. C'est surtout que les filles qui croisent mon lit gardent pas longtemps leurs vêtements... Quel crétin arrogant même si la vérité n'est pas si loin. Un véritable attrape fille ce mec. Quelque chose émane de lui, une forme de charisme particulière. Un truc qui leurs donne envie de rester. Peut être que sa réputation de mauvais garçon y est pour quelque chose, après tout, quelle fille n'a pas eu envie de le faire changer. Comme s'il le pouvait.

Il l'observe sans la ménager, avec si peu de discrétion que ça pourrait être gênant. Pas pour elle. Pas pour Tori. Si il a compris une chose depuis qu'il la connait, c'est qu'elle aime que les regards se portent sur elle. Sur cette silhouette aux formes généreuses qu'elle assume pleinement. Sur cette poitrine rebondi qu'elle sait mettre en valeur. De toutes façons, il s'en soucierait guère si ça la dérangeait. Il s'en bat les couilles de ce que l'univers peut penser de son comportement, il fait ce qu'il veut, quand il veut et si ça perturbe. Tant pis. L'univers peut toujours lui en coller une, il est prêt à recevoir les chocs le gamin. Oui, gamin. Parce que du haut de ses vingt sept ans, il n'est qu'un enfant, fragile, un gosse qui n'a pas digéré le départ de sa mère et qui arpente la vie sans avoir de guide de bonne conduite. Sans savoir comment on fait pour être simplement heureux. Pour retrouver ce sentiment jouissif qui l'enivrait quand sa mère respirait tendrement au creux de son cou lors d'un câlin. J'croyais que la fête foraine fermait à 23h. Il est très exactement 2h43 selon l'horloge de la cuisine. Il se mordille la lèvre et lance : mais c'est vrai que ça t'va à ravir. Don juan de merde. Lourdeur absolu. Il s'en balance, il joue. mais je préfèrerais te voir sans. Ouais ça l'éclate, il se marre quand elle lui ferme la porte au nez et vient rejoindre le canapé pour démarrer sa nouvelle console. Une fois que ce fut chose faite, il file vers le frigo et lance en hurlant : tu veux une bière ?
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 17:00

Elle fait la fille forte, Tori, celle qui n'a besoin de personne, qui sait ce qu'elle veut, qui ne craint ni les flammes, ni la glace. Elle fait genre, que rien ne l'atteint, qu'elle est très bien comme elle est. Et elle joue si bien la comédie qu'au final, elle le croit vraiment. Elle a l'impression d'être une sorte de supergirl, qui n'a besoin de rien d'autre que d'elle même. Mais c'est faux. Elle a peur, elle a froid, seule, le soir, dans son lit. Elle regarde les étoiles à son plafond, celles offertes par son père, et elle se sent perdue, dans l'univers. Elle est trop petit, trop minuscule pour ce monde. Mais personne ne le sait. Tori reste interdite un instant. Elle ne pensait pas qu'il connaîtrait les horaires de la fête foraine. On voit à peine le changement d'expression, sur son visage, avant qu'elle ne réponde. « C'est un crime de traîner un peu ? Le mec de la pêche aux canards m'a invité chez lui, super canon, malgré sa voix de canard. » et elle rit, pour faire passer la pilule. « Je sais mon chou, je pourrais être sexy même dans un sac à patate. Maintenant, tu veux bien sortir, je ne rêve que d'une douche. » Une fois entièrement démaquillée, Tori  ferme la porte à clé et se se déshabille entièrement avant d'entrer dans la douche. Elle a juste le temps d'entendre Rafer lui proposer une bière avant d'allumer l'eau chaude. « Si c'est une bière au beurre seulement ! » elle dit « je crois que j'ai bu beaucoup trop de champagne ce soir, une bière de plus et tu pourrais abuser de mon corps, que, je sais, tu désires ardemment. » elle n'a pas besoin de crier, les murs sont en papier mâchés et on entend toujours tout. Elle allume donc l'eau et profite de dix bonnes minutes de plénitude totale avant de sortir. Serviette autours de la poitrine, Tori migre vers sa chambre en se dandinant, ayant encore l'air de son dernier numéro en tête. Elle esquisse quelque pas de danse en enfilant sa chemise de nuit, chantant à pleine voix, ne pensant ni aux voisins, ni à Rafe « Willkommen! And bienvenue! Welcome! I'm cabaret, au cabaret, to cabaret! Leave your troubles outside so life is disappointing, forget it! ». Elle passe ensuite le fameux « pyjama » en soie, attrape un paquet, posé sur sa coiffeuse et rejoint son coloc dans le salon, chantonnant toujours. Il est affalé dans le canapé, les yeux rivés sur son écran. Sur la table, il y a deux bières, évidement. elle sourit, amusée, avant d'en prendre une. « Tu joues à quoi ? » qu'elle demande en buvant une longue gorgée de bière et en s'affalant sur le siège, à côté du canapé, dérangeant Orion dans sa sieste, qui se met à grogner, pour la forme. elle le regarde, jouer à son jeu « J'peux essayer ? D'ailleurs, depuis quand t'as ça ? Tu l'as eu pour Noël ? C'est cool, d'ailleurs, j'ai un cadeau pour toi. » Elle dit, toute contente, et son flot de parole semble l'avoir dérangé puisqu'il perd lamentablement et se tourne vers elle. Tori lui tend le paquet, rayonnante, elle adore faire des cadeaux, même quand ils sont un peu nul, comme maintenant. Le paquet renferme en effet un énorme calendrier avec des chats sur chaque page, un chat correspondant à un mois. C'est bien, bien kitsch. Quand il l'ouvre, tu souris « C'est un tableau de chasse. En gros, tu mets une croix par fille, chaque jours. Pour garder le compte... » Et, alors qu'il semble complètement éberlué, elle lui pique la manette, grimace à l'appuie. « C'est une blague, hein, c'est juste que je dois aller chercher le vrai cadeau demain, il n'était pas encore arrivé, alors patiente avec ça mon chou, et montre moi comment on joue à ton machin ! »


Dernière édition par Tori Anderson le Jeu 28 Déc 2017 - 21:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 20:45

Il tique, il se montre tatillon mais en vérité, elle fait bien ce qu'elle souhaite de son temps libre. Y'a juste un truc qui cloche dans ses mots, une fausse vérité. Enfin, il a pas l'intention de creuser, surtout que se taper le mec de la pèche à la ligne, c'est plutôt un bon alibi. Il ne sait même pas quel genre de vie elle mène, si elle a un petit ami ou autre, visiblement non. Faut dire qu'entre eux, c'est plutôt un dialogue de sourd, il la drague un peu lourdement, elle l'envoie bouler ou se montre foutrement arrogante et ça s'arrête là, ils sont pas du genre à se faire des confidences ces deux là. De toutes façons, Rafe, il est pas du genre à se livrer à qui que ce soit. Il parle pas de lui, pas véritablement en tout cas. Il se vante, il parade, parle des nanas qu'il s'est tapé et reste en surface, jouant les petits cons arrogants ou les patrons froid et distant mais la vérité, personne ne la connait, personne ne sait qui il est vraiment. Même pas lui dans le fond, parce qu'avec toutes ses conneries, il a fini par se perdre. Il propose une bière et apprend par ce biais qu'elle a trop picoler. Encore des mots qui ne collent pas avec son histoire. Du champagne ? A la fête foraine, c'est bien la première fois que ça arriverait. Faut croire que le type de la pèche à la ligne gagne bien sa vie. Dans tous les cas, il sort deux bières, juste pour la taquiner, juste pour appuyer ses propos et lui faire comprendre qu'il se la taperait bien ce soir.

Elle passe quelques minutes sous la douche alors que lui a lancé son jeu favori : assassin's creed. Ça le défoule, ça le détend, ça l'empêche aussi de penser à quoi que ce soit. Bordel il en a passé du temps devant sa console à l'adolescence. Parce qu'il n'a pas toujours été aussi à l'aise avec son propre corps et les filles. Il a d'ailleurs connu sa première expérience à l'âge de dix sept ans. Après ça, impossible d'arrêter, il lui en fallait toujours plus. Comme si ça pouvait combler le vide à l'intérieur. Après un défilé en chantonnant, elle finit par s'installer près de lui et ne dit rien face à la bière. Un sourire entendu, ils partagent un regard complice. Quoi, un cadeau ? Il en est perturbé et il se tourne vers elle, perdant un combat par la même occasion. Merde. Il fronce les sourcils et fixe un instant le paquet. Il en a pas l'habitude, d'ailleurs, c'est un cadeau qu'il s'est fait à lui même, son père n'a pas pris la peine de lui offrir quoi que ce soit, il s'est contenté de lui faire un virement sur le compte en banque. Euh... je... Et bien, ça doit bien être la première fois qu'elle parvient à le déstabiliser. Il finit malgré tout par ouvrir le paquet et voit alors un calendrier -particulièrement vilain- et se sent presque soulagé que ce ne soit pas un 'vrai' cadeau mais une connerie de plus à partager. Hey. fait il alors qu'elle vient de lui chourrer la manette. fait il en signe de résistance, mais c'est pas très utile, elle l'a déjà en main. J'aurai du te faire le même, on aurait pu comparer nos chiffres. Il arque un sourcil et se tourne vers elle, le plus sérieusement du monde : Quoi, t'es sérieuse, tu m'as fait un cadeau ? Le retour de la chouette hulotte, ces yeux grands ouverts, il est incrédule. Mais pourquoi aurait elle pris la peine de lui trouver un cadeau tandis que même les personnes qui lui sont les plus proches n'ont rien fait pour lui en cette période de festivités. J'veux bien le même que t'as fait à ton type de la fête foraine. sourire appuyé, il vient vers elle pour prendre la manette en main et lui expliquer les différentes touches à utiliser. Putain, elle joue seulement depuis quelques minutes et elle est déjà meilleure que lui. Mouais... La chance du débutant. lâche t-il en boudant et en finissant ta bière avant de se lever pour une prendre une seconde.
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 21:44



Elle n'a pas honte de son travail, Tori, au contraire, elle adore danser au club. Mais seulement, elle ne veut pas que ses colocs viennent la voir. Ils seraient capables de venir juste pour se foutre de sa gueule, et ça, ça la mettrait mal à l'aise. Tori veut garder une certaine distance entre le boulot et la vie privée, d'autant plus que Rafe se montrerait encore plus lourd s'il la voyait en petit tenue. Alors elle préfères mentir, se doutant bien qu'il ne fouillera pas plus loin. leur relation est très superficielle, ils ne parlent jamais d'eux. C'est dommage, dans un sens. ils vivent ensemble, mais sont comme deux inconnus. C'est une énigme, Rafe, et Tori, elle n'aime pas les énigmes, elle n'aime pas ne pas savoir, depuis toujours. Elle était même le genre de gamine à trouver ses cadeaux de noël, par exemple, et de feindre la surprise par la suite. Elle a peut être peur de inattendue finalement. Et Rafe est tellement imprévisible, c'est effrayant, parfois. Quand elle est enfin lavée, démaquillée et habillée, elle rejoint son coloc, ce n'est franchement pas le genre de nana gênée sans maquillage. Elle s'en fout complètement même, et sort régulièrement démaquillée. Elle n'a jamais aimé les diktats imposés par la mode. Une silhouette super fine, une peau bronzée, des cheveux clairs, et une tartine de maquillage pour cacher les imperfections. Tori, elle les aime, ses imperfections, parce qu'elles font parties d'elle. Absorbée par le jeu vidéo, elle sirote sa bière comme du petit lait et finit par interrompre la partie pour lui filer son cadeau. C'est juste un petit truc comme ça, histoire de rire mais elle a un vrai cadeau, à côté. Parce que c'est également ce genre de fille, à penser aux autres avant elle, à gâter ses proches dans le simple but de les voir sourire. Elle n'a pas besoin de grand chose, au final, et peut être qu'elle fait tout ses cadeaux pour recevoir de l'affection, en échange, c'est possible, mais elle préfère se dire qu'elle est une bonne samaritaine.

Elle se met à ricaner en voyant la tronche de son coloc, face au calendrier de mamie. Finalement, elle réponds d'un air faussement modeste. « Les cases seraient trop petites, pour toutes mes petites croix. » elle blague, évidement. Sa vie sexuelle n'est pas aussi bien remplie que celle de Rafe. Elle se refuse de coucher avec les clients, et passant beaucoup de temps au club, elle rencontre rarement d'autre monde. Il y a bien ce type, qu'elle fréquente depuis quelques mois, mais c'est compliqué, et difficile. . « C'est trois fois rien » qu'elle dit parce qu'il semble si étonné par la simple idée qu'elle lui a fait un cadeau, parce que c'est vrai, au final. elle sourit en coin. « désolé, je ne réserve ça qu'aux vendeurs de canards, pas au collectionneur de dindes ! » et elle ricane, fière de sa blague, avant de se concentrer sur l'écran. Elle apprends vite. « Désolé mon chou, j'ai des années d’expériences derrière moi, mon frère m'a tout appris ! » elle réponds en tuant un énième ennemi. « sois pas jaloux »

Au final, elle a passé une bonne nuit, avec lui, et est partie se coucher à 7 heure du matin, oubliant complètement ses cours, elle dors jusqu'à 16 heures. Elle est dans le pâté, en se réveillant, complètement paumée. Son téléphone clignote et, un œil encore fermée, elle l'attrape. Un message de la bijouterie lui disant que sa commande était prête. À un jour près, tient. Elle finit par se lever, difficilement, et s'habille, attrape un truc à manger et part. Elle fait un crocher par la bijouterie pour chercher la montre et demande un papier cadeau, et file ensuite au club, elle lui offrira demain, tant pis. Comme le soir précédent, elle reste plus tard que nécessaire, pour répéter un nouveau numéro, et bois un peu trop de champagne. Elle entre vers 2 heure et part directement se coucher, laissant simplement le paquet sur le bar de la cuisine, avec une étiquette au nom de Rafe, il le trouvera demain matin, peu importe l'heure à laquelle il se lève. Elle, elle compte bien dormir 72 heures.

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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyVen 29 Déc 2017 - 8:55

C'est clair que la vie sexuelle de Rafe est bien rempli. C'est bien la seule chose de rempli dans son existence d'ailleurs, le reste est un vide intersidéral. Il a pas grand chose. Rien même. Ses relations avec sa famille sont dénués de sens parce qu'il peine à les aimer. Il n'a pas vraiment d'amis, plus des comparses de beuverie, ces personnes que l'on croise au détour de soirée et avec qui on passe un excellent moment. Mais des numéros dans son répertoire à appeler en cas de détresse, il n'en a aucun. Personne à qui confier le moindre désarroi. Mais c'est aussi parce qu'il n'a rien à confier. Il ne prend pas le moindre risque en ce qui concerne son petit coeur Rafe. Il ne s'attache pas. Il ne laisse pas les autres entrer dans sa tête, dans son myocarde à la con. Non. Il veut pas de tout ça alors il délaisse les personnes qui s'approchent de trop, comme si une alerte attention, danger s'affichait quand cela arrivait. C'est pour cette raison très simple qu'il garde tout en surface, comme avec Tori. Ils s'amusent bien tous les deux, le plus souvent. Quand il n'est pas trop occupé à lui faire des crasses pour simplement l'entendre râler mais ça ne va pas plus loin. Collectionneur de dinde putain, elle a osé. Et le voilà qui explose dans un rire non contrôlé avant de reprendre : Ouais, faut dire que ça rapporte bien d'être vendeur de canards, si j't'achète du champagne, tu coucheras avec moi ? Un sourire carnassier sur la tronche. Et les voilà jouant tous les deux une bonne partie de la soirée. Sans trop rien dire de plus. Lui qui boude, elle qui le taquine.

Le réveil du lendemain matin fut un peu rude. C'est qu'il est déterminant d'être à l'heure si l'on en croit les dires de son père. Il se lève, se rase et vient ensuite couvrir son visage de crème pour laisser croire à tous ces employés qu'il n'a pas jouer à la console toute la nuit. Au pire des cas, il prétextera une nuit de travail acharné. La journée se passe sans accroche, bien aidé de son assistante, il parvient à conclure un contrat qui va faire pâlir son père de jalousie. Puis il décide de boire un verre avec des collègues. Puis un deuxième avant de finir sa soirée en charmante compagnie avant de la ramener à la maison une fois de plus. Ouais, il ne se gêne pas pour le faire, après tout, c'est sa chambre non ? Il rentre embrassant la jeune femme prêt à se diriger directement vers sa chambre. attend je nous prend des bières, on va les boire dans ma chambre, ma coloc' doit être là. Quoi, il est déjà cool non ? Il se contente d'occuper l'espace de sa chambre, quant aux décibels de la jeune femme, c'est pas vraiment de sa faute s'il est doué non ? Puis, le petit paquet sur le bar l'intrigue. Il sourit, alors le voilà, ce cadeau. Un instant, ces yeux s'écarquillent de bonheur, une vague de chaleur l'envahi, il n'a pas ressenti ça depuis des lustres. Ce plaisir un peu innocent, cette impatience d'ouvrir. Il n'attend pas une seconde de plus tandis que ses mains sont déjà en train de délier le cordon. Et quand la montre apparait, il passe au blanc, son visage tout entier changer, son regard devient sombre. Casse toi. Elle comprend pas la fille qui l'accompagne et vient l'enlacer par derrière. Lui la repousse vivement. Casse toi j'te dis. Il voit rouge, la rage l'anime. Cette montre était un cadeau de sa mère, il croyait l'avoir perdu. Et sans attendre que l'autre se barre de chez eux, il vient ouvrir la porte de sa colocataire en grand. Tu te prends pour qui à fouiller dans mes affaires bordel de merde ! Il a envie de casser un truc mais à défaut de pouvoir le faire, il hurle. Il est en colère, un statut que la meneuse de revue n'a encore jamais du observer. Faut dire qu'il est difficile de le faire sortir de ses gongs. Félicitation, elle y est parvenue. J'la cherche depuis une semaines ! tu te rends compte que... il s'arrête au milieu de sa phrase. Ne touche plus jamais à mes affaires. Le ton est froid, menaçant presque.
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyVen 29 Déc 2017 - 11:40

Tori, elle a toujours eu beaucoup d'ami. Parce que c'est vraiment quelqu'un avec la main sur le cœur, parce qu'elle ne laisse jamais personne de côté, même si, c'est vrai, elle a souvent de grands a priori sur les gens. Elle veut faire pareille avec Rafer, Tori. Elle veut être plus qu'une simple colocataire à qui il envoi des piques. Elle veut apprendre à le connaître, parce qu'il l'intrigue, parce qu'elle est persuadée que derrière ses blagues graveleuses et son attitude de connard fini, il y a quelque chose de bien. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle lui a fait un cadeau.Enfin, c'est même pas un cadeau quand on y pense, c'est plus un service. Elle a vu cette montre traîner dans le salon un nombre incalculable de fois, et en faisant le ménage, elle a voulu la remettre dans la chambre de Rafer et c'est rendu compte qu'elle était cassée. Tori, elle voulait juste bien faire, et elle est ravie de le voir si surpris, à l'idée même de recevoir un cadeau. Le reste de la soirée, ils continuent à se chercher, mais ils s'amusent plus qu'autre chose. C'est un moment simple, mais plaisant. « Peut être » qu'elle réponds, l'air mystérieuse. C'est vrai que pour du champagne hors de prix, elle vendrait son âme au diable. Pour du champagne et des nachos, aussi. Et finalement, le temps reprends sont cours. Elle bosse au Red Velvet, travail -un peu- ses cours et rentre épuisée, avec une seule envie, dormir des jours et des jours. Elle ne sait pas trop pourquoi c'était si dur, ce soir. Enfin, si, elle sait, mais elle ne veut pas se l'avouer. Elle sait que si elle est aussi démoralisée, que si elle n'a envie de rien, c'est parce qu'elle a reçu un message de Luke. Il est en colère, et elle a peur de le revoir. Mais en même temps, il lui manque. Elle se sent si stupide. Et elle est si épuisée, mentalement et physiquement, que pour une fois, malgré l'isolation médiocre de l'appartement, elle n'entends pas Rafer rentrer, avec une fille. Elle dors trop confortablement, avec ses six oreilles et ses deux couettes -elle est frileuse, c'est une fille de l'été, pas de l'hiver-. Alors quand il entre dans sa chambre, claquant la porte, hurlant, elle ouvre les eux d'un coup, son cœur s'emballe, elle a peur, elle ne comprends pas. Ce genre de situation lui rappelle de mauvais souvenir : ancien, quand son père rentrait tard le soir, et qu'il hurlait sur sa mère, puis la frappait, et plus récent aussi, quand elle dort chez Luke et qu'il la réveille en plein milieu de la nuit, ses mains enserrant son cou. Alors elle se redresse, vivement, dans son lit, se tapi contre le mur, jambes contre le torse. « Me frappe pas » qu'elle dit, presque par automatisme avant de reconnaître Rafer. Ou plutôt non, elle ne le reconnaît pas. Il est violent, plus que d'habitude. Il lui fait peur, vraiment, et c'est bien la première fois. Elle met un moment à comprendre de quoi il parle. De la montre. Elle voulait lui faire plaisir et voilà comment il réagit ? Son corps se met à trembler. Elle est à la fois horriblement blessée par son comportement et très en colère. Bien sûr, elle ne montre que la colère, Tori, c'est pas le genre de nana à pleurer pour rien. « Merci Tori d'avoir réparer ma putain de montre, ça t'arracherait la gueule peut être ? Tu crois que je m'amuse à fouiller dans ta putain de chambre peut être ? Je te signale que pendant que tu passais les fêtes chez ta famille, moi je passais tout les putains de jours devant cette putain de montre que tu avais oublié sur la putain de table basse de merde ! Je voulais juste t'aider ok ! Elle était cassé, et je l'ai remarqué le 24 entrant de mon putain de boulot. Alors va chier, Rafer, vraiment va chier. Tu ne veux pas que je touche à tes affaires ? D'accord. Moi je voulais juste qu'on puisse apprendre à se connaître sans que tu évites n'importe qu'elle putain de conversation. Mais j'ai compris. On est des putains de colocs, pas des amis, j'ai saisis. Maintenant, laisse moi dormir, je suis crevée. Putain de merde ! » ouais, quand elle est en colère, elle se montre vraiment très vulgaire Tori !
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyVen 29 Déc 2017 - 11:59

Il est rare que la colère s'empare de tout son être, pas de cette façon en tout cas. Il est rarement contrarié Rafe. Il laisse pas aux autres la possibilité de le faire en vérité. Parce que pour réussir à le mettre en rogne, faut parvenir à le toucher. Et la corde sensible s'active par le biais de cette montre. C'est pas réellement de sa faute à Tori. Elle savait pas. Elle pouvait pas deviner ce que ce simple objet représente pour lui. Son action était bien attentionnée dans le fond, mais il a des œillères quand ça touche à sa mère, il ne contrôle pas ses pulsions, sa rage. Il entend même pas quand elle demande expressément à ce qu'il ne la frappe pas. Il est trop préoccupé par sa propre haine à cet instant, comme trop souvent, centré sur lui même. Égoïsme pur. Il s'égosille, ces mots sont durs. Froids. Le ton autoritaire de son paternel ressort à travers des traits abimés. Le visage en ruine. Changé. Et la voilà qui déballe à son tour, vexée sans doutes. Peut être que c'est autre chose. En vérité, il est trop centré sur lui même pour chercher à comprendre ce qu'elle est en train de vivre. Il n'est pas bon juge des émotions des autres. Comment le pourrait il, il ne se comprend pas lui même. Il la laisse finir son monologue et se racle la gorge. Ca y est, t'as fini ? demande t-il, foutrement sarcastique avant de reprendre : Je t'ai demandé que dalle. Je t'ai pas demandé de t’immiscer dans ma vie et de jouer les samaritaine de noël putain. Alors c'est toi qui va chier. Ses veines ressortent par les pores de sa peau, ses poings se serrent, son ton est de plus en plus froid. Il essaye d'imposer une distance. Il met tant d'efforts à imposer cette distance que parfois il en oublie que les gens peuvent malgré ça l'apprécier. Oh oui, parce que ça va réellement changer ta vie d'apprendre que mon chien est mort quand j'avais quatre ans putain de merde, tu fais chier d'accord ! J'veux pas t'connaitre moi. Ça m’intéresse pas d'en savoir plus sur ta vie et encore moins d'raconter la mienne. La prochaine qu'il te vient l'idée de faire un cadeau à quelqu'un, pense plutôt à quelqu'un qui t'apprécie parce que t'es rien pour moi. Un véritable enculé sur ce coup. Surtout qu'elle le touche véritablement la colocataire. Il pensait pas. Il avait pas saisi qu'elle voulait creuser, comprendre l'insaisissable. Il a pas compris qu'elle s'était un peu, juste un peu attaché à lui. Et il a pas compris non plus que dans l'histoire, lui aussi avait pris plaisir à jouer et qu'il l'appréciait plus qu'il ne voulait bien l'admettre. Son cerveau qui vrille, il vient prendre la lampe sur sa commode et la fout par terre. Qui t'as dit que je voulais la réparer cette montre putain. fait il en balbutiant un peu, le ton moins fort, plus triste. Symbole ultime. Elle a réparé un truc qui était foutu depuis des années maintenant, à vrai dire, il l'avait cassé quelques jours après l'enterrement et n'avait jamais voulu la réparer. Peut être parce que la réparer, ça voulait dire qu'il allait de l'avant, qu'il essayait enfin de réparer son p'tit cœur meurtri. Il passe une main dans ses cheveux, les yeux embués de larmes. Il tourne le dos. Merde.
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MessageSujet: Re: Travelo&Pyjama (Rafori)   Travelo&Pyjama (Rafori) EmptyVen 29 Déc 2017 - 15:00

C'est vrai, c'est bien la première fois qu'elle le vois aussi énervé. Normalement, il prends tout à la rigolade, il lance de mauvaises blagues, des piques plus ou moins violentes, mais reste d'un calme olympien. Alors oui, ce soir, dans la pénombre, en ne voyant que ses yeux luires de colère, elle a peur, Tori, vraiment. Peur de lui, peur de tout, elle a l'impression d'être de nouveau la petite fille terrorisée d'il y a 15 ans, qui sommeil encore en elle, finalement. Et pour cacher cette faille qui s'ouvre, elle s’énerve, à ton tour, elle joue à qui à la plus grosse, hausse la voix, cris, elle est vulgaire, elle s'impose pour ne pas se briser. Et il joue au plus con, bras croisés, il la toise, comme si elle n'était rien d'autre qu'une putain de merde. C'est comme ça qu'il regarde les filles qu'il largue au bout d'un soir. Tori sait ce qu'elle ressente maintenant. « Putain mais j'veux pas m’immiscer dans ta vie. Et je voulais juste te faire plaisir, tu crois que je l'ai fait pour moi ? J'en ai rien à foutre moi de ta montre, j'aurai pu la laisser sous la table basse et tu ne l'aurais jamais retrouvée ! » et puis, il y a les mots, ce qu'elle redoutait, ce qui font vraiment mal, ce qui touche en plein cœur, rouvrant les cicatrises encore fraîche. Il lui fait mal, Rafer, et le pire, c'est qu'il le sait, c'est ce qu'il cherche toujours. Taper la où c'est fragile, remuer le couteau dans la plaie. Rien pour lui, rien pour sa mère, rien pour son père. Elle qui cherche toujours l'amitié et l’attention des autres, qui pense toujours aux autres avant elle, pour ne pas finir seul, pour ne pas ressentir ce qu'elle ressent justement en ce moment même. Raté, petite Tori. C'est fou, elle n'a pas pleuré depuis le départ de papa. Elle n'avait plus de larmes, pourtant, il y en a deux qui coulent le long de ses joues. Deux grosses larmes qui dégringolent, lentement, et qu'elle essuie d'un geste rageur. Elle n'a rien à répondre, elle a très bien compris, il ne veut pas d'elle dans sa vie, alors elle ne sera plus dans sa vie. Elle est rancunière, Tori, et elle change rarement d'avis. Si elle ne savait pas dans quelle case ranger Rafer maintenant, elle le sait. Il tourne le dos, mais elle, elle s'en fout. Elle ouvre la fenêtre de sa chambre et en moins de temps qu'il le faut pour le dire, elle a disparut, attrapant l’échelle sur le côté pour monter sur le toit. Ça pelle à mort mais elle est bien trop fière pour redescendre. Pas tant qu'il sera là.
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